Un renard assis sur une souche d'arbre dans une clairière verdoyante

Renards en milieu urbain : Déséquilibre écologique ?

FICHES « BIODIVERSITÉ »

Renards en milieu urbain : Déséquilibre écologique ? Risques sanitaires ? Doit-on craindre sa présence ?

Le renard roux, résident discret de la biodiversité de Livry-Gargan et représentant de la faune sauvage peut parfois être vue près des habitations, généralement la nuit. Animal habile et craintif, il évite tout contact direct avec l’homme et les animaux de compagnie. En France, il est illégal de détenir un renard comme animal de compagnie, la préservation de son caractère sauvage s’avère cruciale à son équilibre vital. N’essayez pas de l’approcher ou de le caresser


Ce cousin lointain du chien pèse de 5 à 7 kg. Il mesure 40 cm au garrot et son corps, de 58 à 90 cm, est prolongé par une queue de 30 à 40 cm. Chasseur solitaire, il est plus actif de nuit et utilise l’odorat et l’ouïe pour traquer les proies. Son régime alimentaire varie selon les saisons, oscillant, selon les sources, entre carnivore opportuniste et omnivore. Il peut également manger des fruits, légumes et céréales. Le renard roux est une espèce capable de s’auto-réguler et adapte naturellement les naissances aux territoires et proies disponibles, les villes ne craignent donc pas une surpopulation du canidé.

Idée reçue :

« Le renard est un animal présentant un risque sanitaire important »

FAUX

Les maladies concernées

Comme tout animal, le renard peut bien sûr véhiculer des maladies, les trois principales étant

  • L’échinococcose alvéolaire, transmissible à l’homme, uniquement par l’ingestion de larves présentes dans les excréments d’animaux infectés.
  • La gale sarcoptique. Ne se transmet pas aux humains et ne peut affecter vos animaux domestiques que par un contact direct et prolongé.
  • La rage. Disparue en France depuis 1998. Elle n’est donc plus d’actualité.

Un rôle écologique et sanitaire essentiel

  • Le renard contribue à équilibrer la population de rongeurs. Il est notamment un chasseur de rats efficace et discret.
  • Le renard joue un rôle important « d’agent sanitaire » car il consomme préférentiellement les proies malades, faibles ou mortes, aidant à limiter la propagation des maladies.
  • Il contribue également ainsi à réguler la maladie de Lyme. Les rongeurs, premières victimes des tiques, étant des réservoirs reconnus de la bactérie responsable de cette maladie.
  • En tant que disperseur de graines, il aide à la propagation des plantes, enrichissant ainsi la biodiversité.

Un renard passe dans mon jardin, que faire ?

Celui-ci est en général un voisin discret, préfèrent ne pas être repéré, allant jusqu’à cacher ses déjections pour éviter la détection. Un jardin accueillant peut les attirer pour s’y installer. Il régulera naturellement les populations de rongeurs, consommant également certains insectes, arachnides et limaces. Il n’est généralement pas une menace pour les petits oiseaux du jardin, trop rapides ou hors de portée pour lui. Si votre jardin ne lui offre ni abri ni nourriture, le renard passera son chemin.

Il est – en revanche -, essentiel de respecter les pratiques d’hygiène habituelles au jardin : vermifugez vos animaux domestiques, lavez-vous les mains après le jardinage et nettoyez, voire cuisez, les produits récoltés au ras du sol. Ne laissez pas les sacs-poubelles à l’extérieur du bac pour éviter que les renards fouillent dans vos poubelles

En période de reproduction, il lui arrive de visiter les poulaillers ou enclos mal fermés. Pensez à clôturer ces espaces. 

En Bref : Loin d’être un signe de déséquilibre écologique ou un facteur épidémique, le renard roux joue un rôle bénéfique pour l’écosystème urbain. Les habitants de nombreuses villes de Grande-Bretagne sont habitués depuis longtemps à la cohabitation avec ce petit mammifère sans incidents ni épidémies.

Ref :

Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace. (n.d.). Le renard roux. LPO Alsace.
National Park Service. (n.d.). Species spotlight : Red fox.



Vespa velutina (Frelon asiatique) sur une feuille de bambou à Poitiers

Frelons asiatiques… que faire en présence d’un nid

FICHES « BIODIVERSITÉ »

FRELONS ASIATIQUES… QUE FAIRE EN PRESENCE D’UN NID ?

Originaire d’asie, le frelon asiatique ou frelon à pattes jaunes (Vespa Velutina) est une espèce d’insectes hyménoptères de la famille des Vespidae, de la sous-famille des Vespinae et du genre Vespa. L’espèce est originaire d’Asie, avec une vaste aire de répartition dans des zones au climat tropical ou continental (Afghanistan, Inde, Chine, îles indonésiennes).

Cette espèce invasive a été introduite en France vers 2004 et s’est ensuite diffusée dans le reste de l’Europe. En avril 2020, ce frelon avait colonisé presque toute la France et atteint le Portugal, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la Grande-Bretagne5 et les Pays-Bas. Nuisible pour nos écosystèmes, notamment pour les abeilles, le frelon asiatique est un prédateur qui se nourrit de guêpes, d’abeilles, d’autres insectes et d’araignées. La destruction de ses nids représente donc un enjeu environnemental.

CHIFFRES CLEFS

Un nid de frelons asiatiques contient en fin de saison environ 10 000 alvéoles qui ont été occupés 1 à 3 fois par des frelons. Une ouvrière vivant 4 à 5 semaine, jusqu’à 2 000 frelons peuvent occuper le nid en même temps.

Un nid peut engendrer jusqu’à 500 nouvelles reines. Les reines fécondées pourront après l’hiver fonder de nouveaux nids. Il importe donc de détruire les nids dès la construction du nid primaire au printemps et, a défaut, lorsqu’un nid secondaire est repéré en été.

DEVELOPPEMENT DU NID

NID PRIMAIRE   A la sortie de l’hibernation, la reine fondatrice confectionne seule un nid primaire de la taille d’une orange, sphérique avec une ouverture unique par le dessous.  

NID SECONDAIRE   A partir du mois de juillet, les ouvrières vont mettre en œuvre un nouveau nid. Bien que situé plutôt en hauteur, il peut parfois être installé à hauteur d’homme, dans une haie par exemple. Il hébergera la colonie et pourra abriter plusieurs milliers d’individus. L’orifice de ce nid est petit et latéral.

L’idéal est de détruire le nid primaire lorsque la reine est présente (elle s’en absente rarement plus de dix minutes).

ATTENTION : les frelons asiatiques deviennent vite agressifs aux abords du nid.

A QUI S’ADRESSER ?

Certaines municipalités, du fait du caractère invasif du frelon asiatique, prennent en charge la lutte contre ces nuisibles. Ce n’est pas le cas dans la commune de Livry-Gargan à ce jour. Les services de police et les pompiers nous ont confirmé que la destruction des nids ne relèvent pas de leur attribution.

De nombreuses sociétés ou réseaux de professionnels peuvent être trouvé sur internet, les tarifs variant parfois du simple au triple pour la même intervention. Il est préférable de s’informer au préalable sur les tarifs, la plupart des professionnels étant en mesure de faire un devis téléphonique.

A titre indicatif voici quelques tarifs constatés en fin mai 2023 : Nid à hauteur d’homme 95 €, nid secondaire en hauteur 200€, des situations particulières peuvent nécessiter un devis.


RESSOURCES :

  1. Muséum national d’Histoire naturelle. (n.d.). Identification du frelon asiatique. Consulté à https://frelonasiatique.mnhn.fr/identification/
  2. Ministère de la Transition écologique. (n.d.). Dynamique de progression du frelon asiatique en Europe. Consulté à https://www.notre-environnement.gouv.fr/donnees-et-ressources/ressources/cartes/article/dynamique-de-progression-du-frelon-asiatique-en-europe
  3. Passion Entomologie. (n.d.). Frelon asiatique : biologie, écologie, lutte. Consulté à https://passion-entomologie.fr/frelon-asiatique-biologie-ecologie-lutte/

Pourquoi ne pas donner de pain aux oiseaux ?

POURQUOI NE PAS DONNER DE PAIN AUX OISEAUX ?

FICHE ENVIRONNEMENT N°1 – Avril 2023

Idée reçue :

« Le pain est bon pour les oiseaux »

FAUX

Le pain, tout comme les biscottes et nombre de produits céréaliers transformés, ne convient pas aux oiseaux sauvages :

Carences nutritionnelles

  1. Le pain rassasie rapidement les oiseaux, les empêchant de diversifier leur alimentation. Cela entraîne des carences car le pain est pauvre en vitamines et en minéraux.
  2. Il contient trop de sel, ce qui altère leurs fonctions physiologiques et cérébrales.
  3. Le pain est une source importante de sucres, pouvant causer du surpoids chez les oiseaux.
  4. Malgré sa pauvreté en nutriments, le pain est riche en gluten, ce qui le fait coller dans l’estomac des oiseaux et provoque des gonflements.
  5. Le manque de nutriments essentiels comme le calcium et les vitamines peut engendrer des problèmes osseux, notamment une malformation des ailes appelée « ailes d’ange » qui empêche les oiseaux de voler.

Conséquences comportementales

  • Perte d’autonomie alimentaire :
    • Le manque de diversité alimentaire et la surabondance de pain font perdre aux oiseaux l’habitude de se nourrir seuls dans la nature.
    • Certains animaux, comme les cygnes et les canards, peuvent changer de comportement et devenir agressifs près des lieux de nourrissage.

Conséquences physiologiques

  • Problèmes de santé :
    • Le surpoids rend les oiseaux lourds et moins aptes à s’enfuir devant un danger.
    • Ils peuvent développer des troubles cardio-vasculaires.
    • Les malformations dues à une alimentation inappropriée sont courantes.

Conséquences environnementales

  • Pollution des milieux aquatiques :
    • Le pain jeté dans l’eau en trop grande quantité et non consommé se décompose, fournissant un terrain propice à la prolifération de bactéries et polluant ainsi le milieu de vie des oiseaux aquatiques.

Ref : LPO / Journal of Avian Medicine and Surgery


La Fiche :