Avis d’enquête publique – Projet d’extension de classement Quartier Poudrerie


Préfet de la Seine-Saint-Denis

AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE CONJOINTE

COMMUNES DE VAUJOURS, DE SEVRAN, DE LIVRY-GARGAN ET DE VILLEPINTE

La Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement, l’Aménagement et des Transports (DRIEAT) située au 12 cours Louis Lumière – CS 70027 à Vincennes cédex (94307) a présenté sa demande relative au projet « d’extension de classement du parc forestier de la Poudrerie » et d’inscription « des cités-jardins du parc forestier de la Poudrerie » au titre de la politique des sites conformément à l’article L.123-2 du code de l’environnement.

L’enquête publique conjointe se déroulera du 27 janvier 2025 au 25 février 2025 inclus, soit une durée de 30 jours consécutifs.

Le périmètre de l’enquête publique concerne les communes de Vaujours, de Sevran, de Livry-Gargan et de Villepinte. Le dossier complet ainsi qu’un registre d’enquête publique seront déposés dans les mairies susvisées, où ils pourront être consultés aux jours ouvrables et heures habituelles d’ouverture au public.

Les informations relatives aux projets peuvent être demandées par courrier auprès de la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement, l’Aménagement et des Transports (DRIEAT) située au 12 cours Louis Lumière – CS 70027 à Vincennes cedex (94307).

Le dossier soumis à enquête publique peut être consulté sur un poste informatique à la préfecture de la Seine-Saint-Denis, du lundi au vendredi de 9 h à 16 h sur rendez-vous. Toute personne souhaitant consulter le dossier d’enquête est invitée à contacter au préalable le 01 41 60 60 60. Une version numérique du dossier est également consultable sur Internet aux adresses suivantes :

Toute personne qui aurait à formuler des observations concernant cette opération pourra les faire connaître pendant la durée de l’enquête publique :

  • en les consignant sur le registre d’enquête prévu à cet effet dans les lieux d’enquête cités ci-dessus, aux jours ouvrables et heures d’ouverture habituelles des services ;
  • en les adressant par écrit, au commissaire-enquêteur libellé comme suit :
    Préfecture de la Seine-Saint-Denis, Direction de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial, Bureau de l’Environnement,
    1 Esplanade Jean Moulin – 93007 BOBIGNY CEDEX ;
  • par voie électronique, du 27 janvier 2025 à 9h00 au 25 février 2025 à 17h00, via un registre dématérialisé accessible sur le site dédié à l’enquête à l’adresse suivante : https://www.registre-numerique.fr/parc-forestier-poudrerie
    ou via l’adresse mail suivante : parc-forestier-poudrerie@mail.registre-numerique.fr
    ou par courriel à l’adresse : pref-enquetes-publiques-environnement@seine-saint-denis.gouv.fr

Les observations reçues par voie électronique seront consultables sur le site dédié à l’enquête.

Toute personne peut, sur sa demande et à ses frais, obtenir communication du dossier d’enquête publique ainsi que des observations et propositions du public auprès du préfet de la Seine-Saint-Denis, direction de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial, bureau de l’environnement – 1 Esplanade Jean Moulin, 93007 Bobigny cedex – pref-enquetes-publiques-environnement@seine-saint-denis.gouv.fr

Le tribunal administratif de Montreuil a désigné le 12 décembre 2024, M. MONAURY Jean-Paul en qualité de commissaire-enquêteur et M. BONATY Jordan en qualité de commissaire enquêteur suppléant. Il se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations en lieu de permanences, aux dates et heures fixées ci-après :

LIEUDATEHEURE
Mairie de Livry-GarganLundi 27 janvier 2025De 09h à 12h
Mairie de Livry-GarganMardi 11 février 2025De 14h à 17h
Mairie de VaujoursMercredi 5 février 2025De 14h à 17h
Mairie de VillepinteMercredi 19 février 2025De 14h à 17h
Mairie de SevranMardi 25 février 2025De 14h à 17h

À l’issue de cette enquête, le rapport et les conclusions de la commissaire-enquêtrice seront tenus à la disposition du public pendant un an en mairies de Livry-Gargan, de Sevran, de Vaujours et de Villepinte, ainsi que sur le site internet de la préfecture de la Seine-Saint-Denis.

La décision susceptible d’intervenir à la fin de cette procédure :

  • l’extension de classement du parc forestier de la Poudrerie au titre des sites, prise par décret en Conseil d’État ;
  • l’inscription au titre des sites « des cités-jardins » des abords du parc de forestier de la Poudrerie, prise par arrêté ministériel.

Projet d’extension de classement du parc forestier de la Poudrerie et inscription des Cités Jardins

Du 27 janvier 2025 au 25 février 2025

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Documents relatifs à l’enquête publique


Plan de Prévention du Bruit en Seine-Saint-Denis

Dans le cadre de sa mission d’information citoyenne, Livry Participatif reproduit ci-dessous l’avis de consultation publique concernant le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) des infrastructures de transports terrestres de l’État en Seine-Saint-Denis. Ce document, diffusé par la préfecture de Seine-Saint-Denis, vise à informer les habitants des mesures prévues pour la réduction du bruit lié aux infrastructures de transport et invite les citoyens à participer à la consultation publique.


PRÉFET DE LA SEINE-SAINT-DENIS

AVIS DE CONSULTATION DU PUBLIC

PROJET DE PLAN DE PRÉVENTION DU BRUIT DANS L’ENVIRONNEMENT (PPBE) DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS TERRESTRES DE L’ÉTAT EN SEINE-SAINT-DENIS

Un projet de plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) des infrastructures de transports terrestres de l’État en Seine-Saint-Denis (93) a été établi au titre de l’échéance 4 de la Directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement.

Ce projet de PPBE est mis à la disposition du public par voie électronique, pendant deux mois, conformément à l’article R. 572-9 du code de l’environnement.

Réaliser un PPBE est une obligation réglementaire pour les infrastructures ferroviaires dont le trafic annuel est supérieur à 30 000 passages de trains et les routes dont le trafic annuel est supérieur à 3 millions de véhicules. En Seine-Saint-Denis, les infrastructures relevant de la compétence de l’État concernées sont les sections aériennes de la ligne de métro 5 et du RER A, les lignes de tramway T1, T5 et T8, certaines lignes ferroviaires de la SNCF, et les autoroutes et routes nationales. Ce plan d’actions permettra de définir les actions à mettre en œuvre par la RATP, la SNCF, la Sanef et la direction des routes de l’Île-de-France afin de prévenir et réduire, si nécessaire, le bruit dans l’environnement et de protéger les zones calmes.

Le projet de PPBE des infrastructures de transports terrestres de l’État en Seine-Saint-Denis pourra être consulté du 15 octobre au 14 décembre 2024 inclus, sur le site internet de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports (https://www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr / rubrique « consultation du public »). Le public pourra présenter ses observations en ligne à cette adresse. Le dossier sera consultable sur demande dans les locaux de la préfecture de la Seine-Saint-Denis (contact : drieat-if.bruit@developpement-durable.gouv.fr).

À l’issue de cette consultation, le PPBE des infrastructures de transports terrestres de l’État en Seine-Saint-Denis sera soumis à l’approbation du Préfet de la Seine-Saint-Denis.


Consultation du projet de PPBE des infrastructures de transports terrestres de l’État en Seine-Saint-Denis

Du 15 octobre au 14 décembre 2024 inclus

Répondre à la consultation en ligne

Documents à télécharger relatifs à la consultation publique

Avis d’enquête publique PLUi d’anticipation environnementale

Enquête Publique sur le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) à Livry-Gargan

Contexte de l’enquête publique ; L’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est annonce le lancement d’une enquête publique concernant le projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) d’anticipation environnementale. Cette enquête se déroulera du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30, soit une durée de 38 jours consécutifs.

Objectifs du PLUi : Le PLUi a pour objectif de définir, organiser et réglementer les constructions et aménagements sur le territoire des communes concernées, incluant Livry-Gargan.

Consultation du dossier à Livry-Gargan : Les habitants de Livry-Gargan peuvent consulter le dossier d’enquête publique à l’Hôtel-de-Ville, situé au 3, place François Mitterrand, 93190 Livry-Gargan, selon les horaires suivants :

  • Lundi : de 13h30 à 17h00
  • Du mardi au jeudi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
  • Vendredi : de 8h30 à 12h00

Permanences de la Commission d’Enquête :

  • Vendredi 31 mai (14h00-17h00)
  • Vendredi 14 juin (14h00-17h00)
  • Samedi 29 juin (9h00-12h00)

Réunions publiques : Deux réunions d’information et d’échange avec le public sont prévues :

  1. Pavillons-sous-Bois : Lundi 10 juin 2024, de 19h30 à 22h00, en salle Philippe Noiret, Espace des Arts, 144 avenue Jean Jaurès.
  2. Noisy-le-Grand : Jeudi 20 juin 2024, de 19h30 à 22h00, en salle Arletty, Espace Michel Simon, Esplanade Nelson Mandela, 36 rue de la République.

Modalités de participation : Le public peut formuler ses observations et propositions tout au long de l’enquête par les moyens suivants :


Voir aussi : Réunion Publique 2023 : Élaboration du PLUi — Présentation du dispositif réglementaire



Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est

AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE

PROJET DE PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL (PLUI) D’ANTICIPATION ENVIRONNEMENTALE DE L’ETABLISSEMENT PUBLIC TERRITORIAL GRAND PARIS GRAND EST

Par arrêté AR2024-06 du 02 mai 2024, il sera procédé du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30 inclus, soit une durée de 38 jours consécutifs, sur le territoire des communes de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est (Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Le Raincy, Les Pavillons-sous-Bois, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble) à une enquête publique sur le projet de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) d’anticipation environnementale arrêté par le Conseil de territoire.

Cette enquête publique s’inscrit dans la procédure d’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est. Le plan local d’urbanisme intercommunal a pour objet de définir, d’organiser et de réglementer les constructions et aménagements réalisés sur son territoire.

Le siège de l’enquête est fixé au siège de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est, mairie de Noisy-le-Grand, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.

Le dossier d’enquête publique est composé notamment :

  • D’une note de présentation présentant la mention des textes qui régissent l’enquête publique, l’insertion de l’enquête publique dans la procédure d’élaboration du PLUi, et la décision pouvant être adoptée au terme de l’enquête
  • Les pièces administratives
  • Le projet de plan local d’urbanisme intercommunal comprenant son évaluation environnementale
  • Le bilan de la concertation
  • Les avis émis sur le projet

Pendant la durée de l’enquête publique, le public pourra consulter le dossier d’enquête en version papier dans les 14 communes du territoire, aux lieux et jours et heures d’ouverture indiqués dans le tableau ci-dessous :

La version numérique du dossier d’enquête sera consultable pendant toute la durée de l’enquête sur la plateforme dédiée à l’enquête publique et au registre numérique : https://www.registre-numerique.fr/plui-grandparisgrandest

La version numérique du dossier d’enquête sera consultable depuis une tablette numérique mise à disposition du public dans chacun des lieux de consultation du dossier d’enquête indiqués dans le tableau ci-dessus.

Toute personne qui en fait la demande pourra obtenir, à ses frais, dès la publication du présent arrêté et pendant la durée de l’enquête, communication du dossier d’enquête auprès de monsieur le Président de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand.

Pendant la durée de l’enquête, le public pourra formuler ses observations et propositions :

  • Sur les registres d’enquête à feuillets non mobiles, cotés et paraphés par un membre de la commission d’enquête, disponibles dans chacun des lieux de consultation du dossier d’enquête aux jours et heures indiqués dans le tableau de l’article 4 ci-dessus,
  • Sur le registre dématérialisé ouvert pendant la durée de l’enquête sur le site internet : https://www.registre-numerique.fr/plui-grandparisgrandest
  • Par courrier électronique à l’adresse : plui-grandparisgrandest@mail.registre-numerique.fr
  • Par courrier adressé par voie postale à l’adresse suivante :
    • Madame Catherine Marette, Présidente de la commission d’enquête sur le projet de PLUi de Grand Paris Grand Est,
    • EPT Grand Paris Grand EST – 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand
  • Lors des permanences d’un membre de la commission d’enquête indiquées dans le tableau ci-dessous.

Ne seront prises en compte que les observations reçues pendant la durée de l’enquête, du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30.

Toute personne qui en fait la demande pendant la durée de l’enquête peut obtenir, à ses frais, communication des observations et propositions du public auprès du Président de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand.

La commission d’enquête est composée de Madame Catherine Marette, architecte DPLG, retraitée, désignée en qualité de présidente et de Madame Marie-Françoise Sévrain, consultante en environnement, retraitée, Monsieur Joël Chaffard, professeur agrégé hors classe, retraité, Monsieur Michel Relave, cadre juridique, retraité, Monsieur Méril Décimus, inspecteur des Douanes, désignés comme membres titulaires.

En cas d’empêchement de madame Catherine Marette, la présidence de la commission sera assurée par madame Marie-Françoise Sévrain. Les membres suppléants sont Monsieur Pierre Ponroy, contrôleur général économique et financier honoraire, retraité et Monsieur Miroslav Makar, directeur de service de production informatique, retraité.

En cas d’empêchement d’un membre titulaire, celui-ci sera remplacé par le premier des membres suppléants.

Les membres de la commission d’enquête se tiendront à la disposition du public pour recevoir ses observations et propositions, aux jours et heures indiqués ci-dessous :

Deux réunions d’information et d’échange avec le public, en présence de la commission d’enquête et des représentants de Grand Paris Grand Est auront lieu :

  • Le lundi 10 juin 2024 (19h30-22h00) à Pavillons-sous-Bois, en salle Philippe Noiret, Espace des Arts, 144 avenue Jean Jaurès.
  • Le jeudi 20 juin 2024 (19h30-22h00) à Noisy-le-Grand, en salle Arletty, Espace Michel Simon, Esplanade Nelson Mandela, 36 rue de la République.

Les informations sur projet soumis à enquête pourront être obtenues auprès de la Direction de l’aménagement et de l’urbanisme de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand. Tél : 01.41.70.39.10., courriel : urbanisme@grandparisgrandest.fr.

Dans un délai de 30 jours à compter de la clôture de l’enquête, la présidente de la commission d’enquête transmettra au Président de l’établissement public territorial Grand Paris Grand Est l’exemplaire du dossier de l’enquête déposé au siège de l’enquête, accompagné du ou des registres et pièces annexées, avec le rapport et les conclusions motivées.

Une copie du rapport et des conclusions de la commission d’enquête sera adressée à chacun des 14 lieux de consultation du dossier d’enquête pour y être tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête. Ces documents seront consultables sur le site internet de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est www.grandparisgrandest.fr pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête.

A l’issue de l’enquête publique, le projet de plan local d’urbanisme intercommunal, éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport de la commission d’enquête sera soumis à l’approbation du Conseil de territoire de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est.


Tableau des Lieux et Horaires de Consultation du Dossier d’Enquête

Clichy-sous-BoisCentre administratif et technique, 58, allée Auguste-Geneviève, 93390 Clichy-sous-BoisLundi : de 13h30 à 17h00.
Du mardi au vendredi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
CoubronMairie de Coubron, Service urbanisme petit bâtiment 133, rue Jean Jaurès, 93470 CoubronDu lundi au vendredi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
2 samedis par mois : les 8 et 22 juin
GagnyMairie de Gagny 1, esplanade Michel Teulet, 93220 GagnyLundi, mardi, mercredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h45.
Jeudi : de 10H00 à 12h00 et de 13h30 à 17h45.
Vendredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h15.
Gournay-sur-MarneMairie de Gournay-sur-Marne 10 avenue du Maréchal Foch, 93460 Gournay-sur-Marne.Du lundi au vendredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h30.
Le RaincyService urbanisme, 8, allée Baratin, 93340 Le RaincyLundi, mercredi, jeudi : de 8H30 à 12H00 et de 13H30 à 17H30.
vendredi de 8H30 à 12H00 et de 13H30 à 16H30.
mardi de 13H30 à 17H30
Les Pavillons-sous-BoisMairie des Pavillons-sous-Bois, Service urbanisme, Allée Etienne Dolet (face au n° 38) 93320 Les Pavillons-sous-BoisLundi, mercredi, vendredi : de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 18H00.
Livry-GarganHôtel-de-Ville 3, place François Mitterrand 93190 Livry-GarganLundi : de 13h30 à 17h00.
Du mardi au jeudi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
Vendredi : de 8h30 à 12h00.
MontfermeilCentre technique municipal Service développement urbain 55, rue du Lavoir, 93370 MontfermeilDu lundi au jeudi : de 8h à 12h et de 13h45 à 16h45.
Vendredi de 8h à 12h et de 13h45 à 16h15.
Neuilly-PlaisanceMairie de Neuilly-Plaisance, Service de l’urbanisme 4 rue du Général de Gaulle 93360 Neuilly-PlaisanceLundi, mercredi : 8h30 – 12h ; 13h30 – 17h30.
Mardi, jeudi : 8h30-12h.
Vendredi : 8h30 – 12h ; 13h30 – 17h00.
Neuilly-sur-MarneMairie de Neuilly-sur-Marne, 1, place François Mitterrand, 93330 Neuilly-sur-MarneDu lundi au vendredi : de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Noisy-le-GrandMairie de Noisy-le-Grand 1, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.Du lundi au vendredi : 8h30 – 12h15 et 13h30 – 17h45.
Fermée le premier mardi matin du mois
Rosny-sous-BoisAnnexe de l’Hôtel de Ville, 22, rue Claude Pernès, 93110 Rosny-sous-BoisLundi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Mardi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Mercredi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Jeudi 9h à 12h30.
Vendredi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Samedi matin : fermé au public (sauf pour la permanence du samedi 22/06).
VaujoursCentre technique et administratif. 375-377 rue de Meaux 93410 VaujoursLundi et mercredi, de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 17h00.
Vendredi, de 8h30 à 11h30.
VillemombleMairie de Villemomble 13 bis, rue d’Avron 93250 VillemombleLundi, mardi, vendredi de 8h30 à 17h00.
Mercredi, de 8h30 à 20h00.
Jeudi, de 13h30 à 17h00.

Tableau des Permanences de la Commission d’Enquête

CommuneAdresse des permanencesDates et horaires des permanences
Clichy-sous-BoisCentre administratif et technique, 58, allée Auguste-Geneviève, 93390 Clichy-sous-BoisMardi 28 mai (9h00 -12h00)
Vendredi 14 juin (14h00 -17h00)
CoubronMairie de Coubron, 133, rue Jean Jaurès, 93470 CoubronLundi 10 juin (14h00- 17h00)
Samedi 22 juin (9h00-12h00)
GagnyMairie de Gagny, 1, esplanade Michel Teulet, 93220 GagnyJeudi 30 mai (14h45-17h45)<br>Samedi 15 juin (9h00-12h00)<br>Mercredi 3 juillet (9h00-12h00)
Gournay-sur-MarneMairie de Gournay-sur-Marne, 10 avenue du Maréchal Foch, 93460 Gournay-sur-Marne.Mercredi 5 juin (9h00-12h00)
Mardi 25 juin (14h00-17h00)
Le RaincyMairie du Raincy, 121 avenue de la Résistance, 93340 Le RaincyVendredi 31 mai (9h00 -12h00)
Mercredi 19 juin (14h30-17h30)
Les Pavillons-sous-BoisMairie des Pavillons-sous-Bois, Salle du conseil municipal, Place Charles de Gaulle, 93320 Les Pavillons-sous-BoisMercredi 19 juin (9h00-12h00)
Mercredi 3 juillet (14h30-17h30)
Livry-GarganHôtel-de-Ville 3, place François Mitterrand 93190 Livry-GarganVendredi 31 mai (14h00-17h00)
Vendredi 14 juin (14h00-17h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
MontfermeilCentre technique municipal Service développement urbain, 55, rue du Lavoir, 93370 MontfermeilJeudi 6 juin (9h00 -12h00)
Lundi 1er juillet (13h45 – 16h45)
Neuilly-PlaisanceMairie de Neuilly-Plaisance 6 rue du Général de Gaulle 93360 Neuilly-PlaisanceMercredi 5 juin (15h00-18h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
Neuilly-sur-MarneMairie de Neuilly-sur-Marne, 1, place François Mitterrand, 93330 Neuilly-sur-MarneLundi 10 juin (14h00-17h00)
Mardi 2 juillet (9h00-12h00)
Noisy-le-GrandMairie de Noisy-le-Grand, 1, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.Jeudi 30 mai (14h00-17h00)
Samedi 15 juin (9h00-12h00)
Mercredi 3 juillet (14h00-17h00)
Rosny-sous-BoisAnnexe de l’Hôtel de Ville, 22, rue Claude Pernès, 93111 Rosny-sous-BoisMercredi 5 juin (16h30-19h30)
Samedi 22 juin (9h00-12h00)
Vendredi 28 juin (14h00-17h00)
VaujoursMaison du Temps Libre, 78 rue de Meaux 93410 VaujoursVendredi 21 juin (14h00-17h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
VillemombleMairie de Villemomble, 13 bis, rue d’Avron, 93250 VillemombleVendredi 7 juin (14h00-17h00)
Mercredi 26 juin (16h30-19h30)


Photographie de la réunion publique sur le Schéma Directeur de la Région Île-de-France Environnemental (SDRIF-E), montrant des intervenants et des participants dans un auditorium, du 1er février au 16 mars 2024.

Réunion publique de l’enquête publique SDRIF-E

NOTE DE SYNTHESE DE LA RÉUNION PUBLIQUE

relative au projet de Schéma Directeur de la région Île-de-France – Environnemental (SDRIF-E)

Organisée par la Commission d’enquête (Code de l’environnement)

Enquête publique du 1er février 2024 au 16 mars 2024 (45 jours)

Jeudi 29 février 2024

Forum des Images, 2 Rue du cinéma — 75001 Paris.

Intervenants :

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête
  • Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France en charge du Logement, de l’Aménagement durable du territoire et du SDRIF-E
  • Madame Valérie BELROSE, Conseil régional d’Ile-de-France, Déléguée au SDRIF-E

Animateur :

  • Monsieur RESSAC, Animateur

Observateurs de Livry Participatif : 2

Nota : Le choix d’une réunion unique a permis d’assurer un nombre de participants, venus de toute l’Île-de-France, remplissant aux quatre cinquièmes l’amphithéâtre du Forum des Images retenu pour l’occasion. Si l’emplacement central du Forum des Halles, où convergent de nombreux moyens de transport tels que les lignes A, B et D du RER, pouvait sembler idéal pour cette réunion, il est à regretter que les organisateurs n’aient pas pris en compte les fermetures de plus en plus précoces des lignes B et D, empêchant les participants des banlieues proches et lointaines de rejoindre leur domicile. Ainsi, près de la moitié des participants ont dû quitter les lieux avant que soit traité le volet biodiversité. Ce problème de transports, récurrent en Île-de-France, où les banlieues sont ces dernières années de plus en plus isolées en matière de transports nocturnes, a rendu plus prégnant le souhait des participants d’organiser à minima une deuxième réunion.

Les participants comprenaient une forte présence associative, avec de multiples interventions qualitative évoquant des dossiers locaux sensibles (sur l’ensemble du territoire régional). Ces interventions ont mis en avant des aspects factuels des dossiers ne se limitant pas à leur dimension émotionnelle. Plusieurs élus étaient également présents, apportant une lecture différente des sujets, intégrant parfois des éléments non exempts d’un certain sens partisan.

Comme cela est désormais fréquent lors des réunions publiques, le jeu des questions/réponses se fait par lots. Si ce principe de poser plusieurs questions avant que les réponses soient données à l’avantage d’optimiser le temps de la réunion et d’éviter les redites, force est de constater que cette méthode tend à diluer les sujets et nuit parfois à l’intelligibilité des réponses.

Nous observons que la Commission d’enquête a pris la décision de centraliser la consultation en organisant une seule réunion publique pour l’ensemble du territoire francilien sur la phase finale d’enquête. Il convient donc de noter une différence organisationnelle avec la phase de concertation préalable, qui s’était déroulée entre les 16 décembre 2022 et 31 mai 2023 sous l’égide des garants de la Commission nationale du débat public (CNDP), et durant laquelle des réunions et ateliers avaient été organisés dans chaque département. Il avait alors été observé par les garants de la CNDP que certaines collectivités territoriales n’avaient pas adéquatement relayé l’information ni accueilli les initiatives. Cette carence, raison de la faible participation du public, avait alors été jugée préjudiciable à la garantie du droit des citoyens à l’information et à la participation.

Introduction

La session est ouverte par Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête. Celui-ci souligne l’importance de cette unique réunion consacrée au Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) environnemental. Cette unique session a été organisée conformément aux dispositions du code de l’environnement pour débattre des aspects environnementaux du SDRIF.

Modalités de la réunion : La réunion offre aux participants diverses modalités pour poser leurs questions, incluant la possibilité de les soumettre par écrit, afin de faciliter la participation de tous, y compris des personnes moins à l’aise avec la prise de parole en public. Des feuilles et stylos sont proposés aux participants à cet effet à l’entrée de la salle.

Présentation des commissaires enquêteurs : La commission d’enquête, composée de 17 commissaires enquêteurs nommés par le président du tribunal administratif de Montreuil, est présentée. Le choix de Montreuil comme lieu de nomination est justifié par le fait que le siège de la région Île-de-France se trouve à Saint-Ouen, qui relève de ce tribunal. Ces commissaires ont déjà réalisé de nombreuses permanences à travers les huit départements d’Île-de-France, assurant une présence d’au moins une permanence par canton, dont les arrondissements de Paris sont considérés comme tels.

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET – Président – Général de Gendarmerie (ER)
  • Monsieur Jean-Jacques BALAND – Commissaire enquêteur – Ingénieur (ER)
  • Monsieur Jean-Charles BAUVE – Commissaire enquêteur – Architecte DPLG
  • Monsieur Jean-Luc BOISGONTIER – Commissaire enquêteur – Chef de secteur TP (ER)
  • Monsieur Jordan BONATY – Commissaire enquêteur – Chef d’entreprise en activité
  • Monsieur Laurent DANÉ – Commissaire enquêteur – Chef de projets informatiques
  • Madame Monique DELAFOSSE – Commissaire enquêtrice – Architecte honoraire
  • Madame Marie-Claire EUSTACHE – Commissaire enquêtrice – Architecte urbaniste
  • Monsieur Reinhard FELGENTREFF – Commissaire enquêteur – Gérant de société industrielle (ER)
  • Monsieur André GOUTAL – Commissaire enquêteur – Commissaire divisionnaire (ER)
  • Madame Annie LE FEUVRE – Commissaire enquêtrice – Juriste
  • Monsieur Yves MAËNHAUT – Commissaire enquêteur – Ingénieur en ingénierie en retraite
  • Madame Catherine MARETTE – Commissaire enquêtrice – Architecte DPLG (ER)
  • Monsieur Bertrand MAUPOUME – Commissaire enquêteur – Cadre de la Défense en retraite
  • Madame Nicole SOILLY – Commissaire enquêtrice – Cadre supérieur Poste en retraite
  • Monsieur Philippe ZELLER – Commissaire enquêteur – Ministre plénipotentiaire hors classe en retraite
  • Monsieur Jean-Yves COTTY – Commissaire enquêteur – Inspecteur honoraire de l’éducation nationale (ER)

Monsieur RESSAC, animateur de la soirée, détaille l’organisation et le déroulement prévu de la réunion consacrée au projet de SDRIF environnemental. La soirée est structurée en deux phases principales : une introduction de vingt minutes pour présenter le projet de SDRIF environnemental, suivie d’une discussion approfondie sur six thématiques majeures.

  1. La sobriété foncière, le ZAN et la densification.
  2. Les logements.
  3. Les transports et les mobilités.
  4. L’activité économique et l’emploi.
  5. La biodiversité, le cadre de vie.
  6. Les autres problématiques qui n’auraient pas été abordées au cours de ces chapitres précédents

Il est prévu que chaque sujet bénéficie d’environ 25 minutes de discussion, permettant aux participants de s’exprimer et de poser des questions de manière structurée. L’objectif initial est de terminer la réunion aux alentours de 22h50 ou 22h55, bien que l’animateur précise que la durée pourrait être ajustée en fonction des besoins et des interactions durant la soirée, avec l’accord de l’Assemblée si nécessaire.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, propose une présentation sur la révision du SDRIF. Il commence par reconnaître la complexité de couvrir le sujet en seulement vingt minutes et note que la présentation sera faite conjointement avec Valérie BELROSE, déléguée générale en charge du SDRIF.

  • Il explique que la révision du SDRIF est motivée par deux principaux facteurs : une initiative volontaire de la région et une obligation légale. L’initiative volontaire découle d’un engagement pris par la présidente de région suite à la COP francilienne de septembre 2020, qui vise à adapter le SDRIF de 2013 aux nouvelles réalités, incluant les transitions énergétique et climatique ainsi que les implications du monde post-Covid. D’autre part, l’obligation légale est définie par la législation issue de la Convention citoyenne pour le climat, d’août 2021 et amendée en juillet 2023, qui requiert que toutes les régions françaises révisent leurs documents d’urbanisme pour s’aligner sur des objectifs environnementaux actualisés pour un calendrier fixé à fin 2024 – mi-2025.
  • Le Vice-Président détaille ensuite les objectifs de cette révision, qui vise à définir le cadre de l’urbanisme en Île-de-France jusqu’en 2040. Il souligne que le SDRIF est un document hautement réglementé et normé, conçu pour être en harmonie avec d’autres schémas régionaux tels que le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), le Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH), et le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie d’Île-de-France (SRCAE), entre autres. Il ajoute également que le SDRIF doit être validé par le Conseil d’État et promulgué par arrêté ministériel pour prendre effet légal.

Il conclut en présentant les grands axes du SDRIF-E révisé, qui visent à équilibrer le développement environnemental et économique de la région. Le document met l’accent sur la transition environnementale, notamment par le biais du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), du Zéro Émission Nette (ZEN), et de la promotion d’une économie circulaire. D’autre part, il aspire à un développement plus solidaire et équilibré économiquement, favorisant une approche polycentrique qui réduirait les inégalités entre les territoires. Le concept de la « région des 20 minutes », inspiré par le principe de « ville du quart d’heure » de Carlos Moreno, est également promu pour améliorer la qualité de vie en réduisant les temps de trajet et en augmentant l’accessibilité aux services et infrastructures essentiels.

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, fournit une présentation exhaustive sur la progression et les principes structurants du SDRIF Environnemental, en mettant un accent particulier sur le calendrier de développement, les processus de consultation publique et les objectifs stratégiques majeurs de cette initiative.

  • Calendrier et processus d’élaboration : Elle commence par détailler le calendrier d’élaboration du SDRIF-E, en notant que le processus a officiellement débuté avec un vote à la fin de l’année 2021. Cette étape a donné le coup d’envoi à une période de concertation préalable qui s’est étendue sur toute l’année 2022 et jusqu’à la fin du premier trimestre 2023. En avril 2023, un avant-projet a été présenté, recueillant près de 300 retours de la part des collectivités et des partenaires. Ces retours ont été cruciaux pour la formulation d’une première version du document, qui a été approuvée par le Conseil régional en juillet 2023. Actuellement, le document traverse une phase d’enquête publique qui se conclura le 16 mars, après quoi une nouvelle version sera préparée pour adoption à l’été suivant. Une fois finalisée, cette version sera soumise pour approbation au Conseil d’État et devrait entrer en vigueur à la fin de l’année 2024 ou au début de 2025.
  • Concertation publique : Elle souligne les efforts significatifs de concertation qui ont été menés à l’automne 2022, avec une série de consultations diverses recueillant de nombreuses contributions à travers différentes plateformes, incluant une plateforme numérique, un bus de consultation qui a parcouru les territoires, ainsi que des ateliers participatifs dans les lycées et neuf réunions publiques. Elle précise que la Commission nationale du débat public a supervisé ces efforts et a globalement approuvé la manière dont la concertation a été conduite, permettant d’enrichir le diagnostic initial et d’affiner les propositions du SDRIF.

Objectifs et principes directeurs du SDRIF, structuré autour de deux piliers fondamentaux :

  1. La Sobriété : Ce pilier vise à réduire la consommation foncière, les émissions de gaz à effet de serre, et la consommation de ressources matérielles. L’objectif est d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et le Zéro Émissions Nettes (ZEN) d’ici 2050. Madame BELROSE explique que, contrairement aux autres régions métropolitaines françaises qui doivent réduire leur artificialisation de 50% entre 2021 et 2031, l’Île-de-France, compte tenu de sa situation démographique et économique particulière, ainsi que de ses efforts antérieurs pour limiter l’étalement urbain, adopte une approche modérée. La région vise une réduction de 20% par décennie, avec une stratégie progressive jusqu’au zéro artificialisation en 2050.
  • Le Polycentrisme : Ce second pilier cherche à équilibrer le développement territorial de l’Île-de-France, en diminuant la dépendance à Paris et en répartissant de manière plus homogène les centres d’activité à travers la région. Madame BELROSE mentionne la mise en place d’un réseau de 140 villes ou groupes de villes, composé de 27 centralités structurantes et 113 polarités, destiné à soutenir ce développement équilibré.

Mise en œuvre et suivi : Elle conclut en discutant des étapes post-adoption du SDRIF, notamment la nécessité pour les documents d’urbanisme locaux, comme les SCOT et les PLU, de se mettre en conformité avec le SDRIF d’ici 2027 et 2028 respectivement. Un dispositif de suivi est en place pour assurer que les directives du SDRIF sont intégrées dans la planification urbaine et régionale. Madame BELROSE indique que des rapports annuels seront produits pour évaluer la progression et que le SDRIF sera complètement réévalué en 2029.

En résumé, Valérie BELROSE présente le SDRIF comme un document complexe mais essentiel pour orienter le développement durable et équilibré de l’Île-de-France, s’attaquant à des défis environnementaux tout en soutenant la croissance et l’équité régionales.

Sobriété foncière, ZAN et densification

Monsieur RESSAC, explique l’organisation prévue pour la discussion des thèmes à aborder durant la soirée. Il commence par annoncer que le premier sujet de discussion sera la sobriété foncière, le ZAN (zéro artificialisation nette) et la densification, pour lequel 25 minutes sont allouées jusqu’à 20h35. Il précise que chaque sujet sera traité dans un créneau similaire de 25 minutes, incluant les discussions sur les logements, les transports et mobilité, les activités économiques, ainsi que la biodiversité et le cadre de vie.

Il souligne que si moins de temps est nécessaire pour aborder un thème, cela pourrait potentiellement libérer plus de temps pour les autres sujets. Cependant, l’objectif est de ne pas excéder les 25 minutes allouées pour chaque thème. Monsieur RESSAC rappelle également les règles pour intervenir : les participants doivent demander la parole et attendre qu’un micro leur soit apporté. Il mentionne que deux personnes dans la salle sont chargées d’apporter les micros aux intervenants et demande que les micros soient rendus après chaque intervention.

Une première série de questions est alors lancée

QUESTIONS 

Luc BLANCHARD, co-président de France Nature Environnement Île-de-France, aborde les directives énoncées par Valérie BELROSE.

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il souligne une spécificité de l’Île-de-France, où une réduction de l’artificialisation de seulement 20% est prévue, contrairement aux autres régions françaises qui doivent atteindre 50%. Il soulève des inquiétudes selon lesquelles, avec une réduction aussi limitée, l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050 ne serait pas réalisable. Cette position est renforcée par l’avis de l’autorité environnementale qui a également critiqué le document, affirmant qu’il est impossible d’atteindre le ZAN d’ici 2050 avec les mesures actuelles proposées pour l’Île-de-France.

Une citoyenne représentant le collectif de riverains « Sauvons les jardins du ruisseau » de Paris 18e intervient :

  • Classement au patrimoine de l’UNESCO : Elle demande des mesures de protection spécifiques pour la petite ceinture parisienne, tel qu’un classement au patrimoine de l’UNESCO et monument historique de Paris. Elle plaide pour la protection des animaux habitant cette zone et la classification de tous les arbres présents, soulignant que de nombreux arbres ont été détruits sous prétexte qu’ils étaient des rejets. Son intervention met en lumière une demande communautaire pour des actions concrètes afin de lutter contre le réchauffement climatique par la préservation des espaces verts urbains.

Franck EMMANUEL, membre du Groupe régional d’expertise sur le changement climatique et la transition écologique en Île-de-France (GREC), présente une analyse critique du projet d’urbanisme, mettant en lumière les défis liés à l’intensification de la densité urbaine dans le contexte des changements climatiques.

  • Densification et adaptation climatique : Il souligne que le projet prévoit la construction de 70 000 logements par an, tout en notant que la métropole parisienne, déjà fortement impactée par les vagues de chaleur, montre les limites d’une telle densification sans adaptation suffisante au changement climatique.
  • Contradictions dans la végétalisation urbaine : Il pointe une contradiction dans le projet entre l’augmentation de la densité urbaine et la nécessité de végétaliser les espaces pour améliorer le microclimat urbain. Il note que, de 2012 à 2021, près de 4% des espaces ouverts urbains ont disparu, principalement les jardins résidentiels. Il critique également la stratégie de végétalisation hors sol comme non soutenable en cas de sécheresse prolongée et propose la création d’un plan pour optimiser la circulation de l’air frais en ville, en associant les trames bleues et vertes et en élargissant la trame verte autour des voies fluviales.
  • Vulnérabilité aux vagues de chaleur : La section 1.2.2 du SDRIF-E révèle que 98% de la population de l’hypercentre de Paris est vulnérable aux vagues de chaleur, un pourcentage qui s’étend également à des zones fortement artificialisées dans la petite couronne nord et sud-est. Monsieur Emmanuel suggère que ces enjeux de santé publique justifient un chapitre spécifique dans le projet pour éviter les erreurs de constructions actuelles qui exacerbent les problèmes, telles que l’utilisation de matériaux absorbant la chaleur.
  • Préservation des espaces agricoles : Enfin, il soulève des préoccupations concernant la préservation des espaces agricoles, spécifiquement autour du Plateau de Saclay et du Triangle de Gonesse, appelant à des plans spécifiques pour protéger ces zones agricoles cruciales. Ces éléments nécessiteraient une réévaluation minutieuse pour s’assurer que le développement urbain reste compatible avec les impératifs écologiques et sociaux.

[Applaudissements]

  • Révision démographique et urbanisme : Franck EMMANUEL aborde les questions d’urbanisme et de démographie dans le cadre d’une planification centrée sur une révision polycentrique. Il soulève des préoccupations sur les hypothèses de poursuite de l’augmentation de la population dans l’Île-de-France, questionnant la pertinence et la nécessité de cet accroissement continu. Il considère que soutenir le dynamisme des régions connaissant une dépopulation pourrait préserver la qualité de vie des Franciliens et suggère de reconvertir les immeubles de bureaux pour ajuster l’offre immobilière à une population potentiellement moins dense.
  • Transport et densité urbaine : Il poursuit en discutant de la section 3.2.1 du plan, qui traite de la valorisation des lignes de transport existantes dans les villes denses du cœur de la région. Il exprime le besoin de clarifier les projections d’augmentation de la population dans ces zones densément peuplées et questionne les stratégies de préservation des espaces naturels face à cette croissance.
  • Espaces verts et végétalisation : Monsieur EMMANUEL mentionne également le plan régional prévoyant la création de 111 nouveaux espaces verts et de loisirs, principalement dans les vallées de la Seine, tout en critiquant l’exclusion du cœur et de l’hyper centre des aménagements envisagés. Il propose la renaturation des berges de la Seine comme une solution potentielle pour intégrer ces zones centrales dans les efforts de végétalisation.

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC intervient pour limiter l’intervention de Franck EMMANUEL, notant qu’il a dépassé le temps alloué de quatre minutes et rappelant la nécessité de permettre à d’autres participants de s’exprimer. Il lui demande de conclure et de rendre le microphone.

Marianne BELT, consultante en aménagement du territoire, pose deux questions.

  1. Elle s’interroge d’abord sur la répartition des efforts de réduction de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) à travers l’Île-de-France, questionnant les critères utilisés pour cette répartition.
  • Sa seconde question concerne les outils et bases de données employés pour mesurer la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF), l’artificialisation et la désartificialisation des sols, ainsi que les défis rencontrés dans ce domaine.

Vianney ORJEBIN, conseiller régional de l’Île-de-France et Président du groupe de la France insoumise et apparentés.

  • Evaluation des objectifs de ZAN : Il soulève des questions critiques concernant la trajectoire de zéro artificialisation nette (ZAN) prévue par la région. Il récapitule les chiffres présentés précédemment : une réduction de 20% de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) et de 10% de l’artificialisation des sols chaque décennie jusqu’en 2040, passant de 774 hectares par an à 495 hectares par an de 2030 à 2040, pour atteindre ensuite zéro hectare par an net en 2050. Monsieur ORJEBIN questionne le réalisme et la sincérité de cette trajectoire, soulignant qu’elle semble impliquer un effort considérable, voire impossible, pour respecter ces objectifs.
  • Consultation et recommandations sur la trajectoire ZAN : Il interroge également sur le choix de cette trajectoire spécifique malgré les recommandations de divers acteurs, incluant non seulement les groupes d’opposition de gauche mais aussi le Conseil économique, social et environnemental d’Île-de-France (CESER), des agriculteurs rencontrés au Salon international de l’agriculture, et des associations de défense environnementale, particulièrement celles mobilisées à Saclay et à Gonesse, qui préconisent une approche plus stricte vers le zéro-artificialisation nette.

Monsieur RESSAC invite le représentant du GREC à partager sa présentation détaillée avec la commission d’enquête via le site internet dédié, afin que les contributions puissent être officiellement prises en compte dans le processus de décision.

Céline MALAISÉ, conseillère régionale et présidente du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne à la région Île-de-France.

  • Processus de consultation du SDRIF : Elle exprime ses préoccupations concernant le processus et le contenu de la révision du SDRIF. Elle regrette la limitation à une seule réunion publique pour une enquête de cette importance, soulignant que cela constitue un défi public.

[Applaudissements]

  • Réalisme et légalité de la trajectoire ZAN : Elle critique le SDRIF pour son approche jugée anachronique, affirmant que la trajectoire vers le zéro artificialisation nette (ZAN) n’est pas réalisable ni pour 2030, ni pour 2040, ni pour 2050, en s’appuyant sur les observations de l’autorité environnementale. Elle dénonce le refus initial d’instaurer un moratoire sur le SDRIF et l’exclusion des projets initiés par l’État de la comptabilité ZAN, mentionnant que cela pourrait entraîner la destruction de 2250 hectares d’espaces agricoles, forestiers et naturels. Parmi les projets non comptabilisés, elle cite la construction de la ligne Paris-Normandie et des développements à Val d’Europe près de Disneyland. Elle critique également le caractère insincère du projet, qui selon elle, le fragilise juridiquement face aux urgences climatique et sociale, augmentant le risque de recours légaux et de retards dans sa mise en œuvre. Elle pointe aussi le caractère antisocial du projet, soulignant l’absence de mesures pour le rééquilibrage territorial Est-Ouest.
  • Insuffisance de la consultation publique : Sur la méthode de consultation, Madame MALAISÉ rapporte que seulement 0,04% des Franciliens ont participé à la consultation préalable, ce qu’elle considère insuffisant pour un débat de cette ampleur. Elle mentionne également un commentaire fait par un membre de la commission d’enquête lors d’une permanence, suggérant que les décisions étaient déjà prises, ce qui pourrait expliquer le faible engagement du public.
  • Validité des contributions publiques et des critiques locales : En conclusion, elle interroge sur le devenir des contributions publiques concernant la construction de nouvelles prisons et d’autres infrastructures qui empiètent sur les terres agricoles, ainsi que les avis négatifs émis par diverses collectivités et la demande de la métropole du Grand Paris de retirer la clause anti-vétos, soulignant la légitimité de ces préoccupations.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête.

  • Gestion des réunions publiques et participation citoyenne : Il explique que la décision de tenir une seule réunion publique a été prise par la commission d’enquête en raison de la faible participation observée lors des huit réunions organisées durant la période de concertation préalable. Il rapporte que la réunion la plus fréquentée durant cette période a rassemblé 90 personnes, tandis que d’autres n’ont attiré que dix participants. Sur cette base, il a été jugé plus efficace de concentrer les efforts sur une seule grande réunion dans une grande salle pour maximiser la portée et l’efficacité de l’engagement public.
  • Traitement des contributions des Personnes Publiques Associées (PPA) : Il aborde également la manière dont les questions soulevées par les PPA, qui incluent les départements, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et certaines communes, seront traitées. Monsieur CHAULET confirme que toutes les interrogations et commentaires seront transmis au Conseil régional pour réponses et précise que ces contributions sont incluses dans un document de 1 700 pages disponible dans le dossier d’enquête.

Intervention dans le public : Il faut faire des formations, pour comprendre tout ça ?

  • Logistique de l’enquête publique :  Jean-Pierre CHAULET présente des aspects logistiques et de participation publique liés à l’enquête sur le SDRIF. Il rappelle que lors de la précédente enquête qu’il a présidée en 2007, qui avait coïncidé avec le projet du Grand Paris Express et n’avait pas abouti, 360 permanences avaient été organisées, attirant peu de participants. Cette expérience a influencé la décision de réduire le nombre de permanences à 240 pour l’enquête actuelle, toutes situées dans les chefs-lieux de canton, pour maintenir une forme d’équité entre les communes. À ce jour, il y a eu 200 observations enregistrées dans les 158 cantons prévus, et par voie électronique, 2 560 observations ont été déposées, avec une anticipation que le total pourrait atteindre près de 4 000 observations électroniques. Le Président note que l’option électronique n’existait pas lors des enquêtes précédentes, comme en 2007.
  • Enregistrement : Il précise également que la réunion actuelle est enregistrée, les questions posées seront intégrées dans un compte-rendu qui sera annexé au rapport final de la commission d’enquête. Il ajoute que certaines des questions posées pendant cette session, qui recoupent des préoccupations déjà exprimées précédemment, seront transmises au Conseil régional pour réponse. Cette réunion est donc considérée comme faisant partie intégrante du processus d’enquête mené par la commission.

Intervention dans le public : « Il a fallu une heure pour nous expliquer que ce qu’on dit ici est enregistré et que ça sera éventuellement pris en compte. Ça fait une heure qu’on écoute des abstractions et qu’on ne sait même pas pourquoi on parle. »

Le Président de la Commission d’enquête répond à cette préoccupation en confirmant que les discussions sont effectivement enregistrées et que ces enregistrements seront inclus dans un compte-rendu officiel. Il reconnaît un manquement dans la communication de ce fait au début de la réunion, admettant que c’était un oubli et soulignant qu’il n’est pas dans l’intention de la réunion de créer des polémiques mais de mener des discussions constructives.

Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, prend alors la parole pour apporter plusieurs éléments de réponse :

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il indique que la loi 3C prévoit une réduction des émissions de 50% pour certaines régions non concernées par le SDRIF, incluant les Outre-mer, la Corse et l’Île-de-France, contrairement à la déclaration de Monsieur BLANCHARD qui mentionnait l’Île-de-France comme seule exception « il y a deux régimes différents, mais il faut être précis ». Il indique que l’État et l’autorité environnementale n’ont pas le même avis concernant la soutenabilité de la trajectoire environnementale.

[Ces affirmations entrainent une vive réaction dans la salle. Le vice-Président réagit en disant « non mais si c’est pour faire la classe, ça n’a pas grand intérêt, enfin vous passerez certainement une bonne soirée, mais je pense que vous n’aurez pas fait avancer les choses., alors sinon, on ne répond pas, il faut aussi faire une réunion, on vous écoute et on ne répond pas, je ne suis pas sûr que vous fassiez avancer le débat. »]

  • Jardins du Ruisseau, il explique que le classement UNESCO des jardins du ruisseau ne dépend ni de la région ni du SDRIF et souligne que les actions de renaturations urbaines sont renforcées par le SDRIF et la protection spécifique des arbres est du ressort des PLU, spécifiquement ceux en révision à Paris.
  • Densification et adaptation climatique : Concernant l’intervenant du GREC, le Vice-Président précise que celle-ci comportait beaucoup de choses et qu’il ne lui a pas été possible de tout noter. Il revient sur la remise en cause de la trajectoire des 70 000 logements par an, et précise que c’est une trajectoire légale et obligatoire. Le SDRIF est soumis à passage en Conseil d’État, la loi dite NGP impose 70 000 logements par an à la région de France, s’y soustraire ou ne pas s’y plier rendrait le document illégal, le SDRIF risquerait alors d’être retoqué par le Conseil d’État. Il indique que le SDRIF ne prévoit pas de densification sur ce qu’on appelle la zone hypercentre, contrairement à un accroissement de densité sur le reste du territoire, pour tenir les demandes de l’État, parmi lesquelles figure l’application de la loi NGP sur les 70 000 logements par an, puisqu’il n’y a pas de densification prévue sur Paris, et une partie de sa micro-couronne.
  • Révision démographique et urbanisme : Sur les mesures liées aux questions très pratiques de la construction, le vice-Président indique que le problème n’est pas une volonté de faire, mais cite-le « PAR », c’est-à-dire les orientations données de manière générale, et non les orientations réglementaires. La réalité selon lui est que le Code de la construction ne permet pas au SDRIF-E d’aller plus loin que de l’évocation, sauf à être en schéma de non-légalité, et donc là encore, d’avoir un document qui soit retoqué par le Conseil d’État.
  • Espaces verts et végétalisation : Le Vice-Président indique que contrairement à ce qui a été dit, il existe a une cartographie extrêmement précise de la sanctuarisation de la Ceinture Verte, ce qui est d’ailleurs une des nouveautés et un des éléments forts de ce document, avec un point dur avec l’État, point sur lequel il reviendra par rapport à l’intervention de Madame MALAISE, sur la prison de Noiseau.
  • Soutenir les régions qui perdent de la population : Il affirme que c’est déjà le cas. L’Île-de-France, chaque année, est ponctionnée de pratiquement 1 milliard d’euros de ses recettes, au titre du fonds de solidarité entre les régions, qui n’est alimenté que par deux régions, l’Île-de-France à 95%. Donc la région de l’Île-de-France contribue du fait de ce vase communiquant organisé par l’État. Et l’augmentation de population francilienne n’est pas due à un solde migratoire positif vis-à-vis de nos régions françaises, mais à une augmentation de population via un solde démographique positif et un solde migratoire extérieur.
  • Questions de croissance, notamment sur les quartiers de gare évoquées plus tôt, elles ne sont pas dans le PAR, elles sont dans les orientations réglementaires. Elles y figurent, elles sont de 15%.
  • Répartition des ENAF : « Les espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) sont réparties en fonction de trois… enfin, les artificialisations d’ENAF,. D’une part, c’est ce qu’on appelle les PNC, les potentiels non cartographiés, donc là, c’est une règle de trois, en fonction commune centralité, commune de gare, ou commune de grande couronne. C’est l’application de la loi avec un hectare garanti à minima par commune. C’est une enveloppe d’un peu plus de 1 700 hectares sur les transports et les projets de transition énergétique. Et puis ensuite, c’est énormément de coûts partis. Alors, quand on parle de 10 600 hectares, il y a 4 000 hectares qui sont déjà des coûts partis, c’est-à-dire qui sont déjà enclenchés en réalisation, voire pour certains, achevés, puisque le compte démarre depuis 2021. Et l’outil de suivi des données, c’est le MOS, le mode d’occupation des sols, qui est piloté par l’Institut Paris Région »
  • Trajectoire ZAN : « Monsieur ORJEBIN, sur la question de la trajectoire, vous revenez sur ce que disait Monsieur BLANCHARD, si je vous donnais un chiffre, la région Bretagne, qui est amenée à diminuer de 50%, part de plus de 3 000 hectares d’artificialisation par an. La région Île-de-France part d’une base de 775 hectares, et donc la région Bretagne, même en divisant par deux, sera toujours supérieure à ce qui était aujourd’hui sans même tenir compte d’une diminution. Et effectivement, la région Île-de-France est la seule qui a divisé par quatre, entre-temps, son artificialisation. Donc nous ne partons pas du même niveau, y compris en sachant que nous sommes la région la plus dense d’Europe en termes de population. »
  • Processus de consultation du SDRIF : « Madame MALAISÉ, moi je noterai trois choses. La première, c’est la première fois que je vous vois à une réunion publique, alors qu’on en a déjà eu huit lors de la consultation.

La deuxième, sur la question des grands projets d’État. Aujourd’hui, ils sont intégrés à la trajectoire et aux 10 600 hectares. La circulaire sur les grands projets de l’État permettra d’en sortir, mais dans la version du mois de juillet, ils y sont tous à deux exceptions près. La LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie), puisque c’est un point à ce jour de blocage entre l’État et la région, et ces 300 hectares concernent à la fois la région Normandie et à la fois la Région Francilienne, et le centre pénitentiaire de Noiseau, que la Région ne soutient pas, qui représente 15 hectares. Enfin, si, juste pour dire que la concertation était large, Monsieur le Président de la Commission d’Enquête le disait, on en est à 2450/2460 contributions. Lors du SDRIF de 2013, on a été à moins de 2700 contributions il y a plus de deux semaines, ce qui terminera très largement au-dessus du nombre de contributions dans le cadre de l’Enquête publique qui avait été fait il y a dix ans ».

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, apporte des précisions sur la répartition des capacités d’urbanisation au sein du territoire francilien, suite à la question d’une consultante dont elle ne se souvient pas du nom. Elle s’excuse pour cet oubli.

  • Gestion des capacités d’urbanisation : Valérie BELROSE clarifie la répartition des capacités d’urbanisation sur le territoire francilien, mentionnant que 40% des capacités d’urbanisation sont attribuées par le biais d’outils de potentiels non cartographiques alloués aux communes ayant un rôle clé dans l’organisation territoriale. Elle évoque également l’existence de « pastilles » dans le SDRIF, une méthode déjà utilisée dans le schéma directeur précédent, qui sont déclinées en zones de 25 hectares et de 10 hectares.
  • Utilisation des « pastilles » dans le zonage : Elle explique que les « pastilles » dans le SDRIF sont attribuées de manière stratégique pour tenir compte des projets déjà engagés, qualifiés de « coûts partis » par le Vice-Président. Elles sont également influencées par les retours des territoires suite à une concertation étendue et continue avec les collectivités locales. Les projets soumis sont évalués selon quatre grilles analytiques pour déterminer leur viabilité sur des terrains particuliers, en prenant en compte les enjeux de conservation du patrimoine naturel, la protection du paysage, et la sauvegarde des services écosystémiques.
  • Évaluation environnementale et viabilité des projets : Deux des grilles servent à évaluer les enjeux environnementaux pour éviter l’urbanisation dans des zones à forte valeur écologique. Une grille d’analyse porte sur les risques pour la santé et l’environnement, tandis qu’une autre grille, de nature plus positive, est utilisée pour identifier les zones où l’urbanisation pourrait être bénéfique en tenant compte de l’accessibilité et des capacités de densification. Chaque projet est examiné à travers ces grilles pour sélectionner les options les plus pertinentes et écarter celles jugées moins appropriées.

QUESTIONS 

Julie OZEN, représentante d’une association agréée de protection de l’environnement de toute l’Île-de-France :

  • Non-Régression des Règles Environnementales : Elle questionne la conformité du SDRIF-E avec le principe de non-régression en droit de l’environnement, spécifiquement l’article L-110-1, paragraphe neuf, du Code de l’environnement. Elle soulève des préoccupations sur la régression de certaines règles environnementales du SDRIF-E par rapport au SDRIF 2013, citant un exemple où la réouverture des rus n’est plus une obligation dans la règle OR numéro 23. Elle demande combien de règles OR ont régressé par rapport à 2013 et interroge sur la réaction attendue du Conseil d’État face à ces régressions.

Alex JOUBERT, résident du 13ème arrondissement :

  • Zéro-Artificialisation Brut : Il exprime son inquiétude concernant les impacts du concept de zéro-artificialisation brut sur les territoires ruraux, éloignés des dynamiques économiques. Il argumente que ce concept pourrait figer les inégalités territoriales en privant ces zones de nouvelles opportunités de développement. Monsieur JOUBERT demande également des précisions sur les économies d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) réalisées par le nouveau SDRIF comparativement aux versions précédentes, questionnant spécifiquement combien d’hectares le nouveau SDRIF permet d’économiser par rapport aux précédentes politiques d’utilisation des sols.

Bernard LOUP, Président du Collectif pour le Triangle de Gonesse,

  • Cartographie dans le SDRIF : Il soulève des préoccupations significatives concernant la présentation des cartes dans le SDRIF. Il critique la difficulté de distinguer entre les forêts et les espaces agricoles en raison de l’utilisation inconsistante des couleurs. Par exemple, la forêt de Montmorency est indiquée en vert tandis que la forêt de Carnelle et de l’Isle Adam est en gris, créant une confusion visuelle pour les utilisateurs de la carte. Il recommande une révision de la cartographie pour unifier et clarifier la représentation des forêts et des espaces agricoles, en utilisant des couleurs cohérentes ou appartenant à la même famille de couleurs.
  • Centralité des espaces : En outre, il critique les indications de centralité sur les cartes, particulièrement en ce qui concerne l’agglomération de Cergy et l’aéroport de Roissy. Selon lui, classer l’aéroport de Roissy au même niveau de centralité qu’une agglomération urbaine constitue un non-sens, car un aéroport ne peut servir de pôle de centralité urbaine.
  • Planification urbaine et agricole du Triangle de Gonesse : Bernard LOUP aborde également des problèmes spécifiques de planification urbaine dans le Triangle de Gonesse. Il exprime son désaccord avec le maintien de trois pastilles d’urbanisation qui, selon lui, compromettent la continuité et la fonctionnalité agricole de la région. Il est opposé à l’ajout de nouvelles pastilles pour le projet Agoralim, qui est censé promouvoir la production agricole et non l’urbanisation des terres agricoles. Monsieur LOUP insiste sur l’absence de consultation adéquate concernant un projet de cité scolaire dans le triangle, mettant en question la pertinence de son emplacement en dehors des zones urbaines, ce qui contredit les principes d’un aménagement vertueux.
  • Manque de Consultation : Il demande une concertation sérieuse, notant les risques de submersion des discussions par des consultations plus générales et inadéquates. Loup conclut en appelant à la suppression des trois pastilles d’urbanisation proposées pour le Triangle de Gonesse, les considérant totalement inappropriées et en contradiction avec les objectifs de préservation des terres agricoles. « On ne va pas déménager l’administration d’État de la Défense de Paris pour la mettre sur le triangle de Gonesse et bétonner les terres agricoles ».

[Applaudissements]

« Je souhaite une concertation au Conseil Régional et que vous organiserez une concertation comme la prison. Les jeunes pour leur formation ont le même droit que ceux qui purgent leurs peines. Je ne vois pas pourquoi ces lycéens seraient plus maltraités que des prisonniers. »

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Impact du Zéro Artificialisation Net (ZAN) sur les zones rurales : Il répond à la question de M. Joubert concernant l’impact du ZAN sur les zones rurales et souligne que, même avec un ZAN ajusté à plus de 20%, les zones rurales pourraient rencontrer des difficultés majeures. Il explique que la région Île-de-France, en particulier la petite couronne, est déjà quasiment au niveau de ZAN du fait de ses disparités territoriales. Il mentionne que dans la grande couronne, la nécessité de maintenir un minimum d’aménagement est due à la réalité du rapprochement emploi-travail, qui requiert un développement adapté.
  • Comparaison des propositions de SDRIF de 2013 et Actuelles : Il compare ensuite les propositions actuelles du SDRIF à celles de 2013, en mettant en avant une réduction significative de l’empreinte d’urbanisation. Les pastilles d’aménagement ont été réduites de 17 475 hectares en 2013 à 4960 hectares dans la proposition actuelle, soit une réduction de près de quatre fois. De même, le potentiel plan cartographié a été diminué de moitié, passant de 7 750 hectares à 3 335 hectares.
  • Développement spécifique du Triangle de Gonesse : Il précise que le nord du triangle est maintenu pour l’aménagement à la demande des acteurs institutionnels et économiques du Val-d’Oise, avec des plans incluant potentiellement une cité solaire. Il note que l’enquête publique actuelle permet à chacun de s’exprimer sur ce projet. Pour le triangle sud, il est sanctuarisé malgré les demandes de l’agglomération d’ajouter trois nouvelles pastilles d’aménagement, ce qui n’a pas été inclus dans le SDRIF voté.
  • Centralité autour de Roissy : Il indique que celle-ci ne concerne pas uniquement l’aéroport mais inclut un bloc de quatre communes : Roissy, Mitry-Mory, Tremblay-en-France et le Mesnil-Amelot. Cette précision est importante pour comprendre que les projets d’aménagement ne se limitent pas à l’aéroport mais englobent un ensemble plus vaste de territoires communaux avec des enjeux d’aménagement considérables.

REPONSES

Valérie BELROSE, déléguée au SDRIF-E :

  • Révision des Orientations Réglementaires (OR) du SDRIF :  Valérie BELROSE répond aux préoccupations concernant une éventuelle régression des normes environnementales dans la nouvelle version du SDRIF en précisant que l’élaboration des 148 orientations réglementaires a été un projet d’envergure. Elle souligne que leur révision a été guidée par une analyse approfondie effectuée par l’Institut Paris Régions en 2019. Cette évaluation du schéma directeur précédent a permis d’identifier les aspects efficaces et ceux nécessitant des améliorations. L’objectif était de maintenir ou d’augmenter le niveau d’exigence environnementale par rapport à l’ancien schéma.
  • Renforcement des normes environnementales : Elle explique que certaines exceptions précédemment permises dans les espaces agricoles ont été supprimées pour prévenir le mitage agricole, ce qui reflète un renforcement des règles. Concernant la réouverture des rivières, Madame BELROSE note que bien que la formulation des règles ait été ajustée, l’étendue de leur application a été augmentée, ce qui compense toute modification de la rédaction. Elle assure que chaque règle a été soigneusement examinée en collaboration avec le Conseil d’État, et qu’à aucun moment ce dernier n’a signalé une régression des normes environnementales.
  • Engagement envers la protection environnementale :  Elle conclut en affirmant que la région n’a pas l’intention de régresser sur le plan environnemental, et qu’elle est prête à revoir tout point que le Conseil d’État pourrait identifier comme problématique, soulignant l’engagement de la région à travailler de manière proactive avec le Conseil d’État pour assurer la conformité et l’efficacité du SDRIF.

Logement

QUESTIONS 

Didier MIGNOT, Conseiller régional membre du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne, et élu du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis :

  • Problèmes de communication et organisation : débute son intervention en abordant un problème de communication, en mentionnant qu’un mail du secrétaire général de la région avait excusé l’absence de réception d’invitations à certaines réunions publiques, certaines ayant été reçues trop tardivement.
  • Crise du logement en Île-de-France : Il soulève ensuite une question sur le logement, rappelant le célèbre appel de l’abbé Pierre il y a 70 ans, et constatant que la situation n’a guère évolué de manière positive. Il décrit une situation où 12 700 sans-abris et 150 000 personnes sans domicile fixe luttent pour leur survie dans des conditions précaires, y compris dans des voitures ou des caves. Il met en lumière le problème persistant des logements sociaux avec près de 800 000 demandes en attente en Île-de-France, où la moyenne d’attente atteint désormais dix ans dans le cœur de l’agglomération. Il critique le marché du logement qui laisse de nombreux Franciliens dans des conditions insalubres ou subissant des loyers exorbitants.
  • Critique de la proposition du SDRIF sur le logement social : Didier MIGNOT exprime son inquiétude quant à la proposition du SDRIF qui envisage une norme potentiellement instable juridiquement et qui, selon lui, ne repose sur aucune étude sérieuse. Il critique cette norme pour son approche qualifiée de « honteusement anti-ghetto », qui empêcherait la construction de nouveaux logements sociaux dans les villes où ils représentent plus de 30% du parc existant. Selon lui, cela pourrait réduire la construction de logements sociaux de 21%, une mesure qu’il juge totalement contre-productive et en déphasage avec les besoins réels des populations.
  • Solutions proposées pour la crise du logement : Il appelle à une action déterminée pour résoudre cette crise du logement, en proposant la réquisition des logements vides, la transformation des bureaux inutilisés en habitations, et en insistant sur la nécessité de construire de manière équitable des logements sociaux dans toute l’Île-de-France. Didier MIGNOT conclut en plaidant pour une véritable mixité sociale qui ne serait pas unilatérale, mais qui comprendrait à la fois les zones défavorisées et les enclaves de richesse, afin de créer une société plus équilibrée et juste.

Un participant interroge quant à la façon dont Monsieur le Conseiller régional entend concilier de telles constructions nouvelles et l’écologie.


Une citoyenne :

  • Critiques de la communication et de l’accessibilité de l’information : Elle exprime ses difficultés à suivre le jargon technique lors des réunions sur le SDRIF, critique la communication déficiente autour de ce projet. Elle souligne un déséquilibre, notant que « on a un unicentrisme, puisqu’on a une seule réunion », contrairement au principe de polycentrisme que le SDRIF est censé promouvoir. Elle déplore l’absence d’efforts pour informer le public à l’échelle nécessaire, remarquant qu’« il y a juste un article du Monde hier, un article, vous vous rendez compte ? ».
  • Insuffisance de la planification des aspects pratiques de la vie : Elle aborde également les lacunes du SDRIF en matière de considération pour les aspects pratiques de la vie quotidienne, tels que l’alimentation et la santé, qui semblent être omis. « Trois fois par jour, on s’alimente ». Donc l’alimentation ne fait pas du tout partie du schéma du SDRIF », critique-t-elle, soulignant l’absence d’une stratégie claire pour intégrer ces éléments vitaux dans la planification urbaine.
  • Méthodologie Contestée de l’Urbanisation : La citoyenne critique aussi la méthode de « course aux pastilles » pour l’urbanisation, suggérant que cela se fait au détriment de la qualité de vie : « Vous avez décidé des choses, vous avez passé des drones au-dessus des cartes, tout ce qui est vert, c’est du vert, et puis derrière, il y a des PPU. » Elle souligne que cette approche pourrait conduire à une densification excessive qui ne tient pas compte de la nécessité de maintenir des espaces vivables et sains.
  • Questionnement sur l’utilité à Long terme des infrastructures : Elle conclut en remettant en question l’efficacité de construire des infrastructures sans une vision claire de leur utilité à long terme : « Et dernière chose, ce n’est pas parce que vous construisez des transports (que vous aurez des usagers), c’est comme construire des berceaux, ce n’est pas parce que vous construisez des berceaux que vous allez avoir des naissances. »

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC, Lecture d’une question sur papier : La région fait-elle des études sur le réemploi de construction obsolète ? L’identification de potentiel et des contraintes et pollutions du sol, notamment, est-elle réalisée dans ce cadre-là ? Quelle est la part de ce potentiel que pourrait imposer le SDRIF qui permettrait de limiter des densités très fortes et non désirées des futurs logements ? Peut-on envisager un pourcentage de surface construite par territoire ?

Monsieur RESSAC, Lecture d’une deuxième question sur papier : Pourquoi les élus régionaux ont-ils retiré la commune de Saint-Maur-des-Fossés des polarités du SDRIF, alors qu’elles ne respectent pas l’obligation légale de disposer de 25% de logements sociaux ?

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Polycentrisme et offre de santé : Le Vice-Président aborde le concept de polycentrisme, soulignant qu’il vise à créer des bassins de vie cohérents. Ces derniers intègrent divers éléments tels que le logement, l’emploi, les services publics, la santé, les opportunités d’études et les nœuds de transport.
  • Communication autour de la réunion : Il mentionne qu’il y a eu une communication active concernant la réunion, avec la diffusion de six vidéos sur les réseaux sociaux de la région, plusieurs articles de presse et des affiches dans toutes les communes franciliennes.
  • Agriculture et transmission agricole : Il souligne l’importance du maintien de l’agriculture en Île-de-France, notamment en abordant la question de la transmission agricole, étant donné que la moitié de la population agricole est à la retraite dans les dix prochaines années.
  • Trames blanches et santé : Le Vice-Président évoque l’introduction de trames blanches dans le SDRIF, une nouveauté qui vise à traiter les questions de santé et de bruit. Il explique que les communes sont encouragées à travailler sur ces aspects dans le cadre de leurs Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).
  • Logements et mixité sociale : Il insiste sur l’importance de maintenir une mixité sociale dans la construction de logements, notamment en prescrivant deux tiers de logements accessibles dans la production de logements, favorisant ainsi la diversification de l’offre.
  • Réemploi des matériaux et friches : Il met en avant le travail sur le réemploi des matériaux et la valorisation des friches, avec notamment le recensement des friches réalisé par l’Institut Paris Région, comprenant environ 4 600 hectares de friches recensées en Île-de-France.
  • Logement et densification urbaine : Il souligne que la construction de logements se fait principalement dans les enveloppes urbaines déjà existantes, avec un objectif de plus de 90 % de logements recréés dans ces zones, favorisant ainsi la densification urbaine.
  • Centralité et SRU à Saint-Maur : Il précise que la centralité a été retirée à la demande de la commune de Saint-Maur. Il explique que la centralité, qui permet des potentiels d’extension urbaine supplémentaires, est distincte de la loi SRU, qui impose un taux de logement social.

Le Président CHAULET répond à une interrogation sur l’absence de discussion concernant l’eau et l’air lors de la réunion publique, expliquant que le choix des thèmes à aborder était limité pour cette séance. Il expose les 16 thèmes sur lesquels la commission d’enquête travaille :

  1. Accessibilité et visibilité des documents mis à l’enquête.
  2. Densification.
  3. Mobilités.
  4. Politique des logements.
  5. Espaces d’air et biodiversité.
  6. Activité économique et emploi.
  7. Cadre de vie et santé.
  8. Sobriété foncière et les ânes.
  9. Qualité de l’air.
  10. Qualité des sols.
  11. Énergies renouvelables.
  12. Continuités écologiques et trames.
  13. Eau.
  14. Agriculture.
  15. Adaptation au changement climatique.
  16. Autres problématiques.

Intervention dans le public : « C’est pour ça qu’il aurait fallu faire plusieurs réunions ! »

Transports et mobilités

Intervention dans le public : «Une réunion, ça ne suffit pas. »

Intervention dans le public : « Rajoutez une réunion. »

QUESTIONS 

Denis MILLET, président du collectif opposé à l’A-104 Bis, s’adresse à l’assemblée. Il se présente en tant que président du collectif agissant contre ce projet dans les Yvelines, notamment à Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, et d’autres localités telles qu’Orgeval et Médan. Monsieur Millet souhaite discuter du projet par rapport au SDRIF-E, où le « E » représente l’environnement.

  • Objectifs environnementaux du SDRIF-E : Dans son intervention, Denis MILLET souligne les objectifs environnementaux du SDRIF-E, notamment la réduction de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre liées aux bâtiments et à la construction, ainsi que la diminution de la part modale de l’automobile dans les déplacements franciliens. Il critique ensuite le projet de « deux fois deux voies » maintenu et soutenu financièrement par la région, affirmant qu’il entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 14 %, l’artificialisation de près de 40 hectares de terres, et une augmentation de la consommation énergétique de 14%. Denis MILLET remet en question la cohérence des objectifs environnementaux du SDRIF-E à la lumière de ce projet, arguant que la construction de nouvelles voies routières ne favorise pas la réduction de la part modale de l’automobile ni la mobilité à 20 minutes, mais au contraire incite les gens à parcourir de plus longues distances en voiture.

[Applaudissements]

  • Urgence climatique et échec des politiques de réduction des émissions : Denis MILLET fait référence au rapport du GIEC de 2022, soulignant l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il critique le soutien apporté à des projets qui vont à l’encontre de ces objectifs, accusant ces projets d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre, de détruire la biodiversité, d’artificialiser les sols et d’encourager l’utilisation des véhicules motorisés. Il critique également les mesures de compensation envisagées et appelle à une réévaluation des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre financées par les Franciliens.
  • Divergences entre expertise technique et décisions politiques : Monsieur MILLET, relate les démarches entreprises lors de l’élaboration du SDRIF E. Il mentionne avoir eu l’occasion de rencontrer l’équipe Projet du SDRIF grâce à Monsieur Olivier BLON, délégué spécial à la santé environnementale et à la lutte contre la pollution de l’air. Il aborde ensuite le projet de « deux fois deux voies », soulignant qu’après des discussions avec les équipes régionales, il a été convenu que ce projet, ancien de plus de 20 ans voire 30 ans, n’était pas adapté. Les experts ont suggéré un autre type d’aménagement, incluant un franchissement de la Seine mais non routier.
  • Questionnement sur la viabilité à long terme des politiques actuelles : Denis MILLET exprime son désarroi quant à l’écart entre cet avis d’experts et ce qui est présenté dans le SDRIF E. Il se demande si ce décalage est motivé par une idéologie politique, l’approbation par principe des projets d’autres élus, ou le besoin de se positionner comme un élu constructeur. Il critique la contradiction entre les discours matinaux sur le réchauffement climatique, la biodiversité et la consommation énergétique, et les actions concrètes entreprises par les élus l’après-midi. Monsieur MILLET interroge sur la durabilité de cette « schizophrénie » et exprime son inquiétude quant aux conséquences désastreuses du projet sur la qualité de vie des habitants, la biodiversité, le changement climatique et la consommation énergétique.

Murielle JOSSELIN, résidant à Athis-Mons, prend la parole pour exprimer avec humour ses sentiments quant au SDRIF. Elle adresse ses remerciements aux organisateurs de la réunion tout en soulignant la complexité de leur tâche, affirmant préférer être à sa place qu’à la leur ce soir.

  • « Vous allez voir, c’est assez amusant parce qu’en fait mon cas est un copié-collé du cas du monsieur. On ne s’est pas concerté, mais on a les mêmes mots parce qu’en fait, le mot schizophrénie est précisément le mot que j’ai écrit.
  • Mais je vais d’abord m’adresser à Madame BELROSE pour la remercier parce qu’en réalité, par son propos liminaire, en fait, elle a fait sauter les deux projets contre lesquels je me bats. Donc je suis super contente. Je vais repartir de cette soirée hyper contente. C’est-à-dire qu’en fait, à cinq minutes de chez moi, à pied, il y a un super petit bois et il y a un jardin botanique créé par des riverains. Si le franchissement de seine prévu par le SDRIF nouvellement venait à voir le jour, ce jardin disparaîtrait et je n’aurais plus de nature à dix minutes à pied. Donc merci, madame, de me confirmer que le franchissement de seine ne se ferait pas puisqu’il ne me permettrait plus d’avoir de la nature en moins de dix minutes. Et de la même façon, vous expliquez que les trames Blanches vont faire qu’on va arrêter de cumuler les nuisances sonores pour les populations. Et là, nous, à Athis-Mons et à Ablon-sur-Seine, on est super contents parce qu’en fait on a déjà les trains et les avions. Et on va pouvoir enfin éviter le fameux problème de port qui créerait des nuisances épouvantables.
  • Donc on est exactement sur la même problématique que monsieur, sur des projets schizophrènes. Bon, c’est l’impression que j’ai… Alors tout à l’heure, on parlait de régression par rapport aux OR. Quand j’ai lu le thème, enfin le document, je me suis dit super, ça part dans la bonne direction. Et en fait, plus je lisais les exceptions, plus je me disais, on marche sur la tête. Bon.
  • Et dernière chose, concernant les cartes. Quand je vois que le thème c’est placer la nature au centre du projet, je me dis super, on va commencer par regarder quels sont les espaces importants et comment les préserver et on placera les projets en fonction sur ces cartes. Et en fait, je me rends compte que finalement, il y a des porteurs de projets qui placent leurs projets et après on essaye de remettre un petit peu de nature, çà et là, pour essayer de compenser les désastres qu’on commet par ailleurs. Donc voilà, je suis bien désolée, mais je suis exactement dans le cas de figure de monsieur et ensemble, on va repartir tous les deux très confiants grâce au propos liminaires de madame BELROSE et j’espère aussi, grâce au fait que vous allez tenir compte de notre détermination à ne pas lister des projets néfastes, détruire notre cadre de vie. Voilà. Merci. »

[Applaudissements]

Fabien GUILLAUD-BATAILLE, conseiller régional du groupe communiste et administrateur d’Île-de-France Mobilité :

  • Pratiques démocratiques et participation citoyenne : Monsieur GUILLAUD-BATAILLE exprime sa consternation face à la décision de la commission d’enquête de réduire le nombre de réunions publiques en fonction de la participation observée lors des événements précédents. Il argumente que cette pratique est contraire aux principes démocratiques fondamentaux qui exigent des efforts constants pour encourager et faciliter l’engagement civique, indépendamment des taux de participation passés. « Qu’on nous réponde, les gens ne viennent pas, ne s’intéressent pas, ne viennent pas en permanence, donc on fait plus de réunions, on fait moins de permanence. Je trouve ça ahurissant ! Dans une démocratie, je trouve ça ahurissant. » 

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« 240 permanences vous trouvez ça ahurissant ? »

Fabien GUILLAUD-BATAILLE :

« Vous nous avez dit, texto, que votre expérience faisant que les gens ne venaient pas, vous aviez réduit la fréquence. Point. Moi, c’est tout ce que j’ai entendu. »

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« On a dit… qu’il y avait 240 permanences, il y a plein de gens qui sont venus en permanence. »

  • Transparence et accessibilité de l’information :  Fabien GUILLAUD-BATAILLE critique vivement la pratique consistant à fournir des documents d’annexe excessivement volumineux (1 700 pages), ce qui, selon lui, décourage la participation du citoyen moyen. Il met en lumière la difficulté pour les résidents de l’Île-de-France de s’engager de manière significative dans les discussions politiques après leurs journées de travail et leurs responsabilités familiales.

[Applaudissements]

  • Inégalités dans l’accessibilité des transports et exclusion sociale : Il remet en cause l’efficacité du concept des « 20 minutes » promu par le SDRIF, soulignant que cette idée ne tient pas compte des réalités vécues par les travailleurs à bas revenu qui doivent souvent parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail, exacerbant ainsi les inégalités sociales et l’exclusion.
  • Impacts environnementaux du transport routier et politiques de mobilité : L’élu exprime ses préoccupations concernant l’impact environnemental néfaste des camions qui traversent l’Île-de-France. Il critique la réticence des décideurs à adopter des mesures pour réduire l’utilisation du transport routier et promouvoir des alternatives plus durables, mettant en lumière le décalage entre les discours environnementaux et les actions concrètes qui favorisent la continuation des pratiques nuisibles. « Quand on vous dit polycentrisme, quand on vous a proposé de faire une grande ligne ferrée à l’est de la Seine-et-Marne, vous l’avez refusé. Alors que, très honnêtement, la Seine-et-Marne, si on ne fait pas des choses…, il y a de la route, de la route, de la route… Rien sur les camions, sur la logistique qui est en train de coloniser la Grande Couronne avec ses entrepôts, dévaster nos axes routiers à force d’avoir des camions, des livraisons, des livraisons, des livraisons, pareil, pas un mot, pas grand-chose. Alors, vous me direz, il y a le Plan Mobilité Île-de-France, comme ça, ça permet de reporter la question à un autre moment, ce qui est bien arrangeant. »
  • Politiques de transport et leurs impacts environnementaux : Aujourd’hui, sur les axes routiers, rien sur les camions, les camions de transit, et rien sur le fret, le fret fluvial, le fret ferré qui sont à l’abandon, et où, pour le coup, si on veut enlever des camions qui sont quand même responsables à 80% des émissions de microparticules et de gaz à effet de serre dans notre région, c’est à ce moment-là qu’on va pouvoir enlever des camions qui sont à 80% des émissions de microparticules dans notre région.

Audrey BOETIE, représentante du collectif Vivre Sans BIP et des parents d’élèves contre le BIP, exprime ses préoccupations quant à l’inclusion du projet routier BIP dans le SDRIF.

  • Elle présente ce projet comme une route inutile, initialement justifiée par des projets abandonnés tels que Europa City et le Dôme de Sarcelles. Madame BOETIE représente deux collectifs : Vivre Sans BIP, opposé à ce projet depuis des décennies, et un nouveau collectif de parents d’élèves. En tant que mère de deux enfants dont l’école primaire et le collège seraient affectés par le BIP, elle souligne les dangers potentiels pour la santé des enfants.
  • Elle explique que le BIP traverserait près de quarante établissements scolaires, exacerbant les problèmes de pollution atmosphérique et sonore déjà présents en raison des couloirs aériens de Roissy. Audrey BOETIE met en lumière les dangers pour la santé des enfants, notamment les risques de maladies pulmonaires, leucémies, diabète, maladies cardiovasculaires, retards cognitifs et maladies neurodégénératives associés à l’exposition à la pollution de l’air. Elle souligne que la pollution de l’air cause la mort d’une personne sur dix en Île-de-France, réduisant ainsi l’espérance de vie des enfants.
  • Elle attire l’attention sur le fait que la construction du BIP détruirait le seul espace vert accessible aux enfants, la ferme Le Moine, et demande aux élus de protéger les enfants en retirant ce projet du SDRIF. Elle rappelle les mobilisations précédentes contre le projet, notamment une marche ayant rassemblé un millier de personnes en octobre. Elle conclut en appelant les élus à agir pour la santé et le bien-être des enfants.

[Applaudissements]

Henry DUPAS, conseiller municipal de Meudon :

  • Extension de la Ligne 12 du métro : Monsieur DUPAS exprime le soutien de la Ville de Meudon aux orientations régionales concernant le développement des transports en commun, soulignant l’importance de ces derniers dans les politiques environnementales. Il considère l’extension de la ligne 12 du métro comme essentielle pour renforcer le réseau de transport du territoire du Grand Paris-Saint-Ouest, en assurant des connexions clés entre les pôles de développement régionaux.
  • Connexion et prolongement de la ligne de métro : Il requestionne l’arrêt prévu du projet d’extension entre Issy-les-Moulineaux et Meudon, plaide pour un prolongement jusqu’à la manufacture de Sèvres. Argumente que cela desservirait des zones clés incluant des institutions culturelles telles que la scène musicale et le musée départemental du Grand siècle, ainsi que des zones d’activités économiques importantes comme le campus, le trapèze de Boulogne, et l’île Seguin. Il Mentionne l’arrivée prochaine de grands acteurs économiques tels que Thalès et Bouygues Télécom dans ces zones.
  • Impact stratégique d’une extension de métro sur les connexions régionales : Monsieur DUPAS souligne que l’extension proposée de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres créerait des liaisons stratégiques avec la ligne 15 Sud, actuellement en cours d’achèvement, ainsi qu’avec la ligne 9 et le RER C à la station Issy RER. Affirme que cette extension, soutenue par des études confirmant sa faisabilité technique et son intérêt économique, répondrait aux besoins de développement des transports collectifs face aux défis environnementaux régionaux.

Il conclut en appelant à la planification et au financement nécessaires pour réaliser l’extension de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres, afin de répondre de manière adéquate aux exigences de développement des transports collectifs dans la région.

Marie-Catherine ARRIGHI, co-présidente de l’association Protection Arbre et Faune (PAF), référente pour la région Île-de-France. Elle évoque la centralité de la nature dans le projet du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), particulièrement avec l’ajout du suffixe « E » pour Environnement. Elle compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire.

  • Conservation des Arbres et Environnement Urbain : Marie-Catherine ARRIGHI compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire. Madame ARRIGHI met en avant les risques liés à la récente modification de l’article L350-3 du Code de l’Environnement qui, depuis 2022, permet l’abattage des arbres d’alignement lors des aménagements routiers, soulignant que cela a conduit à une augmentation des projets d’aménagement qui résultent dans la coupe massive d’arbres en Île-de-France. Elle mentionne spécifiquement l’abattage prévu de 450 arbres sains sur la RD 920, et l’abattage récent de 100 arbres centenaires à Montrouge, exacerbant les problèmes de santé publique liés aux îlots de chaleur. En conclusion, elle plaide pour un classement protecteur de tous les arbres d’alignement de la région, afin de préserver la qualité de l’air, réguler les températures, et soutenir la biodiversité et le bien-être des habitants.

Monsieur RESSAC : Intervient plusieurs fois durant la séance, suggérant à M. le Vice-président et Mme BELROSE de répondre aux préoccupations exprimées, mentionnant le manque de temps à 21h32 pour une conclusion immédiate, et gérant les interventions du public qui réclame une autre réunion pour approfondir les discussions. Il tente de maintenir l’ordre lors des interruptions, en rappelant l’importance de respecter l’ordre des prises de parole.

Voyant l’heure avancer, de nombreuses personnes dans le public demande de prévoir une réunion supplémentaire, d’autant que la fermeture de certains transports se fait désormais particulièrement tôt (dont les RER B et D).

Question du public sur les Transports :

  • Intervention du public : Un participant demande des éclaircissements afin de savoir si le SDRIF version environnementale envisage un plan de transport adéquat, mentionnant une ambiguïté entre le financement de la ligne 4 depuis 10 ans et la proposition limitée à des services de bus entre zones industrielles, soulignant un engagement de dix ans sans résultats clairs.

Intervention de Jean-Christophe LAGARDE, Ancien maire de Drancy

  • Développement urbain et transport à Drancy : Drancy, une ville de la petite couronne de Paris, est actuellement incluse dans le pré-projet du SDRIF. Avec une population actuelle de 72 000 habitants, prévue pour atteindre 80 000 habitants d’ici 2040, Drancy se distingue comme la seule ville de cette taille sans transport en commun lourd (comme le métro) dans son centre. En comparaison, les villes voisines telles que La Courneuve, Aubervilliers, Le Blanc Mesnil et Bobigny disposent de plusieurs stations de métro. Actuellement, 82 % de la population de Drancy travaille à l’extérieur de la ville, et avec les difficultés croissantes d’accès à Paris en voiture, l’absence de transports en commun adéquats pourrait contribuer à une forme de ghettoïsation. Cette situation est exacerbée par la présence de gares de triage au nord et à l’ouest de la ville, qui fragmentent l’accès aux transports en commun périphériques. Une amélioration significative des infrastructures de transport est essentielle pour intégrer efficacement Drancy à la métropole du Grand Paris.
  • Mobilité durable et pistes cyclables : Le développement des pistes cyclables est entravé par les contraintes des infrastructures existantes dans les villes historiques. Pour créer des pistes cyclables, il est souvent nécessaire de supprimer des places de stationnement, ce qui pose problème dans des zones où les résidences ne disposent pas d’options de stationnement alternatif, comme c’est le cas dans certaines rues pavillonnaires de Drancy. Ces résidences sont souvent des pavillons ouvriers sans parking intégré. Pour favoriser l’adoption du vélo, qui est à la fois économique et écologique, il est crucial de permettre aux municipalités de compenser la perte de stationnement en créant de nouvelles options de stationnement « vert », c’est-à-dire perméables, pour soutenir la transition vers un mode de transport plus durable et faciliter l’accès aux transports en commun.

Intervention du public : Un participant critique la construction de la gare de Gonesse, perçue comme inutilement située « en plein champ » et souligne l’opportunité manquée de développer plutôt des infrastructures de stationnement.

Transport et Impact Environnemental :

  • Monsieur RESSAC soulève des préoccupations posées en question écrites : « Comment surmonter la contradiction entre la construction de moyens de transport qui vont desservir des champs et ne pas urbaniser ce triangle de Gonesse. Cela va à l’encontre de la préservation des terres agricoles puisque le transport appellera finalement une urbanisation, nous dit-on dans ces questions. »

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Pont d’Athis-Mons : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT discute du projet du pont d’Athis à Athis-Mons, qui est prévu dans le cadre du SDRIF à la demande du département de l’Essonne. Il note que la position du département pourrait changer et que l’enquête publique actuelle sert à évaluer l’opinion publique locale sur des projets clivants comme celui-ci. Il mentionne que 80% des demandes reçues concernent une dizaine de projets, soulignant l’importance de la commission d’enquête dans l’évaluation de ce projet.
  • Projet port HAROPA : Aborde le projet HAROPA, soulignant qu’il est imposé par l’État dans une zone favorable à la multimodalité mais défavorable à la biodiversité. Il exprime des réserves sur la viabilité environnementale du projet, mentionnant que les études d’impact doivent encore déterminer sa faisabilité.
  • Questions sur le transport : Monsieur DUGOIN-CLEMENT rapporte que le SDRIF planifie 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport, impliquant 71 projets. Il adresse les critiques concernant le manque de zonage agricole naturel (ZAN) et la contradiction perçue entre les objectifs de réduction de l’artificialisation des sols et les projets d’infrastructure proposés. Il précise que le SDRIF promeut le fret fluvial et ferroviaire et le développement de sites multimodaux.
  • BIP Val d’Oise : Il évoque le BIP (Boulevard Intercommunal du Parisis) avec ses deux tronçons historiques est et ouest, indiquant que le SDRIF n’adopte que le tronçon est. Il souligne l’importance des retours de l’enquête publique et des collectivités locales, qui sont divisées sur le sujet.
  • Infrastructure A104 et jonction A13-A15 : Mentionne que le bouclage de l’A104 n’est pas retenu dans le SDRIF révisé, et que la jonction A13-A15 est partiellement adoptée. Les enquêtes publiques jouent un rôle clé dans ces décisions.
  • Développement de la ligne 12 à Meudon et du métro à Drancy : Affirme l’importance de l’extension de la ligne 12 du métro pour Meudon et de la nécessité de désenclaver Drancy par le développement des transports lourds, intégrés dans les 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport.
  • Lignes 17 Nord et 18 : Il clarifie que la ligne 17 Nord n’était pas uniquement destinée à desservir EuropaCity, mais fait partie d’une stratégie plus large pour le développement économique du nord du Val-d’Oise. Il explique que bien que EuropaCity ait été abandonné, la partie nord du triangle de Gonesse est toujours destinée à l’aménagement, malgré les réserves locales exprimées par la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France.
  • Rôle du SDRIF et des autres documents cadres : Monsieur DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF n’est pas un schéma de transport mais un schéma d’urbanisme qui doit être en harmonie avec le Plan de Déplacement Urbain d’Île-de-France (PDUIF) et d’autres documents réglementaires, facilitant ainsi le financement et la mise en œuvre des axes de transport.
  • Conservation des arbres d’alignement : Il répond sur la protection des arbres d’alignement en Île-de-France, expliquant que le dépassement des directives réglementaires actuelles pourrait conduire à des actions illégales. Toutefois, il est ouvert à enrichir le plan d’action régional avec des mesures de conservation supplémentaires, tout en respectant les cadres légaux.

Activité économique et emploi

REPONSES

Intervention de Madame Fabienne MIROLA, collectif Contre la Ligne 18 et contre l’artificialisation des terres :

  • Critique générale sur l’artificialisation et la planification urbaine : Fabienne MIROLA exprime sa préoccupation concernant l’approche fragmentée des problèmes d’artificialisation, de transport et d’urbanisme. Elle critique ce qu’elle perçoit comme un double discours dans les politiques publiques, notamment en matière de réduction de l’artificialisation des sols, affirmant que les réductions annoncées de 20% ne prennent pas suffisamment en compte les projets étatiques dans les calculs. Elle demande des preuves que ces projets sont effectivement intégrés dans les statistiques présentées.
  • Cas spécifique du Plateau de Saclay : Fabienne MIROLA dénonce l’opération d’intérêt national sur le plateau de Saclay, remettant en question la validité de cet intérêt. Elle soulève l’incohérence dans les données de planification, où les aménagements du plateau ne sont pas comptés dans les calculs de l’artificialisation. Elle cite l’exemple d’un projet à Courbevoie, couvrant 94 hectares, qui n’est pas reflété dans les documents officiels. Elle appelle à la transparence avec un tableau détaillé des projets de l’État intégrés dans les mesures d’artificialisation.
  • Critique de la Ligne 18 du Métro : Fabienne MIROLA questionne l’utilité de la ligne 18 du métro, prévue pour traverser des zones peu densément peuplées, en fonctionnant bien en dessous de sa capacité aux heures de pointe. Elle décrit l’impact environnemental négatif de cette ligne, notamment l’artificialisation directe de 22 hectares, la mise hors service de 80 hectares de terres fertiles, la perturbation des corridors écologiques et l’encouragement potentiel d’une urbanisation extensive autour des cinq stations envisagées. Elle mentionne également le projet de doublement d’une voie routière qui suit le tracé de la ligne 18, contradictoire avec les objectifs de réduction du trafic routier.
  • Problèmes avec la ZPNAF (Zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière) : Fabienne MIROLA critique le traitement de la ZPNAF dans le projet de SDRIF, indiquant que des empiétements sont possibles en raison de l’absence de délimitations juridiques claires. Elle soulève aussi des inexactitudes dans la représentation cartographique des espaces agricoles protégés, signalant un manque de mesures réglementaires pour leur protection.

Monsieur RESSAC : Remercie Mme MIROLA pour son intervention, tout en notant qu’elle s’est écartée du format attendu de la réunion. Il souligne la nécessité de respecter le cadre de la discussion pour permettre à tous les participants de s’exprimer.

Antoine TORRACCA, qui indique habiter à Rosny-sous-Bois et être élu au développement économique :

  • Planification urbaine et densification : Antoine TORRACCA souligne que le SDRIF prévoit une augmentation de 16% des logements autour des gares. Cependant, il critique le manque de précision du SDRIF concernant la planification de la mixité fonctionnelle, notamment l’absence d’objectifs clairs pour l’intégration des emplois, des services, des équipements et des espaces verts au-delà des logements.
  • Problématique des infrastructures et des emplois : Antoine TORRACCA exprime des inquiétudes sur le fait que la programmation des logements n’est pas accompagnée d’une augmentation correspondante des équipements et des opportunités d’emploi. Il prévoit un déséquilibre croissant, en particulier dans l’Est parisien, où les résidents doivent déjà parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail. Cela pourrait renforcer les déséquilibres existants et aggraver la situation des transports.
  • Distribution géographique des extensions urbaines : Antoine TORRACCA note que les extensions urbaines prévues dans le SDRIF sont majoritairement situées à l’est de Paris, notamment à Marne-la-Vallée et Sénart, avec moins de développement à l’ouest. Il questionne la capacité des réseaux de RER à gérer l’augmentation de la charge sans pousser davantage les gens à utiliser leurs véhicules personnels.
  • Implications régionales et économiques : Antoine TORRACCA argue que le schéma directeur actuel, en ne planifiant pas de manière cohérente le développement des emplois là où ils sont nécessaires, risque de rendre la région moins vivable et moins attractive pour les actifs, ce qui pourrait diminuer l’attractivité économique de la région et encourager la migration hors de l’Île-de-France.

Antoine TORRACCA : Conclut en affirmant qu’il y a un problème significatif avec le schéma actuel qui doit être résolu pour éviter d’aggraver les déséquilibres existants et de compromettre le développement économique et la qualité de vie dans la région.

Claire BORCHOUX, représentante de l’association SOS Bords-de-Seine à Ablon-sur-Seine :

  • Critique du projet HAROPA : Claire BORCHOUX exprime une opposition ferme au projet HAROPA, un projet économique d’aménagement d’un grand port sur une zone naturelle de 110 hectares, avec une planification initiale d’utilisation de 50 hectares de terres humides. Souligne que ces terres devraient être bétonnées pour accommoder des infrastructures fluviales capables de gérer de grandes péniches, similaires à de gros bateaux maritimes. Elle critique l’approche privilégiant le transport fluvial qui, malgré son image écologiquement favorable par rapport au transport routier, reste polluant en raison de l’usage de carburants lourds et du rallongement des trajets dû aux méandres de la Seine.
  • Impact environnemental et propositions alternatives : Met en doute l’avantage écologique du fluvial, affirmant qu’il faudrait au moins 30 ans pour que les bateaux opèrent à l’hydrogène. Propose le transport ferroviaire comme une alternative moins polluante. Mentionne que les activités fluviales sont en baisse et que les développements récents comme à Achères et Bonneuil n’ont pas augmenté l’efficacité du transport fluvial. Dénonce le bétonnage continu et la destruction de zones naturelles pour des raisons économiques. Décrit les conséquences locales du projet sur Ablon-sur-Seine et les environs, incluant des préoccupations sur l’augmentation du bruit, la pollution, et le trafic, exacerbés par la proximité de l’aéroport d’Orly. Elle indique que le nord du Val-de-Marne, y compris Villeneuve-Saint-Georges, subira des impacts disproportionnés par rapport aux bénéfices économiques qui favoriseraient d’autres régions. Soulève des préoccupations sanitaires et écologiques graves dues à l’augmentation prévue de l’activité industrielle et fluviale.

Monsieur RESSAC : Interrompt pour demander à Claire BORCHOUX de conclure et passer le micro à un autre participant, soulignant la nécessité de partager le temps de parole et de progresser dans la discussion.

Participant anonyme : Suggère la nécessité d’une autre réunion pour discuter plus amplement des problématiques soulevées, indiquant que le temps alloué est insuffisant pour traiter tous les points importants.

Kevin L. :

  • Analyse psychosociale du SDRIF et du Vice-Président : Ce participant propose une analyse psychosociale de l’approche du SDRIF et du comportement du vice-président, suggérant une influence inconsciente de croyances formées durant l’enfance sur ses décisions politiques actuelles. Il utilise une métaphore, comparant l’intervention à une séance chez le psychanalyste, pour illustrer son point que le vice-président pourrait bénéficier d’une prise de conscience de ses présupposés inconscients.
  • Critique de l’approche économique basée sur la construction : Kevin L. critique la croyance que la construction et l’urbanisation entraînent nécessairement un développement économique et des emplois, en citant les propos répétés du vice-président selon lesquels le SDRIF n’autorise l’expansion urbaine que s’il y a développement économique. Il conteste cette perspective en se référant au triangle de Gonesse, un projet spécifique du SDRIF, où il conteste l’efficacité de la création d’emplois liée aux nouvelles infrastructures, comme une gare.
  • Opposition entre agriculture et développement économique : Kevin L. remet en question la dichotomie perçue entre agriculture et développement économique, affirmant que le développement économique peut et doit inclure l’agriculture. Il défend l’idée que l’agriculture elle-même génère de l’emploi et contribue au développement économique, contrairement à la vision traditionnelle qui oppose souvent développement industriel et conservation agricole. Encourage un changement de perspective, suggérant que le vrai développement économique de l’avenir réside dans l’agriculture durable, et non dans l’urbanisation étendue.

[Applaudissements]

Intervention de Michèle G. :

  • Questionnement sur la pertinence de la Ligne 17 : Michèle G. soulève des questions sur l’évaluation socio-économique justifiant l’intérêt de la ligne 17, initialement conçue pour desservir le projet Europa-City, prévu pour attirer 31 millions de visiteurs par an mais depuis abandonné. Elle interroge la pertinence de maintenir la ligne qui dessert principalement le triangle de Gonesse, situé en plein champ à 2 km des premières habitations et à 6 km du cœur de ville de Gonesse, où se trouve La Fauconnière, une grande cité avec plus de 6500 habitants.
  • Demandes locales de transport : Michèle G. signale que les habitants de La Fauconnière, situés à 10 minutes à pied du RER D, ne perçoivent pas le besoin de nouvelles gares en plein champ. Elle rapporte que les demandes locales s’orientent plutôt vers l’amélioration des services existants comme le RER D et le RER B, le prolongement des tramways, et l’augmentation de l’offre de bus.
  • Redondance des infrastructures de transport : Michèle G. pointe du doigt la redondance des infrastructures de transport desservant des zones déjà bien connectées. Elle cite le parc des expositions et l’aéroport Charles de Gaulle (CDG), qui sont déjà desservis par le RER B, avec des projets en cours tels que le CDG Express. Elle critique la construction de la ligne 17 qui ajouterait une troisième option de transport lourd pour l’aéroport, qualifiant cela de gaspillage financier considérable.
  • Allocation des ressources : Michèle G. dénonce le gaspillage des ressources financières investies dans la ligne 17, arguant que cet argent pourrait être mieux utilisé pour répondre aux besoins de transport dans d’autres banlieues comme Drancy et zones nécessitant davantage de support en matière de mobilité.

[Applaudissements important.]

Monsieur RESSAC : Remercie l’intervenante pour ses commentaires sur la ligne 17 et le triangle de Gonesse, indiquant que la commission d’enquête a pris note des préoccupations exprimées. Encourage à continuer de communiquer ces préoccupations par écrit au président CHAULET pour un examen plus approfondi.

Charlotte NENNER, conseillère régionale Pole écologiste :

  • Critique des projets de gares transformées en centres commerciaux : Charlotte NENNER exprime son opposition à la transformation des gares en Île-de-France en grands centres commerciaux, en particulier le projet à la gare d’Austerlitz à Paris, qu’elle décrit comme une « aberration urbaine ». Elle soulève des inquiétudes concernant la prolifération des nouveaux immeubles de bureaux en dépit de la sous-occupation actuelle des espaces de bureaux dans la région. Questionne la pertinence de tels projets de transformation des gares qui omettent de prioriser le transport de voyageurs et le fret ferroviaire, notant que la plupart des chantiers sont alimentés par camion plutôt que par fret ferroviaire, ce qu’elle considère comme désuet et inapproprié.
  • Besoins fondamentaux des gares et propositions : Charlotte NENNER plaide pour que les gares en Île-de-France soient conçues comme de véritables gares, mettant l’accent sur le transport plutôt que sur les activités économiques. Insiste sur la nécessité d’incorporer des installations telles que des parkings vélo sécurisés, une présence humaine accrue, et une accessibilité complète pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Critique la vision des gares comme de simples centres commerciaux ou de bureaux, en faisant référence à l’échec du projet de transformation de la gare du Nord, envisagé comme un grand centre commercial, jugé non viable dans le contexte économique actuel où les gens ne font pas leurs courses en gare.

François CHOVET, Conseiller de quartier Paris-Centre :

  • Impact démographique sur l’agriculture régionale : François CHOVET soulève une préoccupation concernant le vieillissement des exploitants agricoles en Île-de-France et les implications de leur départ imminent à la retraite. Questionne le devenir des fermes et exploitations qui seront vacantes à la suite de ces départs.
  • Transition agricole et planification régionale : François CHOVET interroge sur les mesures prévues par le SDRIF pour accompagner le changement démographique parmi les exploitants agricoles. Demande si le SDRIF prévoit des stratégies pour convertir l’agriculture dominante, actuellement axée sur la production céréalière chimique destinée à l’exportation, vers des modèles d’agriculture de proximité plus durables qui pourraient mieux répondre aux besoins alimentaires locaux des Parisiens et des Franciliens.

[Applaudissements]

Bernard LOUP, représentant du collectif pour le Triangle de Gonesse :

  • Critique sur la politique d’emploi régionale : Bernard LOUP soulève des préoccupations de longue date (13-14 ans) sur la politique d’emploi dans sa région, insistant sur le besoin de diversité d’emplois plutôt que sur le simple nombre d’emplois. Il critique la concentration d’emplois dans la plateforme de Roissy, notant que malgré la présence de nombreux emplois, la variété professionnelle est limitée, avec seulement environ 500 métiers différents sur les 10 000 métiers présents, ce qui ne répond pas aux besoins de réduction du chômage local.
  • Problématique de transport et diversité d’emploi : Conteste l’idée que l’accès insuffisant aux transports soit la principale barrière à l’emploi sur la plateforme de Roissy. Il argue que c’est plutôt le manque de diversité d’emplois qui contraint les résidents à chercher du travail vers Paris, exacerbant les problèmes de mobilité et de chômage.
  • Vision pour une ville de 20 minutes : Bernard LOUP appelle à une répartition plus équilibrée et diversifiée des emplois à travers les territoires pour permettre aux gens de travailler localement, soutenant l’idéal d’une « ville de 20 minutes » où les résidents peuvent accéder à l’emploi, aux services et aux loisirs à une courte distance de chez eux. Il critique la spécialisation excessive des territoires dans des secteurs tels que la logistique et le commerce, qui ne favorise pas un développement régional équilibré.
  • Contraste avec le mode de vie à Paris : Bernard LOUP compare les conditions de vie des cadres résidant à Paris, qui ont la possibilité de se rendre au travail à vélo, avec celles des habitants de la banlieue, soulignant les inégalités en termes d’accès aux emplois diversifiés et aux modes de transport durables.

[Applaudissements]

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Intégration des projets de l’état dans le SDRIF : confirme que les projets de l’État, à l’exception de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) et de la prison de Noiseau, sont intégrés dans le SDRIF. Il souligne que le SDRIF s’impose à l’État, limitant les projets étatiques qui ne sont pas inclus dans ses dispositions. Pour des détails supplémentaires, il invite à consulter l’annexe 2 des orientations réglementaires.
  • Contrôle et influence du SDRIF sur les projets de développement : Les Opérations d’Intérêt National (OIN) telles que celles à Villaroche et autres sites en Île-de-France sont soumises aux directives du SDRIF. Lorsque l’État demande l’inclusion de nouveaux projets, comme HAROPA sur Ablon, cela peut créer des situations complexes en raison des contraintes du SDRIF.
  • Gestion de l’urbanisme et densification autour des gares : La définition de ce qui est construit autour des gares est régie par les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes ou intercommunalités. Le SDRIF, opérant à une échelle de 1:150,000, émet des préconisations sans pouvoir se substituer aux PLU. Le vice-président évoque l’importance du polycentrisme pour rééquilibrer l’emploi et le logement, précisant que des zones dans la moyenne couronne sont désignées pour le développement économique.
  • Chiffres clés et zones protégées pour le développement économique : Il fournit des données spécifiques sur les terrains alloués ou préservés pour le développement industriel et économique : 790 hectares pour le développement industriel d’intérêt régional ; 14 525 hectares de sites d’activité productive d’intérêt régional préservés pour empêcher leur conversion en logements ; et 12 561 hectares de sites économiques existants identifiés pour être préservés et modernisés.
  • Critiques sur la psychanalyse et le respect mutuel : reconnaît l’utilité potentielle de la psychanalyse pour améliorer sa patience et son empathie tout en soulignant qu’il s’abstient de juger les autres, affirmant que cela représente une forme de respect. Cette remarque fait suite à une suggestion faite par un intervenant.
  • Clarifications sur le développement économique et l’utilisation des terres : Il précise que 87 % des extensions urbaines récentes ont été réalisées sur des terrains déjà artificialisés, réduisant ainsi l’impact sur les espaces naturels agricoles et forestiers. Il insiste sur le fait que la majorité des développements urbains ne sont pas nécessairement destinés à l’activité économique directe, mais à la logistique.
  • Développement du Triangle de Gonesse et Ligne 17 : discute du développement économique dans le Triangle de Gonesse, en particulier la distinction entre la partie nord, où le développement économique est maintenu, et la partie sud, qui a été sanctuarisée. Cette initiative fait partie d’un plan de relance pour le Val-d’Oise, soutenu par l’État et divers acteurs régionaux. Il mentionne le projet Agoralim qui vise à promouvoir la diversité des emplois, y compris l’agriculture, dans cette région.

Un membre du public l’interrompt pour contester les affirmations …

  • Transmission agricole et politique agricole de la région : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF est principalement un schéma d’urbanisme et ne traite pas directement de la transmission agricole. Toutefois, il souligne que la région Île-de-France, région qui investit le plus dans l’agriculture en France, soutient activement l’installation de nouveaux agriculteurs et la conversion à l’agriculture biologique ou à l’agriculture de conservation des sols. Il mentionne également la protection des terres agricoles, qui est intégrée dans le SDRIF comme des zones sanctuarisées.
  • Préoccupations sur les gares et la multimodalité : En réponse aux critiques sur le développement autour des gares, notamment le projet à la gare d’Austerlitz, Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT dirige les questions vers les autorités municipales de Paris, rappelant que bien que le SDRIF formule des recommandations, les gares appartiennent à la SNCF et sont régies par les PLU des communes. Il insiste sur le fait que le SDRIF promeut la multimodalité et la diversité des usages autour des gares pour inclure l’emploi et améliorer l’accès par des mobilités douces.
  • Clarifications sur les zones d’activité économique : Concernant le développement des zones d’activité, il précise que le Marché d’Intérêt National (MIN) de Rungis nécessite des zones d’activité au nord pour son expansion, car le sud n’offre pas les terrains nécessaires pour le développement envisagé. Il affirme connaître les détails des dossiers impliqués et les défend contre les critiques.

Des interventions du public montrent un désaccord marqué avec les explications fournies…

Une voix s’élève pour demander une autre réunion…

Biodiversité et cadre de vie

QUESTIONS 

Citoyenne, ancienne professeure de sciences de la vie et de la terre, aujourd’hui Écologue :

  • Importance des continuités écologiques : Elle explique que les continuités écologiques sont essentielles pour la migration des espèces, leur survie, et la diversification génétique. Ces corridors écologiques aident les espèces à trouver de la nourriture, à échapper aux prédateurs, et sont cruciaux pour l’intégration de la nature en milieu urbain, améliorant le bien-être des résidents et créant des îlots de fraîcheur « en tant qu’écologues, je précise bien écologues et pas écologistes, puisque toute la biodiversité compte à l’heure où, je ne vous apprends rien non plus, l’IPBES, qui se préoccupe d’alerter, nous dit que nous sommes très probablement, ou en tout cas si on continue ainsi, en train de vivre la sixième extinction de masse, qui est créée par l’homme, il y a un consensus scientifique dessus […] les corridors écologiques, ils sont nécessaires à la survie des individus, ils en ont besoin pour se nourrir, pour échapper aux prédateurs, et c’est indispensable au niveau de l’espèce, puisque ces corridors, ils permettent une diversification génétique […] Je rappelle que nous, l’humain, nous faisons partie de cette biodiversité, nous sommes la biodiversité, nous sommes le vivant. Ces corridors, ils permettent aussi une pénétration de la nature en ville, on en a parlé avec tous les avantages que cela apporte. Le lien au vivant, les îlots de fraîcheur, le fait que les études montrent que l’on se sent mieux quand on a la possibilité d’aller dans un espace dit de nature »
  • Cadre légal et réglementaire – SRCE : L’intervenante référence le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), un instrument légal qui vise à préserver et à restaurer les continuités écologiques en Île-de-France. La première édition de ce schéma a été réalisée en 2013 et est actuellement en phase de révision. Elle souligne l’obligation légale de ces schémas de prendre en compte la biodiversité dans toute planification régionale.
  • Critique des projets de développement en cours : Elle critique spécifiquement la prolongation de la ligne 18 du métro parisien, arguant qu’elle détruit des corridors écologiques vitaux. Elle met en garde contre les dangers de ces nouveaux projets de développement qui, selon elle, menacent la biodiversité et la survie des espèces locales. Elle exprime une frustration face à la contradiction entre les objectifs déclarés de préservation de la biodiversité et les actions qui semblent aller à l’encontre de ces objectifs.
  • Littérature réflexion écologique : Enfin, elle encourage à élargir la perspective sur l’écologie et la biodiversité en recommandant des lectures qui remettent en question les approches conventionnelles et promeuvent une vision plus intégrée et respectueuse de l’environnement « [Philippe] Descolas, pour commencer, il y a même des B.D, lisez le petit traité d’écologie sauvage, c’est vraiment assez révolutionnaire pour changer la vision du monde, même la mienne qui était déjà convaincue. ».
  • Interrogations et demandes d’éclaircissement :

1. Comment intégrer le SRCE révisé dans le SDRIF ? – L’intervenante questionne la manière dont la révision en cours du SRCE sera intégrée dans le SDRIF, cherchant à comprendre comment les directives écologiques sont incorporées dans les plans de développement régional.

2. Conformité avec la législation sur les continuités écologiques – Elle demande comment le SDRIF actuel respecte les lois exigeant la préservation et la restauration des continuités écologiques, indiquant une préoccupation sur la possible non-conformité avec les lois existantes.

3. Elle s’étonne de l’affirmation précédente du Vice-Président parlant des Friches comme de lieux sans intérêts pour la biodiversité alors que ce sont au contraire des lieux très riche en termes d’écosystème.

Jean Marie D., résidant à Ozoir-la-Ferrière se présente, sans préciser le nom de celle-ci, comme représentant un groupe intercommunal de 2000 personnes :

Il commence par exprimer sa gratitude envers les équipes du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), en particulier Mme BELROSE et M. DUBOIS-CLEMENT, pour leur gestion des pressions liées à un projet de développement contesté.

  • Projet de Développement Contesté : Il critique un projet proposé par la communauté de communes des Portes-Briardes, visant à construire 1500 logements et une zone industrielle sur 40 hectares de terres agricoles très fertiles, utilisées pour l’agriculture depuis longtemps. Ce projet avait déjà été partiellement rejeté l’année précédente.
  • Correspondance et Pression Politique : Monsieur D. mentionne une lettre récente de M. Jean-François ONETO, Président de la communauté de communes et maire d’Ozoir-la-Ferrière, adressée à Mme PECRESSE, présidente de la région Île-de-France, copiée à d’autres responsables, insistant pour que le projet soit revu malgré son rejet antérieur et les désapprobations continues.
  • Impacts Environnementaux et Infrastructurels : Jean-MarieD. aborde les conséquences environnementales et écologiques du projet, notamment l’impact sur la biodiversité et les problèmes écologiques. Il soulève des inquiétudes concernant la congestion du trafic local exacerbée par l’ajout potentiel de 5000 résidents supplémentaires, qui utiliseront une route déjà surchargée, entravée par sa proximité avec des axes routiers majeurs.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Cadre légal de la commission d’enquête : Jean-Pierre CHAULET précise que la commission d’enquête opère selon le Code de l’environnement, ce qui la contraint à émettre un avis qui peut être favorable, favorable avec réserves et recommandations, ou défavorable. Cette structure répond à la nécessité de formaliser une évaluation claire des projets examinés.
  • Fonctionnement et impact des avis de la commission : Il souligne que même si le SDRIF définit des orientations pour des projets potentiels, cela ne garantit pas que ces projets seront réalisés jusqu’à leur terme. Il partage son expérience avec le projet de prolongement de la ligne 1 du métro au-delà de Vincennes, qui a été stoppé malgré sa présence initiale dans le SDRIF de 2013, à la suite d’un avis défavorable de la commission d’enquête qui a été suivi par le ministre des Transports.
  • Exemple spécifique de projet contesté : Il fait référence à des projets spécifiques comme la prison de Magnanville et le CDG Express, questionnant la possibilité d’émettre un avis négatif sur ces initiatives si les griefs sont suffisamment sérieux et bien documentés dans les contributions au registre de l’enquête ou exprimées lors des réunions publiques.
  • Évolution des procédures d’enquête : Il exprime des préoccupations concernant la tendance à minimiser le rôle des commissions d’enquête au profit d’une procédure simplifiée où le public exprime son avis via l’article L123-19 du Code de l’environnement, sans qu’une véritable interaction ou réponse soit nécessaire de la part des autorités décisionnelles. Cependant, il assure que la commission qu’il préside fournira un rapport détaillé reflétant toutes les opinions et contributions reçues.
  • Engagement envers la transparence et la responsabilité : Le Président conclut en affirmant l’engagement de sa commission à mener des enquêtes rigoureuses et à produire des rapports qui reflètent fidèlement les avis et les préoccupations du public, renforçant ainsi la transparence et la responsabilité dans le processus de prise de décision sur les projets d’urbanisme et d’infrastructure.

QUESTIONS 

Florence B., se présente en tant que citoyenne militante et exprime son désappointement vis-à-vis des révisions apportées au SDRIF, en particulier l’ajout de l’élément « E » pour environnement, qu’elle juge insuffisant face à l’urgence écologique :

  • Critique des Orientations Réglementaires : Florence BEGE critique les orientations réglementaires du SDRIF, soulignant leur manque de fermeté. Selon elle, le document utilise des formulations trop souples telles que « il faudrait privilégier » ou « il serait souhaitable que », plutôt que d’imposer des restrictions claires pour freiner l’urbanisation et préserver les espaces naturels.
  • Impact sur la biodiversité et la bétonnisation : Elle exprime une inquiétude quant à la continuation des politiques de densification et de croissance économique qui, à son avis, compromettent la qualité de vie en réduisant les espaces de nature, de biodiversité et de fraîcheur, surtout dans les zones densément peuplées de Paris et de sa grande banlieue.
  • Projet « Green Dock » : Florence B. présente le projet « Green Dock à Gennevilliers comme un exemple des défauts du système actuel. Ce projet d’entrepôt logistique prévoit de s’installer près d’une réserve Natura 2000 et générerait environ 1200 rotations de camions par jour, exacerbant la pollution et la congestion déjà critiques. Elle déplore le manque d’incitation pour l’utilisation du fret ferroviaire, malgré l’existence d’infrastructures adéquates.
  • Destruction des espaces de friche : Elle mentionne la destruction récente d’une friche industrielle à « Green Dock », précédemment un habitat pour des espèces menacées ou protégées, pour illustrer le manque de considération pour les friches urbaines dans le SDRIF. Elle précise que les friches sont des espaces cruciaux pour la biodiversité qui ne sont pas suffisamment valorisés ou protégés par les réglementations actuelles.
  • Demandes et recommandations : Florence B. formule des demandes spécifiques pour une meilleure prise en compte environnementale dans le SDRIF :
  1. Requalifier les friches avec une haute valeur écologique pour en assurer la préservation.
  2. Donner la priorité à la renaturation des berges de la Seine.
  3. Favoriser le fret ferroviaire sur les nouveaux projets logistiques pour réduire l’impact environnemental.

En conclusion, Florence BEGE appelle à des actions réglementaires plus strictes pour intégrer de manière effective les principes écologiques dans le développement urbain et régional, afin de protéger l’environnement tout en répondant aux besoins de développement.

Monsieur TESSIER, citoyen, présente la situation de Saint-Quentin-en-Yvelines, mentionnant des préoccupations locales concernant le projet de développement urbain sur des espaces naturels et agricoles.

  • Projet de base de loisirs : Il critique le plan du SDRIF qui envisage de transformer une partie nord-est de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui comprend un champ agricole, des jardins familiaux, et une friche d’un ancien camping, en secteur d’urbanisation préférentielle. Il souligne que cela est en contradiction avec les objectifs de préservation de l’espace agricole et de biodiversité.
  • ZAC de Satory : Il exprime également des inquiétudes sur l’impact écologique de la ZAC de Satory, en particulier son extension prévue vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre, soulignant le besoin de définir clairement la lisière entre la zone sanctuarisée et la zone de développement industriel.

Il s’interroge sur la manière dont ces développements respecteront les distances de sécurité écologique et l’impact sur la faune et la flore locale.

Question d’une citoyenne de Versailles :

La citoyenne, Présidente d’une association de Versailles, soulève une question sur l’intégration d’un programme régional pour la forêt et le bois de l’Île-de-France dans le SDRIF.

  • Protection des forêts : Elle cite un arrêté du ministère de l’Agriculture datant de 2019 qui propose de classer certaines forêts de l’Île-de-France en forêt de protection pour des motifs écologiques et de bien-être public.
  • Liste des forêts : Elle mentionne une liste de dix forêts prioritaires pour ce classement, y compris des forêts proches de Versailles, et demande si ces zones sont intégrées et respectées dans le schéma directeur.

Patrick MAGNY, de Magnanville, Président de l’association « Tous mobilisés contre une prison à Magnanville », soulève des préoccupations concernant le projet de construction d’une prison à proximité de zones résidentielles et scolaires.

  • Critiques des critères d’implantation des projets d’état : Il critique l’absence de critères explicites concernant l’implantation des grands projets d’État, notamment des centres pénitentiaires, par rapport à la proximité des établissements scolaires et des zones résidentielles, ainsi que la considération des impacts sur la biodiversité durant les phases de concertation et d’enquête publique.
  • Réponse insuffisante aux propositions alternatives : Il mentionne que malgré les multiples propositions alternatives suggérées pour le projet, incluant l’utilisation de friches industrielles, toutes ont été rejetées sans réponse suffisante à ses courriers et interrogations.
  • Il rapporte que la présidente est également informée et n’est pas favorable à l’implantation du projet de centre pénitentiaire, soulignant les problèmes de proximité avec des établissements sensibles et l’utilisation de terres agricoles.
  • Problèmes de mobilité et accès : Le projet est situé dans une zone où l’accès est déjà saturé, exacerbant les difficultés pour les résidents et mettant en question les assurances données par les responsables du projet (mention de « la Pige » sans autres détails), qui affirment que l’accès ne poserait pas de problème.

Patrick MAGNY exprime le désir de revisiter la discussion sur ce sujet à l’avenir, indiquant que le dossier contient de nombreux éléments qui méritent une attention approfondie et une évaluation ultérieure.

Séverine GARNIER, membre du parc naturel régional Brienne de Morin et conseillère municipale :

  • Proposition de couronne verte : Elle propose la création d’une « couronne verte » autour de Paris, qui intégrerait les parcs naturels d’Île-de-France, y compris le cinquième parc, Brienne de Morin. L’objectif est de développer le tourisme, des zones humides, de promouvoir la biodiversité, l’artisanat, et les promenades pour améliorer le bien-être général. Cette initiative vise à équilibrer la densité urbaine du centre de l’Île-de-France avec des espaces de loisir et de bien-être périphériques.

Antoine TORRACCA :

  • Zones carencées en espaces verts : Antoine TORRACCA, de Rosny-sous-Bois, soulève la question des zones carencées en espaces verts, particulièrement dans les zones urbaines denses où le SDRIF encourage une construction massive près des gares. Il critique le manque de protection offerte par le SDRIF pour les espaces verts existants dans ces zones densément peuplées et suggère que la région finance directement la plantation d’arbres et soutienne à la fois les municipalités et les propriétaires privés dans leurs efforts de verdurisation. Il Propose des solutions innovantes comme la couverture des autoroutes pour créer des parcs au-dessus, afin de rendre ces zones plus vivables. Il appelle à ce que le SDRIF serve d’outil pour que les communes puissent exploiter ces opportunités, malgré leur coût élevé, en s’appuyant sur les capacités de financement régionales.

Julie OZEN, conseillère municipale de Vigneux-sur-Seine :

Elle évoque ses difficultés à accéder à des dossiers publics en tant que citoyenne, ce qui l’a motivée à devenir conseillère municipale.

  • Phase de concertation sur le SDRIF : Elle rapporte avoir soulevé une question spécifique lors de la phase de concertation sur le SDRIF concernant le patrimoine architectural, sans avoir obtenu de réponse satisfaisante. Elle souligne la difficulté de recevoir des réponses adéquates aux questions posées lors de telles consultations, en raison de la complexité et de l’étendue des sujets abordés dans le SDRIF.
  •  
  • Patrimoine Architectural : Sa question concerne la préservation du patrimoine architectural dans le cadre du développement urbain prévu par le SDRIF. Elle s’interroge sur l’existence de dispositions légales qui pourraient obliger les collectivités à prioriser la réhabilitation des équipements publics existants plutôt que leur destruction pour la construction de nouveaux bâtiments. Cette approche serait en lien avec la sobriété foncière et la conservation du patrimoine.
  • Demande de Réglementation Spécifique : Julie OZEN demande si le SDRIF pourrait inclure une orientation réglementaire incitant les collectivités à réhabiliter leur patrimoine architectural existant avant d’envisager sa destruction pour de nouveaux développements.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Malentendu sur la biodiversité : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT commence par corriger un malentendu concernant ses précédents commentaires sur la biodiversité lors de l’intervention de madame Baudry. Il s’excuse pour un lapsus malheureux où il avait mentionné une « biodiversité inintéressante » au lieu de souligner l’intérêt particulier de la biodiversité dans la zone concernée par les projets HAROPA, précisant que tout projet serait soumis à une rigoureuse évaluation environnementale.
  • Renforcement des Corridors Écologiques : Le Vice-Président explique que les corridors écologiques ont été renforcés dans le nouveau SDRIF par rapport à celui de 2013. Les trames vertes ont été élargies, et les « trames brunes », une nouveauté du SDRIF, ont été introduites. Le kilométrage des fronts verts a été triplé, et leur nombre a quadruplé, témoignant d’un engagement accru envers la protection et le renforcement de la biodiversité.
  • Interconnectivité des thèmes du SDRIF : Il aborde la complexité des interconnections entre les différents thèmes du SDRIF, reconnaissant que tous les aspects sont interdépendants, ce qui rend la gestion et la planification très complexes. Cette imbrication montre que la biodiversité est intégrée dans tous les secteurs abordés par le SDRIF.
  • Intégration du SRCE : Concernant le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) actuellement en révision, il mentionne que ce schéma est intégré dans le SDRIF par un travail de croisement des données entre les services de l’État et de la région. Ce processus assure que les différentes politiques sont alignées et consistantes entre elles, bien que l’achèvement et la ratification du document soient nécessaires pour confirmer cette concordance.
  • Réduction de l’artificialisation : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT souligne une réduction significative de l’artificialisation dans la région, avec une réduction de 17 475 hectares à moins de 5000 hectares d’ouverture à l’artificialisation dans le nouveau SDRIF, marquant une réduction substantielle par rapport aux chiffres de 2013.
  • Gennevilliers et la Biodiversité : Concernant le site de Gennevilliers évoqué par une intervenante, il clarifie que le SDRIF ne prévoit pas d’extension urbaine pour ce site. Il explique que les friches, bien qu’artificialisées légalement, sont sujettes à des études environnementales préalables dictées par le code de l’environnement, garantissant les mesures de compensation et d’accompagnement nécessaires.
  • Projet à Ozoir-la-Ferrière : En réponse aux préoccupations sur un projet à Ozoir-la-Ferrière, il rappelle que l’enquête publique est un moment clé pour confirmer, ajuster, ou infirmer les plans prévus. Il valorise la participation des citoyens à ce processus, crucial pour déterminer le futur urbanistique et environnemental de la région.
  • Base de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines : Sur les inquiétudes concernant la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, il note que la gestion de l’espace est guidée par les demandes locales et que l’agglomération a joué un rôle clé dans les propositions actuelles. Il ouvre la possibilité de discussions détaillées en aparté pour rassurer les citoyens sur les spécificités du projet.
  • Engagement envers les zones naturelles et la biodiversité : Il réaffirme l’engagement du SDRIF à renforcer les corridors écologiques et la biodiversité à travers des trames vertes et brunes étendues, en réponse aux préoccupations exprimées sur la protection de l’environnement dans le développement régional.
  • Défis des Projets d’État à Magnanville et Noiseau : Il reconnaît les controverses entourant le projet de la prison de Magnanville, soulignant son emplacement problématique proche des établissements scolaires et des résidences. Il critique la méthode de l’administration d’État, qui semble imposer ses projets sans tenir compte de l’opposition locale. Pour Noiseau, il mentionne des projets dans la ceinture verte sanctuarisée, décrivant ces projets comme « datés » et inappropriés au contexte actuel de préservation.
  • Gestion des zones densément peuplées et carencées en espaces verts : Il admet les défis de densification près des gares et la carence en espaces verts dans ces zones. La région soutient financièrement la désimperméabilisassions et la création d’espaces verts, et encourage la renaturation des zones urbaines.
  • Politique de réhabilitation du patrimoine architectural : Le SDRIF encourage la réhabilitation des bâtiments publics plutôt que leur destruction, soutenu par des aides financières régionales à travers le programme « Réhabiliter Plutôt que Construire », afin de favoriser une utilisation plus durable des ressources foncières.
  • Protection des forêts et réponse aux classifications de protection : Bien que le classement des forêts relève de l’autorité de l’État, le SDRIF inclut et soutiendra toutes les forêts nouvellement classées par l’État, affirmant un engagement régional envers la protection des espaces naturels importants.
  • Processus décisionnel : Le Vice-Président met en avant l’importance des enquêtes publiques comme moyen d’intégrer les retours des citoyens dans les décisions finales concernant les projets urbains et environnementaux. Il insiste sur le fait que l’administration régionale prend sérieusement en compte toutes les contributions pour façonner une politique plus inclusive et réactive.

Conclusion

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Jean-Pierre CHAULET remercie les participants pour leur comportement citoyen, contribuant au bon déroulement de la réunion.
  • Il informe que l’enquête publique sur le SDRIF est en cours et qu’elle se terminera le 16 mars.
  • Il précise que le dossier d’enquête complet, incluant trois cartes détaillées pour une meilleure compréhension des enjeux, est disponible dans 158 lieux désignés pour l’enquête.
  • Ces documents peuvent être consultés pendant les heures d’ouverture habituelles de ces mairies, sans la nécessité de la présence des membres de la commission d’enquête.

Question soulevée par une personne du public : La participante exprime sa préoccupation concernant l’intégration des besoins des personnes handicapées, malades, et âgées dans les planifications urbaines. Elle souligne que ces groupes, constituant une part significative de la population française, nécessitent des logements adaptés et un accès facilité aux services médicaux et paramédicaux, souvent concentrés dans les grandes villes et sur Paris.

Réponse de Jean-Pierre CHAULET : Il encourage la personne à formaliser sa question par écrit, soit en utilisant les registres papier disponibles dans les 158 lieux d’enquête, soit par internet sur le registre numérique. Il rappelle que les contributions peuvent être soumises jusqu’à la fin de l’enquête publique le 16 mars, sans toutefois promettre une réponse directe lors de cette réunion.

Annexe

LISTE DES PROJETS :

Projets de transports en commun :

  • Projet routier A104 Bis dans les Yvelines (Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, Orgeval, Médan).
  • Avenue du Parisis, anciennement Boulevard Intercommunal du Parisis (BIP) dans le Val d’Oise, en particulier le tronçon Est.
  • Jonction autoroutière A13-A15.

Projets de transports en commun :

  • Ligne 12 du métro (prolongement) à Meudon jusqu’à la manufacture de Sèvres.
  • Ligne 17 Nord du Grand Paris Express desservant le Triangle de Gonesse et l’aéroport Charles de Gaulle.
  • Ligne 18 du métro (prolongement) sur le plateau de Saclay.

Projets d’aménagement urbain et économique :

  • Aménagement du Triangle de Gonesse.
  • Projet de centre commercial à la gare d’Austerlitz à Paris.
  • Projet de construction de 1500 logements et d’une zone industrielle à Ozoir-la-Ferrière par la communauté de communes des Portes Briardes.
  • Extension de la ZAC de Satory vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre.
  • Projet d’urbanisation d’une partie de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Projets d’infrastructures fluviales et logistiques :

  • Projet de pont à Athis-Mons dans l’Essonne.
  • Projet HAROPA Port à Ablon-sur-Seine et Gennevilliers.
  • Projet « Green Dock » d’entrepôt logistique à Gennevilliers près d’une réserve Natura 2000.

Programmes immobiliers pénitentiaire

  • Le projet de construction d’un centre pénitentiaire à Magnanville.

LISTE DES ENTITES 

Associations et collectifs :

Instances et organismes publics :

Partis et groupes politiques :

Établissements publics et entreprises :

INDEX DES SIGLES :

BIP : Boulevard Intercommunal du Parisis (projet routier)
CDG : Charles de Gaulle (aéroport)
CDG Express : Charles de Gaulle Express (projet de liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport)
CESER : Conseil Économique, Social et Environnemental Régional
ENAF : Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers
EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale
GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat
HAROPA : Le Havre, Rouen, Paris (projet de fusion des ports)
IPBES : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques)
LNPN : Ligne Nouvelle Paris Normandie
MIN : Marché d’Intérêt National
MOS : Mode d’Occupation des Sols
Natura 2000 : Réseau de sites écologiques protégés à l’échelle de l’Union Européenne
OIN : Opération d’Intérêt National
OR : Orientations Réglementaires
PDUIF : Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PMR : Personnes à Mobilité Réduite
PPA : Personnes Publiques Associées
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SDRIF : Schéma Directeur de la Région Île-de-France
SDRIF-E : Schéma Directeur de la Région Île-de-France – Environnemental
SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer français
SRCAE : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie
SRCE : Schéma Régional de Cohérence Écologique
SRHH : Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement
SRU : Solidarité et Renouvellement Urbains (loi)
ZAC : Zone d’Aménagement Concerté
ZAN : Zéro Artificialisation Nette
ZEN : Zéro Émission Nette
ZPNAF : Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière

PLUS LOIN :

BIBLIOGRAPHIE :

  1. Région Île-de-France. (2023). Bilan code environnement SDRIF.
  2. Région Île-de-France. (2024). Compte rendu du Conseil Régional.
  3. Inspection générale de l’environnement et du développement durable. (2022). Rapport public.
  4. Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement. (2022). Bilan CRHH 2021.
  5. Commission Nationale du Débat Public. (2019). Dossier de concertation ADP-T4.
  6. Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable. (2015). Rapport CGEDD sur la loi NOTRe.
  7. Préfecture du Nord. (2020). Rôles et acteurs de la prévention des risques naturels.
  8. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement.
  9. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Document complémentaire.
  10. CLCV Paris. (2023). Logement – Aide aux locataires.
  11. Région Île-de-France. (2022). Délibération CP2022-245RAP.
  12. Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis. (2023). Annexe CD2023-06-08_12_d_anx.
  13. Agence de l’eau Seine-Normandie. (2022). SDAGE 2022-2027.
  14. Agence Régionale de Santé Île-de-France. (2017). Evaluation de l’impact sur la santé – Plaine Commune.

GLOSSAIRE

Artificialisation : Transformation d’un sol à caractère naturel, agricole ou forestier par des actions d’aménagement, pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle.

Biodiversité : Diversité des organismes vivants, qui s’apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes.

Centralité : Lieu ou pôle urbain concentrant une densité importante de population, d’activités économiques, d’équipements et de services.

Compensation écologique : Ensemble de mesures visant à contrebalancer les pertes de biodiversité causées par la réalisation d’un projet d’aménagement.

Concertation : Processus par lequel le public est invité à donner son avis, en amont, sur un projet, une politique ou un document de planification.

Continuités écologiques : Ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques).

Densification : Augmentation de la densité de construction dans les zones déjà urbanisées.

Désartificialisation : Action de transformer un sol artificialisé en un sol non artificialisé.

Écosystème : Unité écologique de base formée par le milieu (biotope) et les organismes qui y vivent (biocénose).

Enquête publique : Procédure légale permettant de consulter le public sur un projet, plan ou programme, et de recueillir ses observations et propositions avant finalisation.

Friches : Terrains laissés à l’abandon, inexploités ou sous-exploités, souvent en milieu urbain ou industriel.

Gaz à effet de serre : Gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations, entraînant un phénomène de réchauffement planétaire.

Monocentrisme : Le monocentrisme en urbanisme désigne un modèle d’organisation spatiale d’une ville ou d’une région où il existe un centre unique et dominant, souvent le centre-ville, autour duquel gravitent toutes les activités économiques, culturelles et sociales principales.

Multimodalité : Utilisation de plusieurs modes de transport pour un même déplacement ou au sein d’un même territoire.

Polycentrisme : Organisation territoriale caractérisée par plusieurs centres ou pôles complémentaires, par opposition au monocentrisme.

Renaturation : Action de restaurer un milieu plus ou moins artificialisé vers un état proche de son état naturel d’origine.

Résilience : Capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société à résister, à s’adapter et à se remettre des effets d’un choc ou d’une perturbation majeure.

Services écosystémiques : Bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes, tels que l’approvisionnement en nourriture et en eau, la régulation du climat, le support pour la culture et le bien-être.

Trame verte et bleue : Outil d’aménagement du territoire, constitué de grands ensembles naturels et de corridors les reliant ou servant d’espaces tampons, reposant sur une cartographie.

Ville du quart d’heure : La ville du quart d’heure est le modèle d’une ville où tous les services essentiels sont à une distance d’un quart d’heure à pied ou à vélo, concept relancé sous cette dénomination en 2015 par Carlos MORENO, un urbaniste franco-colombien né en Colombie en 1959, avec l’objectif de réduire les transports motorisés et ainsi de limiter la pollution de l’air, le bruit et les dangers de la circulation et les émissions de gaz à effet de serre. Dans le passé, d’autres architectes proposèrent des concepts similaires comme Le Corbusier mais le développement de l’automobile mit un arrêt à leurs projets.

ZAN (zéro artificialisation nette), pour réduire le rythme de l’artificialisation vers un urbanisme raisonné, en préservant les sols de l’artificialisation et en intensifiant les actions en faveur de la renaturation et de la dépollution des sols. 

ZEN (zéro émission nette), pour réduire fortement les émissions, tout en accroissant la séquestration du carbone.

Zéro déchets, ou une meilleure intégration de l’économie circulaire, pour réduire la vulnérabilité de l’Ile-de-France dans son approvisionnement sans accroître sa dépendance de l’extérieur, en favorisant les initiatives de recyclage ainsi qu’une gestion plus vertueuse des déchets.

Collage d'images montrant différentes étapes de la transformation de l'École Tourville à Livry-Gargan, de l'abattage des arbres à la construction et au rendu final du projet.

Projet d’aménagement de l’école Tourville-Poudrerie

Entre débat démocratique suspendu et impact environnemental

Ambitieux dans ses objectifs, le projet d’aménagement de la future école du quartier de la Poudrerie déclare chercher à moderniser les infrastructures éducatives et s’inscrire dans une démarche de développement durable. Cependant, sa mise en œuvre soulève des questions quant à la pratique de la démocratie participative et au respect des écosystèmes locaux.

Ce projet, qui touche au cœur de la vie quotidienne les habitants, met en lumière les défis de la concertation publique dans l’aménagement urbain. D’un côté, les autorités locales avancent sur la voie de la rénovation urbaine ; de l’autre, des riverains s’interrogent sur l’inclusivité du processus décisionnel et la véritable prise en compte de l’impact environnemental.

À travers l’analyse de la Genèse du projet d’aménagement Tourville, cet article vise à démêler l’écheveau des procédures démocratiques qui semblent suspendues entre les aspirations de la municipalité et les préoccupations du citoyen, certaines implications environnementales de ce projet, notamment sur le patrimoine arboré remarquable de la commune et à susciter une réflexion sur l’importance de réaligner les pratiques d’aménagement avec les principes de la gouvernance participative et de la durabilité écologique.

Présentation du projet d’aménagement Tourville

Objectifs, localisation et projets d’urbanisme

Plan de situation – 2023

Le projet d’aménagement Tourville porte sur la volonté exprimée de la municipalité de Livry-Gargan de moderniser et adapter l’infrastructure éducative pour répondre aux besoins de la population.

Le plan, tel que présenté initialement aux riverains, visait à « transformer l’école Tourville » existante, érigée en 1988, en un établissement apte à accueillir des élèves de maternelle et d’élémentaire. Le projet porte réellement sur la démolition de l’école Tourville et de 2 pavillons adjacents et la construction d’un ensemble scolaire en lieu et place. L’objectif déclaré est de créer un pôle éducatif « durable et qualitatif qui permettra aux jeunes Livryens du secteur d’être accueillis dans les meilleures conditions »

La zone est « considérée comme la principale entrée du territoire métropolitain venant de l’Est francilien », via la RN-3. Cette caractéristique géographique confère au quartier une position stratégique, le plaçant parmi les cinq Opérations d’Intérêt Métropolitain (OIM), initiées par le Bureau Métropolitain de la Métropole du Grand Paris (MGP), ce qui soulève de nombreuses questions encore sans réponse parmi les riverains et les habitants.

Voir aussi : Réunion Publique 2023 : Élaboration du PLUi — Présentation du dispositif réglementaire

Par ailleurs, selon la notice architecturale promue par l’initiative municipale, la localisation périphérique et quasi isolée du site au cœur d’un environnement résidentiel devrait « progressivement se fondre grâce aux importantes transformations anticipées ». En conclusion, il est indiqué que, suite à une concertation citoyenne, le quartier fait l’objet d’Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP « Poudrerie-Hochailles »), visant en particulier à améliorer l’image de l’entrée de ville et à repenser la mobilité. Toutefois, l’effectivité d’une véritable intégration et d’une concertation citoyenne restent non démontrées.

Le site actuel comprend une école de plain-pied d’environ 800 m², ainsi que deux pavillons d’habitation au nord-est et au sud-est. La municipalité indique que « leurs morphologies et leurs caractéristiques constructives ne permettent pas d’imaginer un scénario de conservation réaliste en adéquation avec le programme. Une démolition totale du bâti existant est donc inéluctable. ». Le site, est présenté en outre par des « aménagements extérieurs détériorés et mal entretenu. Il présente également une végétation éparse en cœur d’îlot. Des arbres de développement moyens et grands occupent la partie ouest du site. »

Photographies depuis l’allée Tourville – 2023

Projet d’architecte depuis l’allée Tourville

DCE 2023

Description et morphologie du Projet

Le terrain sélectionné, situé sur la parcelle 1576 (surface 2 384,00 m² – 67 rue du Docteur-Roux), avec l’adjonction de la parcelle voisine 927 (surface 393,00 m² – 11 allée Tourville), vise à augmenter la capacité constructible, englobant une superficie significative qui relie directement la rue du Docteur-Roux à l’allée Tourville, au cœur du quartier historique de la Poudrerie. Les parcelles appartiennent à la commune de Livry-Gargan. Cet emplacement, orienté au nord vers le Parc Forestier de La Poudrerie, poumon vert de l’Est parisien, s’insère avec l’Arc Paysager de Seine-Saint-Denis et se trouve au sud intégré dans un contexte pavillonnaire caractéristique.

Conçu pour héberger 11 classes, l’établissement est prévu pour une capacité totale de 330 élèves, répartis entre 150 élèves en maternelle et 180 en élémentaire, ainsi que 32 membres du personnel, ce qui porte l’effectif global à 362 individus. La structure inclura 5 classes destinées à la maternelle, 6 classes pour l’élémentaire, un espace dédié à la restauration scolaire équipé d’un office de remise en température, une salle polyvalente prévue pour les besoins de l’école, et un centre de loisirs pour les activités périscolaires.

Projet d’architecte depuis la rue du Docteur-Roux

Permis de construire 2023

La démolition de la structure actuelle de l’école Tourville pour ériger un nouveau bâtiment se présentant comme un bâtiment durable et respectueux de l’environnement. Elle intégrerait notamment des améliorations telles que l’isolation acoustique, une gestion énergétique optimisée, et la « création d’espaces verts alignés avec le parc forestier » voisin.

L’architecture proposée s’alignerait sur les directives de la zone UE du Plan Local d’Urbanisme de 2015, avec une topographie du terrain essentiellement plate. Le plan du bâtiment prévoirait un espace dégagé par rapport aux limites du terrain, avec un écart de 5 mètres entre les façades et l’espace public, et un minimum de 3,50 mètres par rapport aux frontières latérales. La conception limiterait la hauteur de l’édifice à 7 mètres au-dessus de l’acrotère, avec une structure délibérément restreinte à deux étages pour répondre à une logique de construction économique.

Le concept architectural rechercherait une utilisation optimale de l’espace disponible. À proximité de la rue du Docteur-Roux, le volume du bâtiment serait conçu pour souligner le caractère « institutionnel » de l’établissement, tandis que du côté de l’allée Tourville, serait envisagé dans le but de minimiser les nuisances sonores pour les résidents. L’équipe de maîtrise d’œuvre viserait à proposer une conception alliant innovation et sobriété énergétique, robustesse, simplicité et durabilité des matériaux utilisant au maximum des matériaux « naturels »

La conception du projet promet un « équilibre entre ambitions environnementales, approche architecturale et programmatique, et économie de projet », combinant le béton et le bois. L’utilisation du béton, justifiée :

« Le choix du béton se justifie réglementairement d’une part. En effet, le PLU impose aux nouvelles constructions de s’insérer dans leur contexte immédiat, notamment par leur matérialité. La minéralité du béton répond donc à celle de l’enduit des pavillons voisins. Avec sa robe de béton l’école s’intègre au plus près de son environnement immédiat. En résonance avec la forêt de la Poudrerie et son programme pédagogique autour de la Biodiversité, la matière béton incarne la minéralité de la pierre et de la roche. […] Il sera teinté dans la masse, de teinte verte, et préfabriqué en atelier pour arborer une finition parfaite, et un chantier faible nuisance. […] C’est ce dialogue entre le minéral et le végétal, entre le rocheux et le fleuri, entre l’inerte et le vivant, que le projet raconte pour révéler son propre éco-système : le socle en béton et la prairie plantée. »

Ville de Livry-Gargan. (2022). Notice architecturale (PC 4) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire]. TRACKS Architectes.

Repérage des espaces paysagers thématiques

Permis de construire 2023

C. Historique et Chronologie

  • Février 2021. Avis d’appel d’offres lancé par la mairie pour recherche d’un cabinet d’architectes.
  • Mars/Avril 2021 :  Information interne qui circule sur les travaux futurs de Tourville.
  • Mai 2021. Pétition est lancée par des riverains
  • Juin/Juillet 2021 : Déménagement des classes de l’école Tourville vers l’école Jean de La Fontaine pour la rentrée de septembre 2021.
  • Avril 2022.   Première présentation sommaire du projet lors de la réunion de quartier Poudrerie.
  • Janvier 2023.  Réunion avec les résidents du quartier pour la présentation plus précise du projet.
  • Novembre 2023.  Début du chantier de démolition. Arrachage des cèdres.
  • Décembre 2023.  Réunion réunissant seulement les résidents pour préciser les dates de chantier.
  • Janvier/Février 2024.  Début des fondations.

Photographie de construction de l’école Tourville en avril 1988

Enjeux environnementaux

Contexte environnemental

La nouvelle infrastructure éducative sera érigée à proximité directe du Parc Forestier de la Poudrerie, un espace vert clé au sein de l’Arc paysager de Seine-Saint-Denis. Ce parc se distingue comme l’unique site Natura 2000 implanté au cœur d’une zone urbaine dense en France, occupant une superficie totale de 140 hectares, dont 5 se trouvent à Livry-Gargan. Reconnu en 1994 et désigné comme zone de protection spéciale en 2006, il abrite trois espèces protégées notables : le martin-pêcheur d’Europe, le pic noir, et le pic mar. L’école, portant le nom de cette forêt voisine, ambitionne de tisser un lien étroit avec ce milieu naturel. Elle envisage notamment la création d’un Observatoire situé sur la toiture Nord, offrant aux élèves une immersion unique dans la biodiversité locale, leur permettant d’observer la faune aviaire rare, d’écouter le bruissement des feuilles et de contempler la canopée, enrichissant significativement leur parcours éducatif.

Contexte réglementaire

Le projet d’école respecte scrupuleusement les prescriptions du Plan Local d’Urbanisme (PLU), notamment en allouant une zone libre de 1140 m², légèrement au-dessus des 1104 m² spécifiés par le PLU. Selon les normes établies, 50% de ladite surface, correspondant à 570 m² doivent être consacrés à de la pleine terre (SPT), et une surface équivalente doit être attribuée à de la surface végétalisée pondérée (SVP). Le plan d’aménagement prévoit 804 m² destinés à la pleine terre. L’inclusion de 1188 m² de toiture végétalisée, associée à l’application des coefficients pondérateurs en vigueur, permet d’atteindre une surface végétalisée pondérée de 590 m².

Impact sur le patrimoine arboré : une destruction contestable

L’exécution du projet de l’école Tourville attire une attention soutenue sur ses répercussions environnementales, en particulier en ce qui concerne la gestion des arbres existants. Situé à proximité du Parc Forestier de la Poudrerie, un site riche en biodiversité, le projet porte une grande responsabilité dans la conservation des arbres, essentiels à cet écosystème.

Abattage des cèdres – 2023

Bien que le plan inclue la plantation de 11 nouveaux arbres, il envisage également le remplacement d’arbres considérés comme inadaptés à la conservation, soit pour des raisons phytosanitaires, soit en raison de risques liés à leur croissance ou à leur inclinaison. Cette démarche a suscité des interrogations, en particulier concernant la décision d’abattre deux cèdres remarquables :

  • Un Cedrus deodara (cèdre de l’Himalaya)
  • Un Cedrus libani (cèdre du Liban)

Après de multiples démarches, il a été finalement possible d’obtenir de la municipalité une copie de l’étude phytosanitaire menée en 2017 par l’Office National des Forêts (ONF), Pôle Arbres Conseil. Ce rapport, difficilement accessible, a révélé que le Cedrus deodara, avec une envergure de 14 mètres et une circonférence de 186 cm, et le Cedrus libani, mesurant 15 mètres de hauteur pour une envergure de 10 mètres et une circonférence de 161 cm, étaient tous deux en bon état général. Ces informations contredisent clairement les justifications avancées pour leur suppression. Il est important de noter que, bien que l’étude ait été présentée en mai 2023, les données remontaient à octobre 2017, sans qu’aucun examen phytosanitaire plus récent n’ait été réalisé ou présenté pour étayer la décision d’abattage.

Voir aussi : Grand Angle : Le Parc Georges-Clemenceau

Les autres arbres ciblés pour l’abattage comprenaient des spécimens de Prunus cerasifera ‘Pissardi’, Catalpa bignonioides et deux Carpinus betulus, ces derniers étant atteints de dommages importants ou de maladies, selon le rapport.

La municipalité indiquait en outre :

 « Vous évoquez la situation de deux arbres situés à proximité du projet de construction.

Il s’agit tout d’abord d’un cèdre de l’Himalaya situé en limite de propriété. Un sujet tel que celui-ci peut atteindre les soixante mètres de haut avec une envergure de dix mètres. Alors que son développement n’est pas achevé, ses branches se déportent sur le trottoir, au-dessus de la propriété voisine, et vont également dans les réseaux aériens, ce qui engendre des risques pour la sécurité et nécessite des tailles régulières.

Pour le second, il s’agit d’un cèdre du Liban qui rencontre les mêmes problématiques que l’arbre précédent. De plus, sa proximité avec la propriété riveraine risque de poser des difficultés à terme. Enfin, l’état sanitaire, bien que correct, montre un tassement au pied et des plaies de taille au niveau du houppier. »

Pierre-Yves Martin, Maire de Livry-Gargan, le 22 mai 2023

Étude phytosanitaire des arbres concernés par le projet d’aménagement Tourville

Office National des Forêts (ONF), Pôle Arbres Conseil – 2017

Si on considère ces arguments comme valables pour justifier l’abattage d’arbres sains, cela pourrait ainsi potentiellement mettre en danger l’ensemble du patrimoine arboré de la commune, étant donné que nombre d’entre eux présentent des caractéristiques similaires. La plupart des arbres matures en milieu urbain peuvent en effet présenter des branches qui se déploient au-dessus des espaces publics ou des propriétés privées. Si le risque pour la sécurité et la nécessité de tailles régulières sont pris comme critères universels pour l’abattage, cela pourrait justifier la suppression d’une grande partie du couvert arboré urbain.

En outre, le fait de justifier un abatage par l’existence de « plaies de taille » interroge quant à la responsabilité de la ville qui aurait donc fait pratiquer des tailles mal exécutées qui se seraient fait au détriment de la santé de l’arbre. L’application des arguments avancés concernant l’abattage d’arbres soulève des préoccupations importantes sur l’ensemble des arbres de la ville et la manière dont les décisions relatives à la gestion des arbres urbains sont prises.

Cette situation souligne le besoin d’une plus grande transparence et d’une évaluation approfondie dans la gestion des arbres lors des projets d’urbanisme. L’abattage d’arbres, en particulier ceux historiques ou sains, devrait être envisagé comme une ultime solution, après une analyse détaillée et la considération de toutes les alternatives de préservation. La mise au jour de ce rapport et les données qu’il contient appellent à une réévaluation des méthodes de gestion environnementale et à l’intégration de l’état actuel des arbres dans les décisions, pour assurer une concordance entre les initiatives prises et les objectifs de développement durable et de préservation de la biodiversité.

Alternatives et solutions durables

Le projet suscite une réflexion critique sur les alternatives et solutions durables qui auraient pu être envisagées pour minimiser son empreinte environnementale. Par exemple, l’extension de l’école existante, au lieu de sa démolition et reconstruction complète, aurait présenté une option moins impactante. L’adoption de matériaux écologiques, l’application de techniques de construction vertes, et l’intégration d’espaces verts enrichis sont autant de mesures qui auraient contribué à un projet plus durable. Ces solutions, loin d’être perçues comme des ajustements superficiels, doivent être envisagées comme des éléments fondamentaux de la planification et de la conception du projet. Elles reflètent une approche réfléchie de la durabilité, en harmonie avec les engagements environnementaux affirmés, et mettent en lumière l’écart entre les promesses initiales et les pratiques observées, notamment à travers l’exemple emblématique de l’abattage des cèdres.

Processus démocratique suspendu

Processus de consultation publique et sélectivité des invitations

La consultation publique constitue un fondement crucial de la gouvernance démocratique en matière d’aménagement urbain. Cependant, son application dans le cadre du projet d’expansion de l’école Tourville soulève des interrogations quant à sa complétude. Les réunions organisées n’ont pas semblé couvrir un spectre complet de parties prenantes, révélant une distribution sélective des invitations. Le fait que seuls quelques habitants aient été informés par des invitations directes, sans engagement plus large du conseil de quartier ou de la population générale, indique une démarche sélective qui peut marginaliser une grande partie des parties prenantes concernées.

Cette démarche, en s’appuyant insuffisamment sur les canaux de communication traditionnels tels que le site internet de la mairie ou les publications municipales, a potentiellement omis d’inclure une part significative de la communauté locale dans le processus consultatif.

Non-participation des Conseils de Quartier

L’exclusion des conseils de quartier des étapes préliminaires et discussions clés du projet est particulièrement préoccupante. Ces conseils, conçus pour faciliter la communication entre les citoyens et l’administration municipale, devraient jouer un rôle actif dans la représentation des intérêts locaux. Leur non-participation suggère une lacune dans l’approche participative adoptée, soulevant des questions sur l’intégrité du processus démocratique engagé.

Réponses aux initiatives citoyennes

Face à un processus perçu comme excluant, des initiatives citoyennes, telles que des pétitions, ont été lancées. Bien que signées par une partie notable des riverains pour adresser des préoccupations précises, l’absence de dialogue constructif ou de réponse formelle de la mairie indique une réticence à l’égard de l’engagement communautaire et à la prise en compte des perspectives locales dans les décisions.

Transparence des Informations

La gestion de l’information sur l’état phytosanitaire des arbres présents sur le site a également été une source de friction. Des documents sanitaires, obtenus après de vigoureuses démarches par les résidents, ont contredit les déclarations officielles sur la nécessité d’abattage, mettant en lumière des incohérences préoccupantes sur la transparence et la fiabilité des informations communiquées par les autorités.

L’examen du cadre démocratique entourant le projet d’aménagement de l’école Tourville révèle plusieurs manquements relatifs à la consultation publique, la transparence des informations, et l’inclusion des parties prenantes. Ces éléments appellent à une réévaluation profonde des pratiques de démocratie participative dans le domaine de l’urbanisme, soulignant la nécessité d’adopter des démarches plus inclusives et transparentes pour mieux respecter et intégrer les voix de tous les acteurs concernés dans l’élaboration des projets qui façonnent nos environnements de vie.

Dissonance entre plans et réalité du tissu urbain existant

La dissonance entre les plans et la réalité se manifeste aussi dans la gestion des infrastructures existantes. Le projet envisageait d’intégrer harmonieusement l’école dans le tissu urbain existant, mais les ajustements de dernière minute, comme le projet de parking non annoncé, démontrent un manque de coordination et de prévision.

Des divergences ont également été observées dans l’aménagement des espaces extérieurs et la voirie. Les ralentisseurs et zones d’arrêt-minute, des éléments pour la sécurité des enfants, ne figurent pas dans la réalisation en cours, contrairement aux plans du permis de construire, soulèvant des interrogations sur la rigueur du processus de planification et la qualité des consultations publiques qui auraient dû suivre toute modification substantielle.

Une visite du service urbanisme le 10 mars 2023 après consultation des plans par Livry Participatif a confirmé ces divergences, mettant en évidence le manque de communication entre les planificateurs et le citoyen. Cette déconnexion met en péril non seulement le résultat fonctionnel du projet mais également la confiance des citoyens dans la gestion municipale de leurs espaces de vie.

Conclusion

Le projet d’école Tourville à Livry-Gargan illustre parfaitement la complexité de concilier développement urbain, participation citoyenne et préservation de l’environnement. Les débats soulevés par ce projet mettent en lumière les écarts entre les attentes de démocratie participative et les réalités administratives, ainsi que l’importance cruciale de l’engagement citoyen face à une communication parfois lacunaire de la part des autorités.

Sur le plan environnemental, les contradictions entre les rapports de santé des arbres et les décisions d’abattage interpellent et soulignent l’urgence de préserver un certain héritage naturel dans les initiatives d’aménagement prétendument durables. Les incohérences observées entre les promesses initiales du projet et sa mise en œuvre soulignent également l’exigence d’une supervision et d’une adaptation constante des plans d’aménagement aux réalités environnementales et réglementaires.

Sur le plan démocratique, l’absence de communication ouverte et la sélection restreinte des participants aux discussions vont à l’encontre des principes de la démocratie participative, marquant un manque de transparence. De plus, la non-participation des conseils de quartier, indique une rupture préoccupante avec les processus établis. Cette répétition de méthodes déjà questionnées par Livry Participatif met en doute la volonté politique d’adopter des changements dans les pratiques actuelles. Cette situation risque d’engendrer une lassitude chez les résidents, potentiellement nuisible à la cohésion sociale et à l’engagement civique au sein du quartier, mettant en péril le dynamisme démocratique de la communauté.

Face à ces constats, instaurer des procédures favorisant l’établissement de canaux de communication transparents et accessibles pour l’ensemble des parties prenantes et le suivi continu du projet doivent devenir impérativement des pratiques standard. Parallèlement, la réorientation des projets urbains visant la destruction d’arbres vers des principes de durabilité avérée, notamment à travers la réévaluation de l’impact environnemental et la priorisation de la conservation des espaces verts, devient cruciale a l’image du projet immobilier sur le parc Georges-Clemenceau.

L’élaboration de plan visant à intégrer la problématique de la destruction environnementale et de comités de suivi mixtes, impliquant riverains et représentants municipaux, sont essentiels pour garantir la conformité du projet aux standards démocratiques et écologiques. Ainsi, le projet Tourville se dresse comme un rappel de l’importance d’une démarche holistique dans la planification urbaine, où la participation du citoyen et le respect scrupuleux de l’environnement deviennent des impératifs.

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0)

Citation du document : Branchu, V. (2024, avril). Projet d’aménagement Tourville : Entre débat démocratique suspendu et impact environnemental. Livry Participatif. Commission Poudrerie-Tourville.

Références

Ville de Livry-Gargan. (2022). Récépissé de dépôt d’une demande de permis de construire ou d’aménager [Document].

Ville de Livry-Gargan. (2022). Plan de situation du terrain (PC 1) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire]. TRACKS Architectes.

Ville de Livry-Gargan. (2022). Plan de masse des constructions (PC 2.1) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire]. TRACKS Architectes.

Ville de Livry-Gargan. (2022). Notice architecturale (PC 4) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire]. TRACKS Architectes.

Ville de Livry-Gargan. (2022). Photographie de l’environnement proche (PC 7) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire – Annexe photographique].

Ville de Livry-Gargan. (2022). Photographie de l’environnement lointain (PC 8) : Projet de démolition et construction de l’école du quartier de la Poudrerie [Permis de construire – Annexe photographique].

Ville de Livry-Gargan. (2023). Dossier de consultation des entreprises [Dossier de marché public].

Ville de Livry-Gargan. (2023, mars). La future école Tourville dévoilée. LGMAG, (223), 14 [Article de magazine].

Riverains de Livry-Gargan. (2021, 25 mai). Pétition adressée au maire de Livry-Gargan [Courrier].

Branchu, V. (2023, 13 février). Demande de communication de l’étude phytosanitaire adressée au maire de Livry-Gargan [Courrier].

Martin, P.-Y. (2021, 8 juillet). Réponse à la pétition des riverains du 25 mai 2021 [Courrier].

Martin, P.-Y. (2023, 30 janvier). Notification de réunion publique prévue le 6 février [Courrier].

Martin, P.-Y. (2023, 22 mai). Réponse à la demande de communication de l’étude phytosanitaire du 13 février 2023 [Courrier].

Office National des Forêts (ONF), Pôle Arbres Conseil. (2023). Étude phytosanitaire des arbres concernés par le projet d’aménagement Tourville [Tableau].

Martin, P.-Y. (2023, 24 novembre). Notification de réunion publique du 1er décembre adressée aux riverains [Courrier].


De l’usage des mobilités douces à Livry-Gargan… une implication du CEREMA ?

Contexte :

Au cœur de nombreux débats, les aménagements cyclables à Livry-Gargan suscitent un vif intérêt. Ces voies urbaines privilégient la circulation des vélos, incarnant un concept qui encourage les « mobilités douces ». L’étude des avis exprimés par les conseils de quartier de la mandature précédente (de 2020 à 2022) met en évidence une volonté certaine d’approfondir les échanges sur la question des écomobilités. Cependant, elle révèle également une certaine appréhension de la part des conseils quant au respect des préconisations du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA). Ce constat illustre des divergences de points de vue entre les conseils de quartier et la municipalité en ce qui concerne la mise en place des mobilités durables, bien que quelques convergences soient également présentes.

Le CEREMA est une organisation de référence dans l’aménagement urbain. Son rôle potentiel dans les projets de vélorues à Livry-Gargan ou des autres mobilités douces serait donc d’un apport précieux, en tant qu’expert dans le domaine susceptible d’émettre des préconisations permettant d’orienter les projets.

Selon un écrit du Maire de Livry-Gargan, daté du 31 octobre 2022, le CEREMA aurait été impliqué dans l’étude de solutions de mobilité pour la ville, incluant les projets de pistes cyclables, de contre-sens vélo et de zones de partage. Toutefois, l’avis de la CADA du 11 mai 2023 et les déclarations du CEREMA contredisent ces affirmations, révélant un manque de clarté quant au rôle réel du CEREMA dans les projets de mobilités à Livry-Gargan.

Ce démenti soulève des questions quant à la méthodologie de la mise en place des vélorues, pistes cyclables, contre-sens vélo et zones de partage à Livry-Gargan et sur le respect des préconisations habituelles du CEREMA.

Intervention du CEREMA à Livry-Gargan : entre affirmation municipale et démenti formel

Déclarations du Maire de Livry-Gargan le 31 octobre 2022

Le 31 octobre 2022, le Maire de Livry-Gargan avait dans un message sur les réseaux sociaux fait référence à une collaboration avec le CEREMA. Dans ce message, le Maire soulignait les efforts entrepris pour améliorer la mobilité dans la ville, laissant entendre que le CEREMA avait été consulté ou avait participé activement à la conception et à la mise en œuvre de ces projets de mobilité notamment dans le développement des projets de mise en place de pistes cyclables, de zones en contre-sens vélo et de zones de partage.

L’implication de l’institution, tel que déduit du message du Maire, aurait apporté une caution certaine à la crédibilité du projet, étant donné la réputation de cet organisme dans le domaine des études et de l’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement. Cet établissement public, outre la publication de rapports et d’études générales, travaille également sur demande en lien étroit avec les collectivités territoriales et est reconnu pour son expertise dans la planification urbaine et les projets de mobilité durable.

Il est à noter que la prise en compte des préconisations des fiches du CEREMA en matière d’aménagements cyclables fut une demande récurrente des conseils de quartiers Centre et Danton lors de la mandature 2020–2022.

Démarche de Livry Participatif auprès du CEREMA

L’association « Livry Participatif », dans un souci de transparence, et de participation citoyenne, a pris l’initiative de solliciter le CEREMA pour obtenir les éventuels rapports et études effectués en lien avec les projets de pistes cyclables, contre-sens vélo et zones de partage à Livry-Gargan. L’association souhaitant clarifier le rôle de cet organisme dans la politique de mobilité de Livry-Gargan. Une démarche restée sans réponse pendant un certain temps.

Le 13 janvier 2023, une lettre a été adressée à la directrice du CEREMA Île-de-France, dans le but d’obtenir communication des études et comptes-rendus effectués pour le compte de la ville de Livry-Gargan en 2021-2022, spécifiquement des projets mentionnés par le Maire dans son message d’octobre 2022, à savoir la mise en place de pistes cyclables, de zones en contre-sens vélo et de zones de partage. Le 17 mars 2023, il a adressé une lettre à la CADA pour lui signaler le refus tacite du CEREMA de répondre à cette demande de communication.

avis de la CADA du 11 mai 2023 et des déclarations du CEREMA

Par l’avis n° 20232035, daté du 11 mai 2023, émis par la Commission en réponse à une saisine effectuée pour l’association Livry Participatif concernant les études et éventuels comptes rendus relatifs à l’implantation de projets de pistes cyclables, contre-sens vélo et zones de partage pour la ville de Livry-Gargan sur la période 2021-2022, le directeur général du CEREMA a informé la CADA que :

« Le CEREMA n’était pas intervenu pour le compte de la ville de Livry-Gargan pour les finalités susmentionnées et pour la période indiquée, et qu’aucune étude concernant l’implantation de projets de pistes cyclables, contre-sens vélo et zone de partage n’a été menée pour cette collectivité. »

Directeur général du CERAMA

En conséquence, la CADA a déclaré la demande d’avis sans objet, puisque le CEREMA n’avait produit aucun document correspondant à la demande de Livry Participatif.

Conclusion

L’élaboration d’un plan vélo en harmonie avec le plan de circulation, intégrant les mobilités douces et motorisées, est non seulement utile mais aussi indispensable pour apaiser les voies, garantir la sécurité et accompagner la diversification des mobilités.

Une dichotomie existe entre les affirmations de la municipalité et les constats de la CADA et du CEREMA. La communication faite par le Maire de Livry-Gargan en octobre 2022 a soulevé des interrogations, aucun détail sur la nature de la collaboration avec le CEREMA n’a été fourni aux conseils de quartiers qui n’avaient pas été informés de cette collaboration.

Il serait donc souhaitable, pour une meilleure transparence et une prise en compte optimale des différents intéressés de clarifier ces divergences. Une information complète, précise et transparente est un pilier essentiel de la démocratie participative, et aurait nécessité une concertation plus approfondie. En l’absence de cette transparence, les citoyens ne peuvent s’engager pleinement ni participer de manière éclairée aux décisions. C’est cette transparence qui permet leur adhésion pleine et entière au projet.

Ainsi, dissiper ces ambiguïtés et garantir une communication claire et transparente devrait être une priorité. Cette démarche ne peut qu’améliorer le processus démocratique en favorisant une participation citoyenne informée et active à Livry-Gargan.

Ressources

Des participants, incluant M. Jérôme LEGAVRE, Dr Franck ATLAN, Mme Clémentine AUTAIN, M. Stéphane BLANCHET, Mme Jeanne MARCHAND, et Mme Corinne RAOULT, se tiennent devant l'entrée de la Clinique Vauban à Livry-Gargan pour une conférence de presse et réunion publique en septembre 2023, discutant de la situation et des initiatives pour la réouverture de la clinique.

Conférence de presse – réunion publique pour la Clinique Vauban (Sept. 2023)

NOTE DE SYNTHÈSE

CONFÉRENCE DE PRESSE — RÉUNION PUBLIQUE

«Sauvons l’offre de soin de la Clinique Vauban»

Organisée par le Député de la 12e de la Seine-Saint-Denis

Clichy-sous-Bois — Coubron — Livry-Gargan — Montfermeil — Le Raincy — Vaujours

22 septembre 2023 — Parvis de la Clinique Vauban, 135 Av. Vauban — Livry-Gargan

Étaient présents :

Intervention faite par :

  • M. Jérôme LEGAVRE — Député de la 12e Circonscription de la Seine-Saint-Denis ;
  • Dr Franck ATLAN — Médecin généraliste en consultation non-programmé à la clinique Vauban ;
  • Mme Clémentine AUTAIN — Députée de la 11e Circonscription de la Seine-Saint-Denis 
  • M. Stéphane BLANCHET — Maire de Sevran, Vice-Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis ;
  • Mme Jeanne MARCHAND — Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) ;
  • Mme Corinne RAOULT — Conseillère municipal minoritaire du Raincy ;
  • Mme Adila X. – Sage-femme à la clinique Vauban ;
  • M. Kamel BRAMHI, Secrétaire général de l’Union Départementale de Seine-Saint-Denis de la CGT ;
  • M. Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal minoritaire de Livry-Gargan – Président de groupe (liste Alec Émergence) ;

Personnalités publiques présentes en soutien  :

  • M. Pierre-Marie SALLE — Conseiller municipal minoritaire du Raincy ;
  • M. Michel NUGUES — Conseiller municipal minoritaire du Raincy ;
  • Mme Nathalie JOLY — Conseillère municipal minoritaire de Livry-Gargan ;
  • Mme Annie LEMASSON — Présidente d’Alec Emergence ;

Personnalités publiques retenues par d’autres obligations mais ayant exprimées leur soutien en se faisant représenter :

  • Mme Nadège ABOMANGOLI, Députée de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis ;
  • M. Maxime LAISNEY, Député dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne ;
  • Mme Fatiha KELOUA HACHI, Députée de la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis ;
  • Mme  Aurélie TROUVE, Députée de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis.

72 personnes présentes dans le public

  • Observateurs de Livry Participatif : 4

PRÉSENTATION

Monsieur Jérôme LEGAVRE, Député de la 12e Circonscription de la Seine-Saint-Denis, ouvre la conférence de presse publique et remercie l’ensemble des personnes présentes, que précise que Mme Nadège ABOMANGOLI, députée de la 10ème circonscription de Seine-Saint-Denis, Maxime LAISNEY, député dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne (Chelles) et Mme Fatiha KELOUA HACHI, députée de la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis de (Rosny-Villemomble) et enfin M. Aurélie TROUVÉ, députée de la 9ème circonscription de Seine-Saint-Denis qui sont retenus par d’autres obligations mais qui apportent un soutien à la mobilisation pour le sauvetage de la clinique Vauban et dont certains collaborateurs parlementaires ont fait le déplacement et les remercie également. Jérôme LEGAVRE continue :

« Pourquoi avons-nous convoqué cette conférence de presse ? Pour alerter l’attention sur le gâchis insupportable et sur le désastre qui est en cours. Vous avez derrière moi les locaux de la clinique Vauban. Les journalistes présents ont pu filmer les locaux de cette clinique. Des locaux qui sont aujourd’hui, pas en totalité, mais en très grande partie vides. Et très franchement, je tiens à dire, ça rend malade, ça arrache les tripes de voir des locaux aussi vastes : une maternité, un service de chirurgie, dans lesquels exerçaient des spécialistes, dans lesquels exercent encore deux médecins généralistes qui pratiquent un nombre très important de consultations non programmées. Dans cette clinique travaillaient 120 personnels, et vous avez juste à côté un centre de radiologie flambant neuf, et il faudrait accepter que tout cela disparaisse. Il faudrait accepter de tirer un trait sur cette clinique. Alors, bien évidemment, tout ça est un gâchis insupportable, une aberration absolument scandaleuse.

Je passe très très vite sur la responsabilité écrasante du propriétaire de cette clinique, le groupe AVEC et de son patron, Bernard BENSAÏD, dont les préoccupations sont très franchement très éloignées de la santé de la population. Cette affaire est aujourd’hui entre d’autres mains. La question qui nous est posée, c’est : cette clinique et l’offre de soins qui y était assurée, est-elle maintenue ou bien va-t-elle disparaître ? Vous avez bien compris que le combat que nous engageons est un combat pour que l’offre de soins, l’activité de cette clinique soit maintenue. C’est absolument indispensable, parce que je donnerai quelques faits. Je ne vais pas tout indiquer, le docteur ATLAN en dira davantage. C’est un fait connu de tous que ce département est un désert médical. C’est un fait connu de tous que la situation des maternités est alarmante, que tous les signaux sont au rouge. 25 000 consultations non programmées sont effectuées au sein de cette clinique. Cela m’a été confirmé par la Directrice du Groupement hospitalier de territoire que j’ai rencontré. Les urgences de Montreuil, les urgences de Saint-Denis, les urgences d’Aulnay-sous-Bois, d’ailleurs toutes les urgences dans ce département sont saturées, les urgences de nuit d’Aulnay-sous-Bois ont été fermées cet été. Cette directrice me confirme la chose suivante : si ces consultations non programmées ne sont pas assurées, les urgences dans le département ne pourront pas s’absorber. Donc c’est non seulement un gâchis insupportable, mais c’est à terme, et même à court terme, une catastrophe qui se profile pour la population. Donc nous ne pouvons pas accepter que cette clinique disparaisse.

Personnellement, étant donné mon engagement politique, personne ne sera surpris d’apprendre que je soutiens un projet permettant que l’hôpital public reprenne la main sur cette clinique. Mais j’entends tout faire pour que, encore une fois, l’activité, l’offre de soins assurées dans cette clinique soit maintenue et soit préservée. J’ai rencontré hier le maire de Livry-Gargan, qui ne peut être présent aujourd’hui, et nous avons discuté de la situation. Et le maire de Livry-Gargan m’a indiqué qu’il était disposé à s’adresser avec moi au ministre de la Santé, Aurélien ROUSSEAU, qui par ailleurs connaît très bien ce département, et à l’Agence Régionale de Santé. Tout le monde comprend bien que c’est eux qui, aujourd’hui, ont le pouvoir de décision. Donc ce combat, d’une certaine manière, ne fait que commencer. C’est un combat qui a vocation à rassembler et à unir le plus largement possible dans l’intérêt de la population. Et quand je dis le plus largement possible, c’est-à-dire l’ensemble des élus, quelles que soient leurs appartenances et sensibilités politiques, la population, bien évidemment, les organisations syndicales représentatives des personnels. Donc encore une fois, c’est un combat extrêmement urgent et nous nous adresserons, je l’ai dit, très vite, dans les jours qui viennent, au ministre de la Santé pour le saisir de cette situation, parce qu’il a les leviers nécessaires entre les mains pour faire bouger les lignes et obtenir que tout ce qui peut être sauvé, le soit. C’est indispensable. »

Intervention du Docteur Franck ATLAN :

« Bonjour à tous. Merci beaucoup, monsieur le député. Je ne parlerai peut-être pas avec la même éloquence ni dans la même durée, mais en tous les cas, je vais essayer d’être factuel en disant que c’est une situation qui est à l’image de ce qu’est la santé aujourd’hui. Vous voyez bien qu’on se retrouve dans une situation désastreuse. Tout le monde serait malade, et je vous remercie à tous, vraiment, a fortiori, messieurs les élus locaux, ainsi que les patients qui se sont déplacés […] pour tenter de sauver l’offre de soins sur tout le territoire. C’est indispensable. Nous nous sentons un petit peu délaissé dans notre pratique ici. Nous voyons bien qu’il y a un problème dans l’accessibilité aux soins sur les territoires. Je ne veux pas répéter le discours qui consiste à dire qu’on manque de médecins. On le sait qu’on manque de médecins, mais je vais quand même le marteler. On nous martèle depuis une décennie que nous sommes dans un désert médical, tant sur le plan local que national. Des médecins partent à la rentrée, et ils ne sont pas remplacés. Les médecins ont du mal à assumer leurs rendez-vous. Ils décommandent parfois leurs rendez-vous parce qu’ils sont épuisés, et ils ne sont pas remplacés. Les structures de consultations de proximité, de consultations non programmées, ont toutes leur place pour faire face à ce problème. Il s’agit de sauver, encore une fois, l’offre de soins. Il s’agit aussi de sauver l’accessibilité aux soins de la population, bien évidemment, pour ne pas creuser davantage ce désert plus qu’il ne l’est déjà.

Il est évident que la situation actuelle n’a pas été voulue par nous. Il faut bien dire que nous sommes, et je vois des collègues qui se sont déplacés, je les remercie, un peu les victimes d’une désinformation totale et d’une opacité totale de la part de nos dirigeants. Alors qu’on nous disait un mois avant que tout allait bien, que la clinique allait très bien, et que jamais il n’y aurait de liquidation… En tous les cas, je me battrai, moi, personnellement, jusqu’au bout pour faire valoir la nécessité du maintien d’une offre de soins sur ce territoire qui est déjà désert. Je n’envisage pas une fermeture, j’envisage simplement de trouver une solution avec, mesdames et messieurs, les politiques pour nous soutenir. Mesdames et messieurs les présidents des CPTS, c’est important aussi. Les présidents des professionnels de santé du territoire, pour que de façon collaborative, nous trouvions tous ensemble une solution pour maintenir cette offre de soins ici. Merci à tous. »

Interventions

Intervenante, sage-femme, de la clinique :

« Bonjour à toutes et à tous. La situation a été tellement bien détaillée par monsieur le député et mon confrère, le docteur ATLAN, que rajouter de plus, si ce n’est qu’exprimer avec émotion que la situation est critique. Par rapport à cette structure de proximité, qui a un si beau rôle, un si grand rôle dans les départements et aussi les communes avoisinantes, notamment de la Seine-et-Marne, nous sommes investis, dévoués, non pas depuis la fermeture, mais depuis la suspension des activités, des autorisations, le 25 mai très précisément. Nous sommes engagés, on s’engage du fond du cœur, tous les salariés, au nom de mes collègues et de moi-même, pour se battre aux côtés des élus, des personnes affluentes, des docteurs, mes collègues, monsieur Kamel [BRAMHI] et ses confrères.

La cause est noble, c’est important, c’est une situation de crise, battons-nous, pensons aux salariés qui sont debout depuis le mois de mai. Au niveau des rémunérations, c’est très compliqué, on n’arrive pas à obtenir le droit. Nous sommes aidés par des personnels influents, mais c’est dur au quotidien. Nous avons vraiment besoin de vous, nous avons besoin de se faire entendre par les politiques, et cette structure en vaut la peine, je vous assure, c’est une belle histoire. »

Monsieur Kamel BRAMHI, Secrétaire général de l’Union Départementale de Seine-Saint-Denis de la CGT :

Merci pour cette conférence de presse, merci pour le travail en commun. Je vais démarrer par la santé, c’est quelque chose qui nous concerne tous. Ça ne peut pas être que les salariés qui se battent pour leur emploi. Bien évidemment, ça rayonne au cœur des usagers de la clinique. C’est une bataille compliquée, difficile, donc il va falloir la mener comme on essaie de le faire : les élus du territoire, les usagers, la population et les salariés. On n’est pas démunis, on a un projet alternatif, on a des réponses. Souvent le discours c’est de dire qu’on n’a pas le choix…, c’est la faute à… l’argent manque… Tout cela on peut l’évacuer très facilement. La Seine-Saint-Denis est un désert médical, c’est l’ensemble du territoire qui est un désert médical. Mettons-nous en tête qu’on va recevoir d’ici peu de temps 13 millions de touristes avec les J.O. . Les trois quarts vont être en région parisienne, avec le système de santé tel qu’il est, ça ne passe pas.

Une anecdote qu’on a eue pendant la fête de l’Huma, que nous a donné Christophe PERUDHOMME : un touriste allemand dans le sud de la France qui se pointe aux urgences à Saint-Tropez, 22h urgences fermées. On lui dit il faut aller plus loin, à 20km… on l’a retrouvé au petit matin mort dans sa voiture, parce qu’il n’a pas été pris en charge à temps. Si cette structure de soins n’est pas sauvée, à terme il y aura des drames. On est sur une ambition assez haute, généralement c’est le privé qui mord dans le public. Là, on souhaite que ce soit le public qui récupère une structure de soins privée. Et le reste on n’est pas des techniciens, il s’en débrouille…la bureaucratie, la gouvernance, l’argent c’est leurs métiers… nous on paie des cotisations, on paie des impôts, on a des besoins donc on veut préserver cette structure de soin. Dernier élément : lors de la fête de la ville (NDLR fête des associations) on était en déambulation avec le tract personne ne refuse le tract tout le monde connaît quelqu’un qui a accouché ici qui est passé par ici et qui souhaite que cette clinique demeure ce n’est pas une petite épicerie qu’on ferme c’est quelque chose qui rend vraiment service donc si on se déploie tous ensemble au bout du bout on va gagner… »

Madame Jeanne MARCHAND — Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) 

« Bonjour, je suis ravie que vous soyez très nombreux aujourd’hui pour soutenir l’offre de soin sur le territoire de Livry-Gargan. Je suis la Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé, ici, sur ce territoire. Nous avons essayé de faire notre maximum pour réagir suite à l’annonce très tardive de cette fermeture, puisqu’on l’a apprise fin juin, et que tout s’est passé très vite. Il est extrêmement important pour nous tous de renforcer l’offre de soins de ce territoire.

Je représente ici les praticiens et les professionnels de santé qui sont très inquiets. Ils ne peuvent pas être présents actuellement, car ils sont en consultation humaine et en soins. Ils ont un vrai besoin que tout le monde s’engage pour aider la santé. C’est un très beau projet de travailler avec le public, et j’espère vraiment que cela va marcher. On soutient à 100%. »

Madame Corinne RAOULT :

« Merci, Jérôme [LEGAVRE], avec Franck [ATLAN], pour l’invitation à cette conférence de presse. Je suis Corinne RAOULT, conseillère municipale d’opposition au Raincy, et je tiens à souligner que je m’associe vraiment à cette démarche. Il y a ici Monsieur Pierre-Marie SALLE et Michel NUGUES, élus d’opposition au Raincy. Nous sommes tous là pour soutenir vraiment l’activité de santé, et je souhaite que tous les élus nous rejoignent. Je tenais aussi à saluer la mémoire de mon mari Eric Raoult, qui était député de cette circonscription. Il s’est battu, il a sauvé il y a 15 ans l’activité. Et vraiment, en plus de tout ça, j’y mets tout mon cœur.»

Madame Clémentine AUTAIN :

« Bonjour à toutes et à tous,

C’est en voisine que je viens vous soutenir. Je suis particulièrement révoltée par cette insupportable situation qu’il y a ici. C’est-à-dire d’imaginer que, parce qu’un opérateur privé n’a pas rempli correctement sa mission, on se retrouve dans une situation où l’offre de soin va impacter tout un territoire avec des menaces sur notre santé. Donc c’est révoltant.

ORPEA, on connaît. On connaît par le scandale des EHPAD. Si la démonstration doit être faite que c’est dangereux de laisser au privé parfois des choses aussi importantes que notre santé, que de s’occuper du quatrième Age, que de s’occuper des petits, on le voit avec le prix du berceau sur scandale dans les crèches privées. On est devant un bien commun qui est essentiel et pour lequel nous avons besoin d’un service public. Ce qui ne veut pas toujours dire que c’est l’État…, que c’est le service public fait par uniquement des fonctionnaires. Il faut qu’on ait dans notre société l’idée que les besoins essentiels doivent être couverts par la puissance publique, via la responsabilité de le faire à égalité entre les territoires.

On a l’impression que ceux qui sont garants de cela sont aux abonnés absents, car la situation, d’après ce que vous décrivez, ne date pas d’hier matin, et que les choses n’étaient certes pas connues par les salariés en temps et en heure, ce qui est extrêmement grave de la part de ceux qui géraient cet établissement. Mais cela est connu depuis plus de 24 heures, et ce qui m’inquiète, c’est de voir le silence radio du côté de la puissance publique. Là, il faut agir. C’est grave qu’on en arrive sans cesse, quand il y a des drames de ce type, à faire appel à la puissance publique qui doit venir éponger tout ça et remettre sur pied…

Donc c’est pour cela que je fais ici devant vous un éloge du service public qui a bien des difficultés, qui fait que parfois des infirmières, des aides-soignantes, des médecins qui n’arrivent pas à travailler correctement dans le public vont aussi dans le privé juste pour pouvoir respirer et pour pouvoir faire correctement leurs missions. Et je crois qu’il faut se rappeler que nous avons besoin de biens aussi essentiels que l’offre de soins puisse être faite dans des conditions dignes, et que c’est bien l’espace public qui peut garantir cela dans la durée.

Et aujourd’hui, il y a la responsabilité du ministre de la santé, nous l’interpelons avec force, il doit agir et vite, et il doit agir sur deux terrains. D’abord, répondre ici […] On voit bien que si ça ne reprend pas très très vite tout le temps qui va nous être compté, c’est ce temps où on va avoir des catastrophes dans les naissances, dans l’offre de soins… Ça peut être des catastrophes humaines jusqu’à la mort de gens… On est sur un sujet qui est extrêmement grave. Il faut qu’il réagisse et qu’il réagisse aussi par rapport à notre département, c’est-à-dire que si on est mobilisés avec le Maire de Sevran, Stéphane BLANCHET, les camarades du Raincy, etc… C’est parce qu’on a un problème de désert médical et d’inégalité dans l’accès aux soins, et la Seine-Saint-Denis paye un prix très très lourd. Donc il faut réagir, car c’est intenable, globalement, qu’il puisse exister en France ce type de situation. Mais c’est doublement intenable parce que on est sur un territoire qui subit de l’inégalité structurelle dans tous les domaines (justice, transport, on connaît tous les problèmes de RER etc.) et en matière de santé on tire la sonnette d’alarme absolument.

J’aimerais remercier les représentants des personnels, les salariés de cet hôpital qui se mobilisent. Jérôme [LEGAVRE] pour avoir pris l’initiative de cette conférence de presse. Et vous tous et toutes, parce que, j’insiste, on va gagner. La condition, c’est qu’il y ait une immense mobilisation […] C’est qu’on arrive à joindre nos forces et nos légitimités, de les mettre ensemble. Et à ce moment-là, la population se mobilise, et c’est comme ça qu’on va gagner. Je ne veux pas adresser un message de désespoir ici, mais un message d’espoir. C’est parce qu’on va en parler, signer la pétition, faire en sorte que les médias nous entendent, sortir du silence que nous espérons avoir auprès du ministre, gain de cause. »

Monsieur Stéphane BLANCHET, Maire de Sevran :

« Merci, monsieur le député. Merci à vous toutes et tous pour cette mobilisation. L’invitation que vous avez offerte, c’est normal, vous êtes présents. Nous serons à disposition, vraiment à disposition. Il y a la force de l’intelligence collective, les propositions que vous faites pour conserver l’ouverture de cette clinique, et comme ils ont tout fait pour conserver l’ouverture de cette clinique… La Clinique Vauban ne doit pas fermer pour toutes les raisons que vous avez indiquées. Mais aussi parce… quel gâchis, quelle catastrophe énorme de ne pas tenir les leçons de la crise sanitaire que nous avons traversées et qui est encore là… On l’a dit et redit, on applaudit les personnels de santé, les professions paramédicales, tout le système hospitalier. Toute cette force, toute cette générosité de ces personnels qui sont convaincus de faire des métiers utiles. Mais alors, ne fermons pas la clinique. Faisons en sorte de garder tous ces emplois, et surtout au service de la population, de ses habitants. Cette société du soin dont on a besoin. Et comme ça a été dit à l’instant par Clémentine [AUTAIN], une logique de rentabilité ne suffit pas. Il faut une force du service public, il faut garantir l’intérêt général. Il faut que le ministre de la Santé soit interpellé par vous. Le département doit être aussi mobilisé à vos côtés. Prenez contact avec la vice-présidente de la Santé qui doit recevoir les syndicats et les personnels. C’est ce qu’elle m’a dit, et tout ça fait partie de cette démarche. Et évidemment, j’ai entendu parler de l’initiative que vous avez prise à Livry-Gargan pour la fête de la ville. Demain, c’est la fête de la ville à Sevran. Si c’est possible pour vous, c’est bien sûr accepter […] Sevran est une belle ville, je veux bien distribuer les tracts aussi, pour informer la population, je crois qu’il faut le faire. Il faut mobiliser tout le monde, le plus largement possible. C’est un combat qu’on va gagner, et pour ça, il faut que tout le monde soit partie prenante à votre disposition.»

Question d’une livryenne :

« ORPEA a été sauvé récemment grâce à l’intervention de la puissance publique, puisque c’est une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations qui est devenue actionnaire majoritaire de cette société de droit privé. Comment se fait-il que nous, propriétaires via cette filiale, de ces murs, n’obtenions pas que nos politiques fassent valoir notre droit ? C’est notre clinique, non seulement par le cœur ou par le dévouement des soignants, mais parce que nous avons le pouvoir décisionnaire. Que font l’ARS, que font les responsables politiques qui laissent notre bien commun partir à volo, je ne sais où ? »

Monsieur Jérôme LEGAVRE :

« Effectivement, la Caisse des Dépôts est l’actionnaire majoritaire d’ORPEA. La Caisse des Dépôts et Consignations, c’est l’État. Donc, l’État a, par définition, son mot à dire. Avec le maire de Livry, on va demander à être reçu par le Ministre de la Santé. Ça fait bien évidemment partie des arguments qu’on va mettre en avant. On s’adresse à l’ARS, au Ministère de la Santé, et on va tout faire pour qu’il nous reçoive dans les meilleurs délais. »

Monsieur Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal de Livry-Gargan :

« Bonjour à tous, merci d’être venus très nombreux. Nous sommes venus avec Madame JOLY, nous sommes conseillers municipaux de l’opposition. […] Il y a plusieurs pétitions qui circulent. Ce qui va porter l’espoir et nous permettre de réussir ce combat, c’est que tout le monde est uni. On a des partis différents qui sont présents, la population qui se manifeste et ça va au-delà de Livry-Gargan. Donc, j’aimerais juste dire : continuez. Surtout, il faut en parler autour de vous. Plus on sera nombreux à signer, plus on aura de poids. Merci à vous »

Monsieur Jérôme LEGAVRE :

« Je vous propose de conclure cette conférence de presse. Je vous remercie encore d’être venus à ce rassemblement et à cette conférence de presse qui est une première étape. On va tout faire, bien évidemment en direction du ministère, en direction de l’ARS. Vous avez bien compris que c’est le ministre de la Santé qui a la capacité de développer le dossier. Donc on s’adresse à eux, dans l’unité la plus large. Il y a une mobilisation à organiser. De notre capacité à mobiliser le plus largement possible dépend beaucoup de choses. Donc, mobiliser et rassembler le plus largement possible les élus, la population, les médecins. Je voudrais saluer la présence ici d’un membre du conseil de l’ordre de Seine-Saint-Denis, le docteur GAILLARD, qui a fait le déplacement et qui soutient le combat que nous avons engagé. Au long chemin, vous serez informés à chaque fois des interpellations en direction des pouvoirs publics et en premier lieu du ministre de la santé et des résultats de ces interpellations. Merci encore une fois, et à très bientôt. »

La Cour des comptes lance sa deuxième consultation citoyenne

La Cour des comptes lance sa deuxième consultation citoyenne pour renforcer l’implication des citoyens et la transparence

Paris, le 6 septembre 2023 – Aujourd’hui, le Premier président de la Cour des comptes, Pierre MOSCOVICI, a annoncé le lancement de la deuxième consultation citoyenne de la Rue Cambon, marquant ainsi un pas de plus vers une institution ouverte et transparente, fidèle à l’article 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui stipule que « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

Comme en 2022, année de sa première édition, cette consultation, ouverte à tous, invite les contribuables à proposer des sujets de contrôle et d’enquête via une plate-forme citoyenne dédiée. Cette initiative vise à encourager une participation active des administrés dans la supervision des institutions publiques. L’appel à contributions est ouvert jusqu’au 6 octobre, donnant ainsi aux citoyens l’opportunité de façonner les travaux de la Cour des comptes.

Cette année, une nouveauté remarquable a été introduite : en plus de soumettre des sujets à la Cour des comptes, les citoyens pourront également proposer des enquêtes aux chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC). Cette expansion vers des enjeux locaux permettra de mettre en lumière des problématiques régionales, départementales ou municipales, tout en stimulant les CRTC à accomplir leur mission d’évaluation.

Le Premier président Pierre MOSCOVICI a encouragé les administrés à participer activement en déclarant : « Faites-vous plaisir. Nous souhaitons faire de la Cour une véritable maison des citoyens. » Toutefois, il a souligné la nécessité d’un pragmatisme en rappelant que la Cour a ses limites, mais qu’elle s’efforce de faire autant que possible.

Les premiers rapports « d’initiative citoyenne » publiés en juillet dernier ont abordé des sujets sensibles tels que le recours par l’État aux cabinets de conseil privés et les soutiens publics aux fédérations de chasseurs. Ces rapports reflètent les préoccupations et les intérêts des citoyens, et d’autres sujets importants sont attendus cette année.

La Cour des comptes invite donc tous les citoyens à participer activement à cette démarche de transparence et d’implication, contribuant ainsi à renforcer la confiance entre les institutions publiques et les contribuables.

Pour plus d’informations et pour soumettre vos propositions, veuillez visiter la plate-forme citoyenne de la Cour des comptes à l’adresse suivante : https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/

L’ouverture par la Cour des comptes de cette initiative de démocratie participative, s’étendant vers les CRTC, offre à tous la possibilité d’appeler l’attention de cette institution sur des problématiques locales, favorisant plus de transparence des finances municipales ou intercommunales.

Livry Participatif obtient et publie l’étude de Stationnement suite à un recours à la CADA

Le 14 mars 2023, suite à l’intervention de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), la communication de l’étude de stationnement réalisée par la société SARECO en janvier 2022 a été obtenu par Livry Participatif. En effet, le 2 février 2023, Livry Participatif avait publié un dossier intitulé « Stationnement : état des lieux des réflexions, perspectives et propositions (2022-2023) ». Ce dossier indiquait l’existence d’une instruction de la CADA visant la communication du rapport d’étude de stationnement. Retour sur la demande de communication de l’étude de stationnement.


Avis aux Lecteurs : Il est important de souligner que le présent document peut, à diverses reprises, évoquer la mise en œuvre potentielle d’un stationnement payant au sein de la ville. Néanmoins, il résulte des communications et décisions récentes émanant de l’autorité municipale que cette option, bien qu’envisagée à un moment donné par celle-ci, n’est désormais plus à l’ordre du jour. Ceci étant précisé, l’étude sur le stationnement demeure d’un intérêt indéniable car elle visait lors de la passation de marché notamment à dresser un état des lieux du stationnement urbain avec inventaire et a être un outil d’aide à la décision.


I – Contexte et cadre procédural

Initialisation de la Mission d’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO)

Voir aussi : Dossier « Stationnement » : état des lieux (2022-2023)

En date du 25 janvier 2021, la municipalité de Livry-Gargan a émis un avis de marché pour une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) visant à auditer le stationnement urbain et faire des propositions de réorganisation et de choix de modes de gestion Le processus de concertation avec les instances locales avait dans un même temps été retardé et ajourné en raison de l’attente des résultats de l’étude et cette attente avait débouché sur l’absence de concertations avec des instances de démocratie participatives locales. Cet audit, doté d’un budget alloué de 44 000 euros, a été structuré selon un découpage méthodologique en quatre phases distinctes :

  • Phase 1 : état des lieux avec inventaire,
  • Phase 2 : proposition de nouvelle organisation du stationnement,
  • Phase 3 : définition des conditions de réalisation et d’exploitation d’un parking silo,
  • Phase 4 : analyse économique de la politique de stationnement.

Remise du Rapport par la Société Sareco

En janvier 2022, la société de conseil et d’études SARECO, spécialisée dans les études de stationnement, a finalisé et transmis à la municipalité le rapport intitulé « Étude de Stationnement à Livry-Gargan – Phases I à IV ». Ce document, d’une densité de 93 pages, synthétise les résultats des analyses et recommandations. Plusieurs livryens et Présidents des conseils de quartiers d’alors avait ainsi sollicité la communication de ce rapport.

Demande de Communication par Livry Participatif

Suite à la finalisation de cette étude, l’association Livry Participatif a formulé une demande officielle d’accès au rapport en format numérique réutilisable, afin de pouvoir l’analyser et le diffuser à ses membres et aux livryens. La municipalité, représentée par le maire de Livry-Gargan, a alors opposé un refus à cette demande, arguant le caractère préparatoire du document.

II. Saisine et Décision de la CADA

Procédure de Saisine

Face à l’absence de communication du rapport, Livry Participatif a saisi la CADA par courrier enregistré à son secrétariat le 20 octobre 2022 afin d’obtenir un avis sur la légalité de la demande de communication.

Analyse Juridique de la CADA

Suite à l’analyse des éléments présentés par Livry Participatif, la commission a constaté l’absence de réponse de la part de la municipalité de Livry-Gargan à la sollicitation initiale. En conséquence, un avis favorable a été formulé le 24 novembre 2022 (Référence : Avis n° 20226527) concernant la communication des documents sollicités sous réserve de l’occultation des mentions susceptible de révéler un secret juridiquement protégé, conformément aux dispositions des articles L311-5 et L311-6 du Code des relations entre le public et l’administration (CRPA).

La CADA donnait ainsi raison à l’argumentation de Livry Participatif, rappelant que les documents fournis par un attributaire de marché public, dans le cadre de l’exécution contractuelle, sont qualifiés de documents administratifs communicables, en vertu des articles L300-2 et L311-1 du CRPA. La commission précise que tout document à caractère préparatoire demeure exclu du droit d’accès, tel que défini par le titre Ier du livre III du CRPA, tant que la décision administrative qu’il anticipe n’a pas été formalisée ou que l’administration n’a pas clairement renoncé à ladite décision, après un intervalle temporel considéré comme raisonnable. Cependant, dans le cas où un projet se décline en plusieurs étapes générant des décisions successives, il est impératif de déterminer à quel moment le caractère préparatoire d’un document est considéré comme caduc suite à l’émission de ces décisions. Dans le cas présent, la CADA estime que le document en question était achevé et avait atteint sa finalité, il n’avait donc plus de nature préparatoire.

Obtention de l’étude de Stationnement

Le 2 février 2023, Livry Participatif a procédé à la publication d’un dossier sous l’intitulé « Stationnement : état des lieux des réflexions, perspectives et propositions (2022-2023) ». Au sein de ce document, l’association a explicitement mentionné l’absence de réception de l’étude sollicitée, indiquant ainsi une attente relative à la communication de ce document par l’entité administrative municipale. Suite à une évocation de l’avis officiel émis par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) auprès de ladite entité, Livry Participatif a, en date du 14 mars 2023, accédé à une version numérique réutilisable de l’étude précitée envoyé par le Maire de Livry-Gargan. Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’accroître la transparence des actions publiques et souligne l’importance primordiale de l’engagement citoyen dans les processus décisionnels.

Implications et Enjeux de la Communication

La mise à disposition de cette étude revêt une importance particulière pour Livry Participatif, permettant une analyse approfondie des orientations en matière de stationnement urbain. Cette question est centrale pour la ville, avec des implications en termes de mobilité, d’urbanisme et d’aménagement du territoire.

L’accès à cette étude offre à Livry Participatif et à la population une perspective éclairée sur les enjeux du stationnement à Livry-Gargan, constituant ainsi un élément clé pour nourrir le débat public et la prise de décision. En effet, la politique de stationnement mise en place par la municipalité a des conséquences directes sur la vie quotidienne des habitants, ainsi que sur l’attractivité de la ville pour les visiteurs et les investisseurs.

Conclusion

L’initiative adoptée par Livry Participatif n’est pas isolée, elle s’insère dans une tendance plus vaste, caractérisé par une dynamique croissante visant la transparence, la participation citoyenne et l’implication des citoyens dans la gestion des affaires publiques. Cette aspiration à la clarté et à la transparence trouve écho dans une demande accrue de la population pour une appréhension optimisée et un contrôle renforcé des mécanismes de gestion publique, comme en témoignent les rapports consécutifs émanant de la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) sur plusieurs exercices.

Il conviendra de souligner que le droit d’accès à l’information, est un droit fondamental, consacré juridiquement et stipulé par le Code des relations entre le public et l’administration. Ce dernier prévoit que toute personne peut demander communication des documents administratifs détenus par les administrations publiques.

Dans cette optique, Livry Participatif a opté pour une diffusion non restreinte de l’étude relative au stationnement sur son site internet.

Image cliquable d'accès à l'étude de stationnement sur le site calameo.

III – Notes de lecture de l’étude de stationnement

La simple lecture du document relatif au stationnement à Livry-Gargan met en exergue un certain nombre de préoccupations et d’axes d’amélioration nécessitant une attention particulière de la part des décideurs municipaux :

Communication et Transparence :

  • Intégrité de l’information et transparence : La date de publication du document est en contradiction avec les affirmations antérieures du maire et de l’adjoint en charge du dossier, qui avait assuré en mars-avril et juin 2022 aux Présidents des conseils de quartiers que le document n’était pas finalisé., Cette incohérence soulève des préoccupations quant à la transparence de la communication municipale. Une telle divergence pourrait éroder la confiance des citoyens envers les instances municipales.
  • Consultation et Participation citoyenne : Le document ne détaille pas la concertation des acteurs clés. L’implication des conseils de quartier et d’autres instances de démocratie locale, non consultés par le cabinet d’étude et la municipalité, aurait enrichi l’analyse et renforcé sa légitimité.

Méthodologie et Analyse

  • Méthodologie et rigueur de l’évaluation : La méthodologie adoptée, basée sur des observations qualitatives sans enquêtes d’occupation structurées, semble insuffisante (p 20). L’intégration d’observations quantitatives auraient pu potentiellement être réalisées par des bénévoles des instances de démocratie participative (Conseils de quartiers, CESEL, ..) , offrant ainsi une perspective basée sur l’expertise d’usage et auraient ainsi renforcé la robustesse de l’étude.
  • Clarification terminologique et cohérence : La confusion entre les termes « secteur » et « quartier » nuit à la clarté de l’analyse. Une distinction nette est essentielle pour garantir la précision et la compréhensibilité du document. Les quartiers sont clairement définis à Livry-Gargan, l’étude semble amalgamer ces deux termes, rendant l’analyse difficile à suivre.
  • Élaboration et justification des scénarios : Les pages 56-61 présentent des scénarios élaborés par le bureau d’étude et la mairie. Cependant, leur non-sélection n’est pas justifiée, et la méthodologie de conception reste floue. L’absence d’explications méthodologique posent des questions sur le processus décisionnel et les critères adoptés.
  • Comparaisons et références : Le document contient des comparaisons non pertinentes, notamment celle entre deux modes de stationnement sur des communes distinctes. De surcroît, la comparaison de Livry-Gargan à des agglomérations à forte densité (ultra-densifiées) semble inappropriée.et pourraient induire en erreur les lecteurs.
  • Analyse Comparative sur la Page 50 : L’étude présente une juxtaposition des modalités de stationnement entre le Quartier des Puces de Saint-Ouen (où le stationnement est libre) et les Quais de l’Odet à Quimper (où le stationnement est régulé par un système payant avec une rotation maximale de 2 heures). Cette mise en parallèle, compte tenu des spécificités distinctes des deux communes, semble manquer de pertinence contextuelle, rendant ainsi son utilité discutable dans le cadre de cette analyse.
  • Sources d’informations immobilières : En page 18, l’examen des annonces immobilières citées dans le document semble ne pas offrir une représentation fidèle de la dynamique du marché immobilier à un moment donné. Il est à noter que la méthodologie adoptée s’est limitée à l’exploitation de deux plateformes l’une spécialisée dans la location de parkings, à savoir Yespark et l’autre plus générale, offrant toutes commercialisations confondues de biens immobiliers y compris des parkings, à savoir Seloger. Cependant, le paysage numérique offre une multitude de canaux de diffusion d’annonces, parmi lesquels figurent, sans que cette liste soit exhaustive, Bien’ici, Le bon coin, PAP, À vendre à louer, Fnaim, ainsi que diverses plateformes affiliées à des réseaux d’agences. De surcroît, d’autres vecteurs de communication, tels que les sites web dédiés aux professionnels de l’immobilier, les plateformes de particuliers, les affichages locaux au sein des copropriétés, ou encore le bouche-à-oreille, particulièrement efficace dans un contexte de marché tendu, n’ont pas été pris en compte. La saturation du parc locatif, traduite par une faible disponibilité d’offres malgré une demande soutenue, suggère une absence de stock immobilier disponible. En conséquence, la déduction d’une situation de détente en matière de stationnement résidentiel, basée sur ces éléments, semble manquer de rigueur analytique.
  • Modalités temporelles du stationnement nocturne : La documentation évoque une « demande de stationnement de nuit », cependant, des précisions quant à la temporalité exacte de cette observation demeurent absentes. Les illustrations photographiques annexées à cette section ne semblent pas corroborer une ambiance nocturne. Il est essentiel de souligner que les dynamiques de stationnement à 17h diffèrent substantiellement de celles observées à 21h. Une clarification sur l’intervalle horaire et la période annuelle de cette observation s’avère donc impérative pour garantir la pertinence et la rigueur de l’analyse.
  • Conséquences de l’externalisation du stationnement payant : Il est à noter que, selon l’étude, l’externalisation du stationnement devait se concentrer sur le paiement du stationnement, et donc entraîner une démission en matière de sanctions pour les occupations illicites de bateaux et les stationnements dangereux. Cela aurait ainsi créé une zone d’ambiguïté réglementaire, transformant la ville en zone de non-droit pour les emplacements interdits et donc non payants

Géographie et Zone d’Étude

  • Couverture géographique et pertinence : L’étude omet d’évaluer deux secteurs adjacents aux communes de Clichy-sous-Bois (chemin des postes) et Sevran (Les trèfles /Frainville). Cette lacune suggère une analyse parcellaire, en particulier sur des zones sensibles, dont certaines rues sont situées / partagées sur deux communes, potentiellement impactées par des déplacements de véhicules. Ces lacunes pourraient fausser la compréhension des dynamiques de stationnement à l’échelle de la ville. L’étude indique que la « Ville [est] en profonde mutation avec plusieurs OAP : Dans le secteur Poudrerie afin de faire muter une zone actuellement tournée vers les activités économiques ». Toutefois, il est à noter que l’OAP en question ne figure pas sur la cartographie de l’étude et, par conséquent, n’est pas intégrée dans le périmètre d’analyse.
  • Omissions et erreurs géographique : Des zones géographiques pertinentes, comme le secteur Jacob-Poudrerie, sont omises. De plus, des incohérences factuelles, telles que la mention erronée de certaines communes, sont présentes. Des inexactitudes sont également à noter, comme la localisation de Saint-Germain-en-Laye en Seine-Saint-Denis. Les villes Massy et Malakoff sont également mentionné en tableau comme faisant partie de la Seine-Saint-Denis.
  • Incohérences et lacunes relatives aux infrastructures de transport : Sur la page 6, il est à noter l’absence remarquable de référence au projet imminent de la ligne 16 de métro du Grand Paris Express. Il convient de souligner que le point d’accès prévu pour cette infrastructure majeure est stratégiquement positionné à proximité immédiate de la station existante RER B Sevran-Livry. Une telle omission pourrait impacter la pertinence globale de l’analyse en omettant des éléments cruciaux relatifs à la mobilité urbaine future.
  • Analyse Segmentée du Parking François-Mitterrand : Il est à noter que l’examen s’est limité à la première section du parking François-Mitterrand, englobant approximativement 90 emplacements sur un total de 160 (p 39). La méthodologie adoptée pour cette étude segmentée suscite des interrogations quant aux critères déterminants ayant orienté la sélection de cette portion spécifique du parking. Une telle approche fractionnée pourrait potentiellement influencer les conclusions dérivées. Pour une analyse exhaustive et représentative, une évaluation intégrale du parking aurait été préférable.

Gestion Municipale

  • Évaluation des capacités municipales : Les pages 88-89 remettent en question la capacité de la municipalité à gérer le stationnement, expliquent les raisons du non-choix d’une régie municipale et suggèrent un manque d’expertise et de ressources. Cela soulève des préoccupations quant à la compétence et aux ressources disponibles au sein de la municipalité « La régie directe présente beaucoup d’avantages notamment en termes de maîtrise de la politique de stationnement mais ne semble pas adaptée à la ville de Livry Gargan compte tenu de son manque d’expériences en la matière et son manque de moyens humains et techniques ».
  • Coût et rentabilité de l’étude : La question du coût de l’étude, supportée par les contribuables, mérite d’être posée. Une transparence sur le coût total et une évaluation du rapport coût-bénéfice sont essentielles, en effet le rapport semble présenter des lacunes, malgré l’investissement financier.
  • Efficacité des contrôles et surveillance : Le rapport précise également que le véhicule avec système de Lecture Automatique de Plaques d’Immatriculation (LAPI), « particulièrement cher pour un périmètre restreint […] n’est plus utilisé ». Les pages 26-27 mettent en avant des défis liés au contrôle du stationnement et la vidéosurveillance. Les contrôles actuels semblent inefficaces, comme en témoignent les statistiques de contraventions. Les défis liés au contrôle du stationnement, nécessitent une révision des méthodes de surveillance et une modernisation des outils utilisés. « Une situation due à une défaillance du contrôle En 2019, 891 FPS ont été émis sur les 162 places payantes, soit 0,4 FPS / place / mois Situation très en-dessous de la recommandation faite par le CEREMA de 2 FPS / place / mois => La Police Municipale nous a indiqué que le contrôle n’était plus actif actuellement sur la zone payante ».

Données et Actualité

  • Actualité et pertinence des données temporelles : Plusieurs sections du document, notamment la page 40, se basent sur des données datées de 2017. Ces données ne reflètent pas les évolutions récentes de la ville, en particulier les mutations urbaines et démographiques. Les données relatives à la motorisation des ménages, datant de 2017, ne reflètent pas les évolutions récentes, notamment les répercussions de la crise sanitaire. L’utilisation de données datant de 2017 pour une étude menée en 2021/2022 soulève des interrogations quant à leur actualité et leur pertinence. En considérant l’évolution sur une période de cinq ans, notamment en termes de livraisons d’ensembles immobiliers collectifs et d’habitats individuels, il est impératif de s’interroger sur la représentativité de ces chiffres face à la réalité contemporaine de 2022-2023.

Impact Social et usages

  • Impact sur le quartier de Danton : Le contexte de la commande mentionne une ville en profonde mutation dans le centre-ville, le secteur Chanzy (Gargan) et le secteur Poudrerie. Toutefois, une interrogation subsiste quant aux raisons d’impacter le quartier de Danton dans sa globalité.
  • Dissonance d’usage : Les attentes des usagers, orientées vers une gratuité du stationnement, quitte à marcher davantage, et le tout payant évoqué par la mairie va à l’encontre des objectifs d’une politique de stationnement spécifique, comme l’accès aux cabinets médicaux.
  • Question de l’accès au médical : L’absence d’une stratégie d’accès aux infrastructures médicales pose problème, en particulier pour les malades ayant des difficultés de déplacement et les individus à mobilité réduite. Une divergence semble se dessiner entre les besoins exprimés par les usagers et les orientations prises. La mise en place d’un stationnement payant est clairement plus compliquée que celle des zones bleues et entraîne un suivi complexe des recours et des contentieux, alors que la municipalité admet dans un même temps avoir des difficultés à faire appliquer le droit en matière de constructions irrégulières.
  • Optimisation des ressources et infrastructures : Les parkings sociaux, majoritairement vacants, représentent une ressource sous-exploitée. Une collaboration avec les bailleurs sociaux pourrait optimiser leur utilisation, désengorgeant ainsi les zones saturées.
  • Dimension Sociale : En page 19, l’examen du volet social du document met en lumière une focalisation sur une unique copropriété disposant d’un parking au sein du quartier Poudrerie. Il est à noter que d’autres entités résidentielles, entre autres, spécifiquement les copropriétés situées aux angles des rues Jean-Jacques-Rousseau/Voltaire, Lucie-Aubrac/Maurouard, Poudrerie/Hêtres, n’ont pas été intégrées dans l’analyse. Cette omission pourrait induire une représentation incomplète de la dynamique de stationnement au sein de cette zone géographique.
  • Optimisation des capacités de stationnement au sein du parc social : Les infrastructures de stationnement relevant du secteur social affichent un taux d’occupation suboptimal, malgré des tarifications compétitives en comparaison avec le secteur privé. Les données tarifaires avancées méritent toutefois une analyse approfondie. Il serait judicieux d’encourager les entités gestionnaires de ces biens immobiliers à intégrer systématiquement les emplacements de stationnement au sein des contrats locatifs actuels. Bien que cette démarche ne permette pas nécessairement de compenser intégralement le manque à gagner financier, elle aurait le mérite de fluidifier la situation de stationnement aux abords des résidences sociales, actuellement en situation de saturation.

Il apparaît significativement que la décision présentée par la municipalité en juillet 2022, orientée vers une concession de courte durée, contrairement à ce qui avait été préconisé par l’étude, fut vraisemblablement plus influencée par des considérations économiques immédiates que par l’intérêt des usagers. Cette décision a depuis été abandonnée. En conclusion, cette lecture met en lumière des lacunes et des incohérences dans le document étudié. Une révision approfondie, en consultation avec les parties prenantes concernées, est impérative pour garantir une étude complète et pertinente. Une attention particulière doit être accordée à la mise à jour des données, à la clarification terminologique, à l’approfondissement de l’évaluation de certains domaines, et à l’explicitation de la méthodologie adoptée pour la conception des scénarios ainsi que des critères de décision opérés.

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023, Livry Participatif

R.Brugeat, S. Flour, G. Mijouin,

Ressources

Lettre ouverte : Projet d’aménagement du parc Georges-Clemenceau

Aux fins d’information du public nous reproduisons ci-après copie intégrale d’un courrier envoyé le 11 août 2023 à Monsieur Pierre-Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan.


Monsieur Pierre-Yves MARTIN

Maire de Livry-Gargan

Transparence, responsabilité, concertation, choix assumés… sont autant de sémantismes qui reviennent régulièrement dans votre communication et dont la mise en application ne saurait qu’être louable. Nous ne pouvons qu’adhérer à leur mise en application, ces concepts étant au cœur de notre action en tant qu’association de promotion de la Démocratie Participative soucieuse de la qualité de vie dans les quartiers.

Votre responsabilité est de gérer la ville, gestion qui vous a été confié par le Conseil Municipal élu par les Livryens. La nôtre est d’observer sans considérations partisanes et de rapporter ces observations de manière factuelle, ce que nous avons fait dans un dossier rendu public et qui étudie la géographie, la géologie, la morphologie, l’écologie, les usages, l’histoire du Parc Georges-Clemenceau ainsi que les risques géotechniques associés.

Ce choix, que nous assumons pleinement, implique une neutralité que nos statuts garantissent. La transparence est également une valeur essentielle afin de garantir aux citoyens la possibilité de connaître les tenants et aboutissants des décisions des instances élus de la ville.

C’est dans ce souci de transparence que nous regrettons les nombreuses lacunes informatives et imprécisions dans vos récentes communications relatives à la clinique Vauban et au parc Georges-Clemenceau, sujets que vous vous attachez depuis peu à amalgamer.

Cette forme de communication partielle, loin de nous rassurer quant à la finalité réelle de ces opérations, amène de nombreuses questions indispensables à la bonne compréhension du projet par les Livryens.

  • L’ordre du jour de la délibération du Conseil Municipal, et la présentation de la demande de déclassement et « cession d’un terrain », ainsi que l’ensemble de votre communication sur ce sujet, omet systématiquement de préciser que ladite « parcelle » est en fait un parc arboré.
  • Lors du Conseil Municipal, il a été répondu aux objections d’un élu minoritaire que le terrain était « inaccessible pour l’ensemble des publics » et « qu’il y avait aucun arbre sur cette parcelle ». Notre association, qui a pu accéder au parc sans difficultés, son entrée principale côté Georges-Clemenceau étant en accès libre permanent, lors de ses relevés sur place a dénombré 17 arbres sur la parcelle communale et 20 sur la parcelle départementale attenante, ce qui porte le nombre d’arbres du parc à 37. Cette erreur manifeste ne saurait être issu d’une méconnaissance de la ville et mériterait un correctif lors d’un prochain conseil municipal.
  • Ce parc abrite une faune et une flore concourant fortement à la biodiversité dont vous avez pourtant marqué l’importance en souhaitant impulser un atlas de la biodiversité dans la ville. Comment expliquer qu’une ville « amie des animaux » et prônant la protection de la faune et de la flore accepte de sacrifier un parc de plus de 5 000 mètres carrés pour un projet immobilier, même avec une implantation de logements sociaux et d’un pôle médical ?
  • Il fait par ailleurs partie d’un corridor écologique mis en avant lors des précédentes réunions relatives au PLUi, Quid de la réalité d’un corridor écologique brisé sur plusieurs centaines de mètres ?
  • La parcelle sur laquelle est située le parc Georges-Clemenceau est soumise à des risques géotechniques reconnus et a été classé par le CEREMA comme risque majeur (rouge) en raison de la dissolution du gypse. Ces risques ont-ils cessé d’exister ? De nouvelles études officielles ont elles permis de faire de cette zone, inconstructible jusqu’en 2015, un lieu sûr en terme de stabilité des terrains ? Ces études pourraient-elles être communiquées aux Livryens pour leur parfaite information ?
  • Par avis de l’autorité environnementale du 8 octobre 2015 signé par le préfet de Seine-Saint-Denis, les risques environnementaux sur le secteur du parc étaient rappelés. En outre, le préfet rappelait l’existence d’un « réservoir de biodiversité et un corridor écologique reliant le parc de la Poudrerie et l’ensemble forestier de la forêt de Bondy » ainsi que l’inexactitude du PLU sur l’absence de « risques naturels majeurs ». Pourquoi ces considérations préfectorales n’ont-elles pas été prises en compte ?
  • Le parc est un espace naturel ou semi-naturel depuis plus de 2000 ans et présente un caractère patrimonial et historique identifié, il fait partie du patrimoine matériel et immatériel de la ville. Pensez-vous que le projet immobilier qui motive sa destruction sera aussi pérenne ?
  • Votre communication laisse entendre que seule l’ « opposition » demanderait la sauvegarde du parc. Les pétitionnaires ne sont pourtant pas limités à vos opposants. N’est-il pas réducteur de considérer que les personnes n’adhérant pas à tous vos projets sont des opposants politiques ?
  • L’ensemble des éléments factuels cités plus haut sont, soit constatés par des autorités reconnues, soit avérés par des documents émis par les administrations et constatés en archives. Ils ne sauraient être considérés comme des « émotions idéologiques ».
  • Concernant le projet de pôle médical, comment expliquer que l’ARS puisse concentrer certains projets de structures médico-sociales pour le 93 et l’année 2023 sur la seule ville de Livry-Gargan, tout en faisant fermer une clinique dans cette même ville, ceci en sachant que la ville s’engage financièrement à garantir un prêt sur 40 ans pour permettre la création de cette même structure ? Comment expliquer la démolition d’un laboratoire d’analyse sur la RN3, sachant que cela créera un besoin qu’il faudra combler ? Comment se passe le dialogue entre l’ARS et le maire d’une ville sérieusement impactée par les décisions de cet organisme mais qui permet à celui-ci d’assurer le financement de projets médico-sociaux ne bénéficiant pas directement à la commune ? Vu de l’extérieur du cercle décisionnaire, la relation semble à sens unique et peu profitable aux Livryens.
  • Toujours au sujet du projet de pôle médical s’implantant sous les logements sociaux construits en lieu et place du parc, vous évoquez la préoccupation, fort louable, de préserver la santé des Livryens. Il semble donc qu’une étude préalable ait permis de définir les besoins précis des habitants en termes de parcours de soin. La publication de cette étude serait nécessaire pour la bonne compréhension des tenants et aboutissants du projet.

Sans entrer dans le débat de la nécessité d’un parc pour la santé physique et psychologique des riverains, le projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau implique une réflexion approfondie sur la manière dont nous envisageons l’urbanisation et le développement durable, tout en veillant à ne pas sacrifier les espaces naturels qui contribuent à la santé et au bien-être de ses habitants.

Considérant que la démocratie participative est un élément clé pour la réussite de tout projet d’aménagement urbain, car elle permet d’impliquer les parties prenantes, notamment les habitants, dans le processus de décision. Premiers concernés par les changements dans leur environnement, l’avis des Livryens mériterait d’être pris en compte pour garantir la pertinence du projet. Une information du public, par la présentation de l’ensemble de ces éléments techniques et des réponses qui devront y être apportées, afin de favoriser une véritable démocratie participative, ne saurait qu’être encouragée pour une effectivité de la démocratie locale.

Veuillez croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de notre sincère considération.

Copie : Diffusion publique

Pour le Conseil d’Administration de « Livry-Participatif »