Une Forêt-Jardin Comestible à Livry-Gargan (îlot de fraîcheur)
Projet de « Forêt-jardin » sur les berges du Lac de Sévigné
Le projet de Forêt-Jardin du parc du Lac de Sévigné à Livry-Gargan représente une initiative visant à restaurer et à enrichir la biodiversité urbaine. Début 2023, Livry Participatif publiait un dossier « Grand-Angle » complet, évoquant et récapitulant les différents aspects du projet d’aménagement du Lac de Sévigné, initié en 2015 par le Conseil de quartier Centre. Cette initiative ambitieuse, au cœur de Livry-Gargan, visait à restaurer l’environnement naturel tout en améliorant les équipements de loisirs et de détente pour les visiteurs, et à renforcer la sécurité et le cadre de vie des riverainset dont le projet de Forêt-Jardin n’était que l’un des aspects. Le dossier mettait en lumière l’histoire du lac, son potentiel patrimonial, environnemental, faunistique et hydrologique, suivi des propositions d’aménagement et programmes en cours. Dans un contexte local global, les années 2022-2023 ont également été marquées par plusieurs projets immobiliers urbains tendant vers une destruction d’espaces verts et naturels, et dont le projet sur le parc Georges-Clemenceau est l’archétype.
Après plusieurs années de retards, la mise en œuvre du projet de « forêt-jardin comestible » par l’entreprise Terideal Agrigex Environnement [1], titulaire du marché publics d’un montant de 33 992 € voit enfin le jour fin mars 2024 transformant ainsi définitivement la parcelle. Au-delà de la pierre-angulaire que constitue l’aspect écologique, le projet soulève également des interrogations sur la communication et la participation citoyenne dans sa conception et réalisation.
La Forêt-Jardin comestible : Fondements et Principes
Définition :
La forêt-jardin comestible (aussi appelé jardin-verger, forêt-jardin ou forêt fruitière), connue sous le nom de « food forest » en anglais, est un système de permaculture qui imite les dynamiques et les relations trouvées dans les écosystèmes forestiers naturels pour créer des environnements productifs en nourriture. Ce concept s’appuie sur la diversification des espèces végétales et la création de strates de végétation, allant des grands arbres fruitiers jusqu’aux plantes couvre-sol, en passant par les arbustes et les herbes aromatiques. Le terme « Forêt-jardin » ne se réfère donc pas nécessairement à la grandeur de la parcelle sur laquelle il est appliqué. En effet, cette appellation désigne plutôt une méthode d’aménagement écologique qui imite les dynamiques et les structures d’une forêt naturelle (mimétisme naturel).
Gradient d’intervention humaine en paysage : de la nature sauvage aux cultures agricoles

Cycles de vie et interactions écologiques :
La sélection des espèces est cruciale dans la conception d’une forêt-jardin comestible. Les espèces doivent être choisies non seulement pour leur capacité à fournir des aliments, mais aussi pour leur contribution à la santé globale de l’écosystème. Cela comprend la sélection d’espèces indigènes adaptées au climat local, capables de résister aux maladies locales et d’attirer une faune bénéfique.
Dans une forêt-jardin, les cycles de vie des plantes et leurs interactions créent un système auto-entretenu. Les légumineuses, par exemple, peuvent fixer l’azote dans le sol, bénéficiant à d’autres plantes. Les arbres fournissent de l’ombre et un microclimat qui aide à conserver l’humidité du sol, tandis que les plantes couvre-sol réduisent l’évaporation de l’eau et limitent la croissance des mauvaises herbes.
Avantages pour l’environnement local :
Les avantages d’une forêt-jardin comestible sont multiples. Elle favorise la biodiversité, en offrant un habitat à diverses espèces d’insectes, d’oiseaux et de petits mammifères, elle joue un rôle dans la séquestration du carbone. La forêt-jardin aide également à la gestion de l’eau, en améliorant l’infiltration et en réduisant le ruissellement, par ailleurs, elle crée un paysage esthétiquement agréable.
En somme, la mise en place d’une forêt-jardin comestible aux abords du lac de Sévigné à Livry-Gargan représente une approche innovante et durable de l’aménagement paysager. Non seulement elle promet de fournir une source de nourriture locale et écologique, mais elle constitue également un investissement dans la santé environnementale et la biodiversité de la région. Toutefois, pour que ce projet atteigne son plein potentiel, il est impératif d’adopter une démarche inclusive et participative, impliquant étroitement les habitants de Livry-Gargan dès les premières étapes de sa conception.
Structure écologique d’une Forêt-Jardin

Intégration Paysagère sur les berges du lac de Sévigné
Cadre naturel et urbain du Lac de Sévigné
Les terrains avoisinant le lac, couvrant une superficie totale de 7 862 m², y compris une portion détenue par le ministère de l’Éducation nationale, sont définis dans le Plan Local d’Urbanisme comme éléments paysagers clés. La parcelle cadastrée n°3824, spécifiquement destinée à la forêt-jardin, s’étend sur 494 m². Les bâtiments qui s’y trouvaient ont été rasés à la mi-2019, et elle se situe à l’intersection de l’allée de Stalingrad et de l’allée Jean-Maridor.
Le lac, alimenté par le canal départemental du Rouailler, maintient son niveau grâce à l’intervention du département qui capte l’eau de l’étang Clichy, en passant par l’étang de Verchin, notamment durant les périodes de sécheresse où il est également soutenu par les nappes phréatiques. Néanmoins, il est exposé aux eaux de pluie qui peuvent transporter des matières organiques et des hydrocarbures. Des stratégies seront à terme nécessaires pour minimiser la contamination du lac par ces substances.


Mission de maîtrise d’œuvre : Appel d’offres
La publication de l’appel d’offres pour les « Aménagements paysagers du Jardin-Forêt du Parc du Lac de Sévigné » a été réalisée le 13 décembre 2023, avec une clôture le 26 décembre 2023. Cet appel a pour objectif de sélectionner les entreprises chargées des aménagements paysagers pour le futur Jardin-Forêt comestible situé au Parc du Lac de Sévigné à Livry-Gargan, projet élaboré par le cabinet AEI, situé au 8 rue Jean-Baptiste Clément, Le Pré-Saint-Gervais, sur mandat de la mairie. Le projet est attribué à Terideal Agrigex Environnement, 3 Place Gustave-Eiffel, Rungis par avis d’attribution le 13 mars 2024.
Conception Paysagère de la Forêt-Jardin : entre écrin de biodiversité et défi botanique
Le projet de création du jardin commence par des phases initiales incluant le terrassement, le décompactage et la mise en condition des sols. Les aires destinées à accueillir la végétation bénéficient d’une sélection variée d’espèces telles que échinacées, hémerocalles et lamiums, chacune apportant une touche colorée spécifique, le tout encadré par des allées piétonnières. Cette conception concilie ouvertures et massifs de plantes vivaces, offrant un milieu accueillant pour divers organismes. L’adoption de végétaux natifs, bien intégrés à l’environnement régional, témoigne d’une volonté d’accueil de la diversité biologique tout en privilégiant une certaine pérennité écologique en adéquation avec le projet.


Les Arbres Fruitiers
La première strate comprend des arbres fruitiers sélectionnés pour leur valeur historique et écologique. Les tiges de cerisiers, châtaigniers, figuiers, pommiers, cognassiers, et pruniers sont des choix qui favorisent la biodiversité, offrent de la nourriture pour la faune et proposent des opportunités éducatives.
Le projet met en avant des variétés anciennes d’arbres fruitiers et des variétés régionales, comme le Prunus cerasus « Montmorency », un cerisier à la réputation mondiale pour sa contribution à la production de cerises acidulées. Cet arbre encourage également la pollinisation croisée.
Le Malus domestica « Reine des Reinettes », un pommier classique, est un autre choix qui rappelle les vergers traditionnels. Sa sélection favorise la diversité génétique des pommes, un élément crucial face aux maladies comme la tavelure du pommier qui se concentre souvent sur des variétés plus monoculturelles.

Arbustes et cépées
Cette strate intermédiaire se compose d’arbustes et de plantes grimpantes qui forment un sous-bois et des éléments verticaux. Des espèces telles que le berbéris, le cornouiller mâle, et l’amélanchier ajoutent une structure et une couverture pour de nombreux petits animaux et insectes.
Les arbustes et cépées choisis offrent des habitats diversifiés pour les oiseaux et les insectes. Le Cornus mas, ou cornouiller mâle, par exemple, est apprécié pour ses baies comestibles qui attirent les oiseaux. Le choix de l’Amelanchier canadensis, avec ses grappes de fleurs printanières, est un autre atout écologique significatif, servant de source alimentaire pour les abeilles natives au début de la saison.

Vivaces
La dernière strate du jardin se concentre sur les vivaces, qui jouent un rôle essentiel dans la fourniture d’une floraison continue et dans le soutien à une vaste gamme de pollinisateurs.
La présence de vivaces comme l’Echinacea purpurea permet un jardin dynamique. Ces fleurs ne sont pas seulement décoratives mais jouent un rôle dans la trame écologique en attirant les papillons, tels que le papillon Monarque, agents de pollinisation vitaux pour l’écosystème du jardin.
L’Hemerocallis, ou lis d’un jour, avec son éventail de couleurs permet de créer une longue saison de floraison. Toutefois, certaines variétés d’Hemerocallis peuvent devenir envahissantes, comme l’Hemerocallis fulva, qui se propage agressivement si elle n’est pas contrôlée, illustrant le délicat équilibre dans la gestion écologique.

Défis écologiques et problématiques de durabilité
Besoins en Entretien pour la Pérennité de la Forêt-Jardin
Une forêt-jardin comestible est un écosystème complexe qui peut exiger des interventions régulières et spécialisées, telles que la gestion de la diversité des plantes ou encore le contrôle des espèces envahissantes. De plus, les premières années l’entretien doit suivre un calendrier saisonnier, chaque période de l’année dictant ses propres priorités en termes de plantation, récolte et préparation du sol. Les arbres fruitiers exigent une maintenance régulière et des compétences spécifiques pour gérer les maladies et les ravageurs. De plus, le mélange des variétés de plantes doit être soigneusement géré pour éviter la concurrence excessive ou la domination d’une espèce sur les autres, ce qui pourrait menacer la diversité végétale visée.
Marché public et externalisation des travaux d’aménagement
L’externalisation des travaux d’aménagement paysager à des entreprises privées plutôt que l’appel au service des espaces verts de la ville suscite souvent des interrogations légitimes. Lorsque la municipalité de Livry-Gargan envisage de confier la création d’une forêt-jardin comestible aux abords du lac de Sévigné à des prestataires extérieurs, plusieurs facteurs doivent être évalués pour justifier cette décision.
D’une part, le service des espaces verts de la ville dispose, en principe, de la connaissance accrue du terrain local, d’une expertise adaptée aux conditions climatiques spécifiques une compréhension des besoins et des attentes des acteurs locaux. C’est par ailleurs la présentation qu’en fait la ville. En outre, l’utilisation des ressources internes pourrait représenter une économie significative pour le budget de la ville et potentiellement offrir une meilleure intégration du projet dans les politiques environnementales de la ville à long terme. Si la justification de l’externalisation reposait sur des compétences spécialisées que le service municipal ne possède pas, cela devrait nécessiter une transparence et une communication ouverte afin de s’assurer que la décision d’externaliser n’est pas perçue comme une sous-utilisation des compétences et des capacités existantes au sein des services de la ville.
Ressources nécessaires
La pérennité de la forêt-jardin repose sur une allocation judicieuse des ressources, qui, même modeste, s’avère indispensable sur le long terme. En effet, bien que la permaculture se caractérise par une exigence réduite en ressources et en interventions, l’engagement durable de ressources humaines et financières reste crucial. Cela inclut non seulement l’optimisation des apports naturels mais aussi le soutien continu aux acteurs du projet par le biais de formations adaptées. Ainsi, garantir une gestion évolutive et réactive du site nécessite un investissement à long terme, tant en termes de compétences humaines que de moyens financiers, même limités.
Brumisation et ilot de fraicheur
L’annonce du 23 mars concernant l’installation d’un système de brumisation dans la future placette des Sources, adjacente à la forêt-jardin du lac de Sévigné, soulève des interrogations quant à sa pertinence au sein d’un projet initialement conçu pour favoriser le développement durable et la création d’espaces verts intégratifs, le projet semblait s’orienter vers des solutions naturelles à la gestion climatique urbaine privilégiant ainsi l’évapotranspiration des végétaux comme moyen de régulation thermique naturelle.
Introduire une technologie de brumisation, souvent liée à des environnements urbains et moins naturels, paraît en effet contradictoire. Cette décision interroge sur l’orientation et la cohérence du projet. De plus, la valeur ajoutée d’un tel système juxtaposé à un espace conçu pour offrir un îlot de fraîcheur par ses propres moyens naturels questionne. Les implications de la brumisation sur l’efficacité énergétique, la consommation d’eau, et l’ensemble du projet appellent à une réévaluation.
Il serait intéressant d’examiner si les avantages attendus de la brumisation sont en adéquation avec les objectifs de développement durable du projet. Cette analyse devrait aussi envisager d’autres solutions qui pourraient s’allier ou remplacer la brumisation, en synergie avec les fonctions naturelles de rafraîchissement de la forêt-jardin, afin de renforcer l’engagement du projet envers l’écologie urbaine et la durabilité.
Food-truck
Si la potentialité d’installer un food-truck près de l’entrée principale du lac de Sévigné (comme annoncé le 23 mars également) ouvre une intéressante perspective de dynamisation sociale et économique de cet espace. Les expériences passées ayant montré l’attrait de la population pour de telles initiatives ailleurs en ville, il est à noter que cette proposition n’est pas sans soulever des préoccupations en termes de propreté du site et en terme écologiques, surtout compte tenu de la proximité de zones dédiées à la préservation de la biodiversité et classées comme refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Le défi réside dans la capacité à concilier l’activité humaine avec la protection et le respect de ces milieux naturels sensibles. Une installation de ce type, si elle n’est pas strictement réglementée, risque d’être antinomique avec les objectifs de conservation faunistique, principalement en raison des déchets jetables qui pourraient aggraver les problèmes de salubrité déjà observés sur les rives et dans le lac lui-même. Pour éviter un tel scénario, il serait nécessaire d’encadrer rigoureusement l’opération, en imposant l’utilisation de matériaux réutilisables ou biodégradables ou en instaurant des mesures de tri et de recyclage des déchets efficaces.
Déficit d’information et de participation des citoyens
Comme souligné en 2023, le projet d’aménagement du lac de Sévigné, porté à l’origine par les conseillers de quartier Centre et appuyé par des acteurs locaux, des associations, le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis et la Région Île-de-France, a été adopté par la municipalité. Cette collaboration illustre un modèle de coopération locale et régionale.
Néanmoins, nos observations confirment un changement notable dans la dynamique de ce projet. Depuis 2021, un éloignement progressif entre les conseillers de quartier, les habitants, et les instances municipales semble s’être installé. Une communication restreinte a marqué cette période, caractérisée par une diffusion limitée des informations et documents relatifs au projet. La plantation symbolique du poirier le 23 mars 2024 près du lac de Sévigné aurait dû marquer un moment fort du projet d’aménagement. La communication autour de cet événement a toutefois été gérée de manière décevante, avec des invitations distribuées en porte-à-porte, parfois après la tenue de l’événement. Plus surprenant encore, aucun des canaux habituels de communication (journaux municipaux, site internet) n’a été utilisé, privant ainsi une grande partie des habitants de l’information. Le manque d’information auprès du public est également souligné par l’indisponibilité des documents et études relatifs au projet. Face à cette lacune, Livry Participatif a pris l’initiative de publier ces documents, notamment le Plan d’aménagement et l’inventaire des plantations de la Forêt-Jardin.
Les conseillers de quartier et, par extension, les résidents, n’ont pas été tenus informés des évolutions significatives, telles que les partenariats clés, les résultats de l’inventaire LPO de la biodiversité. La transmission des informations s’est faite à un niveau comparable à celui du grand public, sans avantages notables de temporalité ou de profondeur d’information. Les conseillers de quartier n’ont pas été intégrés dans les étapes critiques du projet :
- Les études de diagnostic (DIAG) : Essentielles pour comprendre l’état actuel de l’écosystème du lac et les impacts potentiels des aménagements envisagés.
- Les études d’avant-projet (AVP) et les études de projet (PRO) : Moments clés où les propositions d’aménagement prennent forme, nécessitant une consultation pour assurer l’alignement avec les attentes des habitants.
- L’assistance à la passation des marchés de travaux (ACT) : Phase où la réalisation concrète se profile, nécessitant une transparence sur le choix des prestataires et la nature des contrats établis.
L’absence d’une communication efficace sur ces aspects fondamentaux a probablement contribué à un sentiment d’exclusion parmi les acteurs locaux initialement impliqués, remettant en question l’engagement de la municipalité envers une démocratie participative authentique. Il est besoin de rétablir un canal de dialogue ouvert par la mise en place de mécanismes de consultation efficaces, la diffusion proactive d’informations détaillées et accessibles.
Conclusion
Livry Participatif accueil très favorablement le projet de la micro-forêt aux abords du lac de Sévigné initié par les conseillers de quartier et s’inscrivant dans une démarche durable. Cependant, pour que ce projet devienne une réalité pérenne, il est impératif de considérer sérieusement les défis soulevés par l’entretien et la gestion de la diversité végétale, ainsi que par la nécessité d’une implication citoyenne active et informée.
L’engagement envers une biodiversité riche et un environnement sain se reflète dans le choix de variétés anciennes et de variétés régionales, offrant un havre pour la faune et une richesse éducative pour la communauté. Cependant, l’entretien spécifique de ces arbres et la gestion de la croissance des arbustes et cépées représentent un défi de taille, nécessitant des compétences spécialisées et une attention régulière pour maintenir l’équilibre délicat de cet écosystème.
Les étapes clés du projet doivent être des moments de dialogue ouvert. Par ailleurs, le déficit d’information et de participation des citoyens et riverains met en lumière un enjeu central de la démocratie participative. L’absence de diffusion des documents relatifs au projet, du Plan d’aménagement et l’inventaire des plantations, conduit Livry Participatif à les publier pour pallier ce déficit.
La problématique de durabilité met en exergue l’importance vitale de ressources allouées à l’entretien du site. Le succès à long terme de la forêt-jardin comestible reposera sur la capacité à instaurer des pratiques de gestion écologique durable, qui respectent les cycles naturels et encouragent une biodiversité riche. L’introduction d’un système de brumisation ou d’un food-truck peut susciter des inquiétude et interrogations quant à la cohérence écologique du projet, alors que la forêt-jardin devrait naturellement offrir un îlot de fraîcheur et contribuer à la lutte contre les îlots de chaleur urbains.
En savoir plus
Glossaire
- Variétés anciennes : Variétés d’arbres fruitiers qui ont été cultivées et conservées sur de longues périodes, souvent des siècles, dans une région ou une communauté donnée. Ces variétés se caractérisent par leur résilience, leur adaptation au climat local, et leur importance culturelle et historique.
- Variétés régionales : Espèces ou cultivars d’arbres fruitiers qui sont particulièrement bien adaptés aux conditions environnementales spécifiques d’une région, comme le climat, le sol, et l’écosystème. Ces variétés supportent mieux les conditions locales et contribuent à la biodiversité régionale.
- Biodiversité : Variété des formes de vie dans un environnement donné, incluant la diversité des espèces, des écosystèmes et des interactions génétiques.
- Diversité génétique : Variabilité des gènes au sein d’espèces spécifiques, permettant aux populations de s’adapter aux changements environnementaux, de résister aux maladies et de maintenir l’écosystème en équilibre. La diversité génétique est cruciale pour la durabilité et la robustesse des habitats naturels et agricoles.
- Évapotranspiration : Processus combiné par lequel l’eau est transférée de la terre à l’atmosphère par évaporation depuis le sol et par transpiration des plantes. Ce phénomène joue un rôle clé dans le cycle de l’eau, notamment dans la régulation du microclimat et le maintien de la fraîcheur dans les zones végétalisées.
- Forêt-jardin comestible : Système de jardinage basé sur l’imitation des écosystèmes forestiers, composé de plusieurs strates de végétation comestible et utile, favorisant la biodiversité et l’autosuffisance.
- Monoculture : Pratique agricole consistant à cultiver une seule espèce de plante sur une grande surface et pendant plusieurs années consécutives. Bien que bénéfique à court terme pour la production, la monoculture peut mener à une érosion de la diversité génétique, à une augmentation des maladies et à un appauvrissement des sols.
- Mycorhizes : Associations symbiotiques entre les racines des plantes et certains champignons du sol. Ces interactions favorisent une meilleure absorption des nutriments et de l’eau par les plantes, tout en aidant les champignons à obtenir des sucres et autres composés carbonés produits par la photosynthèse. Les mycorhizes jouent un rôle crucial dans la santé des plantes, la fertilité des sols et les cycles écologiques.
- Permaculture : Approche de conception de systèmes, inspirée des écosystèmes naturels, visant à créer des systèmes agricoles et sociaux durables et auto-suffisants.
- Pollinisation croisée : Processus de fertilisation dans lequel le pollen d’une fleur est transféré à une fleur d’un autre individu de la même espèce. Cela est souvent nécessaire pour certaines variétés d’arbres fruitiers pour produire des fruits. La pollinisation croisée augmente la diversité génétique, ce qui peut conduire à une meilleure résilience et santé des plantes.
- Séquestration du carbone : Processus par lequel le dioxyde de carbone est capturé et stocké, réduisant ainsi la quantité de CO2 dans l’atmosphère.
- Tavelure : Maladie fongique affectant principalement les arbres fruitiers comme les pommiers et les poiriers, caractérisée par des taches brunes ou noires sur les feuilles et les fruits. La gestion de la tavelure implique souvent des pratiques culturales spécifiques et peut nécessiter l’usage de fongicides dans les systèmes de production conventionnels.
Études de cas similaires
- Forêt Comestible de Beacon Food Forest, Seattle, États-Unis : Un des premiers et plus vastes projets de forêt comestible en milieu urbain, conçu et géré par une communauté de bénévoles.
- Le Jardin Forêt de Martin Crawford, Devon, Royaume-Uni : Exemple réussi d’un jardin forêt en permaculture sur une décennie, démontrant la viabilité du concept dans un climat tempéré.
Littérature scientifique sur les Forêts-Jardins comestibles
« Creating a Forest Garden » par Martin Crawford : Guide pratique et théorique sur la conception et la gestion des jardins forêts, basé sur l’expérience de l’auteur.
« The Permaculture Way » par Graham Bell : Introduction à la permaculture, avec des conseils sur la création de systèmes durables pour la nourriture, l’énergie, et le logement.
« Agroforestry for Sustainable Land-Use Fundamental Research and Modelling with Emphasis on Temperate and Mediterranean Applications » : Recueil de recherches sur l’agroforesterie et son application pour une utilisation durable des terres.
Littérature française :
Crawford, M. (2017). La forêt-jardin : Créer une forêt comestible en permaculture pour retrouver autonomie et abondance (Préface de Rob Hopkins et Charles Hervé-Gruyer ; Traduction de l’anglais par Aurélien Davroux). Paris : Ulmer. (351 p.)
Desjours, F. (2019). Jardins-forêts : Un nouvel art de vivre et de produire (Préface de Geneviève Michon ; Postface de Gérard Ducerf). Escalquens : Terran. (367 p.)
Hervé-Gruyer, C. (2022). Créer une mini forêt-jardin : pour se nourrir ou en faire son métier (Collection Résiliences). Paris : Ulmer. (176 p.).
Talin, A. (2021). Forêt comestible & haie fruitière : Créer un jardin nourricier multi-étagé. Paris : Ulmer.
Whitefield, P. (2012). Créer un jardin-forêt : Une forêt comestible de fruits, légumes, aromatiques et champignons au jardin (2e éd.). Marsac : Imagine un colibri. (192 p.). (Traduction de l’anglais par Véronique Valentin, Anne Derouet, Annie Duflo et al.). (Œuvre originale publiée en 2011)
Source
Ville de Livry-Gargan. (2023-2024). Aménagements paysagers du Jardin-Forêt du Parc du Lac de Sévigné [Marché public].
Livry Participatif (2023). Grand Angle : Le Projet d’aménagement du lac de Sévigné.
Balleraud, L., Brugeat, R. & al. (2018). Propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné (p. 62) [Propositions]. Conseil de quartier Centre de Livry-Gargan.
[1] Terideal Agrigex Environnement, sise 3 place Gustave-Eiffel, 94150 Rungis est une Société par Actions Simplifiée ayant pour activité principale déclarée tous travaux d’aménagement des terres et eaux, crée en 1982 spécialisée dans les services d’aménagement paysager.