Réunion publique « Atlas de la biodiversié» (mars 2023)

NOTE DE SYNTHÈSE : RÉUNION PUBLIQUE SUR L’ATLAS DE LA BIODIVERSITÉ COMMUNALE & SCIENCES PARTICIPATIVES 

ORGANISÉE PAR LA MAIRIE DE LIVRY-GARGAN

Samedi 25 mars 2023 – Espace Jules-Verne – Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • M. Pierre-Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ;
  • M. Henri CARRATALA — Adjoint au Maire responsable du développement durable et de la propreté ;
  • Mme Camille THIAUDIERE — chargée de Missions développement durable ;
  • Mme Cloé FRAIGNEAU — chargée d’études faunes, Bureau d’étude en environnement Biotope. 

72 personnes présentes dont :

  • Mme Kaïssa BOUDJEMAÏ — Premier Adjoint au Maire chargée des affaires scolaires, périscolaires, extrascolaires ;
  • Mme Annick MONIER — Adjointe au Maire responsable des anciens combattants, du devoir de mémoire et du quartier Poudrerie .
  • M. Gérard ATTARD — Adjoint au Maire responsable de l’événementiel et du quartier Centre ;
  • Mme Marie-Madeleine COLLET — Conseillère municipale déléguée aux seniors ;
  • M. Laurent TRILLAUD — Élu minoritaire au conseil municipal (liste ALEC) ;
  • Mme Nathalie JOLY — Élue minoritaire au conseil municipal (liste ALEC) ;
  • M. Francis LEMETTRE — Conseiller spécial du Maire ;
  • Plusieurs membres des conseils de quartiers.

Observateurs pour Livry Participatif :

  • 2 observateurs 

Nota : La municipalité de Livry-Gargan a mandaté le bureau d’études en environnement « Biotope » pour la réalisation de l’Atlas de la Biodiversité Communale. Biotope est une société par actions simplifiée créée en 1993 par Frédéric MELKI, Thomas MENUT et Michel GENIEZ. Cette entreprise française, dont le siège social est situé à Mèze (Hérault), a réalisé un chiffre d’affaires de 20 600 000 € en 2020. Madame Cloé FRAIGNEAU est l’auteure de deux ouvrages spécialisés intitulés « Reconnaître facilement les plumes » et « Identifier les plumes des oiseaux d’Europe occidentale ».

La dernière étude sur la biodiversité à Livry-Gargan, intitulée « État de la connaissance de la biodiversité sur la commune de Livry-Gargan », a été coordonnée en mars 2011 par la direction des espaces verts du département de Seine-Saint-Denis sous l’égide de l’Observatoire départemental de la Biodiversité urbaine.

Dans son rapport développement durable de 2022, Livry-Gargan indique s’être « engagée dans la réalisation de son atlas de la biodiversité, accompagnée par le bureau d’études BIOTOPE », avec plusieurs acteurs : les conseils de quartier, les centres de loisirs et les habitants. Une collecte de données ainsi qu’un portrait biogéographique du territoire ont été effectués en 2022.

Budget : 31 600 €

Subvention : 23 000 € de l’Office Français de la Biodiversité (OFB).


PARTIE I : PRÉSENTATION

Monsieur Pierre-Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan, ouvre la réunion publique en rappelant le lancement du projet de création de l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC), qui comprend une phase de concertation avec les habitants. L’objectif de ce recensement de la faune et de la flore dans la ville est de préserver et de favoriser la biodiversité du territoire livryen. Il présente ensuite Mme Camille THIAUDIERE, chargée de missions développement durable.

Monsieur Henri CARRATALA, Adjoint au Maire responsable du développement durable et de la propreté, rappelle la délibération prise en conseil municipal le 20 mars 2023, prenant acte du rapport 2022 sur le développement durable en ville. Ce rapport définissant des objectifs de préservation de la biodiversité, de protection des milieux et des ressources.

Madame Cloé FRAIGNEAU, Chargée d’études faunes au bureau d’étude en environnement « Biotope », introduit sa présentation et définit la thématique de la réunion publique comme ayant pour objet « Les sciences participatives ». Elle présente les principes de base de ces sciences, qui consistent à impliquer les citoyens dans les processus scientifiques, pour mieux comprendre et agir sur les enjeux liés, par exemple, à la biodiversité. La définition du rapport Houiller est présentée :

« Les sciences participatives sont définies comme les formes de production de connaissances scientifiques auxquelles des acteurs non scientifiques professionnels, qu’il s’agisse d’individus ou de groupes, participent de façon active et délibérée. »

Rapport Houiller, 2016

Elle énumère plusieurs exemples de programmes de sciences participatives, tels que l’astronomie, la généalogie génétique, la transcription et la paléographie, ainsi que le suivi de la qualité de l’air par des capteurs particuliers.

Ces programmes s’appliquent à de nombreux domaines naturalistes et utilisent des protocoles de transmission de données d’observation, avec ou sans protocole, afin d’obtenir des informations comparables dans le temps et l’espace. Les données libres, quant à elles, sont plus souples à récolter, mais donnent moins d’informations.

Dans le cadre de la thématique « biodiversité », le programme vise à l’observation de la biodiversité « ordinaire », celle vue tous les jours, ainsi qu’à des enquêtes ciblées sur une espèce. Cette approche permet d’observer les modifications de l’environnement, telles que l’urbanisation et le climat, à la fois à large échelle et à long terme, ainsi qu’à petite échelle, au niveau local.

Madame FRAIGNEAU recommande le site OPEN (Observatoires Participatifs des Espèces et de la Nature) pour trouver un programme qui conviendra à l’observateur. Elle présente ensuite le projet d’Atlas de la biodiversité communale (ABC) comme étant un inventaire de la diversité :

  • de la faune (animaux)
  • de la flore (plantes)
  • des habitats (milieux naturels)
  • des continuités écologiques (trames verte, bleue, noire).

Madame FRAIGNEAU explique que la commune de Livry-Gargan a sollicité l’expertise de Biotope pour dresser un bilan des connaissances existantes et compléter les informations sur certains sites par des inventaires prévus en 2022-2023. dans l’objectif de mieux connaître la nature dans la ville afin de déterminer quels sont les possibles secteurs à protéger, restaurer ou valoriser.

Dans ce contexte, l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) est présenté comme un outil d’aide à la décision pour faciliter l’intégration des enjeux relatifs à la biodiversité mais il convient de rappeler que l’ABC ne donne qu’une image non exhaustive (partielle) et limitée dans le temps de la biodiversité de la commune. Ainsi, il est rappelé que l’Atlas a trois objectifs principaux :

  • Fournir une information naturaliste permettant de déterminer les grands enjeux liés à la biodiversité du territoire.
  • Favoriser la compréhension et l’appropriation des enjeux de biodiversité par les acteurs locaux.
  • Impliquer les acteurs locaux dans la construction de recommandations de gestion pour la préservation de la biodiversité.

Dans le cadre de cette démarche, un tableau récapitulatif des connaissances sur la biodiversité de la commune est présenté, que nous reproduisons ci-dessous :

Plusieurs cartes des points d’observation de la biodiversité à Livry-Gargan sont incomplètes en raison d’une attention spécifique portée ces dernières années aux parcs et espaces verts par les observateurs, mais trop peu aux parcelles privatives. Afin de combler cette lacune, il est expliqué que les citoyens peuvent jouer un rôle clé dans la collecte de données. Les raisons pour lesquelles ils sont sollicités sont multiples : ils sont nombreux, ils habitent ou circulent sur toute la commune, ils ont accès à des espaces privés (résidences, jardins, espaces verts d’entreprises, etc.) et peuvent ainsi aider à mieux connaître la biodiversité sur l’ensemble de la commune.

Le choix du protocole d’observation dépendra de plusieurs facteurs, tels que la sensibilité de l’observateur et le groupe d’êtres vivants visé, ainsi que le site d’observation choisi (balcon, jardin, square, bois, etc.). Pour les enfants, l’âge et la complexité des protocoles devront également être pris en compte. Il est recommandé de commencer par un observatoire simple avant de multiplier les thématiques d’observations.

Enfin, plusieurs outils existants sont présentés pour faciliter la collecte de données. La plupart d’entre eux proviennent de Vigie-Nature, un programme de sciences participatives développé par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité.

Les applications et sites utiles

Les applications et sites web représentent des outils précieux pour collecter, transmettre et identifier les données de biodiversité. Elles comprennent :

  • Les observatoires de Vigie Nature, gérés par le Muséum national d’Histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité. La déclinaison Vigie-Nature École est également disponible pour les activités scolaires.
  • Les plateformes de partage et de consultation des observations, telles que Faune-lle de France et GeoNat’Idf.
  • Les applications mobiles pour la saisie des données, telles que l’application Naturalist et INPN Espèces.
  • Les applications mobiles pour l’identification des espèces, telles que PlantNet pour les plantes et BirdNet pour les oiseaux. Ces applications permettent d’identifier les espèces à partir de photos ou de sons.

Observatoires de Vigie-Nature :

Exemples de protocoles :

  1. Le protocole de l’observatoire des Bourdons qui a pour but d’obtenir des données qualitatives et quantitatives sur les bourdons :

  • Le protocole de l’observatoire des oiseaux des jardins, géré par la LPO et l’équipe Vigie-nature lancées en 2012, il est aujourd’hui le plus important dispositif français de sciences participatives impliquant le grand public.
  • Le protocole de l’observatoire sTREEts (sic) qui vise à recenser la flore des pieds d’arbres de votre rue, afin de mieux comprendre comment les espèces végétales utilisent les pieds d’arbres pour se déplacer dans les villes. 

PARTIE II : QUESTIONS-REPONSES

Plusieurs questions d’ordre technique, d’utilisation des outils en ligne et de mise en place des protocoles d’observations sont posées. Plusieurs personnes font part de leurs inquiétudes quant à la complexité apparente d’utilisation des outils.

La question de la participation des personnes ayant des difficultés d’accès aux outils numériques (ordinateur, smartphone), mais aussi des difficultés d’accès à une connexion Internet ou à la manipulation des outils informatiques, est posée. Il est répondu qu’il y a possibilité d’imprimer les fiches « biodiversité » sur les sites internet avant de transmettre ces données en ligne.

Un membre associatif intervient en rappelant que l’accès à Internet n’est pas aisé pour tout le monde et propose la création de collectifs de citoyens en fonction de protocoles définis et que la mairie mette à disposition de ces citoyens les fiches-outils en support papier, ce qui simplifierait l’action. Il explique travailler dans son travail sur ce type de fiche et que la prise de note est assez simple. La chargée d’études rappelle la simplicité d’accès aux outils numériques et pose la question de la complexité d’une telle procédure.

Monsieur CARRATALA retient de la présentation une multiplicité de sites internet pouvant s’adapter aux usages en fonction des typologies d’observations. Il rappelle que l’inscription sur ces sites n’est pas payante et que la simplicité pour rentrer des informations dans les bases de données semble variable selon les sites, mais qu’elle semble généralement facile et que si au niveau national « la formule fonctionne », il n’y a pas de raison qu’elle ne fonctionne pas à Livry-Gargan.

Monsieur CARRATALA souhaite savoir si des personnes du public ont déjà participé à remplir les bases de données sur les sites internet indiqués par Madame FRAIGNEAU. Deux personnes répondent positivement et indiquent une facilité d’utilisation de ces outils.

  • Le premier, conseille aux débutants de commencer par des observations statiques pour plus de facilité (flore, champignon, …). Sur interpellation de Monsieur CARRATALA, celui-ci confirme la simplicité d’utilisation des dispositifs précités et précise que les logiciels de reconnaissance automatique sont très efficaces.
  • Le second explique que « PlantNet » intègre une géolocalisation des photographies de plantes.

Madame FRAIGNEAU soumet la proposition d’organiser des « sorties naturalistes » à destination du grand public, soit par la municipalité, soit par des associations. Elle rappelle que tous les Livryens peuvent commencer leurs observations dès le lendemain et que la facilité de reconnaissance des espèces et d’utilisation des outils s’affinera avec le temps. Elle rappelle que l’objectif des sciences participatives « n’est pas d’aller chercher la nature extraordinaire là où on sait qu’elle est déjà présente« .

Une question est posée concernant la possible mise en ligne de la carte de Livry-Gargan présentant les zones où les observations de la biodiversité sont manquantes et si des cartes de ces zones par quartier sont réalisables. Monsieur CARRATALA confirme sa mise en ligne prochaine.

Madame FRAIGNEAU rappelle qu’il peut y avoir des manques en termes géographiques, mais indique qu’il peut également y avoir des manques dans des temporalités définies. Elle prend l’exemple d’une zone qui n’a pas été étudiée depuis plus de dix ans.

Une question est posée quant à la mise en place d’un protocole d’agrégation des différentes bases de données et donc de l’ensemble des données du vivant sur la commune en termes d’inventaire. Madame FRAIGNEAU indique qu’elles sont toutes reversées sur la base de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), mais suivant des temporalités différentes. Elle indique que la récolte des données peut parfois poser problème en raison de protocoles de validation des données. Cependant, les sites présentés sont pour la plupart mis à jour instantanément, permettant à tous les habitants de consulter ces données sur les sites nationaux. Madame FRAIGNEAU indique que la commune a la possibilité de demander à l’INPN l’extraction des données la concernant.

Le président de l’association « Mare Barrois » indique qu’il y a déjà plusieurs données qui ont été versées sur Livry-Gargan par des associations, notamment par les Amis Naturalistes des Coteaux d’Avron (ANCA) qui a réalisé un inventaire pointu des coteaux, et rappelle l’existence de l’association « Les Amis de la Poudrerie » et de la Mare Barrois.

Monsieur CARRATALA termine cet exposé en invitant tous les Livryens à la nouvelle édition de la Fête du Printemps dans le cadre du week-end du 15 et 16 avril 2023.

Un chien au pelage marron clair posant avec une expression curieuse sur un fond sombre.

Caniparc : projet du Conseil de quartier Danton, un exemple de concertation réussi !

À la suite de la proposition formulée par les membres du Conseil de quartier Danton lors du conseil du 31 mai 2021, un espace réservé aux chiens, dénommé caniparc, a vu le jour en novembre 2022. Ce projet, initialement issu d’une étude sur les déjections canines à Livry-Gargan, menée dans le cadre du CESEL par le président du Conseil de Quartier Danton et présentée sous forme d’un rapport en réunion plénière le 7 mai 2019, recommandait trois axes de réflexion : l’élaboration d’une réglementation adaptée à la présence de chiens en ville, la mise en place d’équipements appropriés et la mise en œuvre d’un programme d’information et d’éducation.

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Ce rapport soulignait l’importance de l’élaboration d’une réglementation adaptée, permettant de reconnaître officiellement la place des chiens en ville, ainsi que les droits et obligations de leurs propriétaires. Cette réglementation municipale pouvait être utilisée pour rappeler la réglementation nationale, notamment celle concernant l’identification des carnivores domestiques. L’étude recommandait également la mise en place d’équipements adaptés, tels que des canisettes et/ou des caniparcs, couplés à la mise à disposition de sacs à déjections et de poubelles dédiées, afin de trouver un équilibre entre les nécessités urbaines et l’intégration des chiens dans la ville.

Dès sa prise de fonction en 2020, l’adjoint au maire en charge du développement durable et de la propreté s’est intéressé au rapport présenté au CESEL et a proposé au Conseil de Quartier Danton de lancer l’expérimentation d’un canisite, sous forme d’une canisette, sur leur quartier.

Après une étude de terrain, prenant en compte l’avis de riverains interrogés au hasard des rencontres et les pratiques constatés sur le quartier, le Conseil de Quartier a conclu qu’une canisette s’avérerait inadaptée au quartier mais que l’implantation d’un caniparc dans le quartier serait de nature à améliorer l’intégration des animaux de compagnie dans le quartier tout en limitant les nuisances causées par les déjections canines.

Il convient de souligner l’attention portée par l’adjoint au maire en charge du développement durable et de la propreté sur ces sujets, ainsi que son soutien, ce qui a permis un travail en partenariat constructif.

À la demande des services juridiques municipaux, le conseil de quartier Danton et son président de l’époque se sont attachés à la rédaction d’un projet de règlement intérieur. Ce projet, soumis en début juin 2022 a été pleinement validé par les services après examen.

La proposition d’un caniparc à titre expérimental ayant été acceptée, elle a été concrétisée le 26 novembre 2022. Ce nouvel espace, situé entre l’allée Galilée et le boulevard Édouard-Vaillant, près de l’arrêt de tramway T4 « Lycée Henri-Sellier », offre aux chiens et à leurs propriétaires un lieu adapté aux promenades en toute liberté et en toute sécurité. Il contribue également à la propreté de l’espace public. Tout y est mis en œuvre pour faire de cet espace vert un lieu de bien-être et de convivialité bénéfique aux chiens, à leurs propriétaires et à l’ensemble des riverains.

N.B : Le Conseil de quartier Danton, chargé de travailler sur des propositions concernant la propreté, a produit le 19 janvier 2022 un rapport de 15 pages, hors annexes, présentant des propositions susceptibles de s’intégrer au « plan propreté » défini par la ville de Livry-Gargan.

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023, G. Mijouin, Livry Participatif



Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023, G. Mijouin, Livry Participatif


Boîte à dons près du centre Kennedy à Pau, installée pour faciliter le don et le partage de biens.

Les projets lauréats du budget participatif départemental

Faisant suite à notre dernier article présentant l’ensemble des projets pour Livry-Gargan, nous présentons aujourd’hui les différents projets retenus pour ce premier budget participatif départemental.

Le 2 décembre 2022, une soirée a ainsi été organisée pour célébrer les lauréats de la première édition du budget participatif de la Seine-Saint-Denis. Ce budget a permis à touts les citoyens du département de présenter de nombreux projets, de voter et de s’exprimer sur chacun d’entre eux. De nombreux projet en faveur de l’environnement et de l’amélioration de la qualité de vie des habitants ont été présentées. À Livry-Gargan, au total six projets ont été retenu, parmi lesquels dont deux propositions issues de membres de Livry Participatif : l’installation d’hôtels pour moineaux et l’installation de boites à dons sur le même modèle que les boites à livres, favorisant ainsi la réutilisation des objets pouvant avoir une seconde vie. Ces projets devraient donc normalement êtres mis en œuvre par le conseil départemental de Seine-Saint-Denis courant 2023 ; au total, 3 millions d’euros seront alloués par le département, soit 125 000 euros par canton.

Liste des projets retenu :

  • Réduire les dangers de la route
  • Fleurissement et embellissement de la ville
  • Protection des noues
  • Boite à dons
  • Aménagements du parvis du collège Lucie Aubrac
  • Des Hôtels pour moineaux


Les projets Lauréats :

Une Boîte à Dons (ou Give Box) est une structure publique qui permet à chacun de donner et/ou de prendre des objets en bon état qui pourraient servir à d’autres. Ces boîtes sont semblables à de grandes armoires et sont accessibles librement par tout le monde. Elles permettent de déposer ou de récupérer des objets sans contrainte ni contrepartie, gratuitement. Les objets qui peuvent être donnés ou pris peuvent être très divers, comme des CD, des DVD, de la vaisselle, des livres, des bijoux, des jouets, du petit outillage, etc. L’objectif est de donner une seconde vie à ces objets, plutôt que de les jeter alors qu’ils pourraient encore être utilisés.

Le projet de Boîte à Dons s’inscrit dans une dynamique environnementale de lutte contre le gaspillage et favorise le réemploi d’objets encore utilisables. En permettant de donner ou de récupérer des objets, ces boîtes peuvent contribuer à réduire les déchets et à préserver les ressources naturelles. Elles peuvent également renforcer le lien social et développer les valeurs solidaires, en permettant à chacun de partager et de donner une seconde vie à des objets qui pourraient être utiles à d’autres.

Pour optimiser le fonctionnement de la Boîte à Dons, il est important que les objets déposés ou récupérés soient bien visibles et protégés des intempéries. Pour cela, il est recommandé de mettre en place une porte vitrée qui permet de voir les objets depuis l’extérieur tout en les protégeant de la pluie ou du vent. Le caractère éco-responsable de la Boîte à Dons peut être renforcé en intégrant une jardinière dans sa structure, dans laquelle on peut cultiver des plantes locales et mélifères. Ces plantes peuvent apporter de la biodiversité et des bienfaits pour l’environnement, tels que la production de nectar pour les insectes pollinisateurs. Un toit en pente peut également être installé sur la Boîte à Dons, afin de récupérer les eaux de pluies et de les utiliser pour assurer l’hydratation des plantes. Cela permet de limiter l’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage et de préserver les ressources hydriques.

Le projet de comblement des noues à proximité du collège Lucie Aubrac et du groupe scolaire, ainsi que des habitations, vise à garantir la sécurité des piétons et/ou cyclistes. En effet, les noues, qui se trouvent à proximité immédiate des établissements scolaires, constituent un danger pour les enfants qui circulent en vélo, en trottinette ou à pied, comme l’ont montré plusieurs accidents déjà constatés. De plus, lors d’un ramassage citoyen qui a eu lieu le 9 avril 2022, les habitants ont récolté 62 kilos de déchets en moins de deux heures, uniquement dans les différentes noues de l’avenue.

Le projet de fleurissement et d’embellissement de la ville vise à en améliorer l’esthétique en y ajoutant de la végétation. Il se concentre sur une grande avenue départementale, dans le quartier de la Poudrerie, qui est caractérisé par une forte densité de population et une activité intense. Cette zone possède également un patrimoine naturel et forestier, mais manque de flore sur l’avenue elle-même, qui est urbanisée. L’objectif de ce projet est donc d’ajouter de la végétation sur cette avenue pour la rendre plus attrayante et pour apporter un peu de charme à la ville. En ajoutant des fleurs et des plantes, il est espérer rendre l’avenue plus agréable à regarder et à traverser, tout en mettant en valeur le patrimoine naturel de la ville.

Les moineaux sont des oiseaux très communs dans les villes, mais leur habitat est menacé par l’urbanisation et l’isolation extérieure des immeubles. En effet, ces conditions empêchent les moineaux d’avoir accès aux infructuosités, c’est-à-dire aux fruits et aux graines, qui sont nécessaires à leur survie et à leur reproduction. En quelques années seulement, cette situation a conduit à la quasi-disparition des moineaux dans les villes, ce qui a fait de cette espèce une espèce en danger.

Le projet d’installation d’hôtels à moineaux vise à lutter contre ce risque de disparition en offrant aux moineaux un habitat adapté dans les espaces urbains dépendant du département, ainsi que dans certaines écoles. Les hôtels à moineaux sont des structures qui permettent à plusieurs familles de moineaux de s’installer et de se reproduire. Ils sont constitués de nichoirs ou de groupements de nichoirs.

En installant ces hôtels à moineaux, on espère contribuer à la préservation de cette espèce emblématique, qui participe à l’écosystème urbain et à la vie sociale en animant les balcons, les jardins, les squares et les places. Ce projet a donc des enjeux écologiques et sociaux, et peut être particulièrement bénéfique pour la petite enfance, en permettant aux plus jeunes de découvrir ces oiseaux sociables de manière concrète, plutôt que de les voir uniquement comme des espèces disparues dans les livres.

Moineau friquet (Passer montanus)

Ce projet, porté par un élève du collège, consiste à mettre en place une structure permettant aux élèves du collège de se protéger des intempéries, en particulier de la pluie et de la chaleur, lors de leur attente pour l’ouverture de l’établissement.

Actuellement, les élèves n’ont pas de lieu où s’abriter et doivent rester dehors, exposés aux conditions météorologiques. Cette situation peut être particulièrement difficile à supporter pendant de longues périodes, notamment lors des grosses chaleurs. Actuellement, les élèves n’ont pas de lieu pour s’abriter de la pluie ou de la chaleur, et doivent se contenter de s’asseoir à même le sol pendant de longues périodes.

La création d’une structure d’abri permettrait ainsi de protéger les élèves et de leur offrir un endroit confortable pour attendre l’ouverture du collège.