Avis d’enquête publique PLUi d’anticipation environnementale

Enquête Publique sur le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) à Livry-Gargan

Contexte de l’enquête publique ; L’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est annonce le lancement d’une enquête publique concernant le projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) d’anticipation environnementale. Cette enquête se déroulera du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30, soit une durée de 38 jours consécutifs.

Objectifs du PLUi : Le PLUi a pour objectif de définir, organiser et réglementer les constructions et aménagements sur le territoire des communes concernées, incluant Livry-Gargan.

Consultation du dossier à Livry-Gargan : Les habitants de Livry-Gargan peuvent consulter le dossier d’enquête publique à l’Hôtel-de-Ville, situé au 3, place François Mitterrand, 93190 Livry-Gargan, selon les horaires suivants :

  • Lundi : de 13h30 à 17h00
  • Du mardi au jeudi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00
  • Vendredi : de 8h30 à 12h00

Permanences de la Commission d’Enquête :

  • Vendredi 31 mai (14h00-17h00)
  • Vendredi 14 juin (14h00-17h00)
  • Samedi 29 juin (9h00-12h00)

Réunions publiques : Deux réunions d’information et d’échange avec le public sont prévues :

  1. Pavillons-sous-Bois : Lundi 10 juin 2024, de 19h30 à 22h00, en salle Philippe Noiret, Espace des Arts, 144 avenue Jean Jaurès.
  2. Noisy-le-Grand : Jeudi 20 juin 2024, de 19h30 à 22h00, en salle Arletty, Espace Michel Simon, Esplanade Nelson Mandela, 36 rue de la République.

Modalités de participation : Le public peut formuler ses observations et propositions tout au long de l’enquête par les moyens suivants :


Voir aussi : Réunion Publique 2023 : Élaboration du PLUi — Présentation du dispositif réglementaire



Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est

AVIS D’ENQUÊTE PUBLIQUE

PROJET DE PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL (PLUI) D’ANTICIPATION ENVIRONNEMENTALE DE L’ETABLISSEMENT PUBLIC TERRITORIAL GRAND PARIS GRAND EST

Par arrêté AR2024-06 du 02 mai 2024, il sera procédé du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30 inclus, soit une durée de 38 jours consécutifs, sur le territoire des communes de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est (Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Le Raincy, Les Pavillons-sous-Bois, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble) à une enquête publique sur le projet de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) d’anticipation environnementale arrêté par le Conseil de territoire.

Cette enquête publique s’inscrit dans la procédure d’élaboration du plan local d’urbanisme intercommunal de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est. Le plan local d’urbanisme intercommunal a pour objet de définir, d’organiser et de réglementer les constructions et aménagements réalisés sur son territoire.

Le siège de l’enquête est fixé au siège de l’Etablissement public territorial Grand Paris Grand Est, mairie de Noisy-le-Grand, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.

Le dossier d’enquête publique est composé notamment :

  • D’une note de présentation présentant la mention des textes qui régissent l’enquête publique, l’insertion de l’enquête publique dans la procédure d’élaboration du PLUi, et la décision pouvant être adoptée au terme de l’enquête
  • Les pièces administratives
  • Le projet de plan local d’urbanisme intercommunal comprenant son évaluation environnementale
  • Le bilan de la concertation
  • Les avis émis sur le projet

Pendant la durée de l’enquête publique, le public pourra consulter le dossier d’enquête en version papier dans les 14 communes du territoire, aux lieux et jours et heures d’ouverture indiqués dans le tableau ci-dessous :

La version numérique du dossier d’enquête sera consultable pendant toute la durée de l’enquête sur la plateforme dédiée à l’enquête publique et au registre numérique : https://www.registre-numerique.fr/plui-grandparisgrandest

La version numérique du dossier d’enquête sera consultable depuis une tablette numérique mise à disposition du public dans chacun des lieux de consultation du dossier d’enquête indiqués dans le tableau ci-dessus.

Toute personne qui en fait la demande pourra obtenir, à ses frais, dès la publication du présent arrêté et pendant la durée de l’enquête, communication du dossier d’enquête auprès de monsieur le Président de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand.

Pendant la durée de l’enquête, le public pourra formuler ses observations et propositions :

  • Sur les registres d’enquête à feuillets non mobiles, cotés et paraphés par un membre de la commission d’enquête, disponibles dans chacun des lieux de consultation du dossier d’enquête aux jours et heures indiqués dans le tableau de l’article 4 ci-dessus,
  • Sur le registre dématérialisé ouvert pendant la durée de l’enquête sur le site internet : https://www.registre-numerique.fr/plui-grandparisgrandest
  • Par courrier électronique à l’adresse : plui-grandparisgrandest@mail.registre-numerique.fr
  • Par courrier adressé par voie postale à l’adresse suivante :
    • Madame Catherine Marette, Présidente de la commission d’enquête sur le projet de PLUi de Grand Paris Grand Est,
    • EPT Grand Paris Grand EST – 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand
  • Lors des permanences d’un membre de la commission d’enquête indiquées dans le tableau ci-dessous.

Ne seront prises en compte que les observations reçues pendant la durée de l’enquête, du lundi 27 mai 2024 à 9h00 au mercredi 3 juillet 2024 à 17h30.

Toute personne qui en fait la demande pendant la durée de l’enquête peut obtenir, à ses frais, communication des observations et propositions du public auprès du Président de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand.

La commission d’enquête est composée de Madame Catherine Marette, architecte DPLG, retraitée, désignée en qualité de présidente et de Madame Marie-Françoise Sévrain, consultante en environnement, retraitée, Monsieur Joël Chaffard, professeur agrégé hors classe, retraité, Monsieur Michel Relave, cadre juridique, retraité, Monsieur Méril Décimus, inspecteur des Douanes, désignés comme membres titulaires.

En cas d’empêchement de madame Catherine Marette, la présidence de la commission sera assurée par madame Marie-Françoise Sévrain. Les membres suppléants sont Monsieur Pierre Ponroy, contrôleur général économique et financier honoraire, retraité et Monsieur Miroslav Makar, directeur de service de production informatique, retraité.

En cas d’empêchement d’un membre titulaire, celui-ci sera remplacé par le premier des membres suppléants.

Les membres de la commission d’enquête se tiendront à la disposition du public pour recevoir ses observations et propositions, aux jours et heures indiqués ci-dessous :

Deux réunions d’information et d’échange avec le public, en présence de la commission d’enquête et des représentants de Grand Paris Grand Est auront lieu :

  • Le lundi 10 juin 2024 (19h30-22h00) à Pavillons-sous-Bois, en salle Philippe Noiret, Espace des Arts, 144 avenue Jean Jaurès.
  • Le jeudi 20 juin 2024 (19h30-22h00) à Noisy-le-Grand, en salle Arletty, Espace Michel Simon, Esplanade Nelson Mandela, 36 rue de la République.

Les informations sur projet soumis à enquête pourront être obtenues auprès de la Direction de l’aménagement et de l’urbanisme de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est, 11, boulevard du Mont d’Est, 93160 Noisy-le-Grand. Tél : 01.41.70.39.10., courriel : urbanisme@grandparisgrandest.fr.

Dans un délai de 30 jours à compter de la clôture de l’enquête, la présidente de la commission d’enquête transmettra au Président de l’établissement public territorial Grand Paris Grand Est l’exemplaire du dossier de l’enquête déposé au siège de l’enquête, accompagné du ou des registres et pièces annexées, avec le rapport et les conclusions motivées.

Une copie du rapport et des conclusions de la commission d’enquête sera adressée à chacun des 14 lieux de consultation du dossier d’enquête pour y être tenue à la disposition du public pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête. Ces documents seront consultables sur le site internet de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est www.grandparisgrandest.fr pendant un an à compter de la date de clôture de l’enquête.

A l’issue de l’enquête publique, le projet de plan local d’urbanisme intercommunal, éventuellement modifié pour tenir compte des avis qui ont été joints au dossier, des observations du public et du rapport de la commission d’enquête sera soumis à l’approbation du Conseil de territoire de l’Établissement public territorial Grand Paris Grand Est.


Tableau des Lieux et Horaires de Consultation du Dossier d’Enquête

Clichy-sous-BoisCentre administratif et technique, 58, allée Auguste-Geneviève, 93390 Clichy-sous-BoisLundi : de 13h30 à 17h00.
Du mardi au vendredi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
CoubronMairie de Coubron, Service urbanisme petit bâtiment 133, rue Jean Jaurès, 93470 CoubronDu lundi au vendredi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
2 samedis par mois : les 8 et 22 juin
GagnyMairie de Gagny 1, esplanade Michel Teulet, 93220 GagnyLundi, mardi, mercredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h45.
Jeudi : de 10H00 à 12h00 et de 13h30 à 17h45.
Vendredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h15.
Gournay-sur-MarneMairie de Gournay-sur-Marne 10 avenue du Maréchal Foch, 93460 Gournay-sur-Marne.Du lundi au vendredi : de 8h45 à 12h00 et de 13h30 à 17h30.
Le RaincyService urbanisme, 8, allée Baratin, 93340 Le RaincyLundi, mercredi, jeudi : de 8H30 à 12H00 et de 13H30 à 17H30.
vendredi de 8H30 à 12H00 et de 13H30 à 16H30.
mardi de 13H30 à 17H30
Les Pavillons-sous-BoisMairie des Pavillons-sous-Bois, Service urbanisme, Allée Etienne Dolet (face au n° 38) 93320 Les Pavillons-sous-BoisLundi, mercredi, vendredi : de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 18H00.
Livry-GarganHôtel-de-Ville 3, place François Mitterrand 93190 Livry-GarganLundi : de 13h30 à 17h00.
Du mardi au jeudi : de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00.
Vendredi : de 8h30 à 12h00.
MontfermeilCentre technique municipal Service développement urbain 55, rue du Lavoir, 93370 MontfermeilDu lundi au jeudi : de 8h à 12h et de 13h45 à 16h45.
Vendredi de 8h à 12h et de 13h45 à 16h15.
Neuilly-PlaisanceMairie de Neuilly-Plaisance, Service de l’urbanisme 4 rue du Général de Gaulle 93360 Neuilly-PlaisanceLundi, mercredi : 8h30 – 12h ; 13h30 – 17h30.
Mardi, jeudi : 8h30-12h.
Vendredi : 8h30 – 12h ; 13h30 – 17h00.
Neuilly-sur-MarneMairie de Neuilly-sur-Marne, 1, place François Mitterrand, 93330 Neuilly-sur-MarneDu lundi au vendredi : de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.
Noisy-le-GrandMairie de Noisy-le-Grand 1, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.Du lundi au vendredi : 8h30 – 12h15 et 13h30 – 17h45.
Fermée le premier mardi matin du mois
Rosny-sous-BoisAnnexe de l’Hôtel de Ville, 22, rue Claude Pernès, 93110 Rosny-sous-BoisLundi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Mardi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Mercredi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Jeudi 9h à 12h30.
Vendredi 9h à 12h30 – 13h30 à 17h30.
Samedi matin : fermé au public (sauf pour la permanence du samedi 22/06).
VaujoursCentre technique et administratif. 375-377 rue de Meaux 93410 VaujoursLundi et mercredi, de 8h30 à 11h30 et de 13h30 à 17h00.
Vendredi, de 8h30 à 11h30.
VillemombleMairie de Villemomble 13 bis, rue d’Avron 93250 VillemombleLundi, mardi, vendredi de 8h30 à 17h00.
Mercredi, de 8h30 à 20h00.
Jeudi, de 13h30 à 17h00.

Tableau des Permanences de la Commission d’Enquête

CommuneAdresse des permanencesDates et horaires des permanences
Clichy-sous-BoisCentre administratif et technique, 58, allée Auguste-Geneviève, 93390 Clichy-sous-BoisMardi 28 mai (9h00 -12h00)
Vendredi 14 juin (14h00 -17h00)
CoubronMairie de Coubron, 133, rue Jean Jaurès, 93470 CoubronLundi 10 juin (14h00- 17h00)
Samedi 22 juin (9h00-12h00)
GagnyMairie de Gagny, 1, esplanade Michel Teulet, 93220 GagnyJeudi 30 mai (14h45-17h45)<br>Samedi 15 juin (9h00-12h00)<br>Mercredi 3 juillet (9h00-12h00)
Gournay-sur-MarneMairie de Gournay-sur-Marne, 10 avenue du Maréchal Foch, 93460 Gournay-sur-Marne.Mercredi 5 juin (9h00-12h00)
Mardi 25 juin (14h00-17h00)
Le RaincyMairie du Raincy, 121 avenue de la Résistance, 93340 Le RaincyVendredi 31 mai (9h00 -12h00)
Mercredi 19 juin (14h30-17h30)
Les Pavillons-sous-BoisMairie des Pavillons-sous-Bois, Salle du conseil municipal, Place Charles de Gaulle, 93320 Les Pavillons-sous-BoisMercredi 19 juin (9h00-12h00)
Mercredi 3 juillet (14h30-17h30)
Livry-GarganHôtel-de-Ville 3, place François Mitterrand 93190 Livry-GarganVendredi 31 mai (14h00-17h00)
Vendredi 14 juin (14h00-17h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
MontfermeilCentre technique municipal Service développement urbain, 55, rue du Lavoir, 93370 MontfermeilJeudi 6 juin (9h00 -12h00)
Lundi 1er juillet (13h45 – 16h45)
Neuilly-PlaisanceMairie de Neuilly-Plaisance 6 rue du Général de Gaulle 93360 Neuilly-PlaisanceMercredi 5 juin (15h00-18h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
Neuilly-sur-MarneMairie de Neuilly-sur-Marne, 1, place François Mitterrand, 93330 Neuilly-sur-MarneLundi 10 juin (14h00-17h00)
Mardi 2 juillet (9h00-12h00)
Noisy-le-GrandMairie de Noisy-le-Grand, 1, place de la Libération, 93160 Noisy-le-Grand.Jeudi 30 mai (14h00-17h00)
Samedi 15 juin (9h00-12h00)
Mercredi 3 juillet (14h00-17h00)
Rosny-sous-BoisAnnexe de l’Hôtel de Ville, 22, rue Claude Pernès, 93111 Rosny-sous-BoisMercredi 5 juin (16h30-19h30)
Samedi 22 juin (9h00-12h00)
Vendredi 28 juin (14h00-17h00)
VaujoursMaison du Temps Libre, 78 rue de Meaux 93410 VaujoursVendredi 21 juin (14h00-17h00)
Samedi 29 juin (9h00-12h00)
VillemombleMairie de Villemomble, 13 bis, rue d’Avron, 93250 VillemombleVendredi 7 juin (14h00-17h00)
Mercredi 26 juin (16h30-19h30)


Photographie de la réunion publique sur le Schéma Directeur de la Région Île-de-France Environnemental (SDRIF-E), montrant des intervenants et des participants dans un auditorium, du 1er février au 16 mars 2024.

Réunion publique de l’enquête publique SDRIF-E

NOTE DE SYNTHESE DE LA RÉUNION PUBLIQUE

relative au projet de Schéma Directeur de la région Île-de-France – Environnemental (SDRIF-E)

Organisée par la Commission d’enquête (Code de l’environnement)

Enquête publique du 1er février 2024 au 16 mars 2024 (45 jours)

Jeudi 29 février 2024

Forum des Images, 2 Rue du cinéma — 75001 Paris.

Intervenants :

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête
  • Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France en charge du Logement, de l’Aménagement durable du territoire et du SDRIF-E
  • Madame Valérie BELROSE, Conseil régional d’Ile-de-France, Déléguée au SDRIF-E

Animateur :

  • Monsieur RESSAC, Animateur

Observateurs de Livry Participatif : 2

Nota : Le choix d’une réunion unique a permis d’assurer un nombre de participants, venus de toute l’Île-de-France, remplissant aux quatre cinquièmes l’amphithéâtre du Forum des Images retenu pour l’occasion. Si l’emplacement central du Forum des Halles, où convergent de nombreux moyens de transport tels que les lignes A, B et D du RER, pouvait sembler idéal pour cette réunion, il est à regretter que les organisateurs n’aient pas pris en compte les fermetures de plus en plus précoces des lignes B et D, empêchant les participants des banlieues proches et lointaines de rejoindre leur domicile. Ainsi, près de la moitié des participants ont dû quitter les lieux avant que soit traité le volet biodiversité. Ce problème de transports, récurrent en Île-de-France, où les banlieues sont ces dernières années de plus en plus isolées en matière de transports nocturnes, a rendu plus prégnant le souhait des participants d’organiser à minima une deuxième réunion.

Les participants comprenaient une forte présence associative, avec de multiples interventions qualitative évoquant des dossiers locaux sensibles (sur l’ensemble du territoire régional). Ces interventions ont mis en avant des aspects factuels des dossiers ne se limitant pas à leur dimension émotionnelle. Plusieurs élus étaient également présents, apportant une lecture différente des sujets, intégrant parfois des éléments non exempts d’un certain sens partisan.

Comme cela est désormais fréquent lors des réunions publiques, le jeu des questions/réponses se fait par lots. Si ce principe de poser plusieurs questions avant que les réponses soient données à l’avantage d’optimiser le temps de la réunion et d’éviter les redites, force est de constater que cette méthode tend à diluer les sujets et nuit parfois à l’intelligibilité des réponses.

Nous observons que la Commission d’enquête a pris la décision de centraliser la consultation en organisant une seule réunion publique pour l’ensemble du territoire francilien sur la phase finale d’enquête. Il convient donc de noter une différence organisationnelle avec la phase de concertation préalable, qui s’était déroulée entre les 16 décembre 2022 et 31 mai 2023 sous l’égide des garants de la Commission nationale du débat public (CNDP), et durant laquelle des réunions et ateliers avaient été organisés dans chaque département. Il avait alors été observé par les garants de la CNDP que certaines collectivités territoriales n’avaient pas adéquatement relayé l’information ni accueilli les initiatives. Cette carence, raison de la faible participation du public, avait alors été jugée préjudiciable à la garantie du droit des citoyens à l’information et à la participation.

Introduction

La session est ouverte par Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête. Celui-ci souligne l’importance de cette unique réunion consacrée au Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) environnemental. Cette unique session a été organisée conformément aux dispositions du code de l’environnement pour débattre des aspects environnementaux du SDRIF.

Modalités de la réunion : La réunion offre aux participants diverses modalités pour poser leurs questions, incluant la possibilité de les soumettre par écrit, afin de faciliter la participation de tous, y compris des personnes moins à l’aise avec la prise de parole en public. Des feuilles et stylos sont proposés aux participants à cet effet à l’entrée de la salle.

Présentation des commissaires enquêteurs : La commission d’enquête, composée de 17 commissaires enquêteurs nommés par le président du tribunal administratif de Montreuil, est présentée. Le choix de Montreuil comme lieu de nomination est justifié par le fait que le siège de la région Île-de-France se trouve à Saint-Ouen, qui relève de ce tribunal. Ces commissaires ont déjà réalisé de nombreuses permanences à travers les huit départements d’Île-de-France, assurant une présence d’au moins une permanence par canton, dont les arrondissements de Paris sont considérés comme tels.

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET – Président – Général de Gendarmerie (ER)
  • Monsieur Jean-Jacques BALAND – Commissaire enquêteur – Ingénieur (ER)
  • Monsieur Jean-Charles BAUVE – Commissaire enquêteur – Architecte DPLG
  • Monsieur Jean-Luc BOISGONTIER – Commissaire enquêteur – Chef de secteur TP (ER)
  • Monsieur Jordan BONATY – Commissaire enquêteur – Chef d’entreprise en activité
  • Monsieur Laurent DANÉ – Commissaire enquêteur – Chef de projets informatiques
  • Madame Monique DELAFOSSE – Commissaire enquêtrice – Architecte honoraire
  • Madame Marie-Claire EUSTACHE – Commissaire enquêtrice – Architecte urbaniste
  • Monsieur Reinhard FELGENTREFF – Commissaire enquêteur – Gérant de société industrielle (ER)
  • Monsieur André GOUTAL – Commissaire enquêteur – Commissaire divisionnaire (ER)
  • Madame Annie LE FEUVRE – Commissaire enquêtrice – Juriste
  • Monsieur Yves MAËNHAUT – Commissaire enquêteur – Ingénieur en ingénierie en retraite
  • Madame Catherine MARETTE – Commissaire enquêtrice – Architecte DPLG (ER)
  • Monsieur Bertrand MAUPOUME – Commissaire enquêteur – Cadre de la Défense en retraite
  • Madame Nicole SOILLY – Commissaire enquêtrice – Cadre supérieur Poste en retraite
  • Monsieur Philippe ZELLER – Commissaire enquêteur – Ministre plénipotentiaire hors classe en retraite
  • Monsieur Jean-Yves COTTY – Commissaire enquêteur – Inspecteur honoraire de l’éducation nationale (ER)

Monsieur RESSAC, animateur de la soirée, détaille l’organisation et le déroulement prévu de la réunion consacrée au projet de SDRIF environnemental. La soirée est structurée en deux phases principales : une introduction de vingt minutes pour présenter le projet de SDRIF environnemental, suivie d’une discussion approfondie sur six thématiques majeures.

  1. La sobriété foncière, le ZAN et la densification.
  2. Les logements.
  3. Les transports et les mobilités.
  4. L’activité économique et l’emploi.
  5. La biodiversité, le cadre de vie.
  6. Les autres problématiques qui n’auraient pas été abordées au cours de ces chapitres précédents

Il est prévu que chaque sujet bénéficie d’environ 25 minutes de discussion, permettant aux participants de s’exprimer et de poser des questions de manière structurée. L’objectif initial est de terminer la réunion aux alentours de 22h50 ou 22h55, bien que l’animateur précise que la durée pourrait être ajustée en fonction des besoins et des interactions durant la soirée, avec l’accord de l’Assemblée si nécessaire.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, propose une présentation sur la révision du SDRIF. Il commence par reconnaître la complexité de couvrir le sujet en seulement vingt minutes et note que la présentation sera faite conjointement avec Valérie BELROSE, déléguée générale en charge du SDRIF.

  • Il explique que la révision du SDRIF est motivée par deux principaux facteurs : une initiative volontaire de la région et une obligation légale. L’initiative volontaire découle d’un engagement pris par la présidente de région suite à la COP francilienne de septembre 2020, qui vise à adapter le SDRIF de 2013 aux nouvelles réalités, incluant les transitions énergétique et climatique ainsi que les implications du monde post-Covid. D’autre part, l’obligation légale est définie par la législation issue de la Convention citoyenne pour le climat, d’août 2021 et amendée en juillet 2023, qui requiert que toutes les régions françaises révisent leurs documents d’urbanisme pour s’aligner sur des objectifs environnementaux actualisés pour un calendrier fixé à fin 2024 – mi-2025.
  • Le Vice-Président détaille ensuite les objectifs de cette révision, qui vise à définir le cadre de l’urbanisme en Île-de-France jusqu’en 2040. Il souligne que le SDRIF est un document hautement réglementé et normé, conçu pour être en harmonie avec d’autres schémas régionaux tels que le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), le Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH), et le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie d’Île-de-France (SRCAE), entre autres. Il ajoute également que le SDRIF doit être validé par le Conseil d’État et promulgué par arrêté ministériel pour prendre effet légal.

Il conclut en présentant les grands axes du SDRIF-E révisé, qui visent à équilibrer le développement environnemental et économique de la région. Le document met l’accent sur la transition environnementale, notamment par le biais du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), du Zéro Émission Nette (ZEN), et de la promotion d’une économie circulaire. D’autre part, il aspire à un développement plus solidaire et équilibré économiquement, favorisant une approche polycentrique qui réduirait les inégalités entre les territoires. Le concept de la « région des 20 minutes », inspiré par le principe de « ville du quart d’heure » de Carlos Moreno, est également promu pour améliorer la qualité de vie en réduisant les temps de trajet et en augmentant l’accessibilité aux services et infrastructures essentiels.

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, fournit une présentation exhaustive sur la progression et les principes structurants du SDRIF Environnemental, en mettant un accent particulier sur le calendrier de développement, les processus de consultation publique et les objectifs stratégiques majeurs de cette initiative.

  • Calendrier et processus d’élaboration : Elle commence par détailler le calendrier d’élaboration du SDRIF-E, en notant que le processus a officiellement débuté avec un vote à la fin de l’année 2021. Cette étape a donné le coup d’envoi à une période de concertation préalable qui s’est étendue sur toute l’année 2022 et jusqu’à la fin du premier trimestre 2023. En avril 2023, un avant-projet a été présenté, recueillant près de 300 retours de la part des collectivités et des partenaires. Ces retours ont été cruciaux pour la formulation d’une première version du document, qui a été approuvée par le Conseil régional en juillet 2023. Actuellement, le document traverse une phase d’enquête publique qui se conclura le 16 mars, après quoi une nouvelle version sera préparée pour adoption à l’été suivant. Une fois finalisée, cette version sera soumise pour approbation au Conseil d’État et devrait entrer en vigueur à la fin de l’année 2024 ou au début de 2025.
  • Concertation publique : Elle souligne les efforts significatifs de concertation qui ont été menés à l’automne 2022, avec une série de consultations diverses recueillant de nombreuses contributions à travers différentes plateformes, incluant une plateforme numérique, un bus de consultation qui a parcouru les territoires, ainsi que des ateliers participatifs dans les lycées et neuf réunions publiques. Elle précise que la Commission nationale du débat public a supervisé ces efforts et a globalement approuvé la manière dont la concertation a été conduite, permettant d’enrichir le diagnostic initial et d’affiner les propositions du SDRIF.

Objectifs et principes directeurs du SDRIF, structuré autour de deux piliers fondamentaux :

  1. La Sobriété : Ce pilier vise à réduire la consommation foncière, les émissions de gaz à effet de serre, et la consommation de ressources matérielles. L’objectif est d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et le Zéro Émissions Nettes (ZEN) d’ici 2050. Madame BELROSE explique que, contrairement aux autres régions métropolitaines françaises qui doivent réduire leur artificialisation de 50% entre 2021 et 2031, l’Île-de-France, compte tenu de sa situation démographique et économique particulière, ainsi que de ses efforts antérieurs pour limiter l’étalement urbain, adopte une approche modérée. La région vise une réduction de 20% par décennie, avec une stratégie progressive jusqu’au zéro artificialisation en 2050.
  • Le Polycentrisme : Ce second pilier cherche à équilibrer le développement territorial de l’Île-de-France, en diminuant la dépendance à Paris et en répartissant de manière plus homogène les centres d’activité à travers la région. Madame BELROSE mentionne la mise en place d’un réseau de 140 villes ou groupes de villes, composé de 27 centralités structurantes et 113 polarités, destiné à soutenir ce développement équilibré.

Mise en œuvre et suivi : Elle conclut en discutant des étapes post-adoption du SDRIF, notamment la nécessité pour les documents d’urbanisme locaux, comme les SCOT et les PLU, de se mettre en conformité avec le SDRIF d’ici 2027 et 2028 respectivement. Un dispositif de suivi est en place pour assurer que les directives du SDRIF sont intégrées dans la planification urbaine et régionale. Madame BELROSE indique que des rapports annuels seront produits pour évaluer la progression et que le SDRIF sera complètement réévalué en 2029.

En résumé, Valérie BELROSE présente le SDRIF comme un document complexe mais essentiel pour orienter le développement durable et équilibré de l’Île-de-France, s’attaquant à des défis environnementaux tout en soutenant la croissance et l’équité régionales.

Sobriété foncière, ZAN et densification

Monsieur RESSAC, explique l’organisation prévue pour la discussion des thèmes à aborder durant la soirée. Il commence par annoncer que le premier sujet de discussion sera la sobriété foncière, le ZAN (zéro artificialisation nette) et la densification, pour lequel 25 minutes sont allouées jusqu’à 20h35. Il précise que chaque sujet sera traité dans un créneau similaire de 25 minutes, incluant les discussions sur les logements, les transports et mobilité, les activités économiques, ainsi que la biodiversité et le cadre de vie.

Il souligne que si moins de temps est nécessaire pour aborder un thème, cela pourrait potentiellement libérer plus de temps pour les autres sujets. Cependant, l’objectif est de ne pas excéder les 25 minutes allouées pour chaque thème. Monsieur RESSAC rappelle également les règles pour intervenir : les participants doivent demander la parole et attendre qu’un micro leur soit apporté. Il mentionne que deux personnes dans la salle sont chargées d’apporter les micros aux intervenants et demande que les micros soient rendus après chaque intervention.

Une première série de questions est alors lancée

QUESTIONS 

Luc BLANCHARD, co-président de France Nature Environnement Île-de-France, aborde les directives énoncées par Valérie BELROSE.

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il souligne une spécificité de l’Île-de-France, où une réduction de l’artificialisation de seulement 20% est prévue, contrairement aux autres régions françaises qui doivent atteindre 50%. Il soulève des inquiétudes selon lesquelles, avec une réduction aussi limitée, l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050 ne serait pas réalisable. Cette position est renforcée par l’avis de l’autorité environnementale qui a également critiqué le document, affirmant qu’il est impossible d’atteindre le ZAN d’ici 2050 avec les mesures actuelles proposées pour l’Île-de-France.

Une citoyenne représentant le collectif de riverains « Sauvons les jardins du ruisseau » de Paris 18e intervient :

  • Classement au patrimoine de l’UNESCO : Elle demande des mesures de protection spécifiques pour la petite ceinture parisienne, tel qu’un classement au patrimoine de l’UNESCO et monument historique de Paris. Elle plaide pour la protection des animaux habitant cette zone et la classification de tous les arbres présents, soulignant que de nombreux arbres ont été détruits sous prétexte qu’ils étaient des rejets. Son intervention met en lumière une demande communautaire pour des actions concrètes afin de lutter contre le réchauffement climatique par la préservation des espaces verts urbains.

Franck EMMANUEL, membre du Groupe régional d’expertise sur le changement climatique et la transition écologique en Île-de-France (GREC), présente une analyse critique du projet d’urbanisme, mettant en lumière les défis liés à l’intensification de la densité urbaine dans le contexte des changements climatiques.

  • Densification et adaptation climatique : Il souligne que le projet prévoit la construction de 70 000 logements par an, tout en notant que la métropole parisienne, déjà fortement impactée par les vagues de chaleur, montre les limites d’une telle densification sans adaptation suffisante au changement climatique.
  • Contradictions dans la végétalisation urbaine : Il pointe une contradiction dans le projet entre l’augmentation de la densité urbaine et la nécessité de végétaliser les espaces pour améliorer le microclimat urbain. Il note que, de 2012 à 2021, près de 4% des espaces ouverts urbains ont disparu, principalement les jardins résidentiels. Il critique également la stratégie de végétalisation hors sol comme non soutenable en cas de sécheresse prolongée et propose la création d’un plan pour optimiser la circulation de l’air frais en ville, en associant les trames bleues et vertes et en élargissant la trame verte autour des voies fluviales.
  • Vulnérabilité aux vagues de chaleur : La section 1.2.2 du SDRIF-E révèle que 98% de la population de l’hypercentre de Paris est vulnérable aux vagues de chaleur, un pourcentage qui s’étend également à des zones fortement artificialisées dans la petite couronne nord et sud-est. Monsieur Emmanuel suggère que ces enjeux de santé publique justifient un chapitre spécifique dans le projet pour éviter les erreurs de constructions actuelles qui exacerbent les problèmes, telles que l’utilisation de matériaux absorbant la chaleur.
  • Préservation des espaces agricoles : Enfin, il soulève des préoccupations concernant la préservation des espaces agricoles, spécifiquement autour du Plateau de Saclay et du Triangle de Gonesse, appelant à des plans spécifiques pour protéger ces zones agricoles cruciales. Ces éléments nécessiteraient une réévaluation minutieuse pour s’assurer que le développement urbain reste compatible avec les impératifs écologiques et sociaux.

[Applaudissements]

  • Révision démographique et urbanisme : Franck EMMANUEL aborde les questions d’urbanisme et de démographie dans le cadre d’une planification centrée sur une révision polycentrique. Il soulève des préoccupations sur les hypothèses de poursuite de l’augmentation de la population dans l’Île-de-France, questionnant la pertinence et la nécessité de cet accroissement continu. Il considère que soutenir le dynamisme des régions connaissant une dépopulation pourrait préserver la qualité de vie des Franciliens et suggère de reconvertir les immeubles de bureaux pour ajuster l’offre immobilière à une population potentiellement moins dense.
  • Transport et densité urbaine : Il poursuit en discutant de la section 3.2.1 du plan, qui traite de la valorisation des lignes de transport existantes dans les villes denses du cœur de la région. Il exprime le besoin de clarifier les projections d’augmentation de la population dans ces zones densément peuplées et questionne les stratégies de préservation des espaces naturels face à cette croissance.
  • Espaces verts et végétalisation : Monsieur EMMANUEL mentionne également le plan régional prévoyant la création de 111 nouveaux espaces verts et de loisirs, principalement dans les vallées de la Seine, tout en critiquant l’exclusion du cœur et de l’hyper centre des aménagements envisagés. Il propose la renaturation des berges de la Seine comme une solution potentielle pour intégrer ces zones centrales dans les efforts de végétalisation.

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC intervient pour limiter l’intervention de Franck EMMANUEL, notant qu’il a dépassé le temps alloué de quatre minutes et rappelant la nécessité de permettre à d’autres participants de s’exprimer. Il lui demande de conclure et de rendre le microphone.

Marianne BELT, consultante en aménagement du territoire, pose deux questions.

  1. Elle s’interroge d’abord sur la répartition des efforts de réduction de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) à travers l’Île-de-France, questionnant les critères utilisés pour cette répartition.
  • Sa seconde question concerne les outils et bases de données employés pour mesurer la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF), l’artificialisation et la désartificialisation des sols, ainsi que les défis rencontrés dans ce domaine.

Vianney ORJEBIN, conseiller régional de l’Île-de-France et Président du groupe de la France insoumise et apparentés.

  • Evaluation des objectifs de ZAN : Il soulève des questions critiques concernant la trajectoire de zéro artificialisation nette (ZAN) prévue par la région. Il récapitule les chiffres présentés précédemment : une réduction de 20% de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) et de 10% de l’artificialisation des sols chaque décennie jusqu’en 2040, passant de 774 hectares par an à 495 hectares par an de 2030 à 2040, pour atteindre ensuite zéro hectare par an net en 2050. Monsieur ORJEBIN questionne le réalisme et la sincérité de cette trajectoire, soulignant qu’elle semble impliquer un effort considérable, voire impossible, pour respecter ces objectifs.
  • Consultation et recommandations sur la trajectoire ZAN : Il interroge également sur le choix de cette trajectoire spécifique malgré les recommandations de divers acteurs, incluant non seulement les groupes d’opposition de gauche mais aussi le Conseil économique, social et environnemental d’Île-de-France (CESER), des agriculteurs rencontrés au Salon international de l’agriculture, et des associations de défense environnementale, particulièrement celles mobilisées à Saclay et à Gonesse, qui préconisent une approche plus stricte vers le zéro-artificialisation nette.

Monsieur RESSAC invite le représentant du GREC à partager sa présentation détaillée avec la commission d’enquête via le site internet dédié, afin que les contributions puissent être officiellement prises en compte dans le processus de décision.

Céline MALAISÉ, conseillère régionale et présidente du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne à la région Île-de-France.

  • Processus de consultation du SDRIF : Elle exprime ses préoccupations concernant le processus et le contenu de la révision du SDRIF. Elle regrette la limitation à une seule réunion publique pour une enquête de cette importance, soulignant que cela constitue un défi public.

[Applaudissements]

  • Réalisme et légalité de la trajectoire ZAN : Elle critique le SDRIF pour son approche jugée anachronique, affirmant que la trajectoire vers le zéro artificialisation nette (ZAN) n’est pas réalisable ni pour 2030, ni pour 2040, ni pour 2050, en s’appuyant sur les observations de l’autorité environnementale. Elle dénonce le refus initial d’instaurer un moratoire sur le SDRIF et l’exclusion des projets initiés par l’État de la comptabilité ZAN, mentionnant que cela pourrait entraîner la destruction de 2250 hectares d’espaces agricoles, forestiers et naturels. Parmi les projets non comptabilisés, elle cite la construction de la ligne Paris-Normandie et des développements à Val d’Europe près de Disneyland. Elle critique également le caractère insincère du projet, qui selon elle, le fragilise juridiquement face aux urgences climatique et sociale, augmentant le risque de recours légaux et de retards dans sa mise en œuvre. Elle pointe aussi le caractère antisocial du projet, soulignant l’absence de mesures pour le rééquilibrage territorial Est-Ouest.
  • Insuffisance de la consultation publique : Sur la méthode de consultation, Madame MALAISÉ rapporte que seulement 0,04% des Franciliens ont participé à la consultation préalable, ce qu’elle considère insuffisant pour un débat de cette ampleur. Elle mentionne également un commentaire fait par un membre de la commission d’enquête lors d’une permanence, suggérant que les décisions étaient déjà prises, ce qui pourrait expliquer le faible engagement du public.
  • Validité des contributions publiques et des critiques locales : En conclusion, elle interroge sur le devenir des contributions publiques concernant la construction de nouvelles prisons et d’autres infrastructures qui empiètent sur les terres agricoles, ainsi que les avis négatifs émis par diverses collectivités et la demande de la métropole du Grand Paris de retirer la clause anti-vétos, soulignant la légitimité de ces préoccupations.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête.

  • Gestion des réunions publiques et participation citoyenne : Il explique que la décision de tenir une seule réunion publique a été prise par la commission d’enquête en raison de la faible participation observée lors des huit réunions organisées durant la période de concertation préalable. Il rapporte que la réunion la plus fréquentée durant cette période a rassemblé 90 personnes, tandis que d’autres n’ont attiré que dix participants. Sur cette base, il a été jugé plus efficace de concentrer les efforts sur une seule grande réunion dans une grande salle pour maximiser la portée et l’efficacité de l’engagement public.
  • Traitement des contributions des Personnes Publiques Associées (PPA) : Il aborde également la manière dont les questions soulevées par les PPA, qui incluent les départements, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et certaines communes, seront traitées. Monsieur CHAULET confirme que toutes les interrogations et commentaires seront transmis au Conseil régional pour réponses et précise que ces contributions sont incluses dans un document de 1 700 pages disponible dans le dossier d’enquête.

Intervention dans le public : Il faut faire des formations, pour comprendre tout ça ?

  • Logistique de l’enquête publique :  Jean-Pierre CHAULET présente des aspects logistiques et de participation publique liés à l’enquête sur le SDRIF. Il rappelle que lors de la précédente enquête qu’il a présidée en 2007, qui avait coïncidé avec le projet du Grand Paris Express et n’avait pas abouti, 360 permanences avaient été organisées, attirant peu de participants. Cette expérience a influencé la décision de réduire le nombre de permanences à 240 pour l’enquête actuelle, toutes situées dans les chefs-lieux de canton, pour maintenir une forme d’équité entre les communes. À ce jour, il y a eu 200 observations enregistrées dans les 158 cantons prévus, et par voie électronique, 2 560 observations ont été déposées, avec une anticipation que le total pourrait atteindre près de 4 000 observations électroniques. Le Président note que l’option électronique n’existait pas lors des enquêtes précédentes, comme en 2007.
  • Enregistrement : Il précise également que la réunion actuelle est enregistrée, les questions posées seront intégrées dans un compte-rendu qui sera annexé au rapport final de la commission d’enquête. Il ajoute que certaines des questions posées pendant cette session, qui recoupent des préoccupations déjà exprimées précédemment, seront transmises au Conseil régional pour réponse. Cette réunion est donc considérée comme faisant partie intégrante du processus d’enquête mené par la commission.

Intervention dans le public : « Il a fallu une heure pour nous expliquer que ce qu’on dit ici est enregistré et que ça sera éventuellement pris en compte. Ça fait une heure qu’on écoute des abstractions et qu’on ne sait même pas pourquoi on parle. »

Le Président de la Commission d’enquête répond à cette préoccupation en confirmant que les discussions sont effectivement enregistrées et que ces enregistrements seront inclus dans un compte-rendu officiel. Il reconnaît un manquement dans la communication de ce fait au début de la réunion, admettant que c’était un oubli et soulignant qu’il n’est pas dans l’intention de la réunion de créer des polémiques mais de mener des discussions constructives.

Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, prend alors la parole pour apporter plusieurs éléments de réponse :

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il indique que la loi 3C prévoit une réduction des émissions de 50% pour certaines régions non concernées par le SDRIF, incluant les Outre-mer, la Corse et l’Île-de-France, contrairement à la déclaration de Monsieur BLANCHARD qui mentionnait l’Île-de-France comme seule exception « il y a deux régimes différents, mais il faut être précis ». Il indique que l’État et l’autorité environnementale n’ont pas le même avis concernant la soutenabilité de la trajectoire environnementale.

[Ces affirmations entrainent une vive réaction dans la salle. Le vice-Président réagit en disant « non mais si c’est pour faire la classe, ça n’a pas grand intérêt, enfin vous passerez certainement une bonne soirée, mais je pense que vous n’aurez pas fait avancer les choses., alors sinon, on ne répond pas, il faut aussi faire une réunion, on vous écoute et on ne répond pas, je ne suis pas sûr que vous fassiez avancer le débat. »]

  • Jardins du Ruisseau, il explique que le classement UNESCO des jardins du ruisseau ne dépend ni de la région ni du SDRIF et souligne que les actions de renaturations urbaines sont renforcées par le SDRIF et la protection spécifique des arbres est du ressort des PLU, spécifiquement ceux en révision à Paris.
  • Densification et adaptation climatique : Concernant l’intervenant du GREC, le Vice-Président précise que celle-ci comportait beaucoup de choses et qu’il ne lui a pas été possible de tout noter. Il revient sur la remise en cause de la trajectoire des 70 000 logements par an, et précise que c’est une trajectoire légale et obligatoire. Le SDRIF est soumis à passage en Conseil d’État, la loi dite NGP impose 70 000 logements par an à la région de France, s’y soustraire ou ne pas s’y plier rendrait le document illégal, le SDRIF risquerait alors d’être retoqué par le Conseil d’État. Il indique que le SDRIF ne prévoit pas de densification sur ce qu’on appelle la zone hypercentre, contrairement à un accroissement de densité sur le reste du territoire, pour tenir les demandes de l’État, parmi lesquelles figure l’application de la loi NGP sur les 70 000 logements par an, puisqu’il n’y a pas de densification prévue sur Paris, et une partie de sa micro-couronne.
  • Révision démographique et urbanisme : Sur les mesures liées aux questions très pratiques de la construction, le vice-Président indique que le problème n’est pas une volonté de faire, mais cite-le « PAR », c’est-à-dire les orientations données de manière générale, et non les orientations réglementaires. La réalité selon lui est que le Code de la construction ne permet pas au SDRIF-E d’aller plus loin que de l’évocation, sauf à être en schéma de non-légalité, et donc là encore, d’avoir un document qui soit retoqué par le Conseil d’État.
  • Espaces verts et végétalisation : Le Vice-Président indique que contrairement à ce qui a été dit, il existe a une cartographie extrêmement précise de la sanctuarisation de la Ceinture Verte, ce qui est d’ailleurs une des nouveautés et un des éléments forts de ce document, avec un point dur avec l’État, point sur lequel il reviendra par rapport à l’intervention de Madame MALAISE, sur la prison de Noiseau.
  • Soutenir les régions qui perdent de la population : Il affirme que c’est déjà le cas. L’Île-de-France, chaque année, est ponctionnée de pratiquement 1 milliard d’euros de ses recettes, au titre du fonds de solidarité entre les régions, qui n’est alimenté que par deux régions, l’Île-de-France à 95%. Donc la région de l’Île-de-France contribue du fait de ce vase communiquant organisé par l’État. Et l’augmentation de population francilienne n’est pas due à un solde migratoire positif vis-à-vis de nos régions françaises, mais à une augmentation de population via un solde démographique positif et un solde migratoire extérieur.
  • Questions de croissance, notamment sur les quartiers de gare évoquées plus tôt, elles ne sont pas dans le PAR, elles sont dans les orientations réglementaires. Elles y figurent, elles sont de 15%.
  • Répartition des ENAF : « Les espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) sont réparties en fonction de trois… enfin, les artificialisations d’ENAF,. D’une part, c’est ce qu’on appelle les PNC, les potentiels non cartographiés, donc là, c’est une règle de trois, en fonction commune centralité, commune de gare, ou commune de grande couronne. C’est l’application de la loi avec un hectare garanti à minima par commune. C’est une enveloppe d’un peu plus de 1 700 hectares sur les transports et les projets de transition énergétique. Et puis ensuite, c’est énormément de coûts partis. Alors, quand on parle de 10 600 hectares, il y a 4 000 hectares qui sont déjà des coûts partis, c’est-à-dire qui sont déjà enclenchés en réalisation, voire pour certains, achevés, puisque le compte démarre depuis 2021. Et l’outil de suivi des données, c’est le MOS, le mode d’occupation des sols, qui est piloté par l’Institut Paris Région »
  • Trajectoire ZAN : « Monsieur ORJEBIN, sur la question de la trajectoire, vous revenez sur ce que disait Monsieur BLANCHARD, si je vous donnais un chiffre, la région Bretagne, qui est amenée à diminuer de 50%, part de plus de 3 000 hectares d’artificialisation par an. La région Île-de-France part d’une base de 775 hectares, et donc la région Bretagne, même en divisant par deux, sera toujours supérieure à ce qui était aujourd’hui sans même tenir compte d’une diminution. Et effectivement, la région Île-de-France est la seule qui a divisé par quatre, entre-temps, son artificialisation. Donc nous ne partons pas du même niveau, y compris en sachant que nous sommes la région la plus dense d’Europe en termes de population. »
  • Processus de consultation du SDRIF : « Madame MALAISÉ, moi je noterai trois choses. La première, c’est la première fois que je vous vois à une réunion publique, alors qu’on en a déjà eu huit lors de la consultation.

La deuxième, sur la question des grands projets d’État. Aujourd’hui, ils sont intégrés à la trajectoire et aux 10 600 hectares. La circulaire sur les grands projets de l’État permettra d’en sortir, mais dans la version du mois de juillet, ils y sont tous à deux exceptions près. La LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie), puisque c’est un point à ce jour de blocage entre l’État et la région, et ces 300 hectares concernent à la fois la région Normandie et à la fois la Région Francilienne, et le centre pénitentiaire de Noiseau, que la Région ne soutient pas, qui représente 15 hectares. Enfin, si, juste pour dire que la concertation était large, Monsieur le Président de la Commission d’Enquête le disait, on en est à 2450/2460 contributions. Lors du SDRIF de 2013, on a été à moins de 2700 contributions il y a plus de deux semaines, ce qui terminera très largement au-dessus du nombre de contributions dans le cadre de l’Enquête publique qui avait été fait il y a dix ans ».

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, apporte des précisions sur la répartition des capacités d’urbanisation au sein du territoire francilien, suite à la question d’une consultante dont elle ne se souvient pas du nom. Elle s’excuse pour cet oubli.

  • Gestion des capacités d’urbanisation : Valérie BELROSE clarifie la répartition des capacités d’urbanisation sur le territoire francilien, mentionnant que 40% des capacités d’urbanisation sont attribuées par le biais d’outils de potentiels non cartographiques alloués aux communes ayant un rôle clé dans l’organisation territoriale. Elle évoque également l’existence de « pastilles » dans le SDRIF, une méthode déjà utilisée dans le schéma directeur précédent, qui sont déclinées en zones de 25 hectares et de 10 hectares.
  • Utilisation des « pastilles » dans le zonage : Elle explique que les « pastilles » dans le SDRIF sont attribuées de manière stratégique pour tenir compte des projets déjà engagés, qualifiés de « coûts partis » par le Vice-Président. Elles sont également influencées par les retours des territoires suite à une concertation étendue et continue avec les collectivités locales. Les projets soumis sont évalués selon quatre grilles analytiques pour déterminer leur viabilité sur des terrains particuliers, en prenant en compte les enjeux de conservation du patrimoine naturel, la protection du paysage, et la sauvegarde des services écosystémiques.
  • Évaluation environnementale et viabilité des projets : Deux des grilles servent à évaluer les enjeux environnementaux pour éviter l’urbanisation dans des zones à forte valeur écologique. Une grille d’analyse porte sur les risques pour la santé et l’environnement, tandis qu’une autre grille, de nature plus positive, est utilisée pour identifier les zones où l’urbanisation pourrait être bénéfique en tenant compte de l’accessibilité et des capacités de densification. Chaque projet est examiné à travers ces grilles pour sélectionner les options les plus pertinentes et écarter celles jugées moins appropriées.

QUESTIONS 

Julie OZEN, représentante d’une association agréée de protection de l’environnement de toute l’Île-de-France :

  • Non-Régression des Règles Environnementales : Elle questionne la conformité du SDRIF-E avec le principe de non-régression en droit de l’environnement, spécifiquement l’article L-110-1, paragraphe neuf, du Code de l’environnement. Elle soulève des préoccupations sur la régression de certaines règles environnementales du SDRIF-E par rapport au SDRIF 2013, citant un exemple où la réouverture des rus n’est plus une obligation dans la règle OR numéro 23. Elle demande combien de règles OR ont régressé par rapport à 2013 et interroge sur la réaction attendue du Conseil d’État face à ces régressions.

Alex JOUBERT, résident du 13ème arrondissement :

  • Zéro-Artificialisation Brut : Il exprime son inquiétude concernant les impacts du concept de zéro-artificialisation brut sur les territoires ruraux, éloignés des dynamiques économiques. Il argumente que ce concept pourrait figer les inégalités territoriales en privant ces zones de nouvelles opportunités de développement. Monsieur JOUBERT demande également des précisions sur les économies d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) réalisées par le nouveau SDRIF comparativement aux versions précédentes, questionnant spécifiquement combien d’hectares le nouveau SDRIF permet d’économiser par rapport aux précédentes politiques d’utilisation des sols.

Bernard LOUP, Président du Collectif pour le Triangle de Gonesse,

  • Cartographie dans le SDRIF : Il soulève des préoccupations significatives concernant la présentation des cartes dans le SDRIF. Il critique la difficulté de distinguer entre les forêts et les espaces agricoles en raison de l’utilisation inconsistante des couleurs. Par exemple, la forêt de Montmorency est indiquée en vert tandis que la forêt de Carnelle et de l’Isle Adam est en gris, créant une confusion visuelle pour les utilisateurs de la carte. Il recommande une révision de la cartographie pour unifier et clarifier la représentation des forêts et des espaces agricoles, en utilisant des couleurs cohérentes ou appartenant à la même famille de couleurs.
  • Centralité des espaces : En outre, il critique les indications de centralité sur les cartes, particulièrement en ce qui concerne l’agglomération de Cergy et l’aéroport de Roissy. Selon lui, classer l’aéroport de Roissy au même niveau de centralité qu’une agglomération urbaine constitue un non-sens, car un aéroport ne peut servir de pôle de centralité urbaine.
  • Planification urbaine et agricole du Triangle de Gonesse : Bernard LOUP aborde également des problèmes spécifiques de planification urbaine dans le Triangle de Gonesse. Il exprime son désaccord avec le maintien de trois pastilles d’urbanisation qui, selon lui, compromettent la continuité et la fonctionnalité agricole de la région. Il est opposé à l’ajout de nouvelles pastilles pour le projet Agoralim, qui est censé promouvoir la production agricole et non l’urbanisation des terres agricoles. Monsieur LOUP insiste sur l’absence de consultation adéquate concernant un projet de cité scolaire dans le triangle, mettant en question la pertinence de son emplacement en dehors des zones urbaines, ce qui contredit les principes d’un aménagement vertueux.
  • Manque de Consultation : Il demande une concertation sérieuse, notant les risques de submersion des discussions par des consultations plus générales et inadéquates. Loup conclut en appelant à la suppression des trois pastilles d’urbanisation proposées pour le Triangle de Gonesse, les considérant totalement inappropriées et en contradiction avec les objectifs de préservation des terres agricoles. « On ne va pas déménager l’administration d’État de la Défense de Paris pour la mettre sur le triangle de Gonesse et bétonner les terres agricoles ».

[Applaudissements]

« Je souhaite une concertation au Conseil Régional et que vous organiserez une concertation comme la prison. Les jeunes pour leur formation ont le même droit que ceux qui purgent leurs peines. Je ne vois pas pourquoi ces lycéens seraient plus maltraités que des prisonniers. »

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Impact du Zéro Artificialisation Net (ZAN) sur les zones rurales : Il répond à la question de M. Joubert concernant l’impact du ZAN sur les zones rurales et souligne que, même avec un ZAN ajusté à plus de 20%, les zones rurales pourraient rencontrer des difficultés majeures. Il explique que la région Île-de-France, en particulier la petite couronne, est déjà quasiment au niveau de ZAN du fait de ses disparités territoriales. Il mentionne que dans la grande couronne, la nécessité de maintenir un minimum d’aménagement est due à la réalité du rapprochement emploi-travail, qui requiert un développement adapté.
  • Comparaison des propositions de SDRIF de 2013 et Actuelles : Il compare ensuite les propositions actuelles du SDRIF à celles de 2013, en mettant en avant une réduction significative de l’empreinte d’urbanisation. Les pastilles d’aménagement ont été réduites de 17 475 hectares en 2013 à 4960 hectares dans la proposition actuelle, soit une réduction de près de quatre fois. De même, le potentiel plan cartographié a été diminué de moitié, passant de 7 750 hectares à 3 335 hectares.
  • Développement spécifique du Triangle de Gonesse : Il précise que le nord du triangle est maintenu pour l’aménagement à la demande des acteurs institutionnels et économiques du Val-d’Oise, avec des plans incluant potentiellement une cité solaire. Il note que l’enquête publique actuelle permet à chacun de s’exprimer sur ce projet. Pour le triangle sud, il est sanctuarisé malgré les demandes de l’agglomération d’ajouter trois nouvelles pastilles d’aménagement, ce qui n’a pas été inclus dans le SDRIF voté.
  • Centralité autour de Roissy : Il indique que celle-ci ne concerne pas uniquement l’aéroport mais inclut un bloc de quatre communes : Roissy, Mitry-Mory, Tremblay-en-France et le Mesnil-Amelot. Cette précision est importante pour comprendre que les projets d’aménagement ne se limitent pas à l’aéroport mais englobent un ensemble plus vaste de territoires communaux avec des enjeux d’aménagement considérables.

REPONSES

Valérie BELROSE, déléguée au SDRIF-E :

  • Révision des Orientations Réglementaires (OR) du SDRIF :  Valérie BELROSE répond aux préoccupations concernant une éventuelle régression des normes environnementales dans la nouvelle version du SDRIF en précisant que l’élaboration des 148 orientations réglementaires a été un projet d’envergure. Elle souligne que leur révision a été guidée par une analyse approfondie effectuée par l’Institut Paris Régions en 2019. Cette évaluation du schéma directeur précédent a permis d’identifier les aspects efficaces et ceux nécessitant des améliorations. L’objectif était de maintenir ou d’augmenter le niveau d’exigence environnementale par rapport à l’ancien schéma.
  • Renforcement des normes environnementales : Elle explique que certaines exceptions précédemment permises dans les espaces agricoles ont été supprimées pour prévenir le mitage agricole, ce qui reflète un renforcement des règles. Concernant la réouverture des rivières, Madame BELROSE note que bien que la formulation des règles ait été ajustée, l’étendue de leur application a été augmentée, ce qui compense toute modification de la rédaction. Elle assure que chaque règle a été soigneusement examinée en collaboration avec le Conseil d’État, et qu’à aucun moment ce dernier n’a signalé une régression des normes environnementales.
  • Engagement envers la protection environnementale :  Elle conclut en affirmant que la région n’a pas l’intention de régresser sur le plan environnemental, et qu’elle est prête à revoir tout point que le Conseil d’État pourrait identifier comme problématique, soulignant l’engagement de la région à travailler de manière proactive avec le Conseil d’État pour assurer la conformité et l’efficacité du SDRIF.

Logement

QUESTIONS 

Didier MIGNOT, Conseiller régional membre du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne, et élu du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis :

  • Problèmes de communication et organisation : débute son intervention en abordant un problème de communication, en mentionnant qu’un mail du secrétaire général de la région avait excusé l’absence de réception d’invitations à certaines réunions publiques, certaines ayant été reçues trop tardivement.
  • Crise du logement en Île-de-France : Il soulève ensuite une question sur le logement, rappelant le célèbre appel de l’abbé Pierre il y a 70 ans, et constatant que la situation n’a guère évolué de manière positive. Il décrit une situation où 12 700 sans-abris et 150 000 personnes sans domicile fixe luttent pour leur survie dans des conditions précaires, y compris dans des voitures ou des caves. Il met en lumière le problème persistant des logements sociaux avec près de 800 000 demandes en attente en Île-de-France, où la moyenne d’attente atteint désormais dix ans dans le cœur de l’agglomération. Il critique le marché du logement qui laisse de nombreux Franciliens dans des conditions insalubres ou subissant des loyers exorbitants.
  • Critique de la proposition du SDRIF sur le logement social : Didier MIGNOT exprime son inquiétude quant à la proposition du SDRIF qui envisage une norme potentiellement instable juridiquement et qui, selon lui, ne repose sur aucune étude sérieuse. Il critique cette norme pour son approche qualifiée de « honteusement anti-ghetto », qui empêcherait la construction de nouveaux logements sociaux dans les villes où ils représentent plus de 30% du parc existant. Selon lui, cela pourrait réduire la construction de logements sociaux de 21%, une mesure qu’il juge totalement contre-productive et en déphasage avec les besoins réels des populations.
  • Solutions proposées pour la crise du logement : Il appelle à une action déterminée pour résoudre cette crise du logement, en proposant la réquisition des logements vides, la transformation des bureaux inutilisés en habitations, et en insistant sur la nécessité de construire de manière équitable des logements sociaux dans toute l’Île-de-France. Didier MIGNOT conclut en plaidant pour une véritable mixité sociale qui ne serait pas unilatérale, mais qui comprendrait à la fois les zones défavorisées et les enclaves de richesse, afin de créer une société plus équilibrée et juste.

Un participant interroge quant à la façon dont Monsieur le Conseiller régional entend concilier de telles constructions nouvelles et l’écologie.


Une citoyenne :

  • Critiques de la communication et de l’accessibilité de l’information : Elle exprime ses difficultés à suivre le jargon technique lors des réunions sur le SDRIF, critique la communication déficiente autour de ce projet. Elle souligne un déséquilibre, notant que « on a un unicentrisme, puisqu’on a une seule réunion », contrairement au principe de polycentrisme que le SDRIF est censé promouvoir. Elle déplore l’absence d’efforts pour informer le public à l’échelle nécessaire, remarquant qu’« il y a juste un article du Monde hier, un article, vous vous rendez compte ? ».
  • Insuffisance de la planification des aspects pratiques de la vie : Elle aborde également les lacunes du SDRIF en matière de considération pour les aspects pratiques de la vie quotidienne, tels que l’alimentation et la santé, qui semblent être omis. « Trois fois par jour, on s’alimente ». Donc l’alimentation ne fait pas du tout partie du schéma du SDRIF », critique-t-elle, soulignant l’absence d’une stratégie claire pour intégrer ces éléments vitaux dans la planification urbaine.
  • Méthodologie Contestée de l’Urbanisation : La citoyenne critique aussi la méthode de « course aux pastilles » pour l’urbanisation, suggérant que cela se fait au détriment de la qualité de vie : « Vous avez décidé des choses, vous avez passé des drones au-dessus des cartes, tout ce qui est vert, c’est du vert, et puis derrière, il y a des PPU. » Elle souligne que cette approche pourrait conduire à une densification excessive qui ne tient pas compte de la nécessité de maintenir des espaces vivables et sains.
  • Questionnement sur l’utilité à Long terme des infrastructures : Elle conclut en remettant en question l’efficacité de construire des infrastructures sans une vision claire de leur utilité à long terme : « Et dernière chose, ce n’est pas parce que vous construisez des transports (que vous aurez des usagers), c’est comme construire des berceaux, ce n’est pas parce que vous construisez des berceaux que vous allez avoir des naissances. »

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC, Lecture d’une question sur papier : La région fait-elle des études sur le réemploi de construction obsolète ? L’identification de potentiel et des contraintes et pollutions du sol, notamment, est-elle réalisée dans ce cadre-là ? Quelle est la part de ce potentiel que pourrait imposer le SDRIF qui permettrait de limiter des densités très fortes et non désirées des futurs logements ? Peut-on envisager un pourcentage de surface construite par territoire ?

Monsieur RESSAC, Lecture d’une deuxième question sur papier : Pourquoi les élus régionaux ont-ils retiré la commune de Saint-Maur-des-Fossés des polarités du SDRIF, alors qu’elles ne respectent pas l’obligation légale de disposer de 25% de logements sociaux ?

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Polycentrisme et offre de santé : Le Vice-Président aborde le concept de polycentrisme, soulignant qu’il vise à créer des bassins de vie cohérents. Ces derniers intègrent divers éléments tels que le logement, l’emploi, les services publics, la santé, les opportunités d’études et les nœuds de transport.
  • Communication autour de la réunion : Il mentionne qu’il y a eu une communication active concernant la réunion, avec la diffusion de six vidéos sur les réseaux sociaux de la région, plusieurs articles de presse et des affiches dans toutes les communes franciliennes.
  • Agriculture et transmission agricole : Il souligne l’importance du maintien de l’agriculture en Île-de-France, notamment en abordant la question de la transmission agricole, étant donné que la moitié de la population agricole est à la retraite dans les dix prochaines années.
  • Trames blanches et santé : Le Vice-Président évoque l’introduction de trames blanches dans le SDRIF, une nouveauté qui vise à traiter les questions de santé et de bruit. Il explique que les communes sont encouragées à travailler sur ces aspects dans le cadre de leurs Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).
  • Logements et mixité sociale : Il insiste sur l’importance de maintenir une mixité sociale dans la construction de logements, notamment en prescrivant deux tiers de logements accessibles dans la production de logements, favorisant ainsi la diversification de l’offre.
  • Réemploi des matériaux et friches : Il met en avant le travail sur le réemploi des matériaux et la valorisation des friches, avec notamment le recensement des friches réalisé par l’Institut Paris Région, comprenant environ 4 600 hectares de friches recensées en Île-de-France.
  • Logement et densification urbaine : Il souligne que la construction de logements se fait principalement dans les enveloppes urbaines déjà existantes, avec un objectif de plus de 90 % de logements recréés dans ces zones, favorisant ainsi la densification urbaine.
  • Centralité et SRU à Saint-Maur : Il précise que la centralité a été retirée à la demande de la commune de Saint-Maur. Il explique que la centralité, qui permet des potentiels d’extension urbaine supplémentaires, est distincte de la loi SRU, qui impose un taux de logement social.

Le Président CHAULET répond à une interrogation sur l’absence de discussion concernant l’eau et l’air lors de la réunion publique, expliquant que le choix des thèmes à aborder était limité pour cette séance. Il expose les 16 thèmes sur lesquels la commission d’enquête travaille :

  1. Accessibilité et visibilité des documents mis à l’enquête.
  2. Densification.
  3. Mobilités.
  4. Politique des logements.
  5. Espaces d’air et biodiversité.
  6. Activité économique et emploi.
  7. Cadre de vie et santé.
  8. Sobriété foncière et les ânes.
  9. Qualité de l’air.
  10. Qualité des sols.
  11. Énergies renouvelables.
  12. Continuités écologiques et trames.
  13. Eau.
  14. Agriculture.
  15. Adaptation au changement climatique.
  16. Autres problématiques.

Intervention dans le public : « C’est pour ça qu’il aurait fallu faire plusieurs réunions ! »

Transports et mobilités

Intervention dans le public : «Une réunion, ça ne suffit pas. »

Intervention dans le public : « Rajoutez une réunion. »

QUESTIONS 

Denis MILLET, président du collectif opposé à l’A-104 Bis, s’adresse à l’assemblée. Il se présente en tant que président du collectif agissant contre ce projet dans les Yvelines, notamment à Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, et d’autres localités telles qu’Orgeval et Médan. Monsieur Millet souhaite discuter du projet par rapport au SDRIF-E, où le « E » représente l’environnement.

  • Objectifs environnementaux du SDRIF-E : Dans son intervention, Denis MILLET souligne les objectifs environnementaux du SDRIF-E, notamment la réduction de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre liées aux bâtiments et à la construction, ainsi que la diminution de la part modale de l’automobile dans les déplacements franciliens. Il critique ensuite le projet de « deux fois deux voies » maintenu et soutenu financièrement par la région, affirmant qu’il entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 14 %, l’artificialisation de près de 40 hectares de terres, et une augmentation de la consommation énergétique de 14%. Denis MILLET remet en question la cohérence des objectifs environnementaux du SDRIF-E à la lumière de ce projet, arguant que la construction de nouvelles voies routières ne favorise pas la réduction de la part modale de l’automobile ni la mobilité à 20 minutes, mais au contraire incite les gens à parcourir de plus longues distances en voiture.

[Applaudissements]

  • Urgence climatique et échec des politiques de réduction des émissions : Denis MILLET fait référence au rapport du GIEC de 2022, soulignant l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il critique le soutien apporté à des projets qui vont à l’encontre de ces objectifs, accusant ces projets d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre, de détruire la biodiversité, d’artificialiser les sols et d’encourager l’utilisation des véhicules motorisés. Il critique également les mesures de compensation envisagées et appelle à une réévaluation des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre financées par les Franciliens.
  • Divergences entre expertise technique et décisions politiques : Monsieur MILLET, relate les démarches entreprises lors de l’élaboration du SDRIF E. Il mentionne avoir eu l’occasion de rencontrer l’équipe Projet du SDRIF grâce à Monsieur Olivier BLON, délégué spécial à la santé environnementale et à la lutte contre la pollution de l’air. Il aborde ensuite le projet de « deux fois deux voies », soulignant qu’après des discussions avec les équipes régionales, il a été convenu que ce projet, ancien de plus de 20 ans voire 30 ans, n’était pas adapté. Les experts ont suggéré un autre type d’aménagement, incluant un franchissement de la Seine mais non routier.
  • Questionnement sur la viabilité à long terme des politiques actuelles : Denis MILLET exprime son désarroi quant à l’écart entre cet avis d’experts et ce qui est présenté dans le SDRIF E. Il se demande si ce décalage est motivé par une idéologie politique, l’approbation par principe des projets d’autres élus, ou le besoin de se positionner comme un élu constructeur. Il critique la contradiction entre les discours matinaux sur le réchauffement climatique, la biodiversité et la consommation énergétique, et les actions concrètes entreprises par les élus l’après-midi. Monsieur MILLET interroge sur la durabilité de cette « schizophrénie » et exprime son inquiétude quant aux conséquences désastreuses du projet sur la qualité de vie des habitants, la biodiversité, le changement climatique et la consommation énergétique.

Murielle JOSSELIN, résidant à Athis-Mons, prend la parole pour exprimer avec humour ses sentiments quant au SDRIF. Elle adresse ses remerciements aux organisateurs de la réunion tout en soulignant la complexité de leur tâche, affirmant préférer être à sa place qu’à la leur ce soir.

  • « Vous allez voir, c’est assez amusant parce qu’en fait mon cas est un copié-collé du cas du monsieur. On ne s’est pas concerté, mais on a les mêmes mots parce qu’en fait, le mot schizophrénie est précisément le mot que j’ai écrit.
  • Mais je vais d’abord m’adresser à Madame BELROSE pour la remercier parce qu’en réalité, par son propos liminaire, en fait, elle a fait sauter les deux projets contre lesquels je me bats. Donc je suis super contente. Je vais repartir de cette soirée hyper contente. C’est-à-dire qu’en fait, à cinq minutes de chez moi, à pied, il y a un super petit bois et il y a un jardin botanique créé par des riverains. Si le franchissement de seine prévu par le SDRIF nouvellement venait à voir le jour, ce jardin disparaîtrait et je n’aurais plus de nature à dix minutes à pied. Donc merci, madame, de me confirmer que le franchissement de seine ne se ferait pas puisqu’il ne me permettrait plus d’avoir de la nature en moins de dix minutes. Et de la même façon, vous expliquez que les trames Blanches vont faire qu’on va arrêter de cumuler les nuisances sonores pour les populations. Et là, nous, à Athis-Mons et à Ablon-sur-Seine, on est super contents parce qu’en fait on a déjà les trains et les avions. Et on va pouvoir enfin éviter le fameux problème de port qui créerait des nuisances épouvantables.
  • Donc on est exactement sur la même problématique que monsieur, sur des projets schizophrènes. Bon, c’est l’impression que j’ai… Alors tout à l’heure, on parlait de régression par rapport aux OR. Quand j’ai lu le thème, enfin le document, je me suis dit super, ça part dans la bonne direction. Et en fait, plus je lisais les exceptions, plus je me disais, on marche sur la tête. Bon.
  • Et dernière chose, concernant les cartes. Quand je vois que le thème c’est placer la nature au centre du projet, je me dis super, on va commencer par regarder quels sont les espaces importants et comment les préserver et on placera les projets en fonction sur ces cartes. Et en fait, je me rends compte que finalement, il y a des porteurs de projets qui placent leurs projets et après on essaye de remettre un petit peu de nature, çà et là, pour essayer de compenser les désastres qu’on commet par ailleurs. Donc voilà, je suis bien désolée, mais je suis exactement dans le cas de figure de monsieur et ensemble, on va repartir tous les deux très confiants grâce au propos liminaires de madame BELROSE et j’espère aussi, grâce au fait que vous allez tenir compte de notre détermination à ne pas lister des projets néfastes, détruire notre cadre de vie. Voilà. Merci. »

[Applaudissements]

Fabien GUILLAUD-BATAILLE, conseiller régional du groupe communiste et administrateur d’Île-de-France Mobilité :

  • Pratiques démocratiques et participation citoyenne : Monsieur GUILLAUD-BATAILLE exprime sa consternation face à la décision de la commission d’enquête de réduire le nombre de réunions publiques en fonction de la participation observée lors des événements précédents. Il argumente que cette pratique est contraire aux principes démocratiques fondamentaux qui exigent des efforts constants pour encourager et faciliter l’engagement civique, indépendamment des taux de participation passés. « Qu’on nous réponde, les gens ne viennent pas, ne s’intéressent pas, ne viennent pas en permanence, donc on fait plus de réunions, on fait moins de permanence. Je trouve ça ahurissant ! Dans une démocratie, je trouve ça ahurissant. » 

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« 240 permanences vous trouvez ça ahurissant ? »

Fabien GUILLAUD-BATAILLE :

« Vous nous avez dit, texto, que votre expérience faisant que les gens ne venaient pas, vous aviez réduit la fréquence. Point. Moi, c’est tout ce que j’ai entendu. »

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« On a dit… qu’il y avait 240 permanences, il y a plein de gens qui sont venus en permanence. »

  • Transparence et accessibilité de l’information :  Fabien GUILLAUD-BATAILLE critique vivement la pratique consistant à fournir des documents d’annexe excessivement volumineux (1 700 pages), ce qui, selon lui, décourage la participation du citoyen moyen. Il met en lumière la difficulté pour les résidents de l’Île-de-France de s’engager de manière significative dans les discussions politiques après leurs journées de travail et leurs responsabilités familiales.

[Applaudissements]

  • Inégalités dans l’accessibilité des transports et exclusion sociale : Il remet en cause l’efficacité du concept des « 20 minutes » promu par le SDRIF, soulignant que cette idée ne tient pas compte des réalités vécues par les travailleurs à bas revenu qui doivent souvent parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail, exacerbant ainsi les inégalités sociales et l’exclusion.
  • Impacts environnementaux du transport routier et politiques de mobilité : L’élu exprime ses préoccupations concernant l’impact environnemental néfaste des camions qui traversent l’Île-de-France. Il critique la réticence des décideurs à adopter des mesures pour réduire l’utilisation du transport routier et promouvoir des alternatives plus durables, mettant en lumière le décalage entre les discours environnementaux et les actions concrètes qui favorisent la continuation des pratiques nuisibles. « Quand on vous dit polycentrisme, quand on vous a proposé de faire une grande ligne ferrée à l’est de la Seine-et-Marne, vous l’avez refusé. Alors que, très honnêtement, la Seine-et-Marne, si on ne fait pas des choses…, il y a de la route, de la route, de la route… Rien sur les camions, sur la logistique qui est en train de coloniser la Grande Couronne avec ses entrepôts, dévaster nos axes routiers à force d’avoir des camions, des livraisons, des livraisons, des livraisons, pareil, pas un mot, pas grand-chose. Alors, vous me direz, il y a le Plan Mobilité Île-de-France, comme ça, ça permet de reporter la question à un autre moment, ce qui est bien arrangeant. »
  • Politiques de transport et leurs impacts environnementaux : Aujourd’hui, sur les axes routiers, rien sur les camions, les camions de transit, et rien sur le fret, le fret fluvial, le fret ferré qui sont à l’abandon, et où, pour le coup, si on veut enlever des camions qui sont quand même responsables à 80% des émissions de microparticules et de gaz à effet de serre dans notre région, c’est à ce moment-là qu’on va pouvoir enlever des camions qui sont à 80% des émissions de microparticules dans notre région.

Audrey BOETIE, représentante du collectif Vivre Sans BIP et des parents d’élèves contre le BIP, exprime ses préoccupations quant à l’inclusion du projet routier BIP dans le SDRIF.

  • Elle présente ce projet comme une route inutile, initialement justifiée par des projets abandonnés tels que Europa City et le Dôme de Sarcelles. Madame BOETIE représente deux collectifs : Vivre Sans BIP, opposé à ce projet depuis des décennies, et un nouveau collectif de parents d’élèves. En tant que mère de deux enfants dont l’école primaire et le collège seraient affectés par le BIP, elle souligne les dangers potentiels pour la santé des enfants.
  • Elle explique que le BIP traverserait près de quarante établissements scolaires, exacerbant les problèmes de pollution atmosphérique et sonore déjà présents en raison des couloirs aériens de Roissy. Audrey BOETIE met en lumière les dangers pour la santé des enfants, notamment les risques de maladies pulmonaires, leucémies, diabète, maladies cardiovasculaires, retards cognitifs et maladies neurodégénératives associés à l’exposition à la pollution de l’air. Elle souligne que la pollution de l’air cause la mort d’une personne sur dix en Île-de-France, réduisant ainsi l’espérance de vie des enfants.
  • Elle attire l’attention sur le fait que la construction du BIP détruirait le seul espace vert accessible aux enfants, la ferme Le Moine, et demande aux élus de protéger les enfants en retirant ce projet du SDRIF. Elle rappelle les mobilisations précédentes contre le projet, notamment une marche ayant rassemblé un millier de personnes en octobre. Elle conclut en appelant les élus à agir pour la santé et le bien-être des enfants.

[Applaudissements]

Henry DUPAS, conseiller municipal de Meudon :

  • Extension de la Ligne 12 du métro : Monsieur DUPAS exprime le soutien de la Ville de Meudon aux orientations régionales concernant le développement des transports en commun, soulignant l’importance de ces derniers dans les politiques environnementales. Il considère l’extension de la ligne 12 du métro comme essentielle pour renforcer le réseau de transport du territoire du Grand Paris-Saint-Ouest, en assurant des connexions clés entre les pôles de développement régionaux.
  • Connexion et prolongement de la ligne de métro : Il requestionne l’arrêt prévu du projet d’extension entre Issy-les-Moulineaux et Meudon, plaide pour un prolongement jusqu’à la manufacture de Sèvres. Argumente que cela desservirait des zones clés incluant des institutions culturelles telles que la scène musicale et le musée départemental du Grand siècle, ainsi que des zones d’activités économiques importantes comme le campus, le trapèze de Boulogne, et l’île Seguin. Il Mentionne l’arrivée prochaine de grands acteurs économiques tels que Thalès et Bouygues Télécom dans ces zones.
  • Impact stratégique d’une extension de métro sur les connexions régionales : Monsieur DUPAS souligne que l’extension proposée de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres créerait des liaisons stratégiques avec la ligne 15 Sud, actuellement en cours d’achèvement, ainsi qu’avec la ligne 9 et le RER C à la station Issy RER. Affirme que cette extension, soutenue par des études confirmant sa faisabilité technique et son intérêt économique, répondrait aux besoins de développement des transports collectifs face aux défis environnementaux régionaux.

Il conclut en appelant à la planification et au financement nécessaires pour réaliser l’extension de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres, afin de répondre de manière adéquate aux exigences de développement des transports collectifs dans la région.

Marie-Catherine ARRIGHI, co-présidente de l’association Protection Arbre et Faune (PAF), référente pour la région Île-de-France. Elle évoque la centralité de la nature dans le projet du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), particulièrement avec l’ajout du suffixe « E » pour Environnement. Elle compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire.

  • Conservation des Arbres et Environnement Urbain : Marie-Catherine ARRIGHI compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire. Madame ARRIGHI met en avant les risques liés à la récente modification de l’article L350-3 du Code de l’Environnement qui, depuis 2022, permet l’abattage des arbres d’alignement lors des aménagements routiers, soulignant que cela a conduit à une augmentation des projets d’aménagement qui résultent dans la coupe massive d’arbres en Île-de-France. Elle mentionne spécifiquement l’abattage prévu de 450 arbres sains sur la RD 920, et l’abattage récent de 100 arbres centenaires à Montrouge, exacerbant les problèmes de santé publique liés aux îlots de chaleur. En conclusion, elle plaide pour un classement protecteur de tous les arbres d’alignement de la région, afin de préserver la qualité de l’air, réguler les températures, et soutenir la biodiversité et le bien-être des habitants.

Monsieur RESSAC : Intervient plusieurs fois durant la séance, suggérant à M. le Vice-président et Mme BELROSE de répondre aux préoccupations exprimées, mentionnant le manque de temps à 21h32 pour une conclusion immédiate, et gérant les interventions du public qui réclame une autre réunion pour approfondir les discussions. Il tente de maintenir l’ordre lors des interruptions, en rappelant l’importance de respecter l’ordre des prises de parole.

Voyant l’heure avancer, de nombreuses personnes dans le public demande de prévoir une réunion supplémentaire, d’autant que la fermeture de certains transports se fait désormais particulièrement tôt (dont les RER B et D).

Question du public sur les Transports :

  • Intervention du public : Un participant demande des éclaircissements afin de savoir si le SDRIF version environnementale envisage un plan de transport adéquat, mentionnant une ambiguïté entre le financement de la ligne 4 depuis 10 ans et la proposition limitée à des services de bus entre zones industrielles, soulignant un engagement de dix ans sans résultats clairs.

Intervention de Jean-Christophe LAGARDE, Ancien maire de Drancy

  • Développement urbain et transport à Drancy : Drancy, une ville de la petite couronne de Paris, est actuellement incluse dans le pré-projet du SDRIF. Avec une population actuelle de 72 000 habitants, prévue pour atteindre 80 000 habitants d’ici 2040, Drancy se distingue comme la seule ville de cette taille sans transport en commun lourd (comme le métro) dans son centre. En comparaison, les villes voisines telles que La Courneuve, Aubervilliers, Le Blanc Mesnil et Bobigny disposent de plusieurs stations de métro. Actuellement, 82 % de la population de Drancy travaille à l’extérieur de la ville, et avec les difficultés croissantes d’accès à Paris en voiture, l’absence de transports en commun adéquats pourrait contribuer à une forme de ghettoïsation. Cette situation est exacerbée par la présence de gares de triage au nord et à l’ouest de la ville, qui fragmentent l’accès aux transports en commun périphériques. Une amélioration significative des infrastructures de transport est essentielle pour intégrer efficacement Drancy à la métropole du Grand Paris.
  • Mobilité durable et pistes cyclables : Le développement des pistes cyclables est entravé par les contraintes des infrastructures existantes dans les villes historiques. Pour créer des pistes cyclables, il est souvent nécessaire de supprimer des places de stationnement, ce qui pose problème dans des zones où les résidences ne disposent pas d’options de stationnement alternatif, comme c’est le cas dans certaines rues pavillonnaires de Drancy. Ces résidences sont souvent des pavillons ouvriers sans parking intégré. Pour favoriser l’adoption du vélo, qui est à la fois économique et écologique, il est crucial de permettre aux municipalités de compenser la perte de stationnement en créant de nouvelles options de stationnement « vert », c’est-à-dire perméables, pour soutenir la transition vers un mode de transport plus durable et faciliter l’accès aux transports en commun.

Intervention du public : Un participant critique la construction de la gare de Gonesse, perçue comme inutilement située « en plein champ » et souligne l’opportunité manquée de développer plutôt des infrastructures de stationnement.

Transport et Impact Environnemental :

  • Monsieur RESSAC soulève des préoccupations posées en question écrites : « Comment surmonter la contradiction entre la construction de moyens de transport qui vont desservir des champs et ne pas urbaniser ce triangle de Gonesse. Cela va à l’encontre de la préservation des terres agricoles puisque le transport appellera finalement une urbanisation, nous dit-on dans ces questions. »

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Pont d’Athis-Mons : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT discute du projet du pont d’Athis à Athis-Mons, qui est prévu dans le cadre du SDRIF à la demande du département de l’Essonne. Il note que la position du département pourrait changer et que l’enquête publique actuelle sert à évaluer l’opinion publique locale sur des projets clivants comme celui-ci. Il mentionne que 80% des demandes reçues concernent une dizaine de projets, soulignant l’importance de la commission d’enquête dans l’évaluation de ce projet.
  • Projet port HAROPA : Aborde le projet HAROPA, soulignant qu’il est imposé par l’État dans une zone favorable à la multimodalité mais défavorable à la biodiversité. Il exprime des réserves sur la viabilité environnementale du projet, mentionnant que les études d’impact doivent encore déterminer sa faisabilité.
  • Questions sur le transport : Monsieur DUGOIN-CLEMENT rapporte que le SDRIF planifie 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport, impliquant 71 projets. Il adresse les critiques concernant le manque de zonage agricole naturel (ZAN) et la contradiction perçue entre les objectifs de réduction de l’artificialisation des sols et les projets d’infrastructure proposés. Il précise que le SDRIF promeut le fret fluvial et ferroviaire et le développement de sites multimodaux.
  • BIP Val d’Oise : Il évoque le BIP (Boulevard Intercommunal du Parisis) avec ses deux tronçons historiques est et ouest, indiquant que le SDRIF n’adopte que le tronçon est. Il souligne l’importance des retours de l’enquête publique et des collectivités locales, qui sont divisées sur le sujet.
  • Infrastructure A104 et jonction A13-A15 : Mentionne que le bouclage de l’A104 n’est pas retenu dans le SDRIF révisé, et que la jonction A13-A15 est partiellement adoptée. Les enquêtes publiques jouent un rôle clé dans ces décisions.
  • Développement de la ligne 12 à Meudon et du métro à Drancy : Affirme l’importance de l’extension de la ligne 12 du métro pour Meudon et de la nécessité de désenclaver Drancy par le développement des transports lourds, intégrés dans les 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport.
  • Lignes 17 Nord et 18 : Il clarifie que la ligne 17 Nord n’était pas uniquement destinée à desservir EuropaCity, mais fait partie d’une stratégie plus large pour le développement économique du nord du Val-d’Oise. Il explique que bien que EuropaCity ait été abandonné, la partie nord du triangle de Gonesse est toujours destinée à l’aménagement, malgré les réserves locales exprimées par la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France.
  • Rôle du SDRIF et des autres documents cadres : Monsieur DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF n’est pas un schéma de transport mais un schéma d’urbanisme qui doit être en harmonie avec le Plan de Déplacement Urbain d’Île-de-France (PDUIF) et d’autres documents réglementaires, facilitant ainsi le financement et la mise en œuvre des axes de transport.
  • Conservation des arbres d’alignement : Il répond sur la protection des arbres d’alignement en Île-de-France, expliquant que le dépassement des directives réglementaires actuelles pourrait conduire à des actions illégales. Toutefois, il est ouvert à enrichir le plan d’action régional avec des mesures de conservation supplémentaires, tout en respectant les cadres légaux.

Activité économique et emploi

REPONSES

Intervention de Madame Fabienne MIROLA, collectif Contre la Ligne 18 et contre l’artificialisation des terres :

  • Critique générale sur l’artificialisation et la planification urbaine : Fabienne MIROLA exprime sa préoccupation concernant l’approche fragmentée des problèmes d’artificialisation, de transport et d’urbanisme. Elle critique ce qu’elle perçoit comme un double discours dans les politiques publiques, notamment en matière de réduction de l’artificialisation des sols, affirmant que les réductions annoncées de 20% ne prennent pas suffisamment en compte les projets étatiques dans les calculs. Elle demande des preuves que ces projets sont effectivement intégrés dans les statistiques présentées.
  • Cas spécifique du Plateau de Saclay : Fabienne MIROLA dénonce l’opération d’intérêt national sur le plateau de Saclay, remettant en question la validité de cet intérêt. Elle soulève l’incohérence dans les données de planification, où les aménagements du plateau ne sont pas comptés dans les calculs de l’artificialisation. Elle cite l’exemple d’un projet à Courbevoie, couvrant 94 hectares, qui n’est pas reflété dans les documents officiels. Elle appelle à la transparence avec un tableau détaillé des projets de l’État intégrés dans les mesures d’artificialisation.
  • Critique de la Ligne 18 du Métro : Fabienne MIROLA questionne l’utilité de la ligne 18 du métro, prévue pour traverser des zones peu densément peuplées, en fonctionnant bien en dessous de sa capacité aux heures de pointe. Elle décrit l’impact environnemental négatif de cette ligne, notamment l’artificialisation directe de 22 hectares, la mise hors service de 80 hectares de terres fertiles, la perturbation des corridors écologiques et l’encouragement potentiel d’une urbanisation extensive autour des cinq stations envisagées. Elle mentionne également le projet de doublement d’une voie routière qui suit le tracé de la ligne 18, contradictoire avec les objectifs de réduction du trafic routier.
  • Problèmes avec la ZPNAF (Zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière) : Fabienne MIROLA critique le traitement de la ZPNAF dans le projet de SDRIF, indiquant que des empiétements sont possibles en raison de l’absence de délimitations juridiques claires. Elle soulève aussi des inexactitudes dans la représentation cartographique des espaces agricoles protégés, signalant un manque de mesures réglementaires pour leur protection.

Monsieur RESSAC : Remercie Mme MIROLA pour son intervention, tout en notant qu’elle s’est écartée du format attendu de la réunion. Il souligne la nécessité de respecter le cadre de la discussion pour permettre à tous les participants de s’exprimer.

Antoine TORRACCA, qui indique habiter à Rosny-sous-Bois et être élu au développement économique :

  • Planification urbaine et densification : Antoine TORRACCA souligne que le SDRIF prévoit une augmentation de 16% des logements autour des gares. Cependant, il critique le manque de précision du SDRIF concernant la planification de la mixité fonctionnelle, notamment l’absence d’objectifs clairs pour l’intégration des emplois, des services, des équipements et des espaces verts au-delà des logements.
  • Problématique des infrastructures et des emplois : Antoine TORRACCA exprime des inquiétudes sur le fait que la programmation des logements n’est pas accompagnée d’une augmentation correspondante des équipements et des opportunités d’emploi. Il prévoit un déséquilibre croissant, en particulier dans l’Est parisien, où les résidents doivent déjà parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail. Cela pourrait renforcer les déséquilibres existants et aggraver la situation des transports.
  • Distribution géographique des extensions urbaines : Antoine TORRACCA note que les extensions urbaines prévues dans le SDRIF sont majoritairement situées à l’est de Paris, notamment à Marne-la-Vallée et Sénart, avec moins de développement à l’ouest. Il questionne la capacité des réseaux de RER à gérer l’augmentation de la charge sans pousser davantage les gens à utiliser leurs véhicules personnels.
  • Implications régionales et économiques : Antoine TORRACCA argue que le schéma directeur actuel, en ne planifiant pas de manière cohérente le développement des emplois là où ils sont nécessaires, risque de rendre la région moins vivable et moins attractive pour les actifs, ce qui pourrait diminuer l’attractivité économique de la région et encourager la migration hors de l’Île-de-France.

Antoine TORRACCA : Conclut en affirmant qu’il y a un problème significatif avec le schéma actuel qui doit être résolu pour éviter d’aggraver les déséquilibres existants et de compromettre le développement économique et la qualité de vie dans la région.

Claire BORCHOUX, représentante de l’association SOS Bords-de-Seine à Ablon-sur-Seine :

  • Critique du projet HAROPA : Claire BORCHOUX exprime une opposition ferme au projet HAROPA, un projet économique d’aménagement d’un grand port sur une zone naturelle de 110 hectares, avec une planification initiale d’utilisation de 50 hectares de terres humides. Souligne que ces terres devraient être bétonnées pour accommoder des infrastructures fluviales capables de gérer de grandes péniches, similaires à de gros bateaux maritimes. Elle critique l’approche privilégiant le transport fluvial qui, malgré son image écologiquement favorable par rapport au transport routier, reste polluant en raison de l’usage de carburants lourds et du rallongement des trajets dû aux méandres de la Seine.
  • Impact environnemental et propositions alternatives : Met en doute l’avantage écologique du fluvial, affirmant qu’il faudrait au moins 30 ans pour que les bateaux opèrent à l’hydrogène. Propose le transport ferroviaire comme une alternative moins polluante. Mentionne que les activités fluviales sont en baisse et que les développements récents comme à Achères et Bonneuil n’ont pas augmenté l’efficacité du transport fluvial. Dénonce le bétonnage continu et la destruction de zones naturelles pour des raisons économiques. Décrit les conséquences locales du projet sur Ablon-sur-Seine et les environs, incluant des préoccupations sur l’augmentation du bruit, la pollution, et le trafic, exacerbés par la proximité de l’aéroport d’Orly. Elle indique que le nord du Val-de-Marne, y compris Villeneuve-Saint-Georges, subira des impacts disproportionnés par rapport aux bénéfices économiques qui favoriseraient d’autres régions. Soulève des préoccupations sanitaires et écologiques graves dues à l’augmentation prévue de l’activité industrielle et fluviale.

Monsieur RESSAC : Interrompt pour demander à Claire BORCHOUX de conclure et passer le micro à un autre participant, soulignant la nécessité de partager le temps de parole et de progresser dans la discussion.

Participant anonyme : Suggère la nécessité d’une autre réunion pour discuter plus amplement des problématiques soulevées, indiquant que le temps alloué est insuffisant pour traiter tous les points importants.

Kevin L. :

  • Analyse psychosociale du SDRIF et du Vice-Président : Ce participant propose une analyse psychosociale de l’approche du SDRIF et du comportement du vice-président, suggérant une influence inconsciente de croyances formées durant l’enfance sur ses décisions politiques actuelles. Il utilise une métaphore, comparant l’intervention à une séance chez le psychanalyste, pour illustrer son point que le vice-président pourrait bénéficier d’une prise de conscience de ses présupposés inconscients.
  • Critique de l’approche économique basée sur la construction : Kevin L. critique la croyance que la construction et l’urbanisation entraînent nécessairement un développement économique et des emplois, en citant les propos répétés du vice-président selon lesquels le SDRIF n’autorise l’expansion urbaine que s’il y a développement économique. Il conteste cette perspective en se référant au triangle de Gonesse, un projet spécifique du SDRIF, où il conteste l’efficacité de la création d’emplois liée aux nouvelles infrastructures, comme une gare.
  • Opposition entre agriculture et développement économique : Kevin L. remet en question la dichotomie perçue entre agriculture et développement économique, affirmant que le développement économique peut et doit inclure l’agriculture. Il défend l’idée que l’agriculture elle-même génère de l’emploi et contribue au développement économique, contrairement à la vision traditionnelle qui oppose souvent développement industriel et conservation agricole. Encourage un changement de perspective, suggérant que le vrai développement économique de l’avenir réside dans l’agriculture durable, et non dans l’urbanisation étendue.

[Applaudissements]

Intervention de Michèle G. :

  • Questionnement sur la pertinence de la Ligne 17 : Michèle G. soulève des questions sur l’évaluation socio-économique justifiant l’intérêt de la ligne 17, initialement conçue pour desservir le projet Europa-City, prévu pour attirer 31 millions de visiteurs par an mais depuis abandonné. Elle interroge la pertinence de maintenir la ligne qui dessert principalement le triangle de Gonesse, situé en plein champ à 2 km des premières habitations et à 6 km du cœur de ville de Gonesse, où se trouve La Fauconnière, une grande cité avec plus de 6500 habitants.
  • Demandes locales de transport : Michèle G. signale que les habitants de La Fauconnière, situés à 10 minutes à pied du RER D, ne perçoivent pas le besoin de nouvelles gares en plein champ. Elle rapporte que les demandes locales s’orientent plutôt vers l’amélioration des services existants comme le RER D et le RER B, le prolongement des tramways, et l’augmentation de l’offre de bus.
  • Redondance des infrastructures de transport : Michèle G. pointe du doigt la redondance des infrastructures de transport desservant des zones déjà bien connectées. Elle cite le parc des expositions et l’aéroport Charles de Gaulle (CDG), qui sont déjà desservis par le RER B, avec des projets en cours tels que le CDG Express. Elle critique la construction de la ligne 17 qui ajouterait une troisième option de transport lourd pour l’aéroport, qualifiant cela de gaspillage financier considérable.
  • Allocation des ressources : Michèle G. dénonce le gaspillage des ressources financières investies dans la ligne 17, arguant que cet argent pourrait être mieux utilisé pour répondre aux besoins de transport dans d’autres banlieues comme Drancy et zones nécessitant davantage de support en matière de mobilité.

[Applaudissements important.]

Monsieur RESSAC : Remercie l’intervenante pour ses commentaires sur la ligne 17 et le triangle de Gonesse, indiquant que la commission d’enquête a pris note des préoccupations exprimées. Encourage à continuer de communiquer ces préoccupations par écrit au président CHAULET pour un examen plus approfondi.

Charlotte NENNER, conseillère régionale Pole écologiste :

  • Critique des projets de gares transformées en centres commerciaux : Charlotte NENNER exprime son opposition à la transformation des gares en Île-de-France en grands centres commerciaux, en particulier le projet à la gare d’Austerlitz à Paris, qu’elle décrit comme une « aberration urbaine ». Elle soulève des inquiétudes concernant la prolifération des nouveaux immeubles de bureaux en dépit de la sous-occupation actuelle des espaces de bureaux dans la région. Questionne la pertinence de tels projets de transformation des gares qui omettent de prioriser le transport de voyageurs et le fret ferroviaire, notant que la plupart des chantiers sont alimentés par camion plutôt que par fret ferroviaire, ce qu’elle considère comme désuet et inapproprié.
  • Besoins fondamentaux des gares et propositions : Charlotte NENNER plaide pour que les gares en Île-de-France soient conçues comme de véritables gares, mettant l’accent sur le transport plutôt que sur les activités économiques. Insiste sur la nécessité d’incorporer des installations telles que des parkings vélo sécurisés, une présence humaine accrue, et une accessibilité complète pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Critique la vision des gares comme de simples centres commerciaux ou de bureaux, en faisant référence à l’échec du projet de transformation de la gare du Nord, envisagé comme un grand centre commercial, jugé non viable dans le contexte économique actuel où les gens ne font pas leurs courses en gare.

François CHOVET, Conseiller de quartier Paris-Centre :

  • Impact démographique sur l’agriculture régionale : François CHOVET soulève une préoccupation concernant le vieillissement des exploitants agricoles en Île-de-France et les implications de leur départ imminent à la retraite. Questionne le devenir des fermes et exploitations qui seront vacantes à la suite de ces départs.
  • Transition agricole et planification régionale : François CHOVET interroge sur les mesures prévues par le SDRIF pour accompagner le changement démographique parmi les exploitants agricoles. Demande si le SDRIF prévoit des stratégies pour convertir l’agriculture dominante, actuellement axée sur la production céréalière chimique destinée à l’exportation, vers des modèles d’agriculture de proximité plus durables qui pourraient mieux répondre aux besoins alimentaires locaux des Parisiens et des Franciliens.

[Applaudissements]

Bernard LOUP, représentant du collectif pour le Triangle de Gonesse :

  • Critique sur la politique d’emploi régionale : Bernard LOUP soulève des préoccupations de longue date (13-14 ans) sur la politique d’emploi dans sa région, insistant sur le besoin de diversité d’emplois plutôt que sur le simple nombre d’emplois. Il critique la concentration d’emplois dans la plateforme de Roissy, notant que malgré la présence de nombreux emplois, la variété professionnelle est limitée, avec seulement environ 500 métiers différents sur les 10 000 métiers présents, ce qui ne répond pas aux besoins de réduction du chômage local.
  • Problématique de transport et diversité d’emploi : Conteste l’idée que l’accès insuffisant aux transports soit la principale barrière à l’emploi sur la plateforme de Roissy. Il argue que c’est plutôt le manque de diversité d’emplois qui contraint les résidents à chercher du travail vers Paris, exacerbant les problèmes de mobilité et de chômage.
  • Vision pour une ville de 20 minutes : Bernard LOUP appelle à une répartition plus équilibrée et diversifiée des emplois à travers les territoires pour permettre aux gens de travailler localement, soutenant l’idéal d’une « ville de 20 minutes » où les résidents peuvent accéder à l’emploi, aux services et aux loisirs à une courte distance de chez eux. Il critique la spécialisation excessive des territoires dans des secteurs tels que la logistique et le commerce, qui ne favorise pas un développement régional équilibré.
  • Contraste avec le mode de vie à Paris : Bernard LOUP compare les conditions de vie des cadres résidant à Paris, qui ont la possibilité de se rendre au travail à vélo, avec celles des habitants de la banlieue, soulignant les inégalités en termes d’accès aux emplois diversifiés et aux modes de transport durables.

[Applaudissements]

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Intégration des projets de l’état dans le SDRIF : confirme que les projets de l’État, à l’exception de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) et de la prison de Noiseau, sont intégrés dans le SDRIF. Il souligne que le SDRIF s’impose à l’État, limitant les projets étatiques qui ne sont pas inclus dans ses dispositions. Pour des détails supplémentaires, il invite à consulter l’annexe 2 des orientations réglementaires.
  • Contrôle et influence du SDRIF sur les projets de développement : Les Opérations d’Intérêt National (OIN) telles que celles à Villaroche et autres sites en Île-de-France sont soumises aux directives du SDRIF. Lorsque l’État demande l’inclusion de nouveaux projets, comme HAROPA sur Ablon, cela peut créer des situations complexes en raison des contraintes du SDRIF.
  • Gestion de l’urbanisme et densification autour des gares : La définition de ce qui est construit autour des gares est régie par les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes ou intercommunalités. Le SDRIF, opérant à une échelle de 1:150,000, émet des préconisations sans pouvoir se substituer aux PLU. Le vice-président évoque l’importance du polycentrisme pour rééquilibrer l’emploi et le logement, précisant que des zones dans la moyenne couronne sont désignées pour le développement économique.
  • Chiffres clés et zones protégées pour le développement économique : Il fournit des données spécifiques sur les terrains alloués ou préservés pour le développement industriel et économique : 790 hectares pour le développement industriel d’intérêt régional ; 14 525 hectares de sites d’activité productive d’intérêt régional préservés pour empêcher leur conversion en logements ; et 12 561 hectares de sites économiques existants identifiés pour être préservés et modernisés.
  • Critiques sur la psychanalyse et le respect mutuel : reconnaît l’utilité potentielle de la psychanalyse pour améliorer sa patience et son empathie tout en soulignant qu’il s’abstient de juger les autres, affirmant que cela représente une forme de respect. Cette remarque fait suite à une suggestion faite par un intervenant.
  • Clarifications sur le développement économique et l’utilisation des terres : Il précise que 87 % des extensions urbaines récentes ont été réalisées sur des terrains déjà artificialisés, réduisant ainsi l’impact sur les espaces naturels agricoles et forestiers. Il insiste sur le fait que la majorité des développements urbains ne sont pas nécessairement destinés à l’activité économique directe, mais à la logistique.
  • Développement du Triangle de Gonesse et Ligne 17 : discute du développement économique dans le Triangle de Gonesse, en particulier la distinction entre la partie nord, où le développement économique est maintenu, et la partie sud, qui a été sanctuarisée. Cette initiative fait partie d’un plan de relance pour le Val-d’Oise, soutenu par l’État et divers acteurs régionaux. Il mentionne le projet Agoralim qui vise à promouvoir la diversité des emplois, y compris l’agriculture, dans cette région.

Un membre du public l’interrompt pour contester les affirmations …

  • Transmission agricole et politique agricole de la région : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF est principalement un schéma d’urbanisme et ne traite pas directement de la transmission agricole. Toutefois, il souligne que la région Île-de-France, région qui investit le plus dans l’agriculture en France, soutient activement l’installation de nouveaux agriculteurs et la conversion à l’agriculture biologique ou à l’agriculture de conservation des sols. Il mentionne également la protection des terres agricoles, qui est intégrée dans le SDRIF comme des zones sanctuarisées.
  • Préoccupations sur les gares et la multimodalité : En réponse aux critiques sur le développement autour des gares, notamment le projet à la gare d’Austerlitz, Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT dirige les questions vers les autorités municipales de Paris, rappelant que bien que le SDRIF formule des recommandations, les gares appartiennent à la SNCF et sont régies par les PLU des communes. Il insiste sur le fait que le SDRIF promeut la multimodalité et la diversité des usages autour des gares pour inclure l’emploi et améliorer l’accès par des mobilités douces.
  • Clarifications sur les zones d’activité économique : Concernant le développement des zones d’activité, il précise que le Marché d’Intérêt National (MIN) de Rungis nécessite des zones d’activité au nord pour son expansion, car le sud n’offre pas les terrains nécessaires pour le développement envisagé. Il affirme connaître les détails des dossiers impliqués et les défend contre les critiques.

Des interventions du public montrent un désaccord marqué avec les explications fournies…

Une voix s’élève pour demander une autre réunion…

Biodiversité et cadre de vie

QUESTIONS 

Citoyenne, ancienne professeure de sciences de la vie et de la terre, aujourd’hui Écologue :

  • Importance des continuités écologiques : Elle explique que les continuités écologiques sont essentielles pour la migration des espèces, leur survie, et la diversification génétique. Ces corridors écologiques aident les espèces à trouver de la nourriture, à échapper aux prédateurs, et sont cruciaux pour l’intégration de la nature en milieu urbain, améliorant le bien-être des résidents et créant des îlots de fraîcheur « en tant qu’écologues, je précise bien écologues et pas écologistes, puisque toute la biodiversité compte à l’heure où, je ne vous apprends rien non plus, l’IPBES, qui se préoccupe d’alerter, nous dit que nous sommes très probablement, ou en tout cas si on continue ainsi, en train de vivre la sixième extinction de masse, qui est créée par l’homme, il y a un consensus scientifique dessus […] les corridors écologiques, ils sont nécessaires à la survie des individus, ils en ont besoin pour se nourrir, pour échapper aux prédateurs, et c’est indispensable au niveau de l’espèce, puisque ces corridors, ils permettent une diversification génétique […] Je rappelle que nous, l’humain, nous faisons partie de cette biodiversité, nous sommes la biodiversité, nous sommes le vivant. Ces corridors, ils permettent aussi une pénétration de la nature en ville, on en a parlé avec tous les avantages que cela apporte. Le lien au vivant, les îlots de fraîcheur, le fait que les études montrent que l’on se sent mieux quand on a la possibilité d’aller dans un espace dit de nature »
  • Cadre légal et réglementaire – SRCE : L’intervenante référence le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), un instrument légal qui vise à préserver et à restaurer les continuités écologiques en Île-de-France. La première édition de ce schéma a été réalisée en 2013 et est actuellement en phase de révision. Elle souligne l’obligation légale de ces schémas de prendre en compte la biodiversité dans toute planification régionale.
  • Critique des projets de développement en cours : Elle critique spécifiquement la prolongation de la ligne 18 du métro parisien, arguant qu’elle détruit des corridors écologiques vitaux. Elle met en garde contre les dangers de ces nouveaux projets de développement qui, selon elle, menacent la biodiversité et la survie des espèces locales. Elle exprime une frustration face à la contradiction entre les objectifs déclarés de préservation de la biodiversité et les actions qui semblent aller à l’encontre de ces objectifs.
  • Littérature réflexion écologique : Enfin, elle encourage à élargir la perspective sur l’écologie et la biodiversité en recommandant des lectures qui remettent en question les approches conventionnelles et promeuvent une vision plus intégrée et respectueuse de l’environnement « [Philippe] Descolas, pour commencer, il y a même des B.D, lisez le petit traité d’écologie sauvage, c’est vraiment assez révolutionnaire pour changer la vision du monde, même la mienne qui était déjà convaincue. ».
  • Interrogations et demandes d’éclaircissement :

1. Comment intégrer le SRCE révisé dans le SDRIF ? – L’intervenante questionne la manière dont la révision en cours du SRCE sera intégrée dans le SDRIF, cherchant à comprendre comment les directives écologiques sont incorporées dans les plans de développement régional.

2. Conformité avec la législation sur les continuités écologiques – Elle demande comment le SDRIF actuel respecte les lois exigeant la préservation et la restauration des continuités écologiques, indiquant une préoccupation sur la possible non-conformité avec les lois existantes.

3. Elle s’étonne de l’affirmation précédente du Vice-Président parlant des Friches comme de lieux sans intérêts pour la biodiversité alors que ce sont au contraire des lieux très riche en termes d’écosystème.

Jean Marie D., résidant à Ozoir-la-Ferrière se présente, sans préciser le nom de celle-ci, comme représentant un groupe intercommunal de 2000 personnes :

Il commence par exprimer sa gratitude envers les équipes du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), en particulier Mme BELROSE et M. DUBOIS-CLEMENT, pour leur gestion des pressions liées à un projet de développement contesté.

  • Projet de Développement Contesté : Il critique un projet proposé par la communauté de communes des Portes-Briardes, visant à construire 1500 logements et une zone industrielle sur 40 hectares de terres agricoles très fertiles, utilisées pour l’agriculture depuis longtemps. Ce projet avait déjà été partiellement rejeté l’année précédente.
  • Correspondance et Pression Politique : Monsieur D. mentionne une lettre récente de M. Jean-François ONETO, Président de la communauté de communes et maire d’Ozoir-la-Ferrière, adressée à Mme PECRESSE, présidente de la région Île-de-France, copiée à d’autres responsables, insistant pour que le projet soit revu malgré son rejet antérieur et les désapprobations continues.
  • Impacts Environnementaux et Infrastructurels : Jean-MarieD. aborde les conséquences environnementales et écologiques du projet, notamment l’impact sur la biodiversité et les problèmes écologiques. Il soulève des inquiétudes concernant la congestion du trafic local exacerbée par l’ajout potentiel de 5000 résidents supplémentaires, qui utiliseront une route déjà surchargée, entravée par sa proximité avec des axes routiers majeurs.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Cadre légal de la commission d’enquête : Jean-Pierre CHAULET précise que la commission d’enquête opère selon le Code de l’environnement, ce qui la contraint à émettre un avis qui peut être favorable, favorable avec réserves et recommandations, ou défavorable. Cette structure répond à la nécessité de formaliser une évaluation claire des projets examinés.
  • Fonctionnement et impact des avis de la commission : Il souligne que même si le SDRIF définit des orientations pour des projets potentiels, cela ne garantit pas que ces projets seront réalisés jusqu’à leur terme. Il partage son expérience avec le projet de prolongement de la ligne 1 du métro au-delà de Vincennes, qui a été stoppé malgré sa présence initiale dans le SDRIF de 2013, à la suite d’un avis défavorable de la commission d’enquête qui a été suivi par le ministre des Transports.
  • Exemple spécifique de projet contesté : Il fait référence à des projets spécifiques comme la prison de Magnanville et le CDG Express, questionnant la possibilité d’émettre un avis négatif sur ces initiatives si les griefs sont suffisamment sérieux et bien documentés dans les contributions au registre de l’enquête ou exprimées lors des réunions publiques.
  • Évolution des procédures d’enquête : Il exprime des préoccupations concernant la tendance à minimiser le rôle des commissions d’enquête au profit d’une procédure simplifiée où le public exprime son avis via l’article L123-19 du Code de l’environnement, sans qu’une véritable interaction ou réponse soit nécessaire de la part des autorités décisionnelles. Cependant, il assure que la commission qu’il préside fournira un rapport détaillé reflétant toutes les opinions et contributions reçues.
  • Engagement envers la transparence et la responsabilité : Le Président conclut en affirmant l’engagement de sa commission à mener des enquêtes rigoureuses et à produire des rapports qui reflètent fidèlement les avis et les préoccupations du public, renforçant ainsi la transparence et la responsabilité dans le processus de prise de décision sur les projets d’urbanisme et d’infrastructure.

QUESTIONS 

Florence B., se présente en tant que citoyenne militante et exprime son désappointement vis-à-vis des révisions apportées au SDRIF, en particulier l’ajout de l’élément « E » pour environnement, qu’elle juge insuffisant face à l’urgence écologique :

  • Critique des Orientations Réglementaires : Florence BEGE critique les orientations réglementaires du SDRIF, soulignant leur manque de fermeté. Selon elle, le document utilise des formulations trop souples telles que « il faudrait privilégier » ou « il serait souhaitable que », plutôt que d’imposer des restrictions claires pour freiner l’urbanisation et préserver les espaces naturels.
  • Impact sur la biodiversité et la bétonnisation : Elle exprime une inquiétude quant à la continuation des politiques de densification et de croissance économique qui, à son avis, compromettent la qualité de vie en réduisant les espaces de nature, de biodiversité et de fraîcheur, surtout dans les zones densément peuplées de Paris et de sa grande banlieue.
  • Projet « Green Dock » : Florence B. présente le projet « Green Dock à Gennevilliers comme un exemple des défauts du système actuel. Ce projet d’entrepôt logistique prévoit de s’installer près d’une réserve Natura 2000 et générerait environ 1200 rotations de camions par jour, exacerbant la pollution et la congestion déjà critiques. Elle déplore le manque d’incitation pour l’utilisation du fret ferroviaire, malgré l’existence d’infrastructures adéquates.
  • Destruction des espaces de friche : Elle mentionne la destruction récente d’une friche industrielle à « Green Dock », précédemment un habitat pour des espèces menacées ou protégées, pour illustrer le manque de considération pour les friches urbaines dans le SDRIF. Elle précise que les friches sont des espaces cruciaux pour la biodiversité qui ne sont pas suffisamment valorisés ou protégés par les réglementations actuelles.
  • Demandes et recommandations : Florence B. formule des demandes spécifiques pour une meilleure prise en compte environnementale dans le SDRIF :
  1. Requalifier les friches avec une haute valeur écologique pour en assurer la préservation.
  2. Donner la priorité à la renaturation des berges de la Seine.
  3. Favoriser le fret ferroviaire sur les nouveaux projets logistiques pour réduire l’impact environnemental.

En conclusion, Florence BEGE appelle à des actions réglementaires plus strictes pour intégrer de manière effective les principes écologiques dans le développement urbain et régional, afin de protéger l’environnement tout en répondant aux besoins de développement.

Monsieur TESSIER, citoyen, présente la situation de Saint-Quentin-en-Yvelines, mentionnant des préoccupations locales concernant le projet de développement urbain sur des espaces naturels et agricoles.

  • Projet de base de loisirs : Il critique le plan du SDRIF qui envisage de transformer une partie nord-est de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui comprend un champ agricole, des jardins familiaux, et une friche d’un ancien camping, en secteur d’urbanisation préférentielle. Il souligne que cela est en contradiction avec les objectifs de préservation de l’espace agricole et de biodiversité.
  • ZAC de Satory : Il exprime également des inquiétudes sur l’impact écologique de la ZAC de Satory, en particulier son extension prévue vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre, soulignant le besoin de définir clairement la lisière entre la zone sanctuarisée et la zone de développement industriel.

Il s’interroge sur la manière dont ces développements respecteront les distances de sécurité écologique et l’impact sur la faune et la flore locale.

Question d’une citoyenne de Versailles :

La citoyenne, Présidente d’une association de Versailles, soulève une question sur l’intégration d’un programme régional pour la forêt et le bois de l’Île-de-France dans le SDRIF.

  • Protection des forêts : Elle cite un arrêté du ministère de l’Agriculture datant de 2019 qui propose de classer certaines forêts de l’Île-de-France en forêt de protection pour des motifs écologiques et de bien-être public.
  • Liste des forêts : Elle mentionne une liste de dix forêts prioritaires pour ce classement, y compris des forêts proches de Versailles, et demande si ces zones sont intégrées et respectées dans le schéma directeur.

Patrick MAGNY, de Magnanville, Président de l’association « Tous mobilisés contre une prison à Magnanville », soulève des préoccupations concernant le projet de construction d’une prison à proximité de zones résidentielles et scolaires.

  • Critiques des critères d’implantation des projets d’état : Il critique l’absence de critères explicites concernant l’implantation des grands projets d’État, notamment des centres pénitentiaires, par rapport à la proximité des établissements scolaires et des zones résidentielles, ainsi que la considération des impacts sur la biodiversité durant les phases de concertation et d’enquête publique.
  • Réponse insuffisante aux propositions alternatives : Il mentionne que malgré les multiples propositions alternatives suggérées pour le projet, incluant l’utilisation de friches industrielles, toutes ont été rejetées sans réponse suffisante à ses courriers et interrogations.
  • Il rapporte que la présidente est également informée et n’est pas favorable à l’implantation du projet de centre pénitentiaire, soulignant les problèmes de proximité avec des établissements sensibles et l’utilisation de terres agricoles.
  • Problèmes de mobilité et accès : Le projet est situé dans une zone où l’accès est déjà saturé, exacerbant les difficultés pour les résidents et mettant en question les assurances données par les responsables du projet (mention de « la Pige » sans autres détails), qui affirment que l’accès ne poserait pas de problème.

Patrick MAGNY exprime le désir de revisiter la discussion sur ce sujet à l’avenir, indiquant que le dossier contient de nombreux éléments qui méritent une attention approfondie et une évaluation ultérieure.

Séverine GARNIER, membre du parc naturel régional Brienne de Morin et conseillère municipale :

  • Proposition de couronne verte : Elle propose la création d’une « couronne verte » autour de Paris, qui intégrerait les parcs naturels d’Île-de-France, y compris le cinquième parc, Brienne de Morin. L’objectif est de développer le tourisme, des zones humides, de promouvoir la biodiversité, l’artisanat, et les promenades pour améliorer le bien-être général. Cette initiative vise à équilibrer la densité urbaine du centre de l’Île-de-France avec des espaces de loisir et de bien-être périphériques.

Antoine TORRACCA :

  • Zones carencées en espaces verts : Antoine TORRACCA, de Rosny-sous-Bois, soulève la question des zones carencées en espaces verts, particulièrement dans les zones urbaines denses où le SDRIF encourage une construction massive près des gares. Il critique le manque de protection offerte par le SDRIF pour les espaces verts existants dans ces zones densément peuplées et suggère que la région finance directement la plantation d’arbres et soutienne à la fois les municipalités et les propriétaires privés dans leurs efforts de verdurisation. Il Propose des solutions innovantes comme la couverture des autoroutes pour créer des parcs au-dessus, afin de rendre ces zones plus vivables. Il appelle à ce que le SDRIF serve d’outil pour que les communes puissent exploiter ces opportunités, malgré leur coût élevé, en s’appuyant sur les capacités de financement régionales.

Julie OZEN, conseillère municipale de Vigneux-sur-Seine :

Elle évoque ses difficultés à accéder à des dossiers publics en tant que citoyenne, ce qui l’a motivée à devenir conseillère municipale.

  • Phase de concertation sur le SDRIF : Elle rapporte avoir soulevé une question spécifique lors de la phase de concertation sur le SDRIF concernant le patrimoine architectural, sans avoir obtenu de réponse satisfaisante. Elle souligne la difficulté de recevoir des réponses adéquates aux questions posées lors de telles consultations, en raison de la complexité et de l’étendue des sujets abordés dans le SDRIF.
  •  
  • Patrimoine Architectural : Sa question concerne la préservation du patrimoine architectural dans le cadre du développement urbain prévu par le SDRIF. Elle s’interroge sur l’existence de dispositions légales qui pourraient obliger les collectivités à prioriser la réhabilitation des équipements publics existants plutôt que leur destruction pour la construction de nouveaux bâtiments. Cette approche serait en lien avec la sobriété foncière et la conservation du patrimoine.
  • Demande de Réglementation Spécifique : Julie OZEN demande si le SDRIF pourrait inclure une orientation réglementaire incitant les collectivités à réhabiliter leur patrimoine architectural existant avant d’envisager sa destruction pour de nouveaux développements.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Malentendu sur la biodiversité : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT commence par corriger un malentendu concernant ses précédents commentaires sur la biodiversité lors de l’intervention de madame Baudry. Il s’excuse pour un lapsus malheureux où il avait mentionné une « biodiversité inintéressante » au lieu de souligner l’intérêt particulier de la biodiversité dans la zone concernée par les projets HAROPA, précisant que tout projet serait soumis à une rigoureuse évaluation environnementale.
  • Renforcement des Corridors Écologiques : Le Vice-Président explique que les corridors écologiques ont été renforcés dans le nouveau SDRIF par rapport à celui de 2013. Les trames vertes ont été élargies, et les « trames brunes », une nouveauté du SDRIF, ont été introduites. Le kilométrage des fronts verts a été triplé, et leur nombre a quadruplé, témoignant d’un engagement accru envers la protection et le renforcement de la biodiversité.
  • Interconnectivité des thèmes du SDRIF : Il aborde la complexité des interconnections entre les différents thèmes du SDRIF, reconnaissant que tous les aspects sont interdépendants, ce qui rend la gestion et la planification très complexes. Cette imbrication montre que la biodiversité est intégrée dans tous les secteurs abordés par le SDRIF.
  • Intégration du SRCE : Concernant le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) actuellement en révision, il mentionne que ce schéma est intégré dans le SDRIF par un travail de croisement des données entre les services de l’État et de la région. Ce processus assure que les différentes politiques sont alignées et consistantes entre elles, bien que l’achèvement et la ratification du document soient nécessaires pour confirmer cette concordance.
  • Réduction de l’artificialisation : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT souligne une réduction significative de l’artificialisation dans la région, avec une réduction de 17 475 hectares à moins de 5000 hectares d’ouverture à l’artificialisation dans le nouveau SDRIF, marquant une réduction substantielle par rapport aux chiffres de 2013.
  • Gennevilliers et la Biodiversité : Concernant le site de Gennevilliers évoqué par une intervenante, il clarifie que le SDRIF ne prévoit pas d’extension urbaine pour ce site. Il explique que les friches, bien qu’artificialisées légalement, sont sujettes à des études environnementales préalables dictées par le code de l’environnement, garantissant les mesures de compensation et d’accompagnement nécessaires.
  • Projet à Ozoir-la-Ferrière : En réponse aux préoccupations sur un projet à Ozoir-la-Ferrière, il rappelle que l’enquête publique est un moment clé pour confirmer, ajuster, ou infirmer les plans prévus. Il valorise la participation des citoyens à ce processus, crucial pour déterminer le futur urbanistique et environnemental de la région.
  • Base de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines : Sur les inquiétudes concernant la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, il note que la gestion de l’espace est guidée par les demandes locales et que l’agglomération a joué un rôle clé dans les propositions actuelles. Il ouvre la possibilité de discussions détaillées en aparté pour rassurer les citoyens sur les spécificités du projet.
  • Engagement envers les zones naturelles et la biodiversité : Il réaffirme l’engagement du SDRIF à renforcer les corridors écologiques et la biodiversité à travers des trames vertes et brunes étendues, en réponse aux préoccupations exprimées sur la protection de l’environnement dans le développement régional.
  • Défis des Projets d’État à Magnanville et Noiseau : Il reconnaît les controverses entourant le projet de la prison de Magnanville, soulignant son emplacement problématique proche des établissements scolaires et des résidences. Il critique la méthode de l’administration d’État, qui semble imposer ses projets sans tenir compte de l’opposition locale. Pour Noiseau, il mentionne des projets dans la ceinture verte sanctuarisée, décrivant ces projets comme « datés » et inappropriés au contexte actuel de préservation.
  • Gestion des zones densément peuplées et carencées en espaces verts : Il admet les défis de densification près des gares et la carence en espaces verts dans ces zones. La région soutient financièrement la désimperméabilisassions et la création d’espaces verts, et encourage la renaturation des zones urbaines.
  • Politique de réhabilitation du patrimoine architectural : Le SDRIF encourage la réhabilitation des bâtiments publics plutôt que leur destruction, soutenu par des aides financières régionales à travers le programme « Réhabiliter Plutôt que Construire », afin de favoriser une utilisation plus durable des ressources foncières.
  • Protection des forêts et réponse aux classifications de protection : Bien que le classement des forêts relève de l’autorité de l’État, le SDRIF inclut et soutiendra toutes les forêts nouvellement classées par l’État, affirmant un engagement régional envers la protection des espaces naturels importants.
  • Processus décisionnel : Le Vice-Président met en avant l’importance des enquêtes publiques comme moyen d’intégrer les retours des citoyens dans les décisions finales concernant les projets urbains et environnementaux. Il insiste sur le fait que l’administration régionale prend sérieusement en compte toutes les contributions pour façonner une politique plus inclusive et réactive.

Conclusion

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Jean-Pierre CHAULET remercie les participants pour leur comportement citoyen, contribuant au bon déroulement de la réunion.
  • Il informe que l’enquête publique sur le SDRIF est en cours et qu’elle se terminera le 16 mars.
  • Il précise que le dossier d’enquête complet, incluant trois cartes détaillées pour une meilleure compréhension des enjeux, est disponible dans 158 lieux désignés pour l’enquête.
  • Ces documents peuvent être consultés pendant les heures d’ouverture habituelles de ces mairies, sans la nécessité de la présence des membres de la commission d’enquête.

Question soulevée par une personne du public : La participante exprime sa préoccupation concernant l’intégration des besoins des personnes handicapées, malades, et âgées dans les planifications urbaines. Elle souligne que ces groupes, constituant une part significative de la population française, nécessitent des logements adaptés et un accès facilité aux services médicaux et paramédicaux, souvent concentrés dans les grandes villes et sur Paris.

Réponse de Jean-Pierre CHAULET : Il encourage la personne à formaliser sa question par écrit, soit en utilisant les registres papier disponibles dans les 158 lieux d’enquête, soit par internet sur le registre numérique. Il rappelle que les contributions peuvent être soumises jusqu’à la fin de l’enquête publique le 16 mars, sans toutefois promettre une réponse directe lors de cette réunion.

Annexe

LISTE DES PROJETS :

Projets de transports en commun :

  • Projet routier A104 Bis dans les Yvelines (Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, Orgeval, Médan).
  • Avenue du Parisis, anciennement Boulevard Intercommunal du Parisis (BIP) dans le Val d’Oise, en particulier le tronçon Est.
  • Jonction autoroutière A13-A15.

Projets de transports en commun :

  • Ligne 12 du métro (prolongement) à Meudon jusqu’à la manufacture de Sèvres.
  • Ligne 17 Nord du Grand Paris Express desservant le Triangle de Gonesse et l’aéroport Charles de Gaulle.
  • Ligne 18 du métro (prolongement) sur le plateau de Saclay.

Projets d’aménagement urbain et économique :

  • Aménagement du Triangle de Gonesse.
  • Projet de centre commercial à la gare d’Austerlitz à Paris.
  • Projet de construction de 1500 logements et d’une zone industrielle à Ozoir-la-Ferrière par la communauté de communes des Portes Briardes.
  • Extension de la ZAC de Satory vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre.
  • Projet d’urbanisation d’une partie de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Projets d’infrastructures fluviales et logistiques :

  • Projet de pont à Athis-Mons dans l’Essonne.
  • Projet HAROPA Port à Ablon-sur-Seine et Gennevilliers.
  • Projet « Green Dock » d’entrepôt logistique à Gennevilliers près d’une réserve Natura 2000.

Programmes immobiliers pénitentiaire

  • Le projet de construction d’un centre pénitentiaire à Magnanville.

LISTE DES ENTITES 

Associations et collectifs :

Instances et organismes publics :

Partis et groupes politiques :

Établissements publics et entreprises :

INDEX DES SIGLES :

BIP : Boulevard Intercommunal du Parisis (projet routier)
CDG : Charles de Gaulle (aéroport)
CDG Express : Charles de Gaulle Express (projet de liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport)
CESER : Conseil Économique, Social et Environnemental Régional
ENAF : Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers
EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale
GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat
HAROPA : Le Havre, Rouen, Paris (projet de fusion des ports)
IPBES : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques)
LNPN : Ligne Nouvelle Paris Normandie
MIN : Marché d’Intérêt National
MOS : Mode d’Occupation des Sols
Natura 2000 : Réseau de sites écologiques protégés à l’échelle de l’Union Européenne
OIN : Opération d’Intérêt National
OR : Orientations Réglementaires
PDUIF : Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PMR : Personnes à Mobilité Réduite
PPA : Personnes Publiques Associées
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SDRIF : Schéma Directeur de la Région Île-de-France
SDRIF-E : Schéma Directeur de la Région Île-de-France – Environnemental
SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer français
SRCAE : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie
SRCE : Schéma Régional de Cohérence Écologique
SRHH : Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement
SRU : Solidarité et Renouvellement Urbains (loi)
ZAC : Zone d’Aménagement Concerté
ZAN : Zéro Artificialisation Nette
ZEN : Zéro Émission Nette
ZPNAF : Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière

PLUS LOIN :

BIBLIOGRAPHIE :

  1. Région Île-de-France. (2023). Bilan code environnement SDRIF.
  2. Région Île-de-France. (2024). Compte rendu du Conseil Régional.
  3. Inspection générale de l’environnement et du développement durable. (2022). Rapport public.
  4. Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement. (2022). Bilan CRHH 2021.
  5. Commission Nationale du Débat Public. (2019). Dossier de concertation ADP-T4.
  6. Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable. (2015). Rapport CGEDD sur la loi NOTRe.
  7. Préfecture du Nord. (2020). Rôles et acteurs de la prévention des risques naturels.
  8. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement.
  9. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Document complémentaire.
  10. CLCV Paris. (2023). Logement – Aide aux locataires.
  11. Région Île-de-France. (2022). Délibération CP2022-245RAP.
  12. Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis. (2023). Annexe CD2023-06-08_12_d_anx.
  13. Agence de l’eau Seine-Normandie. (2022). SDAGE 2022-2027.
  14. Agence Régionale de Santé Île-de-France. (2017). Evaluation de l’impact sur la santé – Plaine Commune.

GLOSSAIRE

Artificialisation : Transformation d’un sol à caractère naturel, agricole ou forestier par des actions d’aménagement, pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle.

Biodiversité : Diversité des organismes vivants, qui s’apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes.

Centralité : Lieu ou pôle urbain concentrant une densité importante de population, d’activités économiques, d’équipements et de services.

Compensation écologique : Ensemble de mesures visant à contrebalancer les pertes de biodiversité causées par la réalisation d’un projet d’aménagement.

Concertation : Processus par lequel le public est invité à donner son avis, en amont, sur un projet, une politique ou un document de planification.

Continuités écologiques : Ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques).

Densification : Augmentation de la densité de construction dans les zones déjà urbanisées.

Désartificialisation : Action de transformer un sol artificialisé en un sol non artificialisé.

Écosystème : Unité écologique de base formée par le milieu (biotope) et les organismes qui y vivent (biocénose).

Enquête publique : Procédure légale permettant de consulter le public sur un projet, plan ou programme, et de recueillir ses observations et propositions avant finalisation.

Friches : Terrains laissés à l’abandon, inexploités ou sous-exploités, souvent en milieu urbain ou industriel.

Gaz à effet de serre : Gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations, entraînant un phénomène de réchauffement planétaire.

Monocentrisme : Le monocentrisme en urbanisme désigne un modèle d’organisation spatiale d’une ville ou d’une région où il existe un centre unique et dominant, souvent le centre-ville, autour duquel gravitent toutes les activités économiques, culturelles et sociales principales.

Multimodalité : Utilisation de plusieurs modes de transport pour un même déplacement ou au sein d’un même territoire.

Polycentrisme : Organisation territoriale caractérisée par plusieurs centres ou pôles complémentaires, par opposition au monocentrisme.

Renaturation : Action de restaurer un milieu plus ou moins artificialisé vers un état proche de son état naturel d’origine.

Résilience : Capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société à résister, à s’adapter et à se remettre des effets d’un choc ou d’une perturbation majeure.

Services écosystémiques : Bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes, tels que l’approvisionnement en nourriture et en eau, la régulation du climat, le support pour la culture et le bien-être.

Trame verte et bleue : Outil d’aménagement du territoire, constitué de grands ensembles naturels et de corridors les reliant ou servant d’espaces tampons, reposant sur une cartographie.

Ville du quart d’heure : La ville du quart d’heure est le modèle d’une ville où tous les services essentiels sont à une distance d’un quart d’heure à pied ou à vélo, concept relancé sous cette dénomination en 2015 par Carlos MORENO, un urbaniste franco-colombien né en Colombie en 1959, avec l’objectif de réduire les transports motorisés et ainsi de limiter la pollution de l’air, le bruit et les dangers de la circulation et les émissions de gaz à effet de serre. Dans le passé, d’autres architectes proposèrent des concepts similaires comme Le Corbusier mais le développement de l’automobile mit un arrêt à leurs projets.

ZAN (zéro artificialisation nette), pour réduire le rythme de l’artificialisation vers un urbanisme raisonné, en préservant les sols de l’artificialisation et en intensifiant les actions en faveur de la renaturation et de la dépollution des sols. 

ZEN (zéro émission nette), pour réduire fortement les émissions, tout en accroissant la séquestration du carbone.

Zéro déchets, ou une meilleure intégration de l’économie circulaire, pour réduire la vulnérabilité de l’Ile-de-France dans son approvisionnement sans accroître sa dépendance de l’extérieur, en favorisant les initiatives de recyclage ainsi qu’une gestion plus vertueuse des déchets.

Intersection du boulevard Gutenberg à Livry-Gargan avec des bâtiments résidentiels, une boulangerie et un salon de coiffure.

Réunion de présentation du projet immobilier 4-6-8 boulevard Gutenberg

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION DE PRESENTATION

Projet immobilier sis 4-6-8 boulevard Gutenberg

Organisée par Immobilière 3F – Groupe Action Logement

3 octobre 2023 — Espace Jules-Verne — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • Mme Laure FROUMENTIN, Directrice de l’agence de construction Paris et Seine-Saint-Denis Immobilière 3F ;
  • M. Antoine REGNAULT, Architecte du projet ;
  • Mme Christelle DELARUELLE, Chef de secteur Immobilière 3F à Livry-Gargan ;
  • Monsieur le Responsable territorial Immobilière 3F.

12 personnes présentes dont :

  • M. Donni MILOTTI — Adjoint au Maire de Livry-Gargan chargé des aménagements urbain et des Ecoquartier. Adjoint du quartier Jacob.
  • Mme Perrine BAKUM — Chef de Service Droit des Sols.
  • 2 membres du Conseil de quartier Danton

Observateurs de Livry Participatif : 3


Nota : Immobilière 3F est une société française qui opère dans le secteur du logement social. Elle est une filiale du groupe Action Logement et représente l’un des plus grands bailleurs de logements sociaux en France, avec 296 356 logements gérés, selon les données disponibles en 2022 dont 146 000 en Île-de-France. La société est principalement engagée dans trois domaines d’activité : la construction, la gestion et la rénovation de logements. Immobilière 3F a 1,925 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. La société travaille en partenariat avec diverses collectivités locales et est souvent impliquée dans des projets de développement territorial.


Intervention d’ouverture de Monsieur MILOTTI qui indique que « cette réunion a pour but de présenter le projet, le planning, la problématique de stationnement » ainsi que les modalités afférentes aux travaux. Il invite les intervenant des 3F à dérouler leur présentation pour terminer la réunion sur un temps de questions-réponses.


Mme FROUMENTIN, excuse le chef de projet dédié souffrant et présente les 3F, filiale d’Action Logement, un bailleur social qui intervient sur le territoire métropolitain français. À ce jour, les 3F gèrent environ 300 000 logements en France, avec une concentration spécifique en Île-de-France. Elle mentionne également que l’agence a un patrimoine important dans le département de la Seine-Saint-Denis et gère actuellement 378 logements dans la commune de Livry-Gargan.

Vue avant / après extraite du Permis de construire
  • Elle détaille le programme de construction qui vise à créer 39 logements neufs. Ces logements sont destinés à être des logements familiaux, collectifs, répartis entre des logements intermédiaires et des logements sociaux. Sur les 39 logements, 20 sont des logements intermédiaires destinés à des familles aux revenus modestes mais non éligibles aux logements sociaux. Le reste des logements sont des logements sociaux, financés selon trois types : PLU, PLI et PLS, en fonction des ressources des foyers concernés.
  • Elle souligne que cette opération mixte répond aux attentes du territoire et permettra de loger des résidents du territoire grâce aux droits de réservation de la ville et de l’Établissement Public Territorial. Action Logement aura également des réservations et pourra proposer des candidats à l’allocation dans ces appartements. Ces familles seront principalement des salariés cherchant à se rapprocher de leur lieu de travail. Concernant la typologie des logements, elle présente un tableau varié : 4 logements de type T2, 5 logements de type T3, 8 logements de type T4 et 2 grands logements de type T5 pour les logements sociaux. Pour les logements intermédiaires, il y a 10 logements de type T1, 5 logements de Type T2 et 5 logements de type T3.
  • Elle ajoute que 51 places de stationnement sont prévues dans deux niveaux de sous-sol et un rez-de-chaussée commercial. En conclusion, elle présente une image aérienne délimitant le périmètre de l’opération
Extrait du Permis de construire consulté par Livry Participatif
Extrait du Permis de construire consulté par Livry Participatif

Antoine REGNAULT, Architecte en charge du projet, commence par évoquer l’emprise du projet, qui réunit les numéros 4, 6 et 8 du boulevard Gutenberg avec un accès depuis l’avenue Aristide-Briand entre les bâtiments existants soulignant l’importance du site dans le contexte urbain « un site très circulant, un carrefour important ».

  • Il aborde ensuite les intentions architecturales du projet, en mettant l’accent sur l’importance du contexte bâti environnant. « Ce qui nous a frappé en arrivant sur cette opération, c’est qu’on est entouré de bâtiments remarquables en brique de style art-déco ». Le projet vise à « compléter la pièce urbaine » formée par les deux bâtiments adjacents. Le choix du matériau, la brique, est justifié par sa présence dans les constructions environnantes. Monsieur REGNAULT explique que le design sera contemporain mais fera écho aux éléments architecturaux traditionnels tels que « l’encadrement de baie, des couleurs différentes de la brique, des proportions de fenêtres et des toitures en pente. » afin de réaliser une pièce d’angle à l’entrée de la ville.
  • Monsieur REGNAULT conclut que le projet est conçu pour s’intégrer de manière harmonieuse dans son environnement, tout en étant durable et en offrant des espaces de vie de qualité. « Dans le cœur d’Ilot, pour donner un caractère plus domestique à l’opération, on a travaillé avec du bois » une façade ossature bois, en brique, avec un isolant géo-sourcé : « C’est un grand bâtiment de même hauteur que les bâtiments qui l’entourent. Sur le cœur d’Ilot, c’est un bâtiment plus bas, avec une toiture en pente, qui permet de dégager sur toute sa périphérie un grand espace paysagé » donnant une vision du projet dans son contexte urbain et environnemental. L’architecte met également en avant les aspects écologiques du projet. « On travaille avec la brique de réemploi » soulignant l’approche circulaire du matériau. Monsieur REGNAULT détaille ensuite les typologies des logements, les places de stationnement et les espaces commerciaux.
  • Sur le plan de la « matérialité », il indique que la brique de réemploi apportera une texture unique au bâtiment. « Il faut s’attendre à ce que le bois grise un peu, » prévient-il, tout en assurant que ces matériaux sont qualitatifs et vieilliront bien. Monsieur REGNAULT poursuit en abordant des détails supplémentaires sur les éléments du programme. Il indique que 30% de la surface totale de la parcelle, qui s’étend sur 1420 m², sera en pleine-terre. « C’est aussi ce qui permet d’avoir un vrai jardin, un grand jardin qui entoure l’opération » ajoute-t-il. La surface habitable totale sera de 2150 m². Au rez-de-chaussée, il est prévu un ou potentiellement deux espaces commerciaux. Le projet comprend également 51 places de stationnement.
  • Monsieur REGNAULT aborde ensuite les aspects techniques de la construction. « Les murs, les façades, ossatures bois. Les toitures sont revêtues de tuiles romaines sur le cœur du lot, plates sur le boulevard ». Il insiste sur le fait que la brique utilisée n’est pas une simple couche décorative. « C’est vraiment un double rang de briques qui se portera elle-même, ». Ce choix contribue à l’ambition du projet d’obtenir le label biodiversité et vise à réduire la quantité de béton utilisé, en accord avec les objectifs R.E. 2020. L’ossature porteuse béton sont des poteaux noyés dans les façades d’ossature bois et les façades en briques « C’est une brique un peu vieillie » avec un aspect non-uniforme sur la finition. Il mentionne un « local partagé de 30 mètres carrés » destiné à l’usage des résidents. Il précise également que l’aménagement du rez-de-chaussée commercial sera dévolu au commerce qui s’installera.

Abordant le sujet du planning des travaux Mme FROUMENTIN indique que l’agence est actuellement en phase de consultation des entreprises pour la réalisation des travaux. « Aujourd’hui, l’entreprise n’est pas encore désignée » précise-t-elle. Elle ajoute que les offres des entreprises seront reçues sous un mois et seront ensuite analysées par l’agence et la maîtrise d’œuvre. « On retiendra l’entreprise à la fin de l’année ».

  • Elle poursuit en évoquant les objectifs de l’agence concernant le calendrier du chantier. L’ambition est de démarrer les travaux en début d’année prochaine, avec une période de préparation initiale. « Les travaux effectifs démarrent au mois de mars 2024 ». Mme FROUMENTIN souligne ensuite l’importance de la structure organisationnelle du chantier. Elle informe que l’agence a lancé un appel d’offres en entreprise générale. « Il n’y aura qu’une seule entreprise, typiquement comme, par exemple, Bouygues, que vous pouvez connaître ». Elle précise que l’entreprise retenue sera d’une taille plus petite que Bouygues et qu’il y aura un seul interlocuteur pour toutes les parties prenantes. « C’est important pour nous. Ça permet vraiment d’avoir une bonne maîtrise du chantier ». Elle ajoute que cette approche permet d’éviter les complications qui pourraient survenir en cas de collaboration avec plusieurs entreprises.
  • Mme FROUMENTIN conclut en indiquant que bien que les grands principes d’organisation du chantier soient connus, les détails restent à définir car l’entreprise n’est pas encore sélectionnée. « On pourra revenir vous voir, aussi, en début d’année prochaine, avec cette entreprise pour qu’elle vous présente de manière détaillée toutes ses installations de chantier ». Elle termine en répondant aux questions anticipées, confirmant que l’accès au chantier se fera par le boulevard Gutenberg.

Monsieur REGNAULT poursuit en abordant les aspects logistiques du chantier. Il mentionne qu’une grue sera nécessaire sur le site jusqu’en avril 2025 et qu’elle sera installée dès le premier trimestre 2024. « L’accès au chantier se fait par le boulevard Gutenberg ». Il ajoute que le trottoir sur ce boulevard est suffisamment large pour permettre la circulation. « La consigne qui sera donnée à l’entreprise, c’est de ne pas bloquer les circulations. Son emprise de livraison sur rue devra se faire hors circulation des voitures. Soit dans la contre-allée, soit sur les places de stationnement qui sont sous les arbres ». Il assure également que les arbres présents sur le site seront conservés et protégés.

  • L’architecte poursuit en discutant des engagements de l’entreprise en matière de responsabilité et de communication. « L’entreprise signe une charte pour chantier propre ». Selon cette charte, l’entreprise s’engage à limiter divers types de nuisances, notamment celles causées aux riverains et aux ouvriers, ainsi qu’à réduire la pollution et la quantité de déchets. « Vous aurez un interlocuteur affiché à côté du panneau de chantier avec un numéro qui sera possible d’appeler en cas de problème ». Il souligne également l’importance de la communication avec les riverains. « Dès qu’il y aura une opération plus bruyante que d’habitude, un convoi exceptionnel ou quelque chose comme ça, il y aura des horaires qui iront pour tout le monde, c’est-à-dire aux heures de travail » explique-t-il. L’entreprise s’engage à informer les riverains en amont de toute activité susceptible de causer des nuisances sonores ou autres.

Monsieur MILOTTI conclu la présentation et prend la parole pour souligner certains aspects du projet qui ont particulièrement capté l’attention de la municipalité. Il commence par mettre en avant l’harmonie entre le projet et son environnement immédiat. « Ce qui a retenu notre attention, c’est que le projet s’inscrit parfaitement dans le cadre qu’il y a dans le quartier » déclare-t-il.  M. MILOTI se réjouit ensuite de l’approche environnementale adoptée pour le projet. « Il est construit de matériaux qui sont recyclés » et ajoute qu’il va y avoir des arbres qui vont être plantés, chose qui n’existe pas aujourd’hui » affirme-t-il. Enfin, il rappel la question du stationnement, « Il y aura aussi 51 places de parking » et note que ce nombre dépasse de deux unités les règles du PLU, ajoutant que cette décision a été prise en anticipation du nouveau Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) qui devrait être mis en place mi-2024.

⸺ Questions / Réponses ⸺

Une riveraine demande s’il y a des études du sol pour les deux niveaux de sous-sol ?

  • M. REGNAULT indique que des études du sol ont été réalisées, et confirme que des fondations spéciales, notamment des pieux, seraient nécessaires. Les pieux seront positionnés de manière à minimiser les vibrations pour les bâtiments avoisinants.

La même riveraine demande s’il faut-il faire passer un huissier pour constater l’état des immeubles du secteur ?

  • Mme FROUMENTIN indique qu’en ce qui concerne la protection des immeubles voisins pendant la construction, une procédure de référé préventif a été lancée. Un expert indépendant sera désigné pour effectuer des constats avant les travaux et pendant la durée du chantier. Ce dernier validera également les méthodologies de construction, y compris celle des pieux.

La question de l’eau a également été soulevée par plusieurs personnes questionnant la présence de nape phréatique, indiquant de l’eau à deux mètres sous les sols et demandant confirmation des opérations de pompages ne seraient pas nécessaire.

  • Il est indiqué par M. REGNAULT que l’eau trouvée sur le site n’était pas de la nape phréatique, mais plutôt des remontées liées à des crues décennales et centennales. Le sous-sol sera donc cuvelé pour empêcher l’eau de pénétrer dans le bâtiment. La gestion des eaux de pluie a été abordée, avec une attention particulière portée à l’impact environnemental du projet. Des études sur la nature des sols et la capacité d’infiltration ont été réalisées. Le projet prendra en compte ces éléments, y compris la mise en place d’une cuve de récupération des eaux de pluie. Que bâtiment est conçu pour justement résister à cette poussée de l’eau.

Un habitant insiste sur la présence d’une nappe phréatique à une profondeur de 2,5 mètres. Une riveraine s’interroge sur le cheminement de l’eau, étant donné que le boulevard est en pente et que l’eau semble devoir s’écouler vers les immeubles environnants.

  • L’équipe du projet explique que la situation décrite correspond à un scénario de crue décennale, que le PC est en conformité avec toutes les réglementations, y compris les Prescriptions du Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI). Qu’il a été fait des études sur la nature des sols pour déterminer leurs fonctions. Et on a fait des études aussi sur l’architecture du terrain et sur la capacité du terrain à infiltrer la hauteur d’eau, etc. Et toute la conception du projet, elle tient compte de ces comptes-là.

Un livryens demande si les places de parking sont incluses dans le lot de l’appartement ?

  • En ce qui concerne la gestion des places de parking, il est indiqué que leur attribution n’est pas automatiquement liée à la location de l’appartement. Certains locataires choisissent de prendre une place, tandis que d’autres ne le font pas. Ce choix se fait généralement au moment de la mise en location de l’appartement. Si une place de parking n’est pas prise par un locataire, elle peut être proposée soit à un autre locataire du même immeuble, soit mise en location pour le grand public.

Un riverain demande si les travaux vont commencer prochainement, et comment sera gérée la séparation entre son jardin et le chantier ?

  • Aucun chantier ne débutera avant le début de l’année prochaine. Concernant la séparation entre le jardin et le chantier, il est standard que tout chantier soit clôturé pour des raisons de sécurité. C’est une responsabilité que l’entreprise de construction prend généralement très au sérieux.

Est-ce que la clôture sera permanente dès le début ?

  • En général, nous commençons avec des clôtures temporaires, surtout parce qu’il y aura des travaux de terrassement à effectuer. Le but est de garantir que le chantier soit sécurisé et inaccessible au public. L’entreprise de construction nous soumettra un plan d’installation du chantier, qui inclura des détails sur les types de clôtures à utiliser. Ce plan devra être validé par le maître d’œuvre et par les 3 F.

Est-ce que les véhicules de chantier vont se garer dans l’allée des Déportés à côté, où il est déjà difficile de trouver une place ? Qu’en est-il des sous-traitants qui pourraient avoir besoin de stationnement ?

  • Les véhicules de chantier ne devraient pas se garer dans l’allée des Déportés. Ils auront des espaces dédiés sur le site du chantier pour se garer. Le chantier disposera du parking souterrain à deux niveaux qui sera suffisamment avancé pour accueillir les véhicules. C’est une pratique standard sur les chantiers cela devra se voir avec l’entreprise missionnée.

Surveillance du chantier

  • Questionné sur la surveillance sur le site du chantier Mme FROUMENTIN précise que la sécurité du chantier relève de la responsabilité de l’entreprise en charge des travaux. C’est à elle de mettre en place les mesures nécessaires, qu’il s’agisse de systèmes d’alarme ou de gardiennage humain.

Inquiétudes concernant le matériau de construction et le design :

Une préoccupation majeure a été exprimée par une riveraine quant à l’utilisation de briques de récupération dans le projet de construction exprimant des réserves sur l’aspect esthétique du projet avec des doutes sur l’impact visuel de l’ajout d’un nouveau bâtiment massif de style « blockhaus »

  • Ce choix est justifié en évoquant le style architectural art-déco avec approche innovante portant l’inclusion de loggias dans le design.

Gestion des Espaces Extérieurs et Balcons :

La même interlocutrice, se référant à des exemples spécifiques de la localité de Livry-Gargan, exprime des inquiétudes sur l’utilisation future des loggias et souligné que dans d’autres projets gérés par 3F, ces espaces sont souvent encombrés par des objets divers comme des vélos ou des caisses.

  • Mme FROUMENTIN mentionne la présence de caves dans le projet, suggérant un espace de stockage alternatif.

Localisation et Dimensions du Projet

Des questions sont posées sur la nature exacte du projet, notamment en relation avec les bâtiments existants. Des éclaircissements sont également demandés sur la superficie totale de la parcelle et l’emprise au sol du nouveau bâtiment.

  • M. REGNAULT indique que le projet est situé entre deux bâtiments existants. La superficie totale de la parcelle est de 1400 m², n’a pas pu fournir d’informations sur l’emprise au sol du nouveau bâtiment, mais a indiqué 430 m² de pleine-terre.

Matériaux de façade et utilisation du bois

Une question est posée concernant l’utilisation du bois dans la construction, en particulier en ce qui concerne le bâtiment situé boulevard Gutenberg.

  • M. REGNAULT explique que le bois est utilisé pour la façade donnant sur le cœur d’îlot. La façade donnant sur le boulevard est en briques. De plus, bien que la structure de la façade soit en bois, elle est recouverte d’un enduit et n’est donc pas en bois brut.

Plantation d’Arbres et Espaces Verts

Il est demandé pourquoi de grands arbres ne seraient pas plantés dès le début du projet, et quelles essences d’arbres seraient plantés.

  • M. REGNAULT répond que les arbres plantés auront une hauteur initiale de 4,50 mètres et sont prévus pour atteindre jusqu’à 8 mètres. Ils seront plantés dans de la pleine terre. Il n’est pas fourni les noms spécifiques des essences d’arbres, mais a indiqué qu’ils seraient indigènes à la région et que le tilleul préexistant serait préservé.

Commerces et utilisation des espaces

Une question est posée concernant les types de commerces qui pourraient être installés dans le bâtiment.

  • M. REGNAULT indique que les 3F livrerait uniquement la coque du bâtiment, offrant ainsi une grande flexibilité quant à l’utilisation de l’espace. Cela pourrait inclure, par exemple, un restaurant.

M. MILOTI intervient et souligne l’importance pour la mairie de la flexibilité dans l’aménagement de l’espace commercial destinée à accueillir un commerce « qualitatif » capable de s’installer sur toute la surface de 160 m². Cependant, il a également précisé que la conception de la coque permettrait de la diviser en deux espaces de 80 m² chacun si nécessaire. Cette flexibilité répond à une demande explicite pour accommoder des commerces qui nécessitent de l’espace.

M. MILOTI insiste indiquant que c’est un des premiers projets qui est accordé depuis 2020 et qui est instruit avec les futurs règles du PLUi, c’est pour ça qu’il y a 30 % de pleine terre. Ce sera la nouvelle règle du PLUi. Il ajoute que la pleine terre ce n’est pas de juste de l’espace vert comparativement au PLU de 2015 ou il était uniquement considéré les espaces végétalisés.

Une riveraine du boulevard Gutenberg indiqué qu’ils n’avaient pas été informés de la tenue de cette réunion, suggérant un manque de diffusion de l’information. Plusieurs canaux de communication ont été évoqués pour pallier ce problème, notamment l’utilisation d’affichages publics et de réseaux sociaux. La question de l’accessibilité de l’information a également été soulevée.

En réponse M. MILOTI clôture la séance en précisant préciser que cette réunion à eu lieu à l’initiative d’Immobilière 3F qu’il remercie car c’est une démarche proactive de leur part.

Photographie de l'Hôtel de Ville de Livry-Gargan, un bâtiment administratif avec des drapeaux français à l'avant, situé dans un environnement urbain.

Réunion publique dédiée à la circulation routière sur Chartres-Liégeard

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE

Circulation routière avenue Liégeard et allée de Chartres

Organisée par la Mairie de Livry-Gargan

13 septembre 2023 — Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • M. Pierre-Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ; Conseiller départemental ; Vice-Président de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est en charge des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable ; Conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale ;
  • Monsieur Jean-Claude LAFARGUE, Adjoint chargé des espaces publics de la voirie et de l’assainissement ;
  • M. Jérôme LEFEVRE, Chef de service principal de la Police municipale ;
  • M. Wahid ZIGHED, Directeur général des services techniques.

Observateurs de Livry Participatif : 3


Nota : La réunion visait à analyser les conséquences du trafic routier sur l’avenue Liégeard et de Chartres, suite aux modifications apportées aux sens de circulation des avenues avoisinantes. Une lettre ouverte des riverains de l’avenue Liégeard avait été précédemment rendue publique le 31 août 2023.

En contradiction avec la nature publique de la réunion, annoncée dans la communication officielle de la mairie, il a été constaté que l’entrée à cette réunion était soumise à un tri sélectif basé sur le lieu d’habitation des participants. L’accès à la mairie a ainsi été refusé par la Chef de cabinet du Maire à deux observateurs de Livry Participatif ce qui a été rendu publique le soir même sur les différents réseaux de l’observatoire.

Cette modalité opérationnelle, en décalage avec les préconisations initiales, soulève des questions relatives à la gouvernance et à l’intégrité des processus de consultation publique. Livry Participatif bénéficiant d’observateurs résidents l’avenue Liégeard une note de synthèse a néanmoins pu être réalisé.


La réunion commence par une intervention de Monsieur le Maire qui rappelle l’objet de la réunion, c’est à dire la circulation sur l’avenue Liégeard. Il cède alors la parole à Monsieur Wahid ZIGHED, Directeur général des services techniques. Ce dernier présente verbalement des données partielles de radar en termes de fractions de flux (2/3 descendants et 1/3 montant). Les riverains demandent alors le volume exact de véhicules circulants quotidiennement sur l’avenue Liégeard et les vitesses constatées. Ils demandent également les documents techniques et relevés du radar placé près des premiers numéros de l’avenue.

Interrogation sur les données de trafic :

  • Une riveraine, soucieuse de comprendre l’impact des changements récents, insiste sur la nécessité de communiquer aux riverains des informations précises et quantitatives relatives au trafic routier sur l’avenue Liégeard. Elle exprime un intérêt particulier pour les données enregistrées par les radars pédagogiques, récemment installés.

Réponse du responsable des services techniques :

  • Monsieur ZIGHED, reconnaît une omission dans la préparation des données. Il précise que, bien qu’il dispose d’une répartition du trafic en termes de pourcentages (un tiers ascendant et deux tiers descendant), les chiffres bruts, ne sont malheureusement pas disponibles lors de cette réunion.

Rappel historique par une riveraine :

  • Celle-ci revient sur l’annulation tardive d’une précédente réunion, décidée par Madame MAAMAR, Directrice de cabinet du maire. Cette annulation avait pour objectif de permettre l’installation d’un radar pédagogique, censé quantifier précisément le trafic. Elle souligne également l’absence flagrante de concertation préalable des riverains de l’avenue Liégeard concernant les travaux effectués sur l’avenue Moutier, ayant des répercussions notables sur la présente avenue Liégeard.

Éclaircissements sur le flux descendant :

  • Un riverain rappelle une alerte émise il y a un an concernant le flux descendant. Il attribue ce flux à l’afflux notable de véhicules en provenance de la Nationale 3. Il exprime une certaine frustration face à l’absence de mesures concrètes prises depuis lors, malgré les engagements antérieurs de la mairie.

Origine du flux ascendant selon un livryen :

  • Un autre habitant pointe du doigt le flux ascendant actuel, qu’il attribue directement aux aménagements réalisés sur l’avenue Moutier. Il suggère que ces modifications, réalisées sans une consultation adéquate, ont transformé l’avenue Liégeard en une annexe non officielle de la Nationale 3.

Question sur la pollution et réponse du responsable des services techniques :

  • Face aux inquiétudes exprimées des riverains liés à la pollution sonore et atmosphérique, le responsable des services techniques tente de rassurer l’assemblée en comparant l’avenue Liégeard à la Nationale 3. Il avance que, malgré les désagréments, la pollution sur l’avenue Liégeard demeure inférieure à celle de la Nationale 3.
  • Cette comparaison suscite de vives réactions et contestations parmi les riverains. Ils rappellent que l’avenue Liégeard, de nature résidentielle, ne peut être assimilée à une artère telle que la Nationale 3. Une habitante insiste sur la spécificité pavillonnaire de l’avenue, mettant en avant l’incompatibilité avec une pollution similaire à une nationale.
  • Une riveraine rappelle les normes et détaille les objectifs en matière de pollution sonores intégré dans le PLU de 2015 que Monsieur le Maire a réalisé à savoir : la lutte contre les nuisances sonores, que les riverains de l’ex-RN3 sont exposés à des valeurs de 75dBs pouvant aller jusqu’à 80dB dans quelques secteurs, que les riverains des voiries communales de dessertes sont exposés à des valeurs de 55 à 65 dB, qui sont des valeurs normales d’exposition pour ce type de voirie. Elle explique que les enregistrements dépassent toutes ces mesures sur l’avenue Liégeard, atteignant plus de 90 dB.

Il lui est répondu que la mairie n’est pas tenue de faire respecter une limite sonore et qu’il n’existe pas de règles en la matière.

(NDLR : Cette affirmation est à modérer voire contestable. En fait le Maire est garant de la tranquillité publique de ses administrés. Sa négligence ou son inaction peut engager la responsabilité de la commune en cas de litige. En outre, le Code de la santé publique (article R. 1334-33) fixe les valeurs limites de l’émergence à ne pas dépasser.)

  • Des riverains soulignent la nature résidentielle de l’avenue Liégeard, en se référant au PLU actuel qui interdit la construction d’immeubles dans ce secteur. Dans ce contexte, comment justifier un niveau de pollution sonore et atmosphérique équivalent à celui d’une nationale, corroborant ainsi l’opinion des riverains qui considèrent que l’avenue Liégeard n’a pas vocation à jouer le rôle d’une annexe de la Nationale 3 ?

Monsieur le Maire indique que l’ensemble des modifications réalisé ces derniers mois sont le fruit du travail et des demandes des conseillers de quartiers[1], il explique cependant être conscient des préoccupations exprimées, s’engage à prendre des mesures concrètes. Il annonce (à titre d’expérimentation) :

  1. Le rétablissement du double sens de circulation sur une partie de l’avenue Moutiers
  2. L’instauration d’un sens interdit sur une partie de la Roseraie, afin de limiter le trafic en provenance de la RN3.

De plus, il souhaite l’installation de deux radars pédagogiques sur des rues adjacentes, dans le but de mesurer avec précision les répercussions du trafic.


[1] Plusieurs conseillers du quartier Centre interrogés ont infirmé avoir travaillé et proposé un nouveau plan de stationnement impactant les axes Liégeard, Moutiers et Chartres. Il est également à noter qu’au cours de la réunion publique du 20 avril 2023, il a été souligné que la mairie avait mandaté le conseil de quartier Centre en 2023 pour travailler sur deux axes : l’aménagement du Lac de Sévigné, en mettant l’accent sur la revalorisation des berges, et la sensibilisation aux « écogestes ».


Courrier Réunion publique du 8 septembre 2023


Carte illustrant la vulnérabilité de jour aux îlots de chaleur à Livry-Gargan, avec des zones identifiées par niveaux de vulnérabilité allant de très faible à très forte. Les quartiers principaux comme Danton, Centre, Gargan, Jacob, et Poudrerie sont représentés.

Canicule, îlots de chaleur et parc Georges-Clemenceau à Livry-Gargan

Avec l’augmentation des températures estivales, la question des îlots de chaleur urbains (ICU) devient cruciale pour les villes. Ces zones, plus chaudes que leurs environs, impactent directement le bien-être des citoyens et les écosystèmes urbains. Grâce aux données cartographiques 2023 de l’Institut Paris Région, nous pouvons mieux comprendre et analyser la situation du Parc Georges-Clemenceau à Livry-Gargan.

Eléments cartographique :

1. Indicateur de Vulnérabilité

Cet indicateur mesure à quel point une zone est susceptible d’être affectée par la chaleur. Il prend en compte la combinaison de trois éléments : l’intensité des vagues de chaleur, la sensibilité des habitants et des bâtiments à cette chaleur, et la capacité de la zone à anticiper ou réagir face à cette menace.

État du secteur : Le tissu urbain du quartier, y compris le parc Clemenceau, affiche une vulnérabilité diurne moyenne. Si l’est du parc, caractérisé par la forêt de Bondy, affiche un indice très faible il est malheureusement encerclé par des zones au nord et au sud présentant une forte vulnérabilité. La nuit, la vulnérabilité du parc reste similaire, mais on observe une augmentation des zones à forte vulnérabilité dans les environs immédiats. Le parc joue donc un rôle modérateur, les zones environnantes, notamment au nord et au sud, présentent des risques accrus.

Vulnérabilité de jour – Institut Paris Région
Vulnérabilité de nuit – Institut Paris Région

2. Indicateur d’aggravation de l’aléa « Vague de chaleur » par l’effet d’ICU

Cet indicateur évalue à quel point une zone amplifie la chaleur lors d’une canicule à cause de l’effet « îlot de chaleur urbain ». Plusieurs facteurs, comme la densité des bâtiments, le manque de végétation ou la réflexion de la lumière, peuvent augmenter cette amplification.

État du secteur : Le parc Georges-Clemenceau, avec son effet d’ICU faible, sert de bouclier thermique. Cependant, des zones adjacentes comme l’ancien cimetière montrent un effet d’ICU allant de moyen à fort. La forêt de Bondy, bien qu’efficace le jour, perd cette « capacité de rafraîchissement » la nuit avec un ICU qui reste faible.

Effet d’ICU de jour – Institut Paris Région
Effet d’ICU de nuit – Institut Paris Région

3. Indicateur de sensibilité

Cet indicateur détermine à quel point les personnes et les bâtiments d’une zone sont fragiles face à la chaleur et met en évidence les zones où résident des personnes âgées, des enfants ou d’autres groupes sensibles.

État du secteur : Le tissu urbain, y compris le parc, présente une sensibilité moyenne. Toutefois, plus d’une dizaine d’îlots sensibles (en rouge) sont recensés en journée à proximité du parc. Cette situation s’intensifie la nuit, avec une multiplication des îlots sensibles.

Sensibilité de jour – Institut Paris Région
Sensibilité de nuit – Institut Paris Région

4. La Capacité à faire face

Cet indicateur mesure la capacité d’une zone à répondre au risque de canicule, en tenant compte des ressources locales. Bien que cet indicateur soit important, il ne donne pas d’informations directes sur l’intensité de la canicule ou la sensibilité des populations.

État du secteur : Avec une difficulté moyenne à faire face, tant de jour que de nuit, le secteur dépend fortement de ses espaces verts pour offrir un refuge thermique, en particulier lors des pics de chaleur.

Indice de capacité à faire face – Institut Paris Région

Analyse et Perspectives :

Le Parc Georges-Clemenceau, au-delà de sa simple existence en tant qu’espace vert, joue un rôle pivot et semble être un régulateur thermique essentiel du quartier Jacob à Livry-Gargan. Transformer ou réduire cet espace pourrait non seulement augmenter la vulnérabilité thermique du quartier, mais aussi réduire la capacité de la population à faire face aux fortes chaleurs. Sa position stratégique, entourée de zones à vulnérabilité variable, le place comme un rempart essentiel contre les effets exacerbés des canicules.

  1. Rôle Thermique : Les données montrent clairement que le parc semble agir comme un bouclier, atténuant l’effet d’îlots de chaleur urbains. Dans un contexte de changement climatique où les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes et intenses, la préservation de tels espaces est primordiale. La forêt de Bondy, bien qu’efficace pendant la journée, perd sa capacité de régulation la nuit, renforçant ainsi l’importance cruciale du parc.
  2. Sensibilité de la Population : La présence d’îlots de chaleur nocturnes à proximité du parc souligne l’importance de ce dernier comme refuge pour les populations sensibles, notamment les personnes âgées ou les enfants. Sans cette zone tampon, ces populations seraient exposées à des risques sanitaires accrus.
  3. Réponse aux Canicules : La capacité d’une région à répondre aux canicules ne dépend pas uniquement de ses ressources médicales, de ses actions médico-sociales ou de ses infrastructures, mais aussi de ses espaces verts. Le parc, en tant que zone de fraîcheur, offre un espace de répit et de récupération lors des épisodes caniculaires.
  4. Vision à Long Terme : Dans une perspective d’urbanisation croissante, il est essentiel de reconnaître et de valoriser le rôle des espaces verts comme le parc Georges-Clemenceau. Leur préservation n’est pas seulement une question d’esthétique ou de loisirs, mais une nécessité pour garantir la santé et le bien-être des citoyens.

L’Indicateur de vulnérabilité est particulièrement pertinent, car il offre une vision holistique des zones à risque. Il combine l’intensité des vagues de chaleur, la sensibilité des résidents et des infrastructures, ainsi que la capacité d’une région à anticiper, s’adapter et répondre à ces épisodes caniculaires en identifiant les zones à haute vulnérabilité. En combinant ces multiples facteurs cet indicateur permet aux autorités de cibler efficacement leurs efforts de prévention et d’intervention, assurant ainsi la protection des populations les plus sensibles et la mise en place de mesures d’adaptation à long terme.

En conclusion, les données de l’Institut Paris Région nous offrent une vision claire de l’importance du parc Georges-Clemenceau. Dans une démarche proactive, il est impératif de sensibiliser sur l’importance de préserver et d’augmenter les espaces verts dans nos villes. La concertation citoyenne, appuyée par des données solides, peut jouer un rôle déterminant dans une prise de décisions éclairées pour l’avenir de Livry-Gargan.

« Dézoome » sur Livry-Gargan :

En observant Livry-Gargan dans sa globalité, une cartographie précise de la vulnérabilité face à la canicule se dessine. L’indicateur de vulnérabilité, qui intègre des éléments tels que l’intensité des vagues de chaleur, la sensibilité des populations et la capacité d’une zone à y répondre, révèle des îlots de chaleur distincts.

Vulnérabilité de jour – Institut Paris Région
  • Un vaste îlot de chaleur se manifeste principalement sur le quartier de Gargan, englobant notamment les secteurs de Chanzy et de la gare. Plusieurs parcelles dans cette zone atteignent des niveaux élevés de sensibilité, en particulier à proximité du tram-train T4. Cette concentration de zones sensibles près d’une artère de transport majeure, comme la gare, souligne l’importance d’une planification urbaine adaptée pour protéger les usagers des transports en commun et les résidents.
  • Le second îlot de chaleur se situe dans le quartier Jacob. Il présente une sensibilité accrue, en particulier dans le secteur sud de la Nationale 3, localisé sur le secteur de la place de la Libération, s’étendant en direction de l’église Notre-Dame de Livry, longeant la rue de l’Église, perpendiculaire à la rue Georges-Clemenceau. Ce parc, malgré sa vocation de poumon vert, se trouve au cœur d’une zone à risque, en termes de capacités de régulation thermique.

En élargissant notre regard, le quartier Poudrerie, bien que moins intense en termes d’îlots de chaleur, montre des signaux préoccupants. De nombreuses parcelles, bien qu’encore en dehors des seuils critiques, se rapprochent des limites hautes de l’indicateur. Cette tendance suggère que sans mesures préventives, ce quartier pourrait rapidement basculer vers des niveaux de vulnérabilité plus élevés.

En somme, cette analyse met en évidence la complexité des défis thermiques auxquels la ville est confrontée. Chaque quartier, avec ses caractéristiques propres, nécessite une stratégie adaptée pour renforcer sa résilience face aux canicules. La prise en compte de ces spécificités est essentielle pour élaborer des interventions efficientes et durables


Ressources

Institut Paris Region. (2022). Diagnostic territorial de vulnérabilité à la chaleur urbaine.

Cogoni, N. (8 sept. 2023). Une carte interactive des endroits à éviter pendant la canicule à Paris. Le Bonbon.

Darengosse, G. (17 août 2023). CARTE. Vague de chaleur : où fait-il le plus chaud en Île-de-France ? France 3 Paris Ile-de-France.

Foulon, A. (17 août 2023). Canicule : un Francilien sur deux vit dans un îlot de chaleur. Le Parisien.

Vue de l'avenue Liégeard à Livry-Gargan en automne avec des arbres alignés et des voitures garées le long de la rue.

Lettre des riverains de l’avenue Liégeard

Nota : Dans le cadre de notre activité en tant qu’agent facilitateur de la démocratie participative à Livry-Gargan, Livry Participatif relaye une lettre ouverte qui nous a été transmise par les riverains de l’Avenue Liégeard (quartier Centre).


LETTRE OUVERTE DES RIVERAINS DE L’AVENUE LIEGEARD

** L’AVENUE LIÉGEARD N’EST PAS UNE RN3 bis **

Juillet – Août 2023

À l’attention des autorités municipales et de Monsieur le Maire,

Nous, riverains de l’avenue Liégeard, exprimons ici notre profonde colère et notre inquiétude face à la situation actuelle qui affecte notre quartier. Nous tenons à affirmer clairement que l’avenue Liégeard ne peut être assimilée à une RN3 bis, contrairement à ce que semble avoir décidé la mairie de manière unilatérale.

Depuis les travaux entrepris récemment aux alentours de notre avenue, nous avons constaté avec une grande inquiétude l’augmentation significative du volume de véhicules convergeant désormais, de manière obligatoire et dans les deux sens de circulation, sur l’Avenue Liégeard. Les flux de circulation ainsi générés sont absolument inacceptables. La situation est devenue invivable, tant sur le plan respiratoire que sonore. Ces modifications ont été apportées sans la moindre concertation de la part de la mairie, transformant notre avenue en une sorte de déviation de la Nationale 3.

Il est particulièrement alarmant de constater que ces changements se sont opérés alors que des axes majeurs, tels que l’avenue Moutiers, autrefois très fréquentés, ont été changés en sens unique, associés à une section de piste cyclable se terminant en plein milieu de carrefours très passants et donc significativement dangereux.

Il est d’autant plus déconcertant d’apprendre que ces modifications seraient justifiées par l’application d’un prétendu plan de circulation imposé à notre ville. Cependant, le responsable de la voirie a admis, lorsque nous avons demandé à consulter ce plan, qu’en réalité, aucun plan de ce type n’existait…

Nous nous trouvons désormais confrontés à une réalité où des changements ponctuels et désordonnés ont été imposés sans réflexion ni consultation préalable des riverains concernés.

N’hésitez pas ! … venez voir ce qui se passe sur L’Avenue Liégeard qui est devenue un axe problématique, figurant même sur Waze comme axe rouge à certains moments, tandis que la RN3 conserve sa fluidité, sans que cela ne semble susciter de préoccupations au sein de la mairie.

Pendant que nous subissons des nuisances sonores inacceptables jour et nuit, en semaine comme en week-end, et qui persistent souvent jusqu’à une heure du matin pour reprendre dès six heures,Madame la directrice de cabinet de Monsieur le Maire, Madame MAAMAR, nous annonce à la dernière minute l’annulation d’un rendez-vous prévu avec Monsieur le Maire, repoussé à la rentrée.

Malgré une pétition signée par l’ensemble des riverains concernés, demandant depuis de nombreuses semaines à être reçus en urgence par Monsieur le Maire pour exposer la situation actuelle et proposer une solution évidente. Mais Madame la directrice de cabinet préfère différer ce rendez-vous au prétexte de l’intégration de ces modifications dans un plan global afin d’éviter de « générer des troubles ». Mais de qui se moque-t-on ? Dommage de ne pas y avoir pensé plus tôt ! Cette attitude nous laisse perplexes. Comment ne pas considérer ce que nous endurons, du fait d’une décision unilatérale et inconséquente de la municipalité, comme des troubles ? Les nuisances sonores et respiratoires, les violences routières, auxquelles nous faisons face chaque jour de la semaine, à toute heure, et même de nuit, depuis des semaines, n’existent-elles pas ?

Alors que certains riverains avaient pris une journée de congé afin de pouvoir échanger avec Monsieur le Maire sur une situation devenue alarmante en raison des niveaux sonores régulièrement subis (115 décibels enregistré au lieu des 35 habituels), associés aux taux de pollution correspondants, ont été ignorés. Ignorer l’impact de plus de 15 à 20 voitures passant parfois en moins d’une minute 30 sur la qualité de l’air que respirent les riverains est-il justifiable ?

La directrice de cabinet affirme qu’il n’y a pas de seuil de nuisances sonores à ne pas dépasser, laissant cette décision à la ville et qualifie même une pétition signée par 100 % des riverains de « simple effet de mode » dont la mairie n’a pas à tenir compte. En échange, il est proposé une nouvelle étude de la situation… comme si les riverains avaient besoin d’attendre pour documenter ce qu’ils subissent quotidiennement depuis les travaux, réalisés sans aucune réunion d’information préalable sur l’avenue Liégeard contrairement aux affirmations municipales.

L’installation annoncée d’un radar pédagogique, censé sensibiliser à la vitesse, ne peut en rien atténuer le problème du nombre croissant de véhicules empruntant désormais notre avenue. Les riverains sont les premiers touchés par cette situation, contrairement à ce que semble retenir Madame MAAMAR et les autorités municipales. L’aspect préoccupant pour la santé et la sécurité des riverains semble ignoré.

Alors que l’importance de réduire notre empreinte carbone est soulignée, les riverains de Liégeard se trouvent contraints de respirer davantage de polluants, tout en étant contraints, en pleine période estivale, de garder les fenêtres fermées ou de porter des bouchons d’oreilles, mais apparemment, cela ne semble pas suffisant pour maintenir le rendez-vous avec Monsieur le Maire. Le report du rendez-vous est justifié par l’absence de progrès réalisé pour évaluer la situation ou étudier les propositions des riverains. Cela démontre clairement le manque d’intérêt accordé à une situation pourtant insoutenable depuis plusieurs semaines.

Il n’est pourtant pas bien difficile de comprendre que translater un axe passant sur une autre avenue, moins large, qui devient à son tour un axe passant est tout simplement une incongruité totale. Le cas de Moutiers et Liégeard est un exemple criant de cette aberration, d’autant plus que la mairie ne peut fournir d’explication technique à ces changements.

Il conviendra de souligner que certains autres axes qui eux étaient passant, bénéficient dorénavant du phénomène inverse et que tout cela a contribué au flux massif sur Liégeard. Et que peut-on imaginer comme explication car lorsque nous avons soulevé le problème pour Moutiers, Montesquieu, Richelieu et Aguesseau entre autres, la réponse qui nous a été fournie est qu’aucune explication technique ne pouvait être fournie et que cela faisait suite à des demandes de particuliers !


En dernier lieu, il ne pourrait qu’être bénéfique à l’enrichissement du processus démocratique local et pour la bonne information des riverains, que les données quantitatives des flux de trafic automobile captées par le radar pédagogique (dans les deux sens) récemment déployé en amont de l’avenue Liégeard, soient rendues publiques.

Nous appelons donc à la considération immédiate de notre situation par les autorités municipales. Nous espérons que nos préoccupations seront prises en compte de manière sérieuse et que des mesures correctives seront entreprises rapidement. Les riverains de l’Avenue Liégeard méritent de vivre dans un environnement paisible et sain, sans être confrontés aux nuisances sonores et environnementales qui les affectent actuellement.

Nous restons dans l’attente d’une réponse et d’une action urgente.

Cordialement,

Les Riverains de l’Avenue Liégeard

Image :

Carte des principales zones et du périmètre en attente de projet d’aménagement global (PAPAG) sur le secteur Poudrerie-Hochailles à Livry-Gargan.

Réunion publique PLUi du Grand-Paris—Grand-Est 2023

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE

«Élaboration du PLUi — Présentation du dispositif réglementaire»

Organisée par la direction de l’aménagement et de l’urbanisme de l’Établissement public territorial Grand Paris — Grand Est

17 avril 2023 — Espace Jules-Verne — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • M. Xavier LEMOINE — Président de l’EPT Grand-Paris Grand Est ; Maire de Montfermeil.
  • M. Pierre-Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ; Conseiller départemental ; Vice-Président de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est en charge des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable ; Conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale.
  • M. Aurélien PIDOUX — Chef de projets concertation. Intervenant de la Société Stratéact’, Pôle dialogue.
  • M. Damien VERGNE — Urbaniste territorial de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est. Chargé de mission PLUI.
  • M. Djamal HAMADOU — Architecte-Urbaniste. Directeur Aménagement et Urbanisme de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est.
  • Stéphane LE HO — Directeur Général des Services de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est.
  • M. Donni MILOTTI — Adjoint au Maire de Livry-Gargan chargé des aménagements urbain et des Ecoquartier. Adjoint du quartier Jacob.
  • M. Walid ZIGHED — Directeur général des services techniques de Livry-Gargan.
  • M. Hafir BENAMAR — Directeur Développement territorial de Livry-Gargan.

89 personnes présentes dont :

  • Mme Hélène MORSA — Directrice Générale des Services ;
  • Mme Annick MONIER — Adjointe au Maire de Livry-Gargan en charge de l’état civil, des anciens combattants et devoir de mémoire. Adjointe du quartier Poudrerie ;
  • Mme Corinne CARCREFF — Adjointe au Maire de Livry-Gargan en charge de la Santé ;
  • M. Henri CARRATALA — Adjoint au Maire de Livry-Gargan en charge du développement durable et de la propreté ;
  • M. Jean-Claude LAFARGUE — Adjoint au Maire de Livry-Gargan en charge des espaces publics de la voirie et de l’assainissement ;
  • M. Pierre-Olivier LEROUX — Conseiller municipal de Livry-Gargan en charge des bâtiments communaux, de la rénovation énergétique et de la commission de sécurité ;
  • Mme Marine FOURNIER — Conseillère municipal de Livry-Gargan en charge de l’égalité Femmes-Hommes et de la lutte contre les violences faites aux femmes ;
  • M. Kheireddine AOUATI — Conseiller municipal de Livry-Gargan en charge de l’attractivité de la Ville ;
  • Mme Françoise BITASI-TRACHET — Conseillère municipal minoritaire (liste Alec Émergence) ;
  • Mme Nathalie JOLY — Conseillère municipal minoritaire (liste Livry-Gargan Alec Émergence) ;
  • Mme Marie-Laure HODE — Conseillère municipal minoritaire – Présidente de groupe (liste Livry-Gargan Passionnément) ;
  • M. Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal minoritaire – Président de groupe (liste Livry-Gargan Alec Émergence) ;
  • Mme Annie LEMASSON — Présidente d’Alec Emergence ;
  • Plusieurs membres des conseils de quartiers Centre et Danton.

Observateurs de Livry Participatif 

  • 6 observateurs

Nota : Le 3 juillet 2018, l’EPT Grand-Paris-Grand-Est a commencé à élaborer son plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Le PLUi est un document d’urbanisme qui examine le fonctionnement et les défis du territoire, développe un projet de développement respectueux de l’environnement et le formalise dans des règles d’utilisation du sol. Une fois approuvé, il aura force obligatoire pour les demandes d’autorisations d’urbanisme et remplacera les plans locaux d’urbanisme (PLU) des communes actuellement en vigueur. Dans le cadre du troisième cycle de réunions publiques qui se déroule dans toutes les communes, la réunion concernant Livry-Gargan a eu lieu le 17 avril 2023.


Présentation

Monsieur Pierre-Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan, ouvre la réunion publique, il remercie Monsieur Xavier LEMOINE, Président de l’Établissement public territorial Grand-Paris-Grand-Est (EPT GPGE) et Maire de Montfermeil ainsi que les services du territoire, et le cabinet qui accompagne l’EPT dans la concertation et l’organisation des 14 réunions publiques qui se déroulent au sein du territoire de mars à mai. Les services de la ville et l’adjoint au Maire en charge de l’aménagement urbain et des écoquartiers, Monsieur Donni MILOTI, sont remerciés pour leurs présences. Il est indiqué l’objectif de cette réunion de présenter le travail de réflexion sur le PLUi ainsi que la phase finale de celui-ci avec l’approbation du PLUi en Conseil de territoire en juillet 2024.

Monsieur MARTIN rappelle qu’il s’agit d’un document, important pour une commune, d’urbanisme réglementaire qui « dessine sur les 10 prochaines et les 15 prochaines années, les orientations en termes d’aménagement et de structuration de la ville ». Il est précisé que la ville de Livry-Gargan a mis en place en 2015 certaines actions pour préserver les zones pavillonnaires avec 70 % de l’habitat ayant été préservé en zone pavillonnaire, que le PLU, « document en état de 2015 a vécu», qu’il a été procédé à différentes évolutions et que « la crise du Covid a amené aussi certains enseignements ». L’objectif présenté est de pouvoir « continuer à renforcer ce qui a pu être préservé en zone pavillonnaire, de pouvoir aussi permettre des aménagements structurants dans certains quartiers parce qu’on a besoin de réhabilitation, de réaménagement. Et c’est aussi dessiner l’avenir de notre commune sur des quartiers ou des secteurs qui méritent notamment une restructuration urbaine, écologique, environnementale, amenant aussi un transfert, une liaison entre les zones d’activité et les zones commerçantes. »

Monsieur Xavier LEMOINE, Président de l’Établissement public territorial Grand-Paris-Grand-Est (EPT) remercie Pierre-Yves MARTIN et souhaite saluer l’équipe municipale et les services de la commune qui ont travaillé avec ceux du territoire.

Le Président présente le travail des services du territoire comme « méritant », ayant recueilli « ce que les quatorze maires de notre territoire souhaitaient pour leur commune, puisque le PLUi, lui, sera désormais le document commun à nos 14 villes ». Il précise qu’il faut que « les 14 maires qui rendent compte tous les 6 ans devant leur population de ce qu’ils ont fait puissent garder l’outil nécessaire pour donner la physionomie qu’ils souhaitent donner à leur commune » prenant en exemple des « villes extrêmement différentes» comme Coubron, Le Raincy, Noisy-le-Grand, ou Gournay. Il indique que le travail de réflexion a commencé en 2018, aboutissement de plusieurs années de travail. Il indique que la société Stratéact’ est chargée de l’animation de la réunion qui s’articulera autour de questions-réponses dans une seconde partie et que le nombre de participants démontre un intérêt des habitants pour un document qui est « fondamental » par rapport à la physionomie des villes de l’EPT.

Xavier LEMOINE présente le document. Il indique que « le vocabulaire » et «la grammaire utilisée pour traduire [ce que souhaitait] chacun des maires en termes d’urbanisme par rapport aux anciennes règles ont entièrement changé ». Monsieur LEMOINE poursuit : « Avant, on avait un zonage, et puis derrière ce zonage, on avait tous les qualificatifs, tous les items, hauteur, surface, tout ce qui pouvait caractériser l’organisme par zonage. Ça, c’est fini…. C’est-à-dire que maintenant, on rentre par ces items, hauteur, recul, marge, etc., et on va chercher dans chacun des zonages possibles et imaginables à quoi ça correspond. Donc, c’est un travail intellectuel », il complète : « nous sommes en train de réfléchir à la manière de former les instructeurs des futurs permis de construire qui seront délivrés dans le cadre du nouveau PLUi […] fort heureusement, ce sont encore les maires qui ont le pouvoir du permis de construire, mais là aussi il y aura une nouvelle culture à s’approprier ». Xavier LEMOINE précise : « Et donc, si on avait des velléités de grande fantaisie, il y a quand même quelques textes de rang supérieur au-dessus du PLUi, […] Vous avez votre code de l’urbanisme, mais qui est souvent remanié par le législateur […] Ensuite, à un niveau inférieur au niveau national, il y a le Schéma directeur de la région Île-de-France. D’ailleurs, cette région est partie dans une révision du SDRIF […] et nous sommes d’ailleurs invités, nous les maires, à nous prononcer assez rapidement sur les recommandations de départ de ce SDRIF.»

Le Président LEMOINE précise que le PLUi devra être conforme aux orientations du SDRIF et qu’« En dessous de la région, il y a la métropole. La métropole et son SCOT », il rappelle également que Pierre-Yves MARTIN a été chargé de la rédaction du SCOT, en tant que conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale et que le PLUi doit aussi être conforme au SCOT. Xavier LEMOINE termine en expliquant que le PLUi va être présenté à l’échelle des 14 villes et qu’il faudra des zones plus particulières sur la ville de Livry-Gargan.

Monsieur Aurélien PIDOUX, Chef de projets concertation. Intervenant de la Société Stratéact’ qui accompagne l’EPT Grand-Paris-Grand-Est dans le cadre de la concertation du PLUi se présente. Il confirme que l’élaboration du PLUi est un processus long qui a démarré en 2018, la phase de concertation publique ayant démarré en 2021. Il explique arriver en phase d’aboutissement et que le programme de la réunion publique consiste à présenter cet aboutissement, tout le monde n’ayant « pas forcément pu participer à l’intégralité de la procédure de concertation ». Il indique le fil directeur de la séance :

  1. Présentation
  2. Partie I — Introduction : rappel de la démarche d’élaboration du PLUI
  3. Partie II — Les orientations d’aménagement et de programation (OAP)
    1. A — OAP thématiques
    2. b — OAP secrorielles de Livry-Gargan
  4. Partie III — Enjeux réglementaire par grande famille de zone
  5. Partie IV — Présentation des enjeux réglementaire par grande famille thématique
    1. A — Volet environnemental
    2. B — Volet urbain
  6. Partie V — Échanges et questions

Partie I — Introduction : rappel de la démarche d’élaboration du PLUI

Monsieur Damien VERGNE, Urbaniste territorial chargé de mission PLUi de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est indique que la présente réunion est la troisième réunion publique, une première qui s’était déroulée en septembre 2021 concernant les éléments diagnostiques et une seconde au printemps 2022 qui concernait le projet d’aménagement et de développement durable correspondant à la vision du PLUi. La présentation des déclinaisons dans le dispositif réglementaire étant l’objet de la troisième réunion.

Rappel des 14 communes : Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Les Pavillons-sous-Bois, Le Raincy, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble.

Le dispositif règlementaire

Rappel du Conseil de Territoire composé de 80 élus communaux :

  • Président : Xavier LEMOINE, Maire de Montfermeil
  • 1re Vice-présidente déléguée au PLUi : Brigitte MARSIGNY, Maire de Noisy-Le-Grand
  • Vice-Président en charges des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable : Pierre-Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan

Monsieur VERGNE rappelle que les concertations sont basées sur la volonté des quatorze maires, au démarrage de cette concertation, de construire un échange avec le public lors de réunions publiques, ce qui explique le nombre très important de réunions publiques et indique que cela a permis à tout un chacun de faire part de ses observations et de remarques. Les modalités de la concertation ont été fixées par la délibération du 3 juillet 2018 :

Il est indiqué que les contributions des habitants, usagers et associations alimentent l’élaboration du PLUi sur des sujets qui peuvent être généraux et thématiques ou plus sectorisés. Les grandes thématiques recensées sont :

  • Une attention à porter à la déclinaison règlementaire de l’ambition environnementale du PADD ;
  • Une volonté de protection des quartiers pavillonnaires
  • Une inquiétude concernant le développement urbain et son insertion urbaine et architecturale (qualité de l’habitat, etc.)
  • Un maintien du cadre de vie et de la qualité des espaces publics et en particulier de la qualité des espaces publics

Monsieur VERGNE présente le calendrier : en juillet 2023, arrêt du PLUi en conseil de territoire, c’est-à-dire que le dossier est constitué, puis à peu près un an de phase plus institutionnelle :

  • Consultation des personnes publiques associées (3 mois — fin juillet -> fin octobre 2023) ;
  • Enquête publique (Début 2024 – 1 mois) avec une commission d’enquête publique, plusieurs commissaires-enquêteurs, véritable « temps-fort institutionnel » et des possibilités d’intervenir par mail, courrier, registre ou lors des permanences des commissaires enquêteurs ;
  • À partir de toute cette matière, les ultimes modifications du dossier seront portées avant une approbation en juin 2024 en conseil de territoire.

Chronologie

Partie II — Les orientations d’aménagement et de programation (OAP)

Monsieur VERGNE poursuit : «Le dispositif réglementaire commence par les orientations d’aménagement de programmation, qui sont des règles, en tout cas des outils, qui sont plus souples que des règles écrites précisément. Elles sont soit déclinées pour orienter l’aménagement de secteurs, on appelle cela des OAP sectorielles», La deuxième catégorie, correspondant aux OAP thématiques, plus générales, avec des prescriptions qui ont vocation à donner l’intégralité du secteur, mais qui s’applique sur la commune.

Monsieur VERGNE présente les 3 OAP thématiques :

A — OAP thématiques

1. Une OAP Socle Ecologique et Santé Environnementale

Objectif : « anticiper et limiter les effets du dérèglement climatique sur l’environnement, la santé et le bien-être grâce en particulier à des propositions visant à une meilleure préservation des sols, de la biodiversité et du cycle de l’eau ».

L’OAP est une OAP assez dense construite autour de deux axes majeurs déclinés en 54 prescriptions et 24 recommandations :

Axe 1 : Protéger et renforcer le socle écologique du territoire :

Question des sols, et des « sols vivants », c’est une expression de plus en plus courante dans les domaines de l’urbanisme, ce sont des sols qui sont composés de millions et de millions d’êtres vivants et qui ont un rôle très important sur le plan écologique.

Voir aussi : « Grand-Angle : Le parc Georges-Clémenceau »

Voir aussi : Sauvons le parc Georges-Clémenceau et ses arbres !

La prescription 1, Pour les nouvelles opérations d’aménagement créées à partir de l’approbation du PLUi, il va falloir prévoir 30 % de sols non artificialisés ou renaturés à l’échelle de l’opération et faire diligence pour tendre vers 40 % de sols non artificialisés. C’est une prescription importante.

La prescription 5, traite de la renaturation, d’aller vers la désartificialisation d’emprise, qui seront identifiées dans une carte qui n’est pas encore totalement à jour. Il sera fait apparaître les secteurs qui sont l’objet d’une artificialisation un peu intense et on invite évidemment tous les porteurs de projets à concentrer les opérations de désartificialisation plutôt dans ces secteurs.

La prescription 9, sur la question de la biodiversité, dans les espaces publics prévoir pour toute requalification un minimum de 20 % d’espaces arborés et végétalisés de manière diversifiée, étagés, répondant aux besoins d’une pluralité espèces faunistiques et floristiques pour garantir que les aménagements d’espaces publics comportent cette part de végétalisation dès le démarrage de la conception. Cette part va monter à 30 %, voire 40 %.

Les Prescriptions 15, 16, 20 dans les secteurs qui font l’objet d’une intention écologique, autour des noyaux primaires de biodiversité et dans les corridors, les obligations de végétalisation sont renforcées pour tendre entre 30 et 40 %

La prescription 28 vise à rendre cohérente sur les parcelles la gestion des eaux publiques et les eaux de biodiversité afin de créer des milieux naturels favorables au développement d’une flore fraîche et humide, faire rejoindre la question de l’eau et des espaces végétalisés.

La prescription 31 ambitionne à faire revivre les cours d’eau enterrés, par une ouverture chaque fois que possible ; à défaut, les aménagements ne doivent pas contrarier une réouverture ultérieure des cours d’eau.

Monsieur VERGNE rappelle le Schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) et le Schéma Métropolitain de Cohérence Territoriale (SCoT) contraignant pour l’EPT auquel il ajoute deux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sur le territoire qui demandent de traiter des cours d’eau enterrés et de s’assurer qu’ils puissent être rouverts à chaque fois que c’est possible.

Monsieur VERGNE rappelle le Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) et le Schéma Métropolitain de Cohérence Territoriale (SCoT), qui sont contraignants pour l’EPT. Il ajoute également deux Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) sur le territoire, qui exigent le traitement des cours d’eau enterrés et garantissent qu’ils peuvent être rouverts chaque fois que cela est possible.

NDLR Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent incluant les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau.

Sur la question de l’adaptation au dérèglement climatique, une prescription 36 vise à concevoir tout projet en prenant en compte «l’environnementaliste climatique» ou les données environnementales et climatiques envisagées en 2050 (niveaux de référence).

Sur la prescription 39, l’idée est d’anticiper et de concevoir les projets d’architecture de demain tenant compte les épisodes climatiques et l’intégration d’une approche bioclimatique dans la conception des nouvelles constructions pour s’assurer que le projet dans sa construction, dans sa composition, respecte un certain nombre de principes sans avoir besoin de recourir à des dispositifs techniques pour chauffer plus que de raison ou refroidir plus que de raison. Il y a des méthodes de conception que les anciennes constructions avaient, parce qu’ils n’avaient pas accès à la technologie, puis «avec l’accès à l’industrialisation et à la technologie, on a un peu oublié ce bon sens. Aujourd’hui, on a renommé bioclimatisme simplement parce que cette technologie dont on a accès nous permet de chauffer, de refroidir, etc.»

La prescription 42, dans les nouvelles opérations d’aménagement, assure un indice canopée maximum. Il s’agit de « planter le maximum d’arbres pour avoir, lorsqu’ils sont en maturité, une couverture de type parasol ».

Axe 2 : Protéger la santé et le bien-être de tous :

Trois prescriptions sur l’enrichissement de l’offre de nature accessibles au public, prescriptions 47 et 48, pour «offrir de nouveaux espaces de nature accessibles au public et renforcer l’offre d’espaces verts» de proximité notamment dans les secteurs présentant un déficit

Une prescription, 52, vise à promouvoir les espaces d’agriculture urbaine, dans les futures opérations à partir de 50 logements.

La dernière prescription, 53, est classique, visant à diminuer l’impact réel et perçu des nuisances sonores dans les projets à voisinage des axes routiers et ferroviaires, par une politique végétale et des formes d’urbaines (organisation du bâti et des pièces à vivre).

  • Une OAP Mobilités
OAP Mobilités

L’OAP mobilité, se décline en quatre objectifs-orientations :

  • L’amélioration de la desserte en transports en commun et la réalisation des grands projets de transports collectifs, avec une attention qui est appelée sur le délai, pour s’assurer qu’il soit le plus court possible.
  • Un travail de développement des autres modes, en particulier les modes actifs, qui concernent les piétons de vélo.
  • L’accompagnement de la gestion du stationnement, en particulier aux abords des pôles d’intermodalité et d’attractivité
  • L’anticipation des nouveaux modes de déplacement, et la conception des futurs espaces publics (Voies piétonnes et tous les nouveaux déplacements contemporains)

Présentation d’une carte générale, qui porte sur l’ensemble des projets de transport de l’EPT.

2. Une OAP Habitat

Voir aussi : Transformation de La Roseraie, la commune garantit un emprunt de près de 2 millions d’euros

Pour l’OAP Habitat, l’objectif est à la fois un objectif quantitatif, qui concerne le développement de l’offre de logements et encourager son bon équilibre à l’échelle du territoire, et qualitatif, qui vise à améliorer la qualité de l’habitat au service de la qualité de vie des habitants

  • L’objectif de construction de logement pour la commune de Livry-Gargan est de 229 logements/an en moyenne

Présenté comme plus bas que le PLU communal, il est signalé que lors du travail de recollement des PLU communaux, la somme des objectifs communaux tournait autour de 2500 logements par an. Le préfet qui se réfère à des documents supra communaux demandait 2300 logements par an, sur simple règle de trois, la contribution des objectifs communs a été diminuée.

OAP Habitat

Les prescriptions qui concernent des objectifs de rénovation énergétique sont des chiffres qui sont directement issus des projets NPRU (NDLR Nouveau Programme de Renouvellement Urbain) qui sont portés par le territoire.

  • Rénovation d’environ 1 000 logements sociaux et 4 600 logements en copropriétés ;
  • Rénovation énergétique d’environ 8 000 logements cibles du PREP (parcours de rénovation énergétique du pavillonnaire).

Les communes qui ne sont pas encore au taux de la loi SRU sont appelées à poursuivre l’objectif de rattrapage, simple transcription de la loi.

  • Répondre à l’objectif de la loi SRU de 25 % de logements sociaux par commune d’ici 2025, dans la mesure où les contraintes naturelles le permettent (PPRI, etc.)
  • Accompagner le développement de logements spécifiques (personnes âgées, personnes en situation de handicap, étudiants, etc.).

Présentation d’une carte générale, qui fait figurer tout le panel des communes et leur situation en matière de logements sociaux.

Sur la partie qualitative, de l’OAP Habitat présenté au public :

  • Les opérations d’ensemble de logements collectifs en accession à la propriété ou de logements locatifs sociaux s’attacheront à intégrer une diversité de logements tant en tailles qu’en typologies, à l’exception des opérations de la destination « hébergement ».
  • Des espaces extérieurs à vivre, confortables et agréables pour les logements (jardin privatif ou collectif, balcon, loggia, terrasse), seront intégrés à l’opération. Les logements de 3 pièces et plus devront comporter un espace extérieur individuel (jardin privatif, balcon, loggia, terrasse) de minimum 6 m².
  • Au sein même du logement, favoriser des principes constructifs et architecturaux permettant une réversibilité des pièces et leur changement d’usage (par exemple en conservant des possibilités de création ou suppression d’une chambre, en conservant la possibilité de créer un studio et un T2 au sein d’un T3 avec des accès distincts, en prévoyant des volumes capables d’optimiser l’espace du logement, notamment à destination d’espaces de rangement…).
  • Afin de favoriser une desserte des logements à taille humaine, chaque palier devra, dans la mesure du possible, être limité à la desserte de 5 logements. Chaque cage d’escalier devra quant à elle, autant que possible, desservir au maximum une vingtaine de logements.

Monsieur VERGNE indique que pour «des questions de qualité de desserte, il y a la volonté de ne pas trop réduire le nombre de logements desservis par paliers, donc de limiter dans la mesure du possible à un simple logement et puis d’avoir des cages d’escalier qui desservent au maximum une vingtaine de logements afin de garantir également une bonne intégration des opérations d’habitat intermédiaire en zone pavillonnaire. C’est effectivement de s’assurer que pour les programmes de lotissement, on va répéter d’une manière un peu mécanique de travailler sur le rythme, de travailler sur les espaces extérieurs et de laisser des éléments de césure et d’animation».

b — OAP secrorielles de Livry-Gargan

Monsieur VERGNE explique que les OAP sectorielles, des sujets typiquement communaux, des projets portés par la Ville. A Livry-Gargan il y en a deux, Centre-ville et Chanzy.

OAP Sectorielles de Livry-Gargan

1. OAP Centre-ville

L’OAP Centre-ville porte l’objectif de renforcer la visibilité du centre-ville et prévoit :

  • de développer le rayonnement métropolitain du secteur (requalification de la place de la mairie, implantation de nouveaux services de santé, etc.) ;
  • d’améliorer le cadre de vie (développement des liaisons de transports, métro, TZen3, T4, valorisation des grands espaces verts, parc Lefèvre, parc de la mairie, etc.) ;
  • de favoriser le développement urbain (environ 600 nouveaux logements, dont environ 100 sociaux) ;
  • de renforcer l’attractivité économique (implantation de nouveaux commerces et services, diversification de l’offre de restauration).

2. OAP Chanzy

L’OAP Chanzy porte l’objectif de renforcer la position stratégique de l’entrée de ville et prévoit :

  • de renforcer l’attractivité économique (augmentation du volume des cellules commerciales en rez-de-chaussée sur les boulevards Chanzy et République) ;
  • de réhabiliter et compléter le parc de logement (800 logements environ) ;
  • d’apaiser les flux de circulation (créer des voies séparées pour le développement des mobilités douces) ;
  • d’inscrire l’aménagement dans la trame verte (création d’îlots de fraîcheur, développer des espaces verts dans les zones tampons, etc.).

Partie III — Enjeux réglementaire par grande famille de zone

Monsieur VERGNE indique que le territoire a été divisé en « 11 grandes familles d’espaces urbains ».

  • 2 types d’espaces naturels ou agricoles
  • 9 grands types d’espaces urbains (secteurs résidentiels, équipements et activités, centres — villes et polarités…)

Il existe une spécificité sur la commune :

  • 1 périmètre en attente de projet d’aménagement global (PAPAG) sur le « secteur Poudrerie-Hochailles »

Il est indiqué qu’il « existe un important projet d’aménagement qui est porté par la métropole du Grand Paris sur ce secteur et en attendant que ce projet soit totalement arrivé à maturité et à complétude, on impose un périmètre d’attente de projet d’aménagement global qui consiste pendant 5 ans à limiter très fortement les possibilités d’évolution du tissu urbain de sorte que quand le projet sera finalisé, il puisse se dérouler conformément à ce qui a été prévu. »

Les principales zones

  1. Espaces naturels

La commune de Livry-Gargan est caractérisée par des zones naturelles importantes, et la préservation de cet espace est un enjeu majeur, notamment pour poser le socle écologique dans le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD). Le secteur concerné par cette préservation correspond à « la partie de la forêt de Bondy où toute possibilité d’aménagement et de construction est très sévèrement limitée de façon à préserver cet espace ». 

Il existe également des zones naturelles de loisirs, telles que le parc Georges-Pompidou, le parc des Friches, le parc Vincent-Auriol, le parc Lefebvre, le parc de la Mairie, ainsi qu’une partie du parc de la Poudrerie, espaces classées où des aménagements légers et d’occupations peu impactant sont autorisés. En plus de ces grandes surfaces naturelles, il existe également des figueries plus localisées, telles que des espaces boisés classés à l’intérieur du parc de la Poudrerie, avec des espaces boisés qui ne sont pas aussi vastes que peut l’être une véritable forêt qu’il est souhaité préserver. Le dispositif réglementaire prévoit également des zones dédiées à l’agriculture urbaine, situées sur le secteur du Bois-Picot en bordure de la forêt, ainsi que quelques terrains sur le parc de la Poudrerie.

  • Espaces urbains

Il a été expliqué que les espaces urbains de Livry-Gargan sont divisés en plusieurs catégories, la première étant les zones de centralité urbaine, représentées en rouge. Il s’agit de zones denses et continues qui correspondent au centre-ville et abritent des éléments de centralité tels que des commerces et des transports. Ces zones se trouvent principalement le long de la RN3 et sont complétées par des tissus intermédiaires, représentés en orange, qui sont principalement des immeubles collectifs de densité moindre ou des secteurs en mutation en vue d’une future densification. Ces zones sont principalement soutenues par le réseau de voies secondaire de la commune.

La majorité de la surface de la commune est constituée de tissus urbains pavillonnaires, représentés en jaune. L’objectif principal de ces zones est de préserver la caractéristique de ce tissu en termes d’habitat individuel, de verdure et de qualité de vie. Le règlement protège ces zones en ce sens.

Ensuite, il y a des espaces particuliers représentés en rose, qui sont des secteurs de grands collectifs, principalement des immeubles édifiés dans les années 70. Ces zones présentent de vastes espaces libres et peuvent être mises à profit dans le cadre de la mise en place du socle écologique.

Enfin, les zones d’activité de la commune sont représentées en bleu, avec une zone d’activité importante dans le secteur de la Poudrerie qui est incluse dans le périmètre d’attente de projet. Il y a également quelques éléments d’activité ici et là.

Il est développé qu’en plus des espaces boisés et des espaces verts paysages écologiques présentés précédemment, il y a une troisième série d’éléments qui seront traités dans les plans à part pour protéger la nature. Il s’agit des cœurs d’îlots dans les secteurs pavillonnaires que l’EPT souhaite préserver et pour lesquels il ne veut pas de projets de construction.

Il va également être repéré ce qui relève des jardins collectifs, des arbres remarquables, des alignements d’arbres et des corridors écologiques, des réservoirs de biodiversité, des secteurs de renforcement, des marais et des zones humides, et des abords des cours d’eau et des canaux. Tout cela sera identifié dans les différentes cartographies et pourra être protégé.

Partie IV — Présentation des enjeux réglementaire par grande famille thématique

Monsieur HAMADOU, Architecte-Urbaniste, Directeur Aménagement et Urbanisme de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est, présente en détail le volet environnemental du projet d’aménagement.

Monsieur HAMADOU a expliqué que les règles d’aménagement seront présentées en deux volets : le volet environnemental et le volet urbain, qui comprendra les règles de hauteur, de gabarit, etc. Il a souligné l’importance de l’anticipation environnementale, qui vise à aller rapidement vers une prise en compte du changement climatique et environnemental, plutôt que de simplement cheminer vers la transition écologique.

A — Volet environnemental

Il est indiqué que l’anticipation environnementale se décline en trois sujets principaux : la préservation de la pleine terre, le maintien des arbres existants et la création d’un coefficient d’anticipation environnementale.

Préservation de la pleine terre

Le taux de pleine terre

La préservation de la pleine terre est un élément essentiel pour la protection de la biodiversité, la séquestration du carbone, la création d’îlots de fraîcheur, la réduction des risques d’inondation et le rechargement des nappes phréatiques. Monsieur HAMADOU a expliqué que la définition de la pleine terre a été reprise de celle du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) métropolitain. La pleine terre est un espace libre qui ne comporte aucune construction, ni en sous-sol ni en surélévation, permettant ainsi la libre infiltration des eaux. Il précise que « la définition, dans les PLU communaux, était diverse.et que certain PLU considéraient que de la terre sur un parking, par exemple, sur une dalle, suffisait à la qualifier de pleine terre, ce qui n’est absolument pas vrai sur le plan biologique. »

Il considère que la ville de Livry-Gargan est exemplaire en matière de préservation de la pleine terre et que « c’est l’une des villes qui a opté pour la plus grande ambition sur cette thématique » dans le cadre du PLUi, avec des taux de pleine terre allant de 30 % dans les zones denses, 20 % dans les zones d’activité économique, 40 % dans les tissus intermédiaires et jusqu’à 60 % dans les zones pavillonnaires.

Maintien des arbres existants et la création d’un coefficient d’anticipation environnementale.

En ce qui concerne les arbres, l’objectif est d’abord de veiller à leur conservation lorsqu’ils existent déjà. Le coefficient d’anticipation environnementale a été créé pour assurer ce maintien, en plus de préserver la pleine terre.

Il est ensuite expliqué le fonctionnement du coefficient d’anticipation environnementale, dont le but premier est de conserver le maximum d’arbres existants. Il est applicable dans toutes les zones denses, avec un taux de 10 % pour les zones rouges, oranges et jaunes. Chaque arbre conservé compte pour une certaine valeur, variant en fonction du type de zone (5 % pour les zones pavillonnaires et 2 % pour les zones rouges et oranges). L’objectif est d’inciter les porteurs de projets immobiliers à conserver le plus grand nombre d’arbres possible.

Toutefois, lorsque la conservation des arbres existants s’avère impossible, les aménageurs doivent créer des surfaces écoaménagées, qui sont moins intéressantes d’un point de vue écologique, mais constituent tout de même un apport positif. Le coefficient de 10 % s’applique alors à la surface totale du projet, et les aménageurs doivent créer des espaces verts équivalents. Le poids écologique des surfaces végétalisées sur dalle est cependant inférieur à celui de la pleine terre.

Une fois les arbres existants maintenus et les surfaces végétalisées créées, l’étape suivante consiste à augmenter le nombre d’arbres plantés. L’objectif d’augmentation est de 70 % par rapport aux normes communales. Les aménageurs doivent alors atteindre un certain nombre d’unités de plantation, en fonction de la surface à végétaliser. Les arbres de grand développement apportent le plus de points, incitant ainsi à privilégier leur plantation.

Après avoir présenté le volet environnemental, Monsieur HAMADOU passe la parole à Damien VERGNE pour aborder le volet urbain.

Coefficient d’anticipation environnementale

B — Volet urbain

Règles relatives aux hauteurs de construction

Monsieur VERGNE commence par évoquer les règles relatives aux hauteurs de construction maximales autorisées pour les nouveaux bâtiments. Ces hauteurs sont cartographiées et varient en fonction des quartiers. Par exemple, dans les quartiers pavillonnaires, la hauteur maximale est de 9 mètres.

Ainsi, le volet environnemental, avec le coefficient d’anticipation environnementale, vise à préserver et augmenter la végétalisation dans les projets d’aménagement, tandis que le volet urbain s’intéresse à l’organisation spatiale et aux hauteurs des constructions. Ces deux volets travaillent ensemble pour créer des environnements urbains durables et respectueux de l’environnement.

forme bâtie, règles principales

Monsieur VERGNE continu en présentant les différentes zones denses et semi-denses. Il précise les règles de hauteur et d’atténuation applicables en fonction des situations. Par exemple, dans les zones denses, un système de hachure permet d’avoir deux hauteurs étalées : une première bande de 20 m de profondeur à 21 m de hauteur, puis une seconde bande pouvant atteindre 12 m de hauteur. Les zones d’activité sont plutôt limitées à 10 m, tandis que des zones intermédiaires oscillent entre 12 et 15 m, avec une deuxième bande à 9 m.

Le règlement associe également un nombre de niveaux à chaque hauteur plafond, en considérant en moyenne 3 m par niveau. Par ailleurs, le traitement des derniers étages est réalisé en attique, pour ménager des extérieurs intéressants pour les logements et réduire l’impact visuel de la densité et de la hauteur.

Dans les zones denses et semi-denses, le règlement exige que les rez-de-chaussée aient une hauteur de 3,5 m, afin de faciliter l’accueil de commerces ou d’équipements publics et offrir une certaine flexibilité en termes de forme et de fonction. En contrepartie, un bonus de 1 m est accordé à la hauteur totale du bâtiment.

Damien VERGNE aborde également l’importance des règles de dégressivité pour préserver les zones pavillonnaires lorsqu’elles sont en contact avec des zones denses ou semi-denses. Ces règles permettent d’assurer une transition plus douce en imposant des hauteurs plus basses, évitant ainsi les effets de vis-à-vis trop brusques. Dans le cas des zones d’activité, un retrait supplémentaire ou une mise à distance des bâtiments est préféré pour limiter les nuisances en termes de bruit, d’odeur ou de visibilité.

Types de toitures

Il a été abordé les différents types de toitures autorisées dans le cadre du PLUI, à savoir les toitures à pente classique (avec une pente entre 20 et 45 degrés pour assurer une certaine harmonie), les toitures à la mansarde (avec des angles et inclinaisons standardisées) et les toitures-terrasses (à condition qu’elles puissent accueillir des installations d’énergie renouvelable, la récupération des eaux pluviales et soient accessibles).

Retrait d’implantation des bâtiments

Outre les règles concernant la hauteur des bâtiments, Damien VERGNE a évoqué l’importance des règles d’implantation des bâtiments par rapport à l’espace public. Par exemple, le long de la RN3, un retrait d’au moins 4 m est exigé pour assurer des espaces publics de qualité et une certaine distance vis-à-vis des flux de circulation. Dans les zones pavillonnaires, un retrait d’au moins 6 m est imposé pour préserver les caractéristiques de ces tissus et la même chose dans les zones intermédiaires et dans les secteurs de grands collectifs.

Les retraits doivent également être végétalisées sur 50 % de leur surface, et des règles d’implantation spécifiques sont prévues pour préserver les fonds de parcelles et les vis-à-vis entre bâtiments. La protection des quartiers pavillonnaires est un thème central du PLUI, avec un plafonnement de la hauteur à 9 m et un dispositif de préservation des quartiers par l’instauration d’une zone d’inconstructibilité au-delà de 20 m de l’intérieur des parcelles, empêchant ainsi les « divisions en drapeau ».

Stationnement

Voir aussi : « Stationnement : État des lieux des réflexions, perspectives et proposition (2022-2023) »

Il est abordé la question du stationnement et des règles obligatoires de création de places de stationnement pour les nouveaux projets de logements. Ces normes sont définies par des documents de niveau supérieur, notamment le Plan de déplacements urbains d’Île-de-France (PDUIF), et doivent être retranscrites dans les documents d’urbanisme. Il est souligné l’importance de décliner ces objectifs en fonction des grands champs de zones, citant ainsi les valeurs suivantes : « on est plutôt à 1,3 pour le pavillonnaire, 1,5 pour l’intermédiaire et les centralités urbaines et beaucoup moins dans les grands collectifs. » et indique que pour garantir une certaine qualité du bâti, à partir de deux places de stationnement, au moins la moitié doivent être à l’intérieur de la construction et à partir de quatre, 75 % doivent être intégrés à la construction.

Patrimoine bâti

Il est ensuite abordé la question du patrimoine bâti, rappelant que les documents d’urbanisme permettent d’identifier les bâtiments et séquences bâties remarquables à protéger. Actuellement, Livry-Gargan compte 28 séquences bâties remarquables et 69 bâtiments remarquables, avec respectivement 3 et 9 ajouts prévus dans le cadre du PLUI.

Par ailleurs, il est évoqué les emplacements réservés, des périmètres identifiés sur le plan pour la réalisation de projets spécifiques. Dans le PLUi, 16 ajouts sont prévus, touchant diverses thématiques telles que l’aménagement paysager, les équipements publics, les écoles et les élargissements de voirie. Il est également mentionné que 5 emplacements réservés seraient supprimés.

Patrimoine Bâti

Partie V — Échanges et questions

Monsieur PIDOUX donne quelques indications avant le début de la session de questions-réponses. Il invite les participants à poser leurs questions de manière sympathique, afin de permettre au maximum de personnes de s’exprimer et de participer à la discussion et propose une organisation pour la séance de questions, en demandant à la salle de poser 2 à 3 questions à la fois avant de donner la parole à la tribune pour répondre. Enfin il est demandé de se présenter brièvement, en tant habitant, professionnels, représentant associatif etc.

Monsieur BOMBEL, un habitant de longue date, se dit heureux de la présence du président de l’EPT car il souhaite souligner que le PLUI permettrait d’envisager un urbanisme cohérent pour l’ensemble du territoire et pas seulement pour Livry-Gargan. Il pose plusieurs questions concernant les objectifs à l’échelle du territoire. Tout d’abord, il a demandé si, à terme, il y aurait une université pour les 450 000 habitants de l’ensemble du territoire. Ensuite, il s’interroge sur la politique de santé, sachant que l’hôpital de Montfermeil connaît des difficultés, et demande si une politique de santé suffisante serait mise en place pour les 450 000 habitants. Enfin, Monsieur BOMBEL souhaite avoir des informations sur les transports et d’autres thématiques d’ensembles qui concernent l’EPT et ses 450 000 habitants.

Monsieur METENIER soulève plusieurs préoccupations sur les transports en commun, qu’il juge mal desservis dans la ville, ayant trouvé la présentation évasive à ce sujet.

  • Il interroge sur le projet de bus TZen3, questionnant l’effectivité de la réalisation de la ligne, son prolongement jusqu’à Vaujours, ainsi que les délais prévus. De plus, il a évoqué le projet d’arrêt du Tram T4 à l’angle des voies Léon Blum et Salengro, un sujet maintes fois abordé et pour lequel il devait être invité avec Monsieur BARATTA, avant qu’il ne devienne adjoint municipal, pour évoquer ce sujet au STIF en présence de Monsieur le Maire.
  • Il abordé le sujet du métro, la ligne 16, qui n’aura pas d’arrêt Place de la Libération. Il rappelle que cela avait déjà été évoqué et attribué à l’ancien maire Monsieur CALMAT. Il déplore que la ville de Livry-Gargan, pourtant l’une des plus grandes du territoire, soit dépourvue transport en commun adéquats, comparativement à Montfermeil et Sevran qui bénéficieront des arrêts de métro. Selon lui, Livry-Gargan est oubliée malgré son centre-ville et ses commerces. Il suggère qu’il est toujours envisageable d’aménager quelque chose, en prenant l’exemple de la ligne 4 qui a allongé les stations.
  • Pour finir, il interroge la possibilité de prolonger le tramway jusqu’à Paris, comme le souhaiterait les habitants de Livry-Gargan. Il souligne qu’actuellement, les voyageurs doivent changer de train à Bondy, ce qui rend leurs trajets plus difficiles. Il propose de revenir au système antérieur, avec des trains circulant jusqu’à Paris aux heures de pointe, pour faciliter les déplacements et promouvoir l’usage des transports en commun plutôt que des voitures.

Une intervenante pose des questions concernant la préservation et la récupération de l’eau. elle demandé si la création de collecteurs d’eau pluviale plus fréquents dans les rues de la ville avait été envisagée. De plus, elle s’interroge sur la possibilité d’interdire les plantations de bambous traçants, qui causent des dommages aux trottoirs et se propagent rapidement dans les espaces urbains.

Le Président LEMOINE, répond à la première salve de question :

  • Il a confirmé que le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) s’applique effectivement aux 14 communes du territoire, avec quelques exceptions pour certains articles spécifiques. Lorsqu’il existait des différences significatives dans l’histoire urbaine des villes, deux options pouvaient être choisies pour certaines régulations, en fonction des caractéristiques particulières de chaque commune. Il souligne que le PLUI est centré sur l’urbanisme et permet la mise en œuvre d’équipements publics divers, tels que les infrastructures culturelles, sportives et éducatives.
  • Abordant la question des transports, il mentionné l’amélioration des transports en commun structurants du territoire. Il a cité la ligne 15, la ligne 16 l’extension de la ligne 11 jusqu’à Rosny-sous-Bois et sa possible prolongation jusqu’à Noisy-Champs, le projet TZen3 et les bus en bord de Marne sur la RN 34. Par exemple, la ligne 16 permettra de relier Clichy-sous-Bois–Montfermeil à l’Université d’Eiffel en seulement 7 minutes. Néanmoins, il a précisé que l’arrivée des autres transports mentionnés apportera des améliorations substantielles pour le territoire, notamment pour la ville de Livry-Gargan «de Livry, vous prendrez le T4 pour ceux qui sont sur cette partie-là, et pour rentrer très rapidement sur la gare et ensuite 7 minutes supplémentaires, et je pense qu’on reste dans un temps raisonnable […] Concernant la gare de Sevran-Livry, acceptons quand même que ça jouxte, que ça touche la ville de Livry, la responsabilité d’abord du territoire, parce que les compétences transport y est, mais également de la volonté des maires, est bien d’innerver le réseau de bus de telle manière que sur un métro qui va changer la vie de millions de personnes, ou en tout cas des Livryens, vous puissiez rapidement y accéder». 
  • En ce qui concerne l’accès à Paris via le T4, il explique que la présence d’un tram-train est due à des raisons historiques et à la nécessité d’utiliser le réseau RFF pour atteindre son centre de maintenance à Noisy-le-Sec. Bien qu’ils aient effectué plusieurs demandes répétées, il n’est pas envisageable d’accéder à Paris en T4 pour le moment, en raison du manque de sillons entre Bondy et Noisy-le-Sec ainsi que du franchissement de l’A86 et d’autres ouvrages d’art, il n’est donc toujours pas possible de prolonger le T4 jusqu’à Paris.
  • Concernant la question sur la présence d’une université sur le territoire, il souligne que les universités sont sous la responsabilité de l’État et de la région. Il n’est pas certain qu’ils aient la capacité ou la volonté de construire une autre université sur le territoire, compte tenu des contraintes foncières. Cependant, en tant que maire de Montfermeil, il met en avant l’impact significatif de la ligne 16 sur l’accessibilité à l’emploi «la station de ligne 16 sur Clichy-sous-Bois–Montfermeil va multiplier par 11 le nombre d’emplois accessibles en 45 minutes de temps. Aujourd’hui, départ Clichy-sous-Bois–Montfermeil en transport en commun, c’est 350000 emplois accessibles en 45 minutes de temps. Avec la ligne 16, c’est 3,5 millions, un peu plus.»
  • Sur le sujet du système de santé local et de l’hôpital de Montfermeil. Il mentionne que l’établissement a été certifié par la Haute Autorité de Santé avec félicitations pour la qualité de son agrément. Bien que l’hôpital souffre de vétusté, un nouveau bâtiment de 53 000 m2 sera construit d’ici 8 à 10 ans grâce à un investissement de près de 360 millions d’euros, dont 100 millions d’euros proviennent du Premier ministre de l’époque, Jean Castex, et environ 260-270 millions d’euros de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Il reste encore quelques étapes, administratives et techniques à passer, la ville de Montfermeil a vendu, au groupe SES Santé, ce qu’il fallait pour que l’EHPAD des ormes et le SSR, Soins de suite, des ormes, puissent être à côté du château d’eau de Montfermeil,

Monsieur LEMOINE évoque la réhabilitation de différents services de l’hôpital, comme la gériatrie, et insiste sur le fait que l’investissement se poursuit pour améliorer les conditions de travail du personnel. En ce qui concerne les urgences, il précise que l’établissement ne les ferme pas malgré les temps d’attente parfois importants. Une maison médicale de garde composée de 25 médecins est située à proximité pour traiter les cas moins urgents.

Il aborde également la collaboration entre les hôpitaux du GHT 93 Est (Montreuil, Aulnay et Montfermeil), et les investissements réalisés dans ces structures. Un projet médical est en cours entre les trois hôpitaux, impliquant le secteur privé et public, notamment à Avicenne. Bien qu’il admette que tout est perfectible, Monsieur LEMOINE souligne que l’hôpital de Montfermeil reste ouvert malgré les difficultés, telles que la saturation des urgences rencontrée au cours des trois dernières semaines. Il insiste sur le fait que l’établissement continue de fonctionner, même s’il souffre.

  • Concernant l’EPT, un territoire jeune comparé à d’autres, comme Plaine-Commune, qui bénéficie de 20 ans de coopération entre les communes concernées. Il explique que Plaine-Commune a été soutenue par des incitations financières telles que l’abondement de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement) et la perception de la totalité de la taxe professionnelle. Monsieur LEMOINE rappelle que le mariage entre les communes de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est était contraint et non choisi. Montfermeil, Clichy, Livry, Sevran et Aulnay avaient un Contrat de Développement Territorial (CDT) avec une orientation plutôt vers le Nord. De même, les communes de Gagny, Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance, Rosny et Noisy-le-Grand étaient liées par un autre contrat de développement territorial avec des villes du Val-de-Marne, leur orientation étant plutôt vers le Sud. L’État ne souhaitait pas créer de territoires chevauchant deux départements, d’où la fusion forcée de ces communes. Toutefois, cela a entraîné des difficultés pour trouver des intérêts communs, puisque certaines communes regardaient vers le Nord et d’autres vers le sud. De plus, l’EPT ne bénéficie pas d’abondement de la DGF et ne perçoit pas la taxe professionnelle, ce qui limite ses moyens. Monsieur LEMOINE admet qu’à ce jour, il y a relativement peu de politiques intégrées au sein de l’EPT, mais il précise que des progrès sont réalisés progressivement sur des domaines tels que le logement et les copropriétés. Il mentionne une discussion récente avec Pierre-Yves MARTIN, qui est en charge des ressources financières et humaines, sur la manière dont ils consolident et mettent en place des politiques publiques collectives sur des enjeux majeurs, notamment les copropriétés, qui concernent toutes les villes de leur territoire. Monsieur LEMOINE souligne que ces politiques peuvent ne pas être mises en œuvre rapidement, mais il insiste sur la nécessité de préciser le cadre dans lequel ils évoluent. Il rappelle que des sujets de copropriété sont également présents à Livry-Gargan et que la structuration de ces politiques se fait de manière progressive, en tenant compte des contraintes et des particularités de chaque commune et du territoire dans son ensemble.

Monsieur le Maire de Livry-Gargan, interviens à propos des transports en commun.

  • Le projet Tzen3, est départemental et se compose d’une première tranche allant jusqu’à la gare de Gargan, suivie d’une éventuelle deuxième tranche qui irait jusqu’à Vaujours. Le maire explique que le territoire travaille également sur l’aménagement et l’impact du Tzen3 sur la RN3. Des études sont en cours, lancées par le département et la région Île-de-France, pour examiner les possibilités d’aménagement sur la RN3. La meilleure décision sera prise en fonction des résultats de ces études. L’un des enjeux clés du projet est l’interconnexion entre la ligne 16 de Sevran-Livry et le Tzen3, que Pierre-Yves MARTIN considère comme primordial. Le travail mené inclut des études réalisées par Île-de-France Mobilité en collaboration avec le département.
  • Sur la question de la ligne 16. Il rappelle que le schéma directeur de la ligne 16 a été défini dès 2010 et qu’en 2014, les expropriations et acquisitions de terrain nécessaires avaient déjà été réalisées. Il explique qu’une gare à la Libération n’était pas réalisable en raison de la proximité de Sevran-Livry et des contraintes liées à la distance entre les gares, mais qu’en revanche, d’autres connexions peuvent être mises en place et des ajustements ont été réalisés sur certains moyens de transport. Par exemple, la ligne 605 a été modifiée pour prendre en compte non plus un tracé de la gare de Raincy jusqu’à la gare d’Aulnay, le nouvel itinéraire de la gare de Sevran-Livry jusqu’à la gare de Raincy. De plus, des améliorations supplémentaires ont été demandées pour ce service. Pierre-Yves MARTIN mentionne également le nouveau CPER (Contrat de Plan État-Région) et la coopération avec Île-de-France Mobilités pour déterminer les moyens de transport à développer et à améliorer dans la région. Enfin, le maire évoque les discussions avec le territoire de l’EPT, qui dispose également d’une compétence en matière de transport et de mobilité.
  • Sur la question du T4, il indique qu’un travail a été réalisé pour défendre un nouvel arrêt dans le cadre du Contrat de Plan État-Région. Il mentionne également la collaboration avec Montfermeil pour finaliser la dernière boucle qui doit se réaliser dans le centre-ville de Montfermeil. Ces actions font partie des efforts déployés pour améliorer les transports et ajouter des arrêts. Cependant, Monsieur MARTIN souligne qu’il faut des études et des financements pour concrétiser ces projets.

Monsieur METENIER exprime sa satisfaction concernant la réflexion en cours sur l’ajout d’un arrêt Blum/Salengro, considérant cela comme un progrès par rapport à la situation précédente, où cette option semblait irrévocable. Il approuve ce changement d’approche. Concernant le métro, il rappelle que l’idée d’un arrêt sur la place de la Libération existait dès le début du projet, mais qu’elle avait été refusée par Alain CALMAT. Selon lui, un arrêt de métro plus simple, sans infrastructures complexes, serait tout à fait réalisable et représenterait un investissement bénéfique. Il souligne que cet arrêt, en combinaison avec le Tzen3, permettrait une meilleure desserte du centre-ville, améliorant ainsi l’accessibilité pour les habitants.

Pierre-Yves MARTIN, explique qu’il ne souhaite pas entrer dans les détails techniques de la ligne 16, qui est un moyen de transport différent du métro évoqué par Monsieur METENIER. La ligne 16 est construite à une profondeur différente par rapport au métro traditionnel, ce qui a une incidence sur les aménagements et les possibilités d’arrêts supplémentaires.

Monsieur Xavier LEMOINE, rappelle que lors de la visite du Premier ministre AYRAULT à Noisy-le-Grand, la ligne 16 avait été supprimée. Ce n’est qu’après la mise en balance de la démission de Claude DILAIN et Gérard SEGURA que la ligne 16 a été rétablie en 24 heures. Cependant, la ligne 16 n’a été conservée qu’avec une seule rame de train au lieu de deux. Selon Monsieur LEMOINE, à l’époque, il n’était pas envisageable de demander un arrêt supplémentaire place de la Libération, car cela aurait risqué de perdre définitivement la ligne 16. Il souligne que les acteurs locaux ont dû se battre pour conserver la ligne 16 et qu’il faut être heureux de ce qui a été obtenu, malgré les limitations.

Monsieur Pierre-Yves MARTIN, explique qu’il ne souhaite pas entrer dans les détails techniques de la ligne 16, qui est un moyen de transport différent du métro évoqué par Monsieur METENIER. La ligne 16 est construite à une profondeur différente par rapport au métro traditionnel, ce qui a une incidence sur les aménagements et les possibilités d’arrêts supplémentaires.

Une habitante indique avoir remarqué que des villes comme Sevran et Clichy disposent de collecteurs d’eau pluviale elle pose la question du pourquoi Livry-Gargan n’est pas équipé et demande si cela n’aiderait pas à vidanger des égouts lorsqu’il pleut abondamment sur la RN3 ?

En ce qui concerne les collecteurs d’eau pluviale, Pierre-Yves MARTIN indique que l’objectif principal du PLUI est d’augmenter les surfaces de pleine terre, ce qui permettrait d’améliorer considérablement la gestion des sols. Quant aux collecteurs d’eau de pluie dans les rues, Monsieur MARTIN précise qu’il faut tenir compte des capacités de ces équipements et des recommandations émises par l’agence régionale de santé. Il mentionne notamment la nécessité de faire attention à la prolifération de moustiques tigres et de veiller à ce qu’il n’y ait pas trop de collecteurs dans les rues.

Monsieur LEMOINE explique que les collecteurs souterrains et les infiltrations sont deux choses différentes. Dans certaines villes, les sols sont constitués de marnes vertes imperméables, et les infiltrations deviennent inefficaces lorsque les terrains atteignent leur limite de saturation. Dans de tels cas, le rejet au réseau et le traitement de l’eau deviennent indispensables. Il souligne que de nombreuses villes ont des réservoirs d’eau de pluie disséminés sur leur territoire, mais la capacité de ces installations n’est pas suffisante par rapport à la quantité d’eau qu’il faut évacuer. Mettre en place des ouvrages d’art pour stocker l’ensemble de l’eau de pluie serait très coûteux. Par conséquent, Monsieur LEMOINE suggère qu’il faut trouver un équilibre subtil et accepter d’utiliser des tuyaux pour évacuer une partie de l’eau vers les marnes, dans le but de mieux gérer les eaux pluviales.

Il précise que, sur le territoire, deux systèmes d’assainissement coexistent : les systèmes séparatifs et unitaires. Le choix entre ces systèmes dépend des bassins versants, des traitements appliqués et est dicté par les règlements départementaux. L’EPT n’est pas responsable de la décision entre ces deux systèmes. Cette différence provient des différents règlements départementaux et agences de l’eau concernées en fonction des lieux de rejet (Marne, Seine, Oise). Ainsi, certaines villes ont un mélange de systèmes séparatifs et unitaires pour leurs bassins versants. La complexité de la situation rend difficile d’entrer dans les détails du débat. Le seul choix réside dans la détermination de la capacité d’absorption du sous-sol ou de l’évacuation nécessaire.

Une seconde salve de questions est entamée :

Madame LEMASSON, Présidente de l’association ALEC Emergence prend la parole concernant l’urbanisation de la ville de Livry-Gargan et souhaite poser deux questions :

  1. Elle soulève la question d’un référendum local sur la question du PLUi. Elle exprime son adhésion totale au concept présenté dans le PLUi, qui prône la préservation de la terre et des arbres. Toutefois, elle déplore que la réalité soit à l’opposé des bons principes énoncés et constate avec déception que les actions entreprises sur le terrain semblent aller à l’encontre de ces principes. Elle souligne qu’une pétition en faveur de l’organisation d’un référendum local sur le PLUi est actuellement en cours de signature. Elle informe l’assemblée que cette pétition a déjà recueilli 8 700 signatures. Dans ce contexte, elle encourage les habitants de Livry-Gargan présents et opposés à ce qu’elle qualifie de « bétonisation à outrance » à ajouter leurs signatures à la pétition. Poursuivant sur cette idée, Madame LEMASSON se demande s’il serait possible d’étendre l’organisation du référendum à l’ensemble des 14 villes concernées par le PLUi. Selon elle, il est essentiel que tous les citoyens puissent exprimer leur opinion sur cette question, elle indique que « personne ne peut craindre un référendum puisque c’est la base de notre démocratie, de notre société républicaine ». Elle conclut en rappelant que la démocratie doit être au cœur de la prise de décision concernant l’avenir de l’urbanisme dans ces communes.
  • Madame LEMASSON aborde une deuxième question concernant les 57 hectares de terrains, soit environ 8 % à 10 % de la ville de Livry-Gargan, qui ont été confiés à l’Etablissement Public Territorial (EPT) et à l’Etablissement Public Foncier d’Île-de-France (EPIF). Elle indique que son association est en litige devant les tribunaux administratifs à ce sujet, car les informations concernant l’utilisation future de ces terrains restent floues. Madame LEMASSON demande des précisions sur les projets envisagés pour ces 57 hectares et s’interroge sur les raisons pour lesquelles ces informations n’ont pas été communiquées aux habitants. Elle souligne également que les permis de construire ont été délégués à l’EPIF, selon les termes de la délibération. Selon Madame LEMASSON, les habitants de Livry-Gargan, dont elle fait partie, aimeraient en savoir davantage sur les intentions de la municipalité concernant ces terrains. Elle exprime son inquiétude face à l’absence de communication et au fait que ces terrains semblent être mis de côté pour les cinq prochaines années.

Monsieur le Maire répond à la question. Il souligne qu’il est «habitué aux commentaires désagréables de ce type» de la part de Madame LEMASSON et qu’ils sont «toujours un peu décalés» et suppose que « Madame LEMASSON est peut-être arrivée un peu en retard» il mentionne que l’information concernant les 57 hectares est disponible dans des documents supérieurs, notamment le Programme Métropolitain pour l’Habitat et l’Hébergement (PMHH).

Monsieur BOMBEL prend la parole et souhaiterait qu’il soit répondu à la première question.

Monsieur le Maire : «il pense qu’il est toujours dans les manifestations»

Un livryen : «Est-ce qu’on pourrait arrêter les attaques personnelles, s’il vous plaît? On est dans une réunion sérieuse.»

Monsieur le Maire reprend le fil de la réunion concernant les 57 hectares de Poudrerie-Hochaille. Il explique qu’un travail d’études est mené en collaboration avec la métropole. Suite à ces études, «une consultation sera menée avec les habitants». Il rappelle que depuis la mise en place de l’OIM avec la métropole, aucune construction n’a été réalisée sur ces terres et que le maire a «conservé le pouvoir de signature pour les permis de construire». Le transfert de compétences en matière d’aménagement relève désormais du territoire et de la métropole. Monsieur MARTIN poursuit en évoquant le plan guide qui vise à requalifier l’activité commerciale du secteur, créer une transition écologique entre les côtes de l’Aulnois et le parc de la Poudrerie, et établir une liaison entre la zone d’activité économique et les zones commerciales de Jacob et d’Eugène Massé. Le plan guide aborde également la protection des zones pavillonnaires et comment accompagner les habitants dans la rénovation de leurs pavillons. Il rassure les participants en précisant qu’une «concertation sera mise en place sur ces zones » et les invite à y participer : « Ne vous en faites pas avec une montagne, et quand il y aura un travail de concertation, je vous inviterai à travailler sur ces zones-là. »

Françoise BITASI-TRACHET soulève quatre questions qui, selon elle, nécessitent des réponses précises :

  1. Elle demande combien d’années il faudra construire 229 logements par an, étant donné que 1 400 logements sont déjà prévus pour Chanzy et le Centre-ville.
  2. Concernant les hauteurs des bâtiments dans les zones denses, elle demande des précisions sur la hauteur et le nombre de niveaux autorisés.
  3. Pour la végétalisation dans le collectif, elle demande si le 50 % de surface mentionnée fait référence à l’emprise au sol du bâtiment ou à la surface cumulée des logements.
  4. Enfin, elle souhaite obtenir des précisions sur le stationnement, notamment sur la règle d’une place par logement pour les pavillons et 0,50 en collectif, et ce que cela signifie en termes de répartition des places de stationnement pour les résidents en collectif.

Monsieur le Maire répond à Madame BITASI-TRACHET sur les deux premières questions :

  1. Concernant les 229 logements à construire par an, Pierre-Yves MARTIN explique que c’est le schéma régional de l’habitat et d’hébergement (SRHH) et le Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement (PMHH) qui fixent ce nombre. Ces plans sont généralement établis pour des périodes de 6 à 7 ans. Le dernier schéma régional date de 7 ans et la révision en cours par la Région Île-de-France devrait fixer une nouvelle période de 6 à 7 ans.
  • Sur la question des hauteurs de bâtiments, Pierre-Yves MARTIN indique qu’il y a trois zones :
  • Zone jaune (zone pavillonnaire) : R+1 plus combles aménagés, avec une hauteur maximale de 9 mètres et une possibilité d’ajouter 2 mètres en fonction de la pente de la toiture.
    1. Zone orange (zone intermédiaire) : R+3 plus combles aménagés, avec une hauteur maximale de 3 x 3 mètres, soit 9 mètres. Deux sous-zones orange existent : zone orange UB et zone orange UB’ ».
    1. Zone rouge (le long de la RN3) : R+5, avec une hauteur maximale de 20 mètres.

Il précise également que le PLUi impose désormais des retraits de 4 mètres pour la zone rouge, de 5 mètres pour les zones orange UB, et de 6 mètres pour les zones orange UB’ et zone jaune. Ces retraits sont mis en place pour permettre l’implantation d’arbres et faciliter le stationnement des véhicules dans les zones pavillonnaires tout en préservant un espace vert entre la rue et la construction.

Monsieur Djamal HAMADOU aborde les questions de la végétalisation et du stationnement.

  • Pour la végétalisation, il explique que la pleine terre s’applique sur l’ensemble de la parcelle, mais que lorsqu’il y a une marge de retrait, 50 % de cette marge doit être végétalisée. Cette disposition spécifique concerne l’épaisseur entre le bâtiment et l’alignement, dans le but d’assurer une qualité paysagère à l’interface avec la rue.
  • Concernant le stationnement, Djamal HAMADOU rappelle que les chiffres sont basés sur le Plan de Déplacement Urbain d’Île-de-France (PDUIF) et les modalités de calcul en lien avec le taux de motorisation. Les propositions de chiffres pour différents types de tissus ont été mises en corrélation avec les PLU communaux. Lorsqu’une règle d’un PLU communal était plus vertueuse que celle du PDUIF, et avec l’accord de la ville, elle était maintenue. Il précise qu’ils vérifieront le chiffre de 0,5 pour le Grand Collectif.

Pierre-Yves MARTIN souligne qu’il faut être attentif aux agrandissements autorisés, car un agrandissement trop important peut entraîner la division d’une maison individuelle en plusieurs logements après sa vente. Ceci peut causer des problèmes de stationnement, de gestion de l’habitat, et même des situations de marchands de sommeil. L’objectif est d’éviter ces divisions pavillonnaires qui nuisent à la qualité de vie dans les zones concernées. Pour cela, le PLUi veille à ce que les agrandissements de surface soient encadrés de manière à préserver l’habitat individuel et les caractéristiques des zones pavillonnaires.

Un habitant prend la parole pour poser une question concernant les terrains en seconde position. Il veut savoir si ceux qui ont acheté un terrain en seconde position, après avoir investi les économies de toute une vie, ne pourront désormais plus y construire. Il donne l’exemple de son terrain de 700 m2, où il envisage de construire un pavillon de 70 m2 avec une emprise au sol, en préservant la végétation environnante. L’habitant exprime son inquiétude quant à la dépréciation potentielle des terrains dans les 14 communes concernées par le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). Il demande donc une clarification sur la possibilité ou non de construire sur ces terrains en seconde position.

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Monsieur Gilles MIJOUIN, pour Livry Participatif, soulève deux questions distinctes :

  • Premièrement, il demande des éclaircissements sur le système de points évoqué précédemment en ce qui concerne les arbres. Il souhaite savoir si des mesures d’encouragement sont réellement prévues pour le maintien de la pleine terre et des arbres dans les zones pavillonnaires. De plus, il aimerait comprendre le fonctionnement du système de points en termes d’encouragement, notamment les conséquences associées, comme les bonus ou les malus lors de l’enlèvement ou de l’ajout d’arbres.
  • Deuxièmement, il aborde un sujet différent concernant les transports et exprime ses préoccupations concernant la fiabilité des solutions proposées pour améliorer la mobilité des Livryens. Utilisateur quotidien des transports en commun, il constate que les interconnexions et les changements de transports en commun, qui semblent fonctionner sur le papier, peuvent en réalité entraîner des retards importants et prolonger considérablement la durée des trajets quotidiens. Il partage son expérience personnelle, où son temps de trajet pour se rendre au travail est estimé à 1 h 10, mais s’étend réellement à près de deux heures, impliquant un total de quatre heures de transport par jour. Monsieur MIJOUIN met en avant le fait que ces problèmes de transports ne sont pas suffisamment pris en compte et que les solutions proposées, telles que l’utilisation de bus ou les interconnexions avec d’autres communes telles que Montfermeil, dont il a été vanté les réseaux, ne résolvent pas les difficultés rencontrées par les Livryens. Il suggère que cette situation pourrait même inciter certains Livryens à déménager dans ces autres communes voisines, où les transports sont mieux organisés.

Monsieur BOMBEL aborde la question posée des zones d’activité à Livry-Gargan. Il constate que la FIF rachète actuellement plusieurs entreprises situées sur le boulevard Robert-Schumann et la rue de Denis-Papin. Cette situation a entraîné le départ des entreprises sans pour autant en attirer de nouvelles. Il demande quels sont les articles dans le PLUi qui vont permettre de faciliter l’emploi et l’entreprise à Livry. Monsieur BOMBEL souligne l’importance de favoriser l’emploi local pour résoudre les problèmes de transport et améliorer la qualité de vie des habitants.

Monsieur Pierre-Yves MARTIN répond au premier intervenant en abordant son cas particulier concernant le Plan Local d’Urbanisme (PLU) actuel qui autorisait la construction sur sa parcelle en seconde position. Il mentionne que des discussions ont eu lieu, mais le projet n’a finalement pas abouti. Monsieur MARTIN confirme que le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) va restreindre les possibilités de construction en seconde position, en particulier sur les parcelles en drapeau. Cette restriction est justifiée par l’objectif du PLUi de renforcer les îlots verts et les espaces verts dans la commune.

Pierre-Yves MARTIN aborde d’abord la question de la pleine terre dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi). Il insiste sur l’augmentation de la proportion de pleine terre en zone pavillonnaire, passant de 40 % actuellement à 60 % dans le futur. Cette augmentation résulte des travaux effectués en collaboration avec le schéma de cohérence territoriale pour mieux valoriser les surfaces de pleine terre par rapport au sol.

En ce qui concerne les arbres, il signale que Monsieur HAMADOU fournira une réponse plus détaillée sur cette question spécifique.

S’agissant des transports et des interconnexions, Pierre-Yves MARTIN explique que l’objectif est d’améliorer et diversifier les moyens de transport sur le territoire, notamment en travaillant avec plusieurs partenaires et acteurs clés. Il mentionne la collaboration avec le Plan État-Région, le territoire Paris Grand Est et Île-de-France Mobilités il rappelle que la situation actuelle des transports résulte d’un héritage historique en raison d’une « opposition à tous les moyens de transport » de la ville antérieurement à 2014.

En réponse à la question de Monsieur BOMBEL sur la zone d’activité, Monsieur MARTIN précise que l’OIM ne couvre pas jusqu’à Denis Papin, mais s’étend jusqu’à Marc Sangnier. Il mentionne que certaines préemptions ont été réalisées ou envisagées, mais pas sur les terrains et les zones d’activités spécifiques concernées. Dans le cadre du plan-guide, les efforts portent sur la redynamisation des zones d’activités économiques en déterminant les activités futures, en améliorant la végétalisation et en repensant l’aménagement des espaces de stationnement. L’objectif est un travail sur, notamment, la végétalisation, lorsqu’il y a trois zones de chaleur dans la zone d’activité économique actuellement, il faut donner de la cohérence et du sens en faisant en sorte que les zones d’activité soient reliées, peut-être un parking unique qui permette de se servir d’ensemble de la zone d’activité, ce qui permet de travailler sur un peu la végétalisation de ce parking unique de moins en moins travailler sur la végétalisation. C’est du travail qu’on met dans le plan-guide de l’OIM Poudrerie-Hochaille.

Monsieur HAMADOU explique en détail le système d’objectifs de plantation, en prenant l’exemple d’un terrain avec 200 m² de pleine terre sans arbres. Dans ce cas, l’obligation de plantation est de 80 unités, qui peuvent se répartir de différentes manières, laissant le choix au propriétaire. Il présente deux options pour atteindre cet objectif.

  • La première consiste à planter trois arbres de grand développement et trois buissons, ce qui permet de respecter les obligations.
  • La seconde option propose de planter un arbre de grand développement, trois arbres de moyen développement, un arbuste et deux buissons.

Monsieur HAMADOU souligne que la meilleure façon d’atteindre l’objectif des unités de plantation est de planter des arbres, car ce sont eux qui rapportent le plus de points dans le système.

Monsieur MIJOUIN interpelle Monsieur HAMADOU quant à l’absence d’encouragement, de mesures incitatives pour les parcelles avec bâtiment existant à maintenir la pleine terre ou à aménager les plantations de manière optimale, dans le cadre d’une démarche écoresponsable.

Monsieur HAMADOU explique que les règles d’urbanisme s’appliquent au moment où une demande d’autorisation est déposée, notamment une demande d’autorisation d’usage des sols, qui est ensuite instruite par les services compétents. Il précise que « si un terrain avec une maison existante ne possède pas d’arbres, il ne se trouve pas en situation de non-conformité ». Cependant, si un projet est déposé pour cette parcelle, les règles d’urbanisme seront alors appliquées et les exigences en matière de plantations devront être respectées.

Monsieur TRILLAUD, qui se présente comme conseiller municipal de l’opposition, s’exprime sur les projets en cours, notamment en ce qui concerne la préservation et l’application du socle écologique. Il souhaite obtenir des informations sur les contraintes, les contrôles et les acteurs responsables de la vérification de la conformité des nouvelles surfaces, acquisitions et projets. Il s’interroge également sur les mesures prises pour lutter contre les marchands de sommeil, un phénomène qu’il juge en expansion dans certains quartiers. Il donne l’exemple d’une situation qu’il a observée près de chez lui, où un habitant a installé une bâche sur son toit et utilise un banc de musculation pour la maintenir en place. Monsieur TRILLAUD s’inquiète de l’état des logements concernés et se demande quelles actions sont mises en œuvre pour lutter contre ce problème.

Une habitante prend la parole et revient sur la question du logement à vocation évolutive, mentionnée précédemment. Elle cherche à clarifier si elle a bien compris le concept, qui permettrait de transformer un appartement de 3 pièces en un 2 pièces + 10 pièces, par exemple. Elle souligne que cela pourrait entraîner une multiplication du nombre de foyers au sein d’un même logement. L’habitante exprime son inquiétude quant à la cohérence de cette approche avec la lutte contre les marchands de sommeil, une préoccupation abordée précédemment par le maire.

Monsieur HAMADOU intervient pour apporter des précisions sur la question du logement évolutif. Il explique que cette disposition, présente dans l’OAP Habitat, n’est pas très prescriptive. Elle se veut plutôt une invitation pour les concepteurs de projets immobiliers. L’objectif n’est pas de faciliter la division des logements, mais plutôt de permettre leur transformation en fonction des besoins des habitants, comme par exemple lors de l’arrivée d’un nouvel enfant ou d’un changement dans la composition familiale. M. HAMADOU insiste sur le fait que cette mesure n’a pas pour but de favoriser la division des logements et ne possède pas une portée réglementaire importante. Elle est davantage perçue comme une incitation à la flexibilité des logements pour mieux s’adapter aux besoins des résidents.

En réponse à Monsieur TRILLAUD sur le contrôle des règles environnementales et des marchands de sommeil, Pierre-Yves MARTIN explique qu’il y a deux étapes dans la réalisation des programmes immobiliers : l’obtention du permis de construire et la délivrance du certificat d’achèvement des travaux. Ces deux étapes permettent de contrôler que les règles sont bien respectées.

Pour lutter contre les marchands de sommeil, plusieurs dispositifs sont mis en place. Tout d’abord, en renforçant la zone de pleine terre, cela diminue parfois la surface de constructibilité, évitant ainsi les divisions de parcelles à moyen terme. Deuxièmement, les besoins individuels sont privilégiés.

Ensuite, concernant les divisions pavillonnaires existantes, la commune de Livry a instauré le permis de louer sur l’ensemble du territoire. Par ailleurs, la commune travaille avec des organismes tels que la SIFAE pour acquérir et réaménager les biens déjà divisés, permettant de réduire le nombre de logements et d’assurer un contrôle plus strict de ces divisions.

Monsieur MARTIN souligne que ces dispositifs sont mis en place en parallèle du PLUI pour répondre aux problèmes actuels.

Une habitante pose la question d’une précédente réunion, lors de laquelle le maire avait évoqué un projet de « coulée verte » secteur Henri-Dunant, toutefois, elle a entendu récemment entendu parler qu’un immeuble serait construit à cet emplacement, elle demande plus d’information.

Madame BITASI-TRACHET souhaite poser des questions supplémentaires.

Monsieur Pierre-Yves MARTIN rappelle que Madame BITASI-TRACHET est conseillère municipale et territoriale.

Madame BITASI-TRACHET indique qu’elle n’en est pas moins citoyenne de Livry-Gargan et que cela ne l’empêche pas d’avoir deux autres questions.

  • « Dans ces zones rouges, nous pouvons constater que malgré la volonté de la ville de privilégier le pavillonnaire, il y a et il y aura des logements collectifs, car ces zones sont actuellement ou seront bientôt construites. En ce qui concerne les espaces verts autour de ces logements collectifs, je n’ai pas très bien compris ce qui est prévu. J’ai noté les plantations d’arbres et la canopée, ce qui est excellent pour lutter contre le réchauffement climatique et créer des îlots de fraîcheur. Cependant, je me demande quel type d’espaces verts et quelle quantité d’espace végétalisé seront autorisés autour des bâtiments collectifs, étant donné que nous prévoyons environ 1 500 logements supplémentaires au cours des 6 à 7 prochaines années. Elle ne pense pas que tous seront des pavillons. »
  • « De plus, j’ai noté dans les diapositives qu’à partir de 50 logements, des espaces dédiés à l’agriculture urbaine sont prévus. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ? Est-ce que cela signifie qu’il y aura des potagers ? »

Monsieur Pierre-Yves MARTIN répond à cette dernière série de questions :

En ce qui concerne la coulée verte, la municipalité avait préempté une parcelle, présentée lors d’un conseil municipal. Cette préemption a été contestée par l’un des propriétaires devant le tribunal administratif. Suite à la décision du tribunal, la préemption liée à cette coulée verte a été annulée. Actuellement, il n’est pas possible de fournir plus d’informations sur l’avenir des parcelles en question. Il est probable que d’autres promoteurs se soient intéressés aux possibilités offertes par ces terrains après cette décision.

En ce qui concerne le calendrier du projet Tzen3, de nombreuses réunions ont eu lieu et le territoire est fortement engagé. De nouvelles études sont en cours et seront soumises à une enquête publique à l’issue de celles-ci. L’objectif actuel est de terminer la première tranche d’ici 2030. Les études pour la dernière tranche à Vaujours n’ont pas encore commencé, mais la municipalité a demandé de les lancer rapidement afin de pouvoir éventuellement planifier une tranche supplémentaire et d’éventuelles extensions.

Pour ce qui est des espaces verts et de la pleine terre dans les zones rouges, un recul obligatoire de 4 mètres a été instauré, au lieu des 3 mètres actuels, pour permettre la plantation d’arbres à haute tige. La proportion de pleine terre a été portée à 30 % au lieu de 20 %. De plus, comme indiqué dans la diapositive 40, un épanage doit être respecté : au-delà de 20 mètres, les bâtiments ne peuvent dépasser R+2. Enfin, pour les constructions de plus de 50 logements, la création d’agriculture urbaine est généralisée, sous la forme de potagers ou de jardins potagers au sein de la résidence.

Monsieur Pierre-Yves MARTIN l’ensemble des intervenants et du public et clôture la réunion, il rappelle que dans chaque ville, il y aura un carnet, où les habitants pourront venir donner leur avis sur le plan local d’urbanisme intercommunal,

Glossaire

Urbanisme :

  • CDT : Contrat de Développement Territorial. C’est un outil contractuel qui permet de mettre en œuvre des projets de développement durable sur un territoire.
  • CPER : Contrat de Plan État-Région. C’est un document de planification qui définit les engagements financiers de l’État et des régions pour le développement économique, social et environnemental des régions.
  • EPIF : Établissement Public d’Intérêt Foncier. C’est un établissement public français chargé de la gestion du foncier.
  • EPT : Établissement public territorial. C’est une institution territoriale publique.
  • NPRU (Nouveau Programme de Renouvellement Urbain) : Il s’agit d’un programme porté par le territoire pour la rénovation énergétique.
  • OAP : Orientations d’Aménagement et de Programmation. Ce sont des outils qui sont plus souples que des règles écrites précisément. Elles sont soit utilisées pour orienter l’aménagement de secteurs (OAP sectorielles), soit plus générales avec des prescriptions destinées à couvrir l’intégralité du secteur mais qui s’appliquent à la commune.
  • OIM : Opération d’Intérêt Métropolitain. Il s’agit d’opérations d’aménagement d’importance métropolitaine en Île-de-France.
  • PADD : Plan d’Aménagement et de Développement Durable
  • PDUIF : Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France. C’est un document de planification qui définit la politique de déplacements dans la région Île-de-France.
  • PAPAG : Périmètre en Attente de Projet d’Aménagement Global
  • PLU : Plan Local d’Urbanisme. C’est un document de planification urbaine locale.
  • PLUi : Plan Local d’Urbanisme intercommunal
  • PMHH : Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement. C’est un document de planification qui définit la politique de logement et d’hébergement dans la métropole du Grand Paris.
  • PREP : Parcours de rénovation énergétique du pavillonnaire. Il s’agit ici d’un programme visant la rénovation énergétique d’environ 8 000 logements.
  • PPRI : Plan de Prévention des Risques d’Inondation. C’est un document réalisé par l’État qui réglemente l’utilisation des sols en fonction des risques d’inondation.
  • PREP : Parcours de Rénovation Énergétique du Pavillonnaire. Il s’agit d’un programme visant la rénovation énergétique d’environ 8 000 logements.
  • SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux. C’est un document de planification élaboré de manière collective pour un périmètre hydrographique cohérent incluant les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau.
  • SCoT : Schéma Métropolitain de Cohérence Territoriale. C’est un schéma de cohérence métropolitaine.
  • SDRIF : Schéma directeur de la région Île-de-France. C’est un plan directeur pour la région Île-de-France.
  • SRU (Loi) : Loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Elle vise à atteindre un objectif de 25% de logements sociaux par commune d’ici 2025.
  • SRHH : Schéma Régional d’Habitat et d’Hébergement. C’est un document de planification qui définit la politique de logement et d’hébergement dans une région.
  • UB : Zone Urbaine à vocation mixte. Il s’agit d’une zone d’aménagement qui est destinée à accueillir une variété d’usages, y compris résidentiel, commercial, et parfois industriel ou autre.
  • Rénovation énergétique : Il s’agit de l’ensemble des travaux réalisés dans le but d’améliorer la performance énergétique d’un bâtiment. Dans le document, il est fait mention de la rénovation énergétique d’environ 8 000 logements dans le cadre du PREP (parcours de rénovation énergétique du pavillonnaire).
  • Pleine terre : Il s’agit de la terre naturelle, non recouverte par des constructions ou des revêtements imperméables. Dans le document, il est fait mention de la préservation de la pleine terre dans le cadre de l’anticipation environnementale.
  • Épanage : Il s’agit de la distance horizontale entre la limite de propriété et le bâtiment. Dans le document, il est mentionné qu’un épanage doit être respecté : au-delà de 20 mètres, les bâtiments ne peuvent dépasser R+2.
  • Agriculture urbaine : Il s’agit de la pratique de la culture de plantes et de l’élevage d’animaux à l’intérieur et autour des villes. Dans le document, il est mentionné que pour les constructions de plus de 50 logements, la création d’agriculture urbaine est généralisée, sous la forme de potagers ou de jardins potagers au sein de la résidence.

Santé :

  • ARS : Agence Régionale de Santé. C’est un établissement public français chargé de la mise en œuvre de la politique de santé dans une région.
  • CHI : Centre Hospitalier Intercommunal. Pour la Seine-Saint-Denis : Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois, André-Grégoire de Montreuil et Le Raincy-Montfermeil.
  • EHPAD : Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes. C’est un type de résidence pour personnes âgées qui nécessitent des soins.
  • GHT 93 Est : Groupement Hospitalier de Territoire Grand Paris Nord Est, appelé « GHT 93 Est », est un groupement hospitalier de territoire, mode de coopération entre les établissements publics de santé à l’échelle de la Seine-Saint-Denis composé des Hôpitaux (CHI) d’Aulnay-sous-Bois, de Montreuil et du Le Raincy-Montfermeil.
  • SSR : Soins de Suite et de Réadaptation. Il s’agit de soins médicaux qui font suite à une hospitalisation.

Transports

  • Réseau RFF : Réseau Ferré de France. C’était le gestionnaire du réseau ferré national français jusqu’en 2014.
  • RN3 : Route Nationale 3. C’est une route nationale française qui relie Paris à la frontière allemande.
  • RN34 : Route Nationale 34. C’est une route nationale française qui relie Château-Thierry à Reims.
  • TZen3 : Future ligne de bus à haut niveau de service.

Ressources

Grand Paris Grand Est. (n.d.). Urbanisme réglementaire : PLU et PLUi. Récupéré de https://www.grandparisgrandest.fr/fr/urbanisme-reglementaire-plu-et-plui

Ville de Livry-Gargan. (n.d.). Documents PLU. Récupéré de www.livry-gargan.fr/urbanisme-habitat/plan-local-d-urbanisme/documents-plu-1094.html

Île-de-France Mobilités. (n.d.). Le Plan de déplacements urbains d’Île-de-France. Récupéré de www.iledefrance-mobilites.fr/le-plan-de-deplacements-urbains-d-ile-de-france

Métropole du Grand Paris. (n.d.). Plan Métropolitain de l’Habitat et de l’Hébergement. Récupéré de www.metropolegrandparis.fr/fr/plan-metropolitain-de-lhabitat-et-de-lhebergement

Grand Paris Grand Est. (n.d.). Le Parcours de Rénovation Energétique Performante du Pavillonnaire (PREP). Récupéré de www.grandparisgrandest.fr/fr/le-parcours-de-renovation-energetique-performante-du-pavillonnaire-prep

Métropole du Grand Paris. (n.d.). Schéma Métropolitain de Cohérence Territoriale (SCoT). Récupéré de www.metropolegrandparis.fr/fr/schema-metropolitain-de-coherence-territoriale-scot

Wikipédia. (n.d.). Schéma d’aménagement et de gestion des eaux. Récupéré de fr.wikipedia.org/wiki/Schéma_d%27aménagement_et_de_gestion_des_eaux

DRIEAT Île-de-France. (n.d.). Le schéma directeur de la région île-de-France (SDRIF) en vigueur. Récupéré de www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/le-schema-directeur-de-la-region-ile-de-france-a11415.html

Wikipédia. (n.d.). Schéma directeur de la région Île-de-France. Récupéré de fr.wikipedia.org/wiki/Schéma_directeur_de_la_région_Île-de-France

Légifrance. (2000). Loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Récupéré de www.legifrance.gouv.fr/loda/id/LEGITEXT000005630252

Drihl Île-de-France. (2022). Situation de l’habitat et de l’hébergement au 31 décembre 2021. Récupéré de www.drihl.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/situation-de-l-habitat-et-de-l-hebergement-au-31-a1083.html

Ministères Écologie Énergie Territoires. (n.d.). Loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU). Récupéré de www.ecologie.gouv.fr/loi-solidarite-et-renouvellement-urbain-sru

Drihl Île-de-France. (2022). 2022-08-24_-_bilan_crhh_2021.pdf. Récupéré de www.drihl.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2022-08-24_-_bilan_crhh_2021.pdf

Vue du parc Georges Clemenceau à Livry-Gargan avec des arbres et un bâtiment en briques rouges visible à droite.

Grand Angle : Le Parc Georges-Clemenceau

Comme mentionné dans un précédent article, le 8 juin 2023, le conseil municipal de Livry Gargan, commune souvent décrite comme un « poumon vert » de la Seine-Saint-Denis, a initié un projet d’urbanisme significatif sur la parcelle actuellement dévolu au parc Georges-Clemenceau d’une superficie de 5 371 m² d’espace vert. Cette proposition de réaffectation du parc soulève des considérations majeures en matière d’écologie, d’aménagement urbain, de durabilité et de préservation des espaces verts en milieu urbain et semble singulièrement entrer en inadéquation avec les préconisations du CESEL et l’Agenda 21 horizon 2030 de la commune. L’acquisition complète de la parcelle est proposée à un prix de 1.603.000 euros hors taxes à la société Telamon.

Voir aussi : Sauvons le parc Georges-Clemenceau et ses arbres !

Les bénévoles de Livry Participatif, qui ont visité le parc, ont effectué des relevés sur les usages, la situation, la biodiversité et l’environnement du parc. Ces données nécessitent une analyse approfondie et une comparaison avec les documents techniques et analyses existantes.

Géographie

Localisation

Voir aussi : Le Parc Georges-Clemenceau de Livry-Gargan face à un projet d’urbanisme.

Le parc Georges-Clemenceau est un espace vert communal de 4.447 m² pour la parcelle municipale avec une partie en bordure de route dévolue au département niché entre la rue Georges-Clemenceau, la rue Philippe Lebon et la rue de Vaujours en face des déchèteries territoriales et professionnelles avec vue à l’ouest sur l’ancien cimetière. Le guide de Livry-Gargan 2022-2024 dépeint le parc Georges-Clemenceau en page 119 comme « parc de Loisirs et espace vert ».

Plan communal de 2020

Géologie, relief, milieux naturels et morphologie 

L’état de la connaissance de la biodiversité sur la commune de Livry-Gargan, établi en mars 2011 par la direction des espaces verts du département de Seine-Saint-Denis, rappelle quelques éléments clefs sur les lieux. Le parc Georges-Clemenceau et le parc du Château y sont référencés comme une mosaïque de deux habitats naturels, à la fois comme terrain en friche et comme vergers, bosquet et plantation d’arbres.

De même, le site est recensé dans les cartes départementales comme milieu herbacé planté et milieu boisé planté et la carte d’occupation des sols de 2003 situe le lieu comme une friche, considérant les friches comme « les milieux les plus riches en termes d’espèces végétales » qui « hébergent également une multitude d’oiseaux ou d’insectes. ». Il y est indiqué que « leur urbanisation est une source importante de disparition de la biodiversité en milieu urbain. » et ayant pour objectif de « préserver autant que possible ces milieux ».

Les sous-sols sont caractérisés par la présence de marnes de Ludes, une formation géologique spécifique originaire du Ludien, subdivision de l’échelle des temps géologiques qui s’étend de -37,8 à -33,9 millions d’années, qui représente un étage défini dans le bassin sédimentaire de Paris correspondant à l’age le plus récent de l’Éocène lors duquel le bassin géologique parisien a commencé à se transformer en une cuvette centrale, partiellement envahie par la mer. Parallèlement, l’érosion des hauts plateaux situés à l’extrême est de la France, notamment dans les régions des Vosges et de la Forêt-Noire, était déjà en cours. Cette érosion a entraîné des dépôts salins ou d’évaporites, provenant des couches de marnes irisées du Keuper. Ces dépôts contiennent notamment des roches salines ou évaporites, témoignant d’une histoire géologique complexe.

Coupe géologique du Bassin parisien

AGBP1964

Le PLU de 2005 classait le parc Georges-Clemenceau, comme de nombreux autres parcs en zone Ns, zone de protection des espaces naturels. Cette zone comprend des éléments identifiés au plan de zonage en tant qu’« élément de patrimoine à protéger » en application de l’article L123–1–7 du code de l’urbanisme.

Rappelons également que le site fait partie intégrante de la trame verte de Livry-Gargan, comme rappelé dans le PLU de 2015, avec un chemin de randonnée qui lui est indissociable. Le parc ne figure cependant plus dans les éléments de zone de protection des espaces naturels.

Chemin des Parcs T2 sur le site des îlots de fraîcheurs du Grand-Paris-Grand-Est

Cartographie des îlots de fraîcheur : Grand-Paris-Grand-Est

Trame verte et bleue et chemins de randonnée (PLU)

Histoire du Parc

Un château fort à Livry

Le parc Georges-Clemenceau, est un chapitre et vestige indissociable de l’histoire du château de Livry, dont les racines plongent jusqu’au XIIe siècle. Après sa destruction totale en 1128, suite à son siège par les troupes de Louis VI le Gros, le château est immédiatement reconstruit. Pourtant, un témoignage datant du règne de Philippe le Hardi (1270-1285) le dépeint déjà comme étant « déchu et gasté ». Au gré des siècles, le château subit de nombreuses modifications sous l’impulsion des différents seigneurs qui s’y succèdent. Une gravure de Chastillon datant de 1610 le dépeint tel qu’il était sous l’autorité de Jacques II Sanguin (1548-1626), prévôt des marchands de Paris et seigneur de Livry. Louis Sanguin, en tant que premier maître d’hôtel de Louis XIV, réussit à obtenir du roi une faveur royale : l’élévation de ses terres de Livry au rang de marquisat en 1688, c’est alors que le château, devint le théâtre d’une célébration mémorable. Le marquis de Livry, dans un élan de faste et de grandeur, organisa une fête somptueuse en l’honneur de Monseigneur le dauphin, le 30 juin 1688.

Voir aussi : Retour sur la journée du 30 juin 1688

Au XVIIIe siècle, le château passe entre les mains de plusieurs propriétaires, avant d’être acquis par la comtesse de Damas en 1797. Lors de la première Restauration, le comte d’Artois, futur Charles X, est reçu en tant que lieutenant général du royaume le 12 avril 1814, lors de son retour d’exil. C’est à cette occasion que le jardinier de la comtesse, Canivet, a l’idée de confectionner des petits bouquets ornés de rubans blancs en hommage au comte d’Artois et à sa suite. Cette attention est à l’origine de la création de la décoration du Lys, décernée aux fidèles serviteurs de la cause royaliste.

La Maison seigneuriale de Livry en 1610

Topographie de Claude Chastillon

Face aux pillages récurrents des années 1814-1815, notamment par les troupes russes de la coalition lors de la campagne de France, la comtesse de Damas se résout à vendre son château en 1816. Le château change encore plusieurs fois de propriétaires, avant d’être rasé en 1836 par son propriétaire de l’époque, Louis Charles Tardif de Petitville, qui érige une bâtisse imposante en lieu et place. La propriété est mise aux enchères en avril 1920, et les anciennes basse et haute cour sont lotis. Les derniers vestiges du château disparaissent au début des années 1980.

Photographie des ruines du  » Vieux Château  » de Livry

Carte postale ancienne, début XXe

Le parc du Château et le parc Georges-Clemenceau

La quête pour déterminer l’exacte époque à laquelle ces parcelles ont été consacrées en tant que parc est une question complexe, tant ces terres semblent avoir toujours été vouées à la nature, sauvage ou apprivoisée. Alors que les terrains jadis associés au château, aux cours basses et hautes, ont été morcelés et lotis, le sort du « parc du Château », récemment ainsi nommé, est tout autre. Il est aujourd’hui intégré à la partie Est du parc Georges-Clemenceau dans les plans municipaux, comme un vestige de l’ancien complexe des jardins du Château de Livry.

En 1913, un plan dessiné par un géomètre évoquait les propriétés figurant sur le plan terrier de Livry, dressé en 1779 par Jean Baptiste Poison, Garde général du duc d’Orléans, seigneur de Livry et du Raincy. Ce plan révélait que ces terrains, y compris l’ensemble du château, étaient la propriété de Madame la duchesse de Beauvilliers.

Dans l’ouvrage « Livry en Aulnoy et Madame de Sévigné », on découvre une description du Château de Livry à travers les yeux d’un paysan Livryen du 17ème siècle : « Il y a aussi un Château à Livry, la demeure de son Seigneur Jacques Sanguin, le Capitaine des Chasses…. Les communs du Château, longue bâtisse à angle droit le long de la Grand Rue, sont séparés sur leur autre côté de l’église par une ruelle de quelques pieds, assez nauséabonde. Elle débouche dans l’avant-cour du Château qui double la place. La porte est grandiose, le pavillon de droite supporte deux jolies tourelles. La cour presque carrée, s’orne d’une fontaine d’eau vive en son milieu. Le Château s’étend en deux corps de bâtiments en équerre avec aux extrémités des pavillons coiffés d’ardoise. Les façades sur la cour regardent vers l’Est, vers les parterres et le jardin qui jouxtent la campagne. Un clos de trente-cinq arpents, tout bordé de beaux arbres, descend en pente douce jusqu’à la route royale« .

La rue du Château, ainsi nommée car menant au Château de Livry près de l’église (entre la rue de l’Eglise et la rue Georges-Clemenceau), a été baptisée lors d’un conseil municipal le 18 juillet 1925. Le 30 mai 1970, le conseil municipal a décidé de donner un nouveau nom à la rue du Parc (entre la rue de l’Eglise et le Chemin de Vaujours) et l’a renommée rue Georges-Clemenceau.

Atlas de Trudaine – XVIIIe siècle ; généralité de Paris – vol. I – Compiègne I

Archives Nationales

Urbanisme

Avis de l’autorité environnementale sur le PLU

Dans un avis de l’autorité environnementale rendu le 8 octobre 2015, sur le projet de révision du PLU de Livry-Gargan, signé par le Préfet, celle-ci prenait note que le projet de PLU prévoyait l’extension d’une zone d’activités économiques (ZAE) sur un réservoir de biodiversité et un corridor écologique reliant le parc de la Poudrerie et l’ensemble forestier de la forêt de Bondy et que, cependant, les dispositions réglementaires prévues pour réduire l’impact de cette ZAE n’était pas étayées pour garantir que la fonctionnalité du corridor sera préservée. Le préfet rappelait également dans la partie « Risques majeurs » :

« La commune est soumise à divers risques naturels, identifiés dans l’état initial. Le rapport rappelle que ces risques sont recensés dans un Document d’information Communal sur les risques majeurs (DICRIM). Le diagnostic note que la commune est concernée par un risque d’inondation par ruissellement pluvial. L’analyse du risque d’inondation par ruissellement nécessiterait néanmoins d’être approfondie. L’état initial mentionne la carte du BRGM sur le risque d’inondation par remontées de nappes, la nature du phénomène n’est pas présentée.

La commune de Livry-Gargan est soumise aux risques de mouvements de terrain suivants :

affaissement/effondrement dus à la présence d’anciennes carrières ; phénomène de dissolution de gypse ; retrait-gonflement des argiles. À ce titre, un plan de prévention des risques naturels relatif à ces trois risques a été prescrit, le 22 décembre 2004. Cela est bien identifié dans le document « État initial ». Il est cependant indiqué, dans le document 1.3 (Évaluation environnementale), que « le territoire de Livry-Gargan n’est pas concerné par des risques naturels majeurs » : cette information est erronée. L’État initial fait référence à une étude réalisée par le CEREMA sur le risque de dissolution de gypse et finalisée en 2015, et intègre une carte sur ce risque. Comme l’état initial le souligne, le risque de dissolution de gypse, ainsi que la présence d’anciennes carrières et de sols argileux, conduisent à une interdiction d’infiltration superficielle et d’injection profonde des eaux de ruissellement. »

Risques géotechniques : mouvements de terrain

La commune de Livry-Gargan est exposée à des risques géotechniques, notamment des mouvements de terrain. Des arrêtés de catastrophe naturelle ont été émis à plusieurs reprises, notamment entre 1989 et 1990, entre 1990 et 1993, entre 1993 et 1997, en 2003, 2009 et 2018. Ces arrêtés sont liés à des mouvements de terrain différentiels résultant de la sécheresse et de la réhydratation des sols. Deux Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) ont été prescrits pour la commune. Le premier, prescrit le 23 juillet 2001, concerne les risques de tassements différentiels, un type de mouvement de terrain. Le second, prescris le 22 décembre 2004, concerne les risques d’affaissements et d’effondrements. Ces risques sont liés à des mouvements de terrain dus au retrait-gonflement des argiles. Ces mouvements de terrain sont notamment associés à la présence d’anciennes carrières ou au phénomène de dissolution naturelle des horizons gypseux. Ces facteurs géologiques contribuent à la vulnérabilité de la commune face aux risques de mouvements de terrain.

Concernant la parcelle du parc Georges-Clemenceau, le Plan Local d’Urbanisme (PLU) mis à jour en 2015 confirme les risques géotechniques d’affaissements et d’effondrements. Ces risques sont effectivement associés à la présence d’anciennes carrières dédiées à l’exploitation du plâtre signalée dans l’ensemble des sous-sols de la parcelle, confirmée par les données du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), et au phénomène de dissolution naturelle. L’aléa est considéré comme moyen pour la parcelle elle-même, mais il est associé à un risque très élevé dans la zone adjacente directe.

Carte des risques liés au mouvement des sols

Plan local d’urbanisme 2015

Risques géotechniques : dissolution du gypse

La commune de Livry-Gargan est également sujette à des risques géologiques spécifiques, notamment ceux associés à la dissolution du gypse du Ludien. Selon une étude réalisée par le Centre d’Études et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement (CEREMA), en collaboration avec la Direction Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Énergie (DRIEE), ces désordres sont liés à l’épaisseur des couches de gypse et à leur affleurement.

L’impact de ces phénomènes naturels peut être exacerbé par les activités humaines, comme le souligne le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de 2015. L’étude du CEREMA confirme la présence d’un aléa fort lié à la dissolution du gypse dans la partie Est de la commune de Livry-Gargan. Cette situation souligne l’importance d’une planification urbaine attentive et d’une gestion prudente des ressources naturelles pour minimiser les risques associés à ces phénomènes géologiques.

Étude cartographique des risque liés à la dissolution du gypse du Ludien

CEREMA

Usages

Analyse de l’utilisation actuelle du parc

Les observations initiales des usages du parc Georges-Clemenceau suggèrent une variété d’utilisations qui reflètent les besoins et les préférences des résidents locaux avec une diversité d’activités récréatives et sociales.

  • Pour de nombreux résidents, le parc est considéré comme un espace de loisirs familial accessible à pied. Il offre un environnement sûr et agréable où les parents et les grands-parents peuvent emmener leurs enfants ou petits-enfants pour des activités de plein air. Cependant, il a été noté que le parc semble être négligé par la municipalité, comme en témoignent l’absence de remplacement des jeux pour enfants retirés et l’état de la clôture. De plus, l’état de la clôture du parc indique un manque d’entretien et un délaissement visible depuis de nombreuses années.
  • Le parc est également un lieu apprécié des propriétaires de chiens, qui profitent de ces espaces verts pour promener leurs animaux de compagnie. Cette utilisation du parc contribue à son dynamisme et à sa convivialité.
  • En raison de la végétation présente et de ses arbres, le parc Georges-Clemenceau offre un îlot de fraîcheur où les résidents peuvent se rencontrer, partager une activité de plein-air ou simplement se détendre à l’ombre pour échapper à la chaleur estivale. Cette fonction du parc est particulièrement appréciée pendant les mois d’été, lorsque la chaleur dans les appartements peut devenir difficilement supportable.
  • Enfin, le parc semble jouer un rôle réel pour l’Institut Médico-Educatif (IME) situé en face. Il offre un espace de détente pour les enfants atteints de handicaps lourds et le personnel éducatif. Cette utilisation du parc souligne son importance non seulement en tant qu’espace de loisirs et de lien social, mais aussi en tant qu’espace de bien-être.

Nous noterons que le parc Georges-Clemenceau se situe dans le contexte plus large du chemin de randonnée « chemin des parcs T2 » qui traverse Livry-Gargan. En amont, le parcours débute à la gare de Sevran-Livry et longe le canal de l’Ourcq. Il traverse ensuite plusieurs parcs, dont le parc de la Mairie et le parc municipal Lefèvre, avant d’atteindre le parc Georges-Clemenceau.

Perspectives Futures : Enjeux et Préoccupations

La perspective de transformations urbaines à l’emplacement du parc Georges-Clemenceau soulève plusieurs questions et préoccupations parmi les résidents proches. L’idée de construire des logements en face d’une décharge de construction (déchetterie du bâtiment), qui est déjà une source de nuisances diverses, est source d’inquiétude. Les nuisances comprennent le bruit, la poussière et la pollution, en particulier en raison du trafic de camions.

La question du stationnement pour ces nouveaux logements est également un sujet de préoccupation majeure. Le quartier est déjà confronté à une saturation du stationnement, et l’ajout de nouveaux logements pourrait exacerber ce problème. L’éventualité de créer des places de stationnement souterraines dans les anciennes carrières sur lesquelles repose le parc soulève des questions sur la faisabilité et la sécurité de cette solution.

De plus, l’impact de ces nouvelles habitations sur la circulation locale est une autre préoccupation. L’augmentation du nombre de résidents pourrait entraîner une augmentation du trafic, nécessitant potentiellement un nouveau plan de circulation pour gérer l’afflux de véhicules.

Enfin, l’impact sur les infrastructures scolaires locales est également une source d’inquiétude. L’arrivée de nouveaux résidents, et potentiellement de nouveaux élèves, pourrait mettre à l’épreuve les capacités des écoles locales.

Le Parc Georges-Clemenceau sur le site des îlots de fraîcheurs du Grand-Paris-Grand-Est

Cartographie des îlots de fraîcheur : Grand-Paris-Grand-Est

Le Parc du Château (partie du parc Georges-Clemenceau ) sur le site des îlots de fraîcheurs du Grand-Paris-Grand-Est

Cartographie des îlots de fraîcheur : Grand-Paris-Grand-Est

Projet d’aménagement

Logements locatifs sociaux, pôle santé et logements locatifs intermédiaires

Un projet majeur d’aménagement urbain est actuellement prévu pour cette parcelle, ce qui représente une évolution significative pour la ville. Le projet pour le parc Georges-Clemenceau envisage de transformer cet espace vert en un nouveau complexe résidentiel et de services L’objectif annoncé est d’y établir un pôle médical polyvalent pour renforcer l’accès aux soins dans le quartier, associé à un ensemble résidentiel de 74 logements, dont 66 en logements locatifs sociaux et 8 logements locatifs intermédiaires.

Ce projet s’inscrit dans une tendance plus large de densification urbaine (voir réunion PLUi). Cette dynamique pose des défis particuliers lorsqu’elle entre en conflit avec la préservation des espaces verts. Ces espaces jouent un rôle essentiel dans la qualité de vie urbaine et la durabilité environnementale. Ainsi, le projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau pourrait entraîner la réduction d’un espace vert précieux qui offre de nombreux bénéfices environnementaux et sociétaux.

La société TELAMON propose de créer un pôle médical de 1 020 m² sur la parcelle totale de 5 371 m². Ce pôle accueillerait un laboratoire d’analyses, un centre d’imagerie, un centre de soins primaires, des spécialistes et des kinésithérapeutes. L’acquisition de la parcelle est proposée à un prix de 1.603.000 euros hors taxes.

Société TELAMON

La Société TELAMON, également connue sous le nom de SIPAP TELAMON est une société par actions simplifiée (SAS), dont le siège social est situé au 10 rue Roquepine, 75008 Paris. Elle a été créée le 8 avril 2005 et est inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) de Paris depuis le 12 mai 2005, sous le numéro RCS 482 000 510. La société est dotée d’un capital social de 4 327 180,00 €. Son domaine d’activité est « Activités des services financiers, hors assurance et caisses de retraite »

SIPAP TELAMON est une société holding,[1] elle a pour activité principale « la prise de tous intérêts et participations par tout moyen apports ou souscriptions, achats d’actions, d’obligations et de tous droits sociaux dans toutes sociétés, affaires ou entreprises. Animation, coordination, notamment dans les domaines techniques, commerciaux, administratifs et financiers, des actions et politiques des sociétés qu’elle serait amenée à contrôler directement ou indirectement. Réalisation directement ou par voie de maîtrise d’ouvrage déléguée, de toute opération immobilière, la gestion d’actifs immobiliers pour soi-même ou le compte de tiers, l’exercice de tout mandat social dans des sociétés dont l’actif est principalement composé d’actifs immobiliers. La gestion de fonds d’investissement alternatifs (FIA) ainsi que la gestion de portefeuille pour le compte de tiers. Et généralement, toutes opérations financières, mobilières ou immobilières, pouvant se rattacher directement ou indirectement audit objet ou à tout autre objet similaire ou connexe. Le tout dans les limites du programme d’activité et de l’agrément délivré par l’Autorité des Marchés Financiers. »

Patrimoine naturel et Biodiversité

Le parc Georges-Clemenceau abrite une diversité d’espèces végétales qui contribuent à sa richesse biologique et animale ainsi qu’à son équilibre écologique. Cette diversité floristique et faunistique, qui s’est construite au fil du temps, constitue un patrimoine végétal qui mérite d’être préservé et valorisé.

Les bénévoles de Livry Participatif, qui ont pu visiter le parc ont effectué quelques relevés fin juin, ont voulu souligner l’importance de la préservation de la biodiversité existante dans le parc, bien qu’elle puisse paraître ordinaire à première vue. Nous noterons que ces relevés n’ont pas valeur d’expertise, mais permettrons aux non-habitués du parc de se faire une idée de l’occupation de celui-ci.

Par ailleurs, le Portrait biogéographique et plan d’échantillonnage réalisé dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale de Livry Gargan rappelle plusieurs éléments d’ensembles.

Une Diversité floristique

Le site est reconnu comme faisant partie du cortège floristique du Cynosurion cristati, une association végétale typique des prairies pâturées. Ces prairies, présentes dans divers contextes paysagers, sont largement réparties à travers la France, depuis les régions montagneuses jusqu’aux plaines. Caractérisées par une végétation prairial dense à ouverte, de hauteur variable, ces prairies sont dominées par des espèces vivaces. Le fond floristique de ces prairies est principalement composé de graminées, telles que le Grand plantain, le Raygrass anglais et le Trèfle blanc. Ces prairies connaissent leur période de développement optimale de la fin du printemps jusqu’au début de l’été, offrant ainsi un paysage verdoyant et diversifié.

Parmi ces espèces d’arbres recensés, on compte plusieurs variétés de Prunus, dont le Prunus pissardii, un arbre ornemental apprécié pour sa floraison printanière rose pourpre et son feuillage pourpre. On y trouve également le Catalpa bignonioides et le Catalpa speciosa, deux espèces d’arbres à la floraison estivale blanche très décorative, ainsi que le Paulownia tomentosa, un arbre à la croissance rapide et à la floraison printanière violette très parfumée. A noter également la présence d’un marronnier d’Inde, espèce considérée comme vulnérable à l’état sauvage.

Le Frêne élevé est caractérisé par sa grande latitude de tolérance écologique. Capable de pousser aussi bien au bord de la mer qu’en montagne jusqu’à 1500 m ou en plaine, il est un exemple de la capacité d’adaptation. Sa croissance rapide (10 m en 20 ans au stade juvénile) et sa résistance au froid en font un atout précieux pour le parc. Le Noyer cendré est une espèce d’arbre qui se distingue par ses feuilles qui prennent une teinte dorée à l’automne.

Au total, ce sont 37 arbres, de 12 essences différentes, dont 20 majestueux peupliers, qui agrémentent le parc Georges-Clemenceau.

Enfin, le parc est également le lieu de présence de plusieurs espèces de champignons, dont le Coprinellus micaceus. Ces champignons, par leur activité de décomposition de la matière organique, participent à la fertilité des sols du parc.

Ces espèces, par leur diversité, contribuent à la richesse du patrimoine végétal du parc. Elles offrent un spectacle changeant au fil des saisons, avec des floraisons successives qui attirent en conséquence, variété d’insectes pollinisateurs.

Une Faune Diversifiée

La faune du parc Georges-Clemenceau est tout aussi diversifiée. Cette diversité faunistique s’exprime à travers une multitude d’espèces d’oiseaux et d’insectes contribuant à l’animation du parc et à son équilibre écologique.

La biodiversité aviaire du parc et de sa zone tampon est intéressante, avec la présence confirmée de plusieurs espèces d’oiseaux. Parmi elles, la Mésange à longue queue, une espèce appréciée pour son plumage distinctif habitant singulier du parc. De même, le Moineau domestique, un oiseau familier des environnements urbains, a également été observé dans le parc. Il convient de rappeler que le moineau est une espèce dont la présence s’est fortement raréfiée ces dernières années.

Les parcelles adjacentes au parc abritent également une diversité d’espèces aviaires. La Bergeronnette grise, avec son plumage contrasté et son comportement dynamique, ainsi que le Martinet noir, un oiseau remarquable pour sa capacité à passer la majeure partie de sa vie en vol, ont été observés dans ces zones.

Dans un périmètre de moins de 500 mètres autour du parc, d’autres espèces ont été repérées. L’Accenteur mouchet, un petit oiseau discret, et la Mouette rieuse, facilement reconnaissable, ont été observés.

En outre, la biodiversité du secteur ne se limite pas aux oiseaux. La Sérotonine commune, une espèce de chauve-souris, et la Pipistrelle commune, une autre espèce de chauve-souris, ont également été observées dans la zone. Ces espèces de chauves-souris jouent un rôle important dans l’écosystème, notamment en contrôlant les populations d’insectes.

Nous avons constaté que le ciel du parc Georges-Clemenceau est animé par divers aves, parmi lesquels, la pie bavarde, reconnaissable à son plumage contrasté noir et blanc, la perruche à collier, avec un plumage vert éclatant et son cri perçant, et le moineau domestique également être un habitué des lieux comme la corneille noire et le merle. Concernant la perruche à collier, la LPO indique que cette espèce est bien considérée invasive, mais qu’elle n’a pas d’impact significatif sur les oiseaux nicheurs de la région, d’autant plus qu’elle se plaît surtout en ville.

Ces oiseaux, par leur simple présence, enrichissent l’ambiance du parc. Ils jouent également un rôle dans l’équilibre écologique du parc, en se nourrissant d’insectes et de graines et en aidant à la dispersion des graines. Il est à noter que les pies, mésanges et moineaux (particulièrement en période de nidification) sont susceptibles de jouer un rôle, par leurs activités de chasses, dans la lutte contre certaines espèces invasives telles que le frelon asiatique ou la pyrale du buis.

Le parc Georges-Clemenceau est également le refuge d’une variété d’insectes. Plusieurs lépidoptères ont été observés. Parmi ces insectes, l’Osmia cornuta, aussi appelée « abeille maçonne », est un hyménoptère qui joue un rôle clé dans la pollinisation des plantes du parc. Cette abeille n’est pas en concurrence avec l’abeille domestique, l’Apis mellifera, mais travaille en complémentarité avec elle. Des bourdons ont également été observés.

La Coccinella septempunctata, communément appelée coccinelle à sept points, est un autre insecte présent dans le parc. Elle est appréciée pour son rôle de prédateur naturel des pucerons, contribuant ainsi à la régulation des populations de ces parasites.

Le Téléphore fauve est un autre insecte qui fréquente le parc. Cet insecte, qui se nourrit souvent de pollen de fleurs, est un pollinisateur important du Châtaignier, surpassant même l’Abeille mellifère, car ces dernières ne visitent pas les fleurs femelles.

Le Grillon, une autre espèce qui enrichit la biodiversité du parc Georges-Clemenceau, mérite d’être mentionné. Ces insectes, bien que petits, jouent un rôle important dans l’écosystème, ils sont des décomposeurs efficaces, contribuant à la décomposition de la matière organique. Les grillons sont également une source de nourriture, y compris certains des oiseaux mentionnés précédemment. Leur présence indique un environnement sain et équilibré, car ils sont sensibles à la pollution et aux perturbations de leur habitat.

Ces insectes, par leur activité, jouent un rôle crucial dans la pollinisation des plantes du parc. Ils contribuent ainsi à la reproduction des plantes et à la diversité génétique de la flore du parc.

Interactions Inter-Espèces

Les différentes espèces présentes dans le parc Georges-Clemenceau ne vivent pas en isolation, mais interagissent entre elles, formant ainsi un véritable écosystème. Par exemple, les arbres du parc fournissent de la nourriture et des habitats pour les oiseaux et les insectes. Ces derniers, en retour, participent à la pollinisation des plantes et à la dispersion de leurs graines, contribuant ainsi à la régénération de la végétation du parc.

De même, les champignons du parc, par leur activité de décomposition de la matière organique, contribuent à la fertilité des sols, favorisant ainsi la croissance des plantes. Ces interactions inter-espèces sont essentielles pour le maintien de la biodiversité du parc et pour son équilibre écologique.

Enjeux environnementaux

Séquestration carbone et lutte contre les îlots de chaleur

Au-delà de leur valeur esthétique, ces espèces végétales jouent un rôle écologique crucial. Elles contribuent à la régulation du climat local en offrant de l’ombre et en évaporant de l’eau, ce qui permet de diminuer la température ambiante et d’atténuer les effets des îlots de chaleur urbains. Elles participent également à la séquestration du carbone, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. Par ailleurs, ces espèces végétales offrent un habitat et une source de nourriture à une variété d’espèces animales, contribuant ainsi à la biodiversité faunistique du parc.

Suppression de la Perméabilité des Sols

La perméabilité des sols est une caractéristique essentielle pour la gestion des eaux pluviales et pour la prévention des inondations. Dans le parc Georges-Clemenceau, les espaces verts permettent l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol, réduisant ainsi les risques d’inondation. De plus, les racines des arbres et des plantes contribuent à stabiliser le sol, prévenant ainsi l’érosion.

La transformation du parc en un complexe immobilier résidentiel pourrait avoir un impact significatif sur la perméabilité des sols. En effet, la construction de bâtiments et de routes imperméabilise les sols, empêchant l’infiltration de l’eau de pluie et augmentant ainsi les risques d’inondation. Il est donc essentiel de prendre en compte cet enjeu environnemental dans le cadre du projet d’urbanisme.

Suppression des corridors, de la connectivité écologique et de la continuité paysagère.

Le chemin de randonnée traverse le parc municipal Lefèvre avant de se diriger vers le parc Georges-Clemenceau. Après avoir traversé le parc Georges-Clemenceau, il continue vers le parc Georges-Pompidou. Le parc Georges-Clemenceau joue donc un rôle essentiel dans la continuité paysagère du chemin de randonnée qui traverse Livry-Gargan. Il sert de lien entre les différents espaces verts de la commune, créant ainsi une véritable trame verte qui favorise la circulation de la faune et la dispersion de la flore. La suppression du parc Georges-Clemenceau aurait un impact significatif sur cette continuité paysagère. Elle créerait une rupture dans le chemin de randonnée, privant les randonneurs d’un espace de détente et de découverte de la nature en plein cœur de la ville.

De plus, la suppression du parc est de nature à perturber les corridors écologiques existants, affectant ainsi la circulation de la faune et la dispersion de la flore.

Enjeux démocratiques

Nous notons que le déclassement du parc, voté par la municipalité en juin 2023, n’a pas fait préalablement l’objet d’une concertation publique.

  • Les acteurs locaux, riverains, conseillers de quartier ainsi que les habitants semblent avoir été délaissés dans la réalisation de ce projet. Les conseillers de quartier sur le mandat 2019-2022 que nous avons pu contacter nous ont confirmé ne pas avoir été préalablement sollicités par la municipalité.
  • De même, contact pris auprès de nombreux riverains de la rue Georges-Clemenceau, de la rue du 11 novembre 1918, de la rue du château et de nombreuses autres rues adjacentes ces derniers ont tous confirmé ne pas avoir été préalablement sollicités par la municipalité.
  • Par ailleurs, la première recommandation du Conseil Economique, Social et Environnemental Local (CESEL) dans le cadre du rapport de la Commission environnement 2021 -2022 concerne « Aménagement des espaces verts » existants et la seconde recommandation concerne la « végétalisation » de la ville avec des « Îlots de verdure », un « verdissement des cours d’écoles » ou la « plantation d’arbres fruitiers », nous noterons ainsi que l’esprit de ces recommandations ne semble pas en concordance avec le projet.
  • Enfin, il est à souligné que l’axe 1 « Renforcer la nature en ville » de l’Agenda 21 « horizon 2030 » voté par le conseil municipal en décembre 2021 semble de tout évidence en inadéquation avec un projet urbanistique sur le parc Georges-Clemenceau, l’action n°1 se donnant pour objectif de « végétaliser l’espace public en prenant en compte la biodiversité », de « déminéraliser les espaces urbains non bâtis » ou une « valorisation écologique des espaces publics » et l’action n°2 se donnant pour objectif d’ « accroitre la capacité du territoire à capter le carbone » avec pour projet de « préserver le patrimoine existant (les espaces verts, bois et zones humides) dont les espaces appartenant à la Trame Verte et Bleue ».

Extrait de l’Agenda 21 « horizon 2030 »

Considérant que la démocratie participative est un élément clé pour la réussite de tout projet d’aménagement urbain, car elle permet d’impliquer les parties prenantes, notamment les habitants et les utilisateurs de la zone, dans le processus de décision et qu’ils sont les premiers concernés par les changements dans leur environnement, leur avis doit être pris en compte pour garantir la pertinence du projet. L’absence de communication entre les parties prenantes et les habitants peut créer des frustrations et mettre en péril le succès du projet en compromettant la légitimité de la décision finale.

Conclusion

La perspective de transformations urbaines à proximité du parc Georges-Clemenceau soulève une série de questions et de préoccupations, notamment au regard de l’avis du Préfet, des objectifs fixés par l’agenda 21 ou par les recommandations et avis exprimés par les acteurs locaux. Ces enjeux soulignent l’importance d’une planification et d’une gestion attentives pour garantir que tout développement futur respecte les besoins et les préoccupations des résidents locaux.

Le patrimoine végétal du parc Georges-Clemenceau abrite une diversité d’espèces végétales et animales qui contribuent à son équilibre écologique. La préservation de cette biodiversité, bien qu’ordinaire, est essentielle pour le maintien de la qualité de vie urbaine et pour la durabilité environnementale. Face au projet d’urbanisme envisagé, il est donc crucial de prendre en compte les enjeux de la préservation de la biodiversité et de la perméabilité des sols. Le défi est de parvenir à un équilibre entre le développement urbain et la préservation des espaces verts, qui sont tout aussi indispensables.

En outre, il est important de sensibiliser la population locale à la valeur de ce patrimoine végétal. Le parc Georges-Clemenceau, par sa richesse floristique, offre un cadre idéal pour des activités d’éducation environnementale. Des ateliers de découverte de la flore locale, des balades botaniques ou encore des actions de plantation pourraient être organisés pour permettre aux habitants de découvrir et d’apprécier la richesse végétale de leur environnement.

Références

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  5. Galli, P. Avis de l’autorité environnementale sur le projet de révision du PLU de Livry-Gargan – Résumé de l’avis [PDF]. https://www.drieat.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PLU_Livry-Gargan_Avis_de_l_AE.pdf

[1] Ce qui signifie qu’elle « regroupe des associés ou des actionnaires. En pratique, elle contrôle et dirige une ou plusieurs autres sociétés grâce à la détention de titres de participation (action ou part sociales) dans le capital social de celles-ci. » https://www.legalplace.fr/guides/holding/

Transformation de La Roseraie : La commune garantit un emprunt de près de deux millions d’euros

La commune de Livry-Gargan accorde sa garantie à hauteur de 100 % pour le remboursement d’un prêt d’un montant total de 1 954 320,00 euros, souscrit par l’Emprunteur auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations — voici le projet ambitieux approuvé par le conseil municipal de la commune de Livry-Gargan lors de la délibération n° 10 du 8 juin 2023. Cette décision marque un pas important dans la transformation de l’ancien EHPAD « La Roseraie » en un établissement médico-social destiné à l’accueil de personnes en situation de fragilité sociale.

Pour rappel, le 24 février dernier, l’édile expliquait que la ville n’était pas propriétaire du bâtiment situé au 18 avenue du Maréchal-Leclerc, qu’il s’agissait d’un bien privé, qu’« il y a un propriétaire qui avait un bail avec la société qui avait l’EHPAD La Roseraie dont l’ARS a demandé la fermeture. Le propriétaire souhaitant vendre le bâtiment, il était libre de le vendre à l’association Aurore* ». Questionné sur le financement, du projet et à ses répercussions sur les finances locales, il avait été répondu que l’État assurerait le financement de la structure. Le maire précisait également que « La ville n’est pas en mesure de pouvoir acquérir ou préempter cette maison. Et que toute la transparence nécessaire sera effectuée sur ce dossier. » confirmant ces précédant propos du 9 février 2023.

I — Rappel et historique du projet

Le bâtiment, nommé « La Roseraie », se situe au 18 avenue du Maréchal Leclerc à Livry-Gargan. Datant de 1930, la maison principale est protégée par le Plan Local d’Urbanisme (PLU). Elle a bénéficié de deux extensions dans les années 1970 et de différentes phases de rénovation. L’ensemble comprend 18 chambres, des espaces communs et un jardin extérieur.

La vision de ce projet est de proposer deux types d’accueils : les Lits Halte Soins Santé (LHSS), offrant une prise en charge sanitaire et sociale à des personnes sans domicile fixe, et les Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT), proposant un hébergement temporaire pour des personnes en situation de fragilité sociale.

Voir aussi : Live Facebook, le maire répond à vos questions, 9 février 2023

Voir aussi : LHSS, LAM et ACT, Plusieurs projets de structure médico-sociale

L’association Aurore, a été choisie pour gérer cet établissement. L’approbation du projet par l’Agence régionale de santé, sous la forme d’un agrément d’une durée de 15 ans, a été une étape majeure et la réalisation du projet passe par une phase de travaux conséquents, qui débuteront après l’acquisition de l’établissement en juillet 2023. Ce programme de travaux, prévu pour s’étaler de septembre 2023 à février 2024, comprend le remplacement de certains composants, la mise aux normes SSI et d’accessibilité, ainsi que quelques travaux d’embellissement. L’ouverture de l’établissement est envisagée pour mars 2024.

Chronologie de l’évolution du projet :

  • 17 février 2022 : inspection par l’ARS de l’EHPAD « La Roseraie ».
  • Mars 2022 : La décision est prise par l’ARS de fermer l’EHPAD « La Roseraie » qui est placé sous administration judiciaire.
  • 13 avril 2022 : l’ARS publie un avis d’appel à projets pour la création d’une structure « Lits d’Accueil Médicalisés » (LAM) de 25 places, d’une structure dénommée « Lits Halte Soins Santé » (LHSS) de 25 places, et de deux structures sur site unique regroupant 15 places de LHSS et 15 places d’« Appartements de Coordination Thérapeutique » (ACT) avec hébergement, à implanter dans le département de Seine–Saint-Denis.
  • Mi-2022 : Caritas Habitat, propose un projet de transformation de l’EHPAD en un établissement médico-social. Cette initiative est soutenue par l’association Aurore, qui s’engage à gérer l’établissement une fois transformé.
  • 13 juin 2022 : Date limite de dépôt des candidatures.
  • 26 septembre 2022 : Avis favorable rendu par la commission régionale d’information et de sélection d’appels à projets social ou médico-social.
  • 3e trimestre 2022 : Arrêté de la Directrice générale de l’ARS, deux autorisations de créations de structures ont été données.
  • 25 octobre 2022 : Signature de la promesse de vente entre les propriétaires de l’EHPAD et Caritas Habitat. Le projet de transformation de l’EHPAD commence à prendre forme.
  • Fin 2022 — début 2023 : L’Agence régionale de santé donne son approbation pour le projet sous forme d’un agrément d’une durée de 15 ans.
  • 13 janvier 2023 : La déclaration préalable DP 093 046 22 C0243 est délivrée.
  • Janvier 2023 : Une pétition visant à s’opposer aux travaux de transformation de la Roseraie de Livry-Gargan voit le jour.
  • 22 février 2022 : Une réunion sur le devenir de l’EHPAD est organisée par la mairie en présence des représentants de l’association Aurore.
  • 10 avril 2023 : La mairie de Livry-Gargan rappelle par voie de presse que « Ce n’est pas un établissement destiné aux personnes atteintes de pathologies psychiatriques ou d’addictions » et que le « centre médico-social sera financé par l’ARS et porté par le bailleur social Caritas Habitas (sic) ».
  • 14 avril 2023 : La Banque des territoires confirme être en mesure de contribuer financièrement par voie de prêt à l’opération pour un montant de 1 954 320 € sur un total de 3 016 886 € soit 64,78 %.
  • 30 mai 2023 : Réunion de la 1ère Commission permanente.
  • 8 juin 2023 : Le Conseil municipal de Livry-Gargan approuve la garantie à hauteur de 100 % pour le remboursement d’un prêt de 1 954 320 €, souscrit par Caritas Habitat auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. Ce prêt est destiné à financer l’opération de transformation de l’EHPAD en un établissement médico-social.

Calendrier prévisionnel :

  • Juillet 2023 : Finalisation de l’acquisition de l’EHPAD par Caritas Habitat.
  • De Septembre 2023 à février 2024 : Travaux
  • Mars 2024 : Livraison des travaux.
  • 2061 : Fin de la phase d’amortissement.
  • 2063 : Fin du prêt.

II — Parties prenantes

La Banque des Territoires est une marque créée par la Caisse des dépôts et consignations, un organisme public français, en 2018. Elle vise à regrouper en une seule entité toutes les forces d’accompagnement et de financement des collectivités locales, des organismes de logement social, des universités, des PME ou encore des start-ups. Son objectif est de développer les territoires de manière équilibrée, en favorisant le développement économique, social et environnemental. Pour ce faire, elle propose des conseils et des financements sous diverses formes : prêts, investissements en fonds propres, garanties, etc.

La ville de Livry-Gargan est une collectivité locale, située dans le département de la Seine–Saint-Denis, en région Île-de-France. Elle est localisée dans la banlieue nord-est de Paris, à environ 12 kilomètres du centre de la capitale française. Avec une population d’environ 43 000 habitants, Livry-Gargan est une ville de taille moyenne qui fait partie de la communauté d’agglomération du Grand Paris. Elle n inscrit au Budget Primitif (BP) 2023 un niveau de recettes réelles de fonctionnement à 74,8 millions €, en hausse de 7,9 % par rapport au CA 2022.

Caritas Habitat est une société foncière de type société en commandite par actions (SCA) située à Paris VII. Créée en juillet 2015 afin répondre à la crise du logement social et de l’hébergement en France, Caritas Habitat travaille en partenariat avec l’État, les collectivités territoriales et d’autres partenaires publics et privés. Dont l’activité principal déclaré est la location de terrains et d’autres biens immobiliers en vue de favoriser tout projet social ou médico-social et en particulier l’insertion, l’hébergement ou l’amélioration des conditions de logement des personnes défavorisées. En 2020 le chiffre d’affaires de Caritas Habitat est de 123 908 € avec un résultat net (bénéfice) de 472 637 €.

III — Détails de la délibération

La délibération n° 2023-06-10 soumise au Conseil municipal du 8 juin 2023, a permis d’officialiser la garantie d’emprunt au profit de Caritas Habitat accordée par la commune pour le remboursement du prêt. La garantie de prêt accordée par la commune de Livry-Gargan à Caritas Habitat s’élève à 1 954 320 euros, ce qui représente 100 % de l’emprunt total. Cet emprunt a été souscrit par Caritas Habitat auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations et sera utilisé pour la transformation de l’établissement.

L’association Aurore, dédiée à la lutte contre l’exclusion sociale et la précarité, sera chargée de la gestion de l’établissement après sa transformation. L’équipe de l’établissement comprendra 14,3 équivalents temps plein pour 21 places d’hébergement.

Les fondements juridiques de cette délibération se trouvent dans les articles L.2252-1 et L.2252-2 du Code des collectivités territoriales et l’article 2305 du Code civil.

Il convient de noter que la garantie est accordée pour la durée totale du Contrat de Prêt et jusqu’au complet remboursement de celui-ci. La collectivité s’engage à se substituer à l’Emprunteur pour le paiement de l’emprunt en cas d’impayé, en renonçant au bénéfice de discussion et sans jamais opposer le défaut de ressources nécessaires à ce règlement. De plus, la collectivité s’engage à libérer, en cas de besoin, des ressources suffisantes pour couvrir les charges du Contrat de Prêt.

Le contrat de prêt stipule une durée totale de 40 ans, avec une phase d’amortissement de 38 ans et une phase de différé d’amortissement de 24 mois maximum. Les échéances sont fixées sur une base annuelle, et le prêt est indexé sur le taux du Livret A. Le taux d’intérêt actuariel annuel est défini par le taux du Livret A en vigueur à la date d’effet du Contrat de Prêt moins 0,2 %. Il est précisé que le taux d’intérêt ne peut être inférieur à 0 % et sera révisé à chaque échéance en fonction de la variation du taux du Livret A.

Le profil d’amortissement est établi selon une échéance prioritaire : si le montant des intérêts calculés est supérieur au montant de l’échéance, la différence est stockée sous forme d’intérêts différés. Quant à la modalité de révision, elle est de type Double révisabilité (DR).

Le taux de progressivité de l’échéance varie de -3 % à 0,50 % maximum, actualisable à l’émission et à la date d’effet du Contrat de Prêt en cas de variation du taux du Livret A. Ce taux de progressivité sera révisé à chaque échéance en fonction de la variation du taux du Livret A.

Conclusion 

Il convient de mentionner que la transition envisagée pour « La Roseraie » a suscité de nombreuses interrogations et préoccupations parmi les habitants de Livry-Gargan. La disparition de l’EHPAD et sa substitution par une nouvelle structure a semé des doutes et des inquiétudes sur l’impact social de cette transformation ainsi que sur l’avenir des résidents de l’EHPAD.

Malgré ces interrogations, la municipalité, n’avait jusqu’au 8 juin 2023 pas communiqué publiquement sur le projet de garantie pour le remboursement d’un prêt d’un montant total de 1 954 320 euros (Conseils municipaux, journal municipal, réunions publiques…). Il est a noté que dans ses déclarations précédentes, Monsieur le Maire avait mis en avant le caractère privé de cette opération de vente qui ne relevait donc pas des affaires municipales. En garantissant ce prêt, la municipalité devient partie prenante à l’opération.

L’absence de communication a contribué à un sentiment de manque de transparence et d’information insuffisante sur un projet ayant un impact direct sur la vie et le bien-être de nombreux citoyens. Ce sentiment a été largement relayé par les riverains lors de la réunion publique du 10 février 2023.

Dans l’optique d’un fonctionnement optimal de la démocratie locale, il apparait essentiel que les habitants soient informés de manière complète et transparente. Une information claire, précise et accessible à tous est de nature à permettre aux citoyens de se forger une opinion éclairée et de participer activement à la vie de leur communauté.

Ressources

Financement de la construction de 15 places de LHSS et de 6 places en ACT à Livry-Gargan, avenue du Maréchal-Leclerc – Banque des Territoires

Annexe : Interventions du maire de Livry-Gargan en février-mars-avril 2023 sur le dossier de Transformation de La Roseraie

Références

Le Parc Georges-Clemenceau face à un projet d’urbanisme

Le conseil municipal de la commune de Livry Gargan, qui se présente comme un « poumon vert » au cœur de la Seine-Saint-Denis, a initié le 8 juin 2023 un projet d’urbanisme majeur sur une parcelle de terrain qui, aujourd’hui, abrite le parc Georges-Clemenceau. Ce projet, s’il aboutit, verra la transformation d’une parcelle de 5 371 m² d’espace vert en un complexe immobilier résidentiel. Un changement d’affectation de ce parc qui soulève des questions importantes en termes d’écologie, de planification urbaine, de durabilité et de protection nécessaire des espaces verts en ville.

I — Contexte et présentation du projet de déclassement et du contexte

1. Projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau

Le projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau, qui s’étend sur la parcelle cadastrale E 1819, terrain communal de 4.447 m² situé entre la rue Georges-Clemenceau, la rue Philippe-Lebon et la rue de Vaujours et constitue une évolution majeure dans l’aménagement urbain de la ville. Le parc Georges-Clemenceau, espace vert emblématique de la ville, est actuellement envisagé pour un projet d’urbanisme qui envisagerait une augmentation de l’offre de logements et de services.

Le déclassement est une procédure légale qui permet de modifier l’affectation d’un bien public, en l’occurrence un parc, afin de le rendre disponible pour d’autres usages. Le processus de déclassement implique un examen minutieux de la valeur publique du bien et de l’intérêt général du changement proposé.

2. Transformation du parc en quartier résidentiel

En ce qui concerne le parc Georges-Clemenceau, le projet envisage de transformer cet espace vert en un nouveau quartier résidentiel avec pour objectif d’y établir un pôle médical polyvalent dont l’objectif serait de renforcer l’accès aux soins dans le quartier associé à un ensemble résidentiel de 74 logements, 66 en logements locatifs sociaux et 8 logements locatifs intermédiaires.

Le contexte de ce projet s’inscrit dans une tendance plus large de densification urbaine. Si la nécessité de créer et de diversifier l’offre de services et d’améliorer les infrastructures est une réalité urbaine qui ne peut être ignorée, cette dynamique pose des défis particuliers lorsqu’elle entre en antagonisme avec la préservation des espaces verts, qui jouent un rôle essentiel dans la qualité de vie urbaine et la durabilité environnementale. Le projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau présente donc la réduction d’un espace vert précieux qui offre de nombreux bénéfices environnementaux et sociétaux.

La société TELAMON propose ainsi de créer un pôle médical (de 1 020 m² sur 5 371 m² au total) accueillant un laboratoire d’analyses, un centre d’imagerie, un centre de soins primaires, des spécialistes et des kinésithérapeutes. L’acquisition de la parcelle est proposée à un prix de 1.603.000 euros hors taxes.

3. Calendrier prévisionnel

  • Signature de la promesse de vente à la mi-2023,
  • Dépôt du permis de construire en octobre 2023,
  • Désaffectation du bien au moins 48h avant la signature définitive de l’acte authentique
  • Signature de l’acte authentique prévue pour juin 2024,
  • Livraison de l’opération fin 2025.

4. Avis émis par la Direction Départementale des Finances Publiques de la Seine-Saint-Denis

L’avis émis par la Direction Départementale des Finances Publiques de la Seine-Saint-Denis présente un rapport détaillé sur l’opération immobilière. Ce document estime la valeur de la parcelle pour le développement du programme immobilier résidentiel et du pôle de santé. Dont plusieurs points sont à noter :

  • La parcelle E 1819 appartenant à la commune de Livry Gargan et la parcelle E 1820 appartenant au département de la Seine-Saint-Denis sont proposées pour le développement. La superficie totale des deux parcelles est de 5 371 m².
  • Le projet envisagé comprend l’édification d’un ensemble immobilier résidentiel de 74 logements locatifs sociaux de 4 530 m²/SDP, et d’un pôle de santé de 1 020 m²/SDP.
  • Le bien est situé dans un secteur de grands ensembles à l’est de la commune, à proximité d’une zone d’activité, de la déchetterie, du cimetière et d’une ligne de bus.
  • L’évaluation de la valeur vénale a été effectuée en utilisant une méthode par comparaison, qui compare les mutations de biens similaires sur le marché immobilier local.
  • Après l’analyse, la valeur vénale de la parcelle E 1819 est estimée à 1 577 340 €, arrondie à 1 580 000 €.
  • Cette valeur est assortie d’une marge d’appréciation de 15 %, portant la valeur minimale de vente sans justification particulière à 1 343 000 €.
  • La durée de validité de cet avis est de 18 mois, au bout desquels une nouvelle consultation du pôle d’évaluation domaniale serait nécessaire si l’accord des parties n’est pas intervenu ou si l’opération n’est pas réalisée.

II. Analyse des Enjeux

1. Les enjeux environnementaux

Le parc Georges-Clemenceau, actuellement espace de la collectivité, est un espace vert qui participe à l’équilibre écologique et social de la commune. Il joue un rôle dans la régulation thermique en atténuant les effets des îlots de chaleur urbains. Par conséquent, la redéfinition de son usage et son déclassement aura un impact significatif et de longue durée.

L’évaluation de la pertinence d’un éventuel projet de transformation de cet espace devrait donc tenir compte de son impact environnemental. Ceci implique de considérer le compromis entre le développement urbain et la préservation des espaces verts. Une étude environnementale approfondie s’avère nécessaire afin de mesurer avec précision l’impact potentiel du projet sur la biodiversité locale, la qualité de l’air, ainsi que la gestion des eaux pluviales…

Le défi pour la commune de Livry Gargan est de parvenir à un équilibre urbain et la préservation des espaces verts, qui sont tout aussi indispensables. Le parc Georges-Clemenceau est un élément central de cet équilibre, et son devenir, en tant que partie intégrante de l’espace public, mérite plus qu’une attention particulière. L’adaptation des villes aux défis du 21e siècle – tels que le changement climatique – nécessite des solutions novatrices tout aussi importante avec la nécessité de préserver l’environnement et d’assurer une qualité de vie durable aux habitants.

D’autre enjeux environnementaux sont également à considérer tel que : la séquestration du carbone : les arbres et les plantes du parc absorbent le dioxyde de carbone de l’atmosphère et stockent le carbone, contribuant ainsi à atténuer le changement climatique ; La purification de l’air : les espaces verts, contribuent à l’épuration de l’air en absorbant les polluants atmosphériques, l’éducation environnementale : Le parc Georges-Clemenceau offre un cadre idéal pour sensibiliser la population locale aux enjeux environnementaux et enfin, la prévention de l’érosion du sol et des inondations : Les espaces verts jouent un rôle clé dans la gestion de l’eau. Ils permettent l’infiltration de l’eau de pluie dans le sol, réduisant ainsi les risques d’inondation. Ils préviennent également l’érosion du sol, en stabilisant le terrain avec leurs racines.

2. Une possible requalification du parc Georges-Clemenceau en îlot de fraîcheur ?

Une autre éventualité pourrait être de requalifier et d’aménager le parc Georges-Clemenceau en îlot de fraîcheur. La création d’îlots de fraîcheur est une des réponses aux défis posés par le changement climatique et l’urbanisation, en offrant des zones où la température est plus basse que dans le reste de la ville, et où la biodiversité peut prospérer.

La ville de Livry Gargan est déjà à la recherche de parcelles pour développer de tels projets, dans l’objectif d’améliorer le confort thermique de ses habitants, de promouvoir la biodiversité, et de lutter contre les îlots de chaleur urbains. Le parc Georges-Clemenceau, grâce à sa taille et à sa localisation, représente une opportunité unique pour la mise en place d’un tel projet.

La requalification du parc pourrait comprendre l’introduction de nouvelles espèces végétales, adaptées au changement climatique et favorisant la biodiversité, la mise en place d’infrastructures d’ombrage naturelles, et la création de zones humides pour favoriser le rafraîchissement de l’air.

Il convient de noter que la requalification du parc en îlot de fraîcheur ne serait pas incompatible avec le maintien de son usage public et pourrait même améliorer l’attractivité et la fonctionnalité de ce lieu pour les citoyens. La mise en oeuvre d’un tel projet pourrait donc représenter une solution pour la commune et ses habitants, à la fois en termes d’adaptation et de qualité de vie.

3. Les enjeux sociétaux : acceptation du projet par les citoyens

Le premier enjeu est lié à l’acceptation des habitants dans la conceptualisation et la décision concernant l’avenir du parc Georges-Clemenceau. Il s’agit de favoriser la démocratie participative, en créant un espace de dialogue ouvert et de concertation. La prise en compte des sentiments, des attentes et des préoccupations des habitants de Livry Gargan est fondamentale pour assurer l’acceptation du projet par la population et sa réussite à long terme. Cette démarche participative ne doit pas être vue comme un simple formalisme, mais bien comme une étape fondamentale et déterminante.

A noter que la potentialité, si elle était évoquée de construction d’un nouveau bâtiment éco-responsable d’incorporer des éléments tels que des toits végétalisés ou des façades vertes pourrait permettre d’intégrer la nature dans la structure construite. Cependant, il faut être conscient que même si cette proposition est réfléchie, elle ne saurait remplacer la richesse écologique et les bienfaits d’un espace vert en pleine terre comme le parc Georges-Clemenceau et doit être envisager comme une solution sans retour en arrière possible.

Conclusion :

Le projet de déclassement du parc Georges-Clemenceau soulève une interrogation environnementale fondamentale : comment intégrer l’importance cruciale des espaces verts dans la qualité de vie en milieu urbain et la préservation de l’écosystème local ? Cette question implique une réflexion approfondie sur la manière dont nous envisageons l’urbanisation et le développement durable, tout en veillant à ne pas sacrifier les précieux espaces naturels qui contribuent à la santé de notre planète et au bien-être de ses habitants.

Ressources :

Avis de la Direction départementale des Finances publiques de la Seine-Saint-Denis


Conseil municipal du 8 juin 2023 :