Réunion publique dédiée au sens de circulation de l’allée Dupleix

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE

Changement de sens de circulation de l’allée Dupleix
Portion reliant l’avenue Fernand-Pelloutier et l’allée de l’Ourcq

Organisée par la Mairie de Livry-Gargan

11 octobre 2023 — Angle Dupleix/l’Ourcq — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • M. Pierre-Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ; Conseiller départemental ; Vice-Président de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est en charge des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable ; Conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale ;
  • M. Jean-Claude LAFARGUE, Adjoint au maire en charge des espaces publics, de la voirie et de l’assainissement
  • M. Wahid ZIGHED, Directeur Général des Services Techniques ;
  • M. X, Fonctions et identité non précisées ;

29 personnes présentes dont :

  • Mme Victoria MAAMAR, Directrice de cabinet ;
  • 2 riverains membres du Conseil de quartier Danton

Observateurs de Livry Participatif : 2


Nota : La section finale de l’allée Dupleix est devenue depuis quelques années le cadre de violences routières quotidiennes. Ces violences routières sont imputables aux usagers de la voie se déplaçant de l’allée de l’Ourcq en direction de l’avenue Fernand-Pelloutier, dans le dessein d’éviter l’avenue Jean-Jaurès en traversant le quartier Danton pour accéder à l’ancienne RN3.

La présente réunion découle de signaux d’alerte et d’initiatives variées émanant de plusieurs intervenants locaux, notamment des conseillers de quartier durant les mandats 2017-2020 et 2020-2022 et de Livry Participatif au cours du premier semestre de l’année 2023. Ces efforts ont conduit à la tenue d’une réunion conjointe, associant un représentant du conseil de quartier Danton, un représentant des habitants, et un représentant de Livry Participatif, qui ont présenté en détail les différents enjeux à l’administration municipale le 17 mai 2023. Lors de cette rencontre, une proposition, signée par 95 % des résidents, a été présentée. Un rapport exhaustif, visant à analyser en profondeur les problématiques rencontrées sur cet axe a été produit et publié par Livry Participatif en septembre 2023.

Voir aussi : Dossier  » Plan de Circulation allée Dupleix »

L’objet annoncé de cette réunion publique était de présenter aux riverains les résultats d’une concertation décidée et mise en place conjointement pendant l’été par les mairies d’Aulnay-sous-Bois et de Livry-Gargan aboutissant aux mêmes résultats que la proposition initiale des habitants.


Plan de circulation allée Dupleix

Monsieur le Maire explique qu’il avait été conjointement décidé avec le Maire d’Aulnay-sous-Bois, d’étudier des solutions afin de résoudre le problème de la circulation affectant la dernière portion de l’allée Dupleix, laquelle est située, du côté pair, sur Livry-Gargan et, du côté impair, sur Aulnay-sous-Bois.

Il précise avoir reçu précédemment une délégation de riverains lui ayant remis une « pétition » demandant la mise en sens unique de l’allée Dupleix, de l’avenue Pelloutier en direction de l’allée de l’Ourcq, ainsi qu’un changement de sens pour l’allée de l’Ourcq. Cette pétition à l’initiative des riverains a recueilli les signatures de 95 % des riverains de l’allée Dupleix, livryens comme aulnaysiens, les 5 % restant étant absents lors de la collecte de signatures.

Une concertation organisée par les deux municipalités avec l’envoi aux riverains de trois propositions a ensuite fait ressortir une unanimité pour la solution préconisée antérieurement par la pétition des riverains. Monsieur le Maire souligne la rareté de ce cas de figure et que, « pour une fois qu’il y a l’unanimité on ne va pas s’y opposer ».

Il confirme que la situation a évoluée sur le secteur en matière de circulation, notamment du fait des changements opérés sur une rue parallèle située sur Aulnay-sous-Bois[1]. Il convient de noter que les problèmes trouvent leur origine dans les modifications effectuées par le département sur les boulevards Westinghouse et Jean-Jaurès et que les applications de navigation ont depuis indiqué l’allée Dupleix comme itinéraire conseillé, ce qui a entraîné « que derrière, il y a un flux de véhicules anormalement haut, par rapport à une rue plutôt réduite ».

Monsieur le Maire confirme que le changement de sens de circulation sera effectué conformément à la préférence des riverains, c’est-à-dire de l’avenue Pelloutier vers allée de l’Ourcq. Cette modification sera réalisée en collaboration avec Monsieur LAFARGUE, Adjoint au maire en charge des espaces publics, de la voirie et de l’assainissement. L’objectif est de planifier l’aménagement de la voie et d’étudier les différentes possibilités pour réduire la vitesse, telles que l’installation de chicanes prenant en compte les spécificités de l’allée Dupleix où le nombre de places de stationnement est plus important du côté d’Aulnay-sous-Bois, et où de nombreux pavillons disposent d’entrées carrossables prévues pour des véhicules plus étroits que les véhicules actuels (NDLR : Les entrées carrossables sont majoritairement situées sur Livry-Gargan, il convient alors de préciser que, en raison de la largeur limitée de l’allée, il peut être complexe, voire impossible, de rentrer son véhicule lorsque le côté opposé au « bateau » est occupé). Monsieur le Maire précise que « ces pavillons, d’une certaine époque, n’avaient pas le recul nécessaire pour pouvoir avoir 4-5 mètres de recul, et rentrer à la distance des gens, ou le véhicule aujourd’hui est plus grand que la petite 4L d’époque pour pouvoir rentrer ».

Si le sens unique peut-être mis en œuvre immédiatement, une étude devra être menée par la suite pour assurer la viabilité de la solution.

Monsieur Wahid ZIGHED précise que « l’idée est d’apaiser cette rue en la mettant en sens unique, pour éviter les croisements des véhicules, permettant aussi de la protéger, puisque c’est une route qui sert actuellement de déviation par rapport à la rue d’à coté (NDLR : Allée des Bosquets). Afin que l’allée du canal de l’Ourcq ne devienne pas un cul-de-sac pour les gens qui arrivent par Aulnay, il sera nécessaire d’inverser le sens actuel de l’allée de l’Ourcq. Cela permettra aux habitants de pouvoir sortir facilement du quartier ».

Il explique que « L’idée, c’est vraiment, une fois qu’on a fait ce travail-là, on sait très bien qu’au départ, on aura beaucoup de flux ici, parce que les gens, ils auront l’habitude de passer par là, mais au bout d’un certain temps, il vont changer leurs habitudes ».

Monsieur Gilles MIJOUIN, Vice-président de Livry Participatif, explique que cette augmentation du flux de trafic sur l’allée de l’Ourcq devrait être très limitée, la majeure partie du flux étant provoqué par des personnes cherchant à éviter spécifiquement Westinghouse, en empruntant cet itinéraire. Par conséquent, dès lors que le boulevard Édouard-Vaillant est lui aussi en sens unique, ramenant le trafic vers le boulevard Westinghouse, « ils ne pourront et n’auront pas intérêt à passer par l’allée de l’Ourcq ». En conséquence, les usagers abandonneront rapidement cet itinéraire. Monsieur MIJOUIN rappelle également que 100 % des violences routières constatées sur l’allée Dupleix sont le fait de personnes circulant de l’allée de l’Ourcq vers l’avenue Fernand-Pelloutier et que l’interdiction de circulation dans ce sens sécurisera l’ensemble du quartier Danton.

Un habitant de l’allée de l’Ourcq suggère qu’il serait plus cohérent de mettre aussi en sens unique l’allée du canal de l’Ourcq. Le Maire est d’accord avec cette proposition mais explique que cette allée a une emprise sur trois communes (Aulnay-sous-Bois, Livry Gargan et Sevran) et que, « s’il est difficile pour deux communes de travailler en commun, travailler à trois est plus complexe ».

Un riverain signale le problème lié au stationnement alterné et que tous les premiers du mois, du 1 au 5 et du 16 au 18, certains véhiculent restent garés du mauvais côté de la rue, créant ainsi des blocages, « des camions ne pouvant pas passer klaxonnent pendant 10 minutes, après 10 minutes, si personne ne vient bouger la voiture, ils font tout en marche arrière pour quitter l’allée ».

Monsieur le Maire rappelle le mode de fonctionnement des dispositifs expérimentaux : « De manière expérimentale, on regarde. On voit comment ça fonctionne. On laisse 2-3 mois, et au bout de 2-3 mois, si c’est concluant on garde la solution ». Si des difficultés sont constatées, « on ne sait jamais, ça peut arriver » des alternatives ou solutions complémentaires sont recherchées. Il indique qu’une réunion de suivi sera organisée au bout de trois mois, possiblement en mairie, étant donné la saison hivernale.

Un habitant de Livry-Gargan, signataire de la pétition, exprime ses inquiétudes et souhaite attirer l’attention sur : « la rue d’à côté » (NDLR : l’allée des bosquets). Craignant que la circulation se trouve détournée vers cette allée parallèle. Qu’en pensent les gens de l’allée des Bosquets ? « C’est bien de voir ce qu’il y a devant sa porte mais il ne faut pas déplacer le problème vers les rues parallèles et créer des difficultés sur ces dernières. »

Un riverain, conseiller de quartier, intervient et explique que le sujet a été étudié de longue date par le conseil de quartier Danton. Des riverains répondent que la Mairie d’Aulnay-sous-Bois ne s’est pas inquiétée des conséquences pour l’allée Dupleix des aménagements de réduction de la vitesse mis en place allée des Bosquets.

Le Vice-Président de Livry Participatif précise que l’avantage de la solution proposée pour l’allée Dupleix réside dans le fait que ses répercussions sur l’allée des Bosquets devraient être minime, les personnes utilisant l’allée Dupleix comme raccourci vers la RN3 préféreront éviter l’allée des bosquets, ses chicanes et ses ralentisseurs.

Monsieur ZIGHED confirme ce point expliquant que « le but des personnes coupants par-là est d’aller plus vite. Comme il y a des chicanes, des dos d’ânes et des bus en permanences, ils savent qu’ils vont être bloqués. »

Plusieurs riverains interviennent alors pour préciser que les usagers arriveront par l’allée du Canal de l’Ourcq et se retrouveront face à un Sens Interdit. Ils feront un demi-tour une fois, deux fois, puis partageront l’information selon laquelle « ça n’est plus un circuit » et renonceront à cet itinéraire, rétablissant la tranquillité du quartier.

Une riveraine précise que cela rétablira la situation que les riverains connaissaient il y a quelques années : « On n’avait jamais été encombré ici avant que Waze et Google se mettent à préconiser cet itinéraire.  Il y a quelques années de ça, l’allée des bosquets n’était pas plus encombrée qu’aujourd’hui. »

Un riverain de l’allée de l’Ourcq insiste sur son souhait de mettre un « Stop » au bout de l’allée du Canal de l’Ourcq afin d’éviter une circulation rapide des véhicules dans la ligne droite constituée avec son allée.

L’emplacement désigné étant situé sur Aulnay-sous-Bois, Monsieur le Maire lui indique qu’il peut agir rapidement sur le changement de sens mais que la pose d’un panneau « stop » nécessitera un accord avec Aulnay-sous-Bois.

Monsieur MIJOUIN indique que, bien que l’utilité des vélorues soit fortement discutable, comme développé par le CEREMA[2], l’allée de l’Ourcq serait particulièrement adaptée à ce type d’aménagement. En attendant l’installation du panneau « Stop », cet aménagement, s’accompagnant d’une limitation de la vitesse maximale autorisée de 20 km/h et d’un marquage au sol visible, permettrait de mieux protéger l’Allée de l’Ourcq que l’actuel sens interdit, que de nombreux automobiliste ne respectent pas, l’empruntant à contre sens en accélérant ; partant du principe qu’en roulant très vite sur une voie aussi courte le risque de sanction est négligeable. Par ailleurs, en plaçant un panneau « stop » sur l’allée de l’Ourcq au croisement avec le boulevard Edouard-Vaillant, l’efficacité du panneau d’arrêt placé à Aulnay-sous-Bois se trouverait renforcée.

Monsieur le Maire conclue en proposant une période expérimentale de deux ou trois mois, le temps de s’accorder avec Aulnay-sous-Bois. Il rappelle que, outre la pétition présentée par les riverains, la concertation faite par les deux municipalités a fait émerger une unanimité quant au sens de circulation (de l’allée du canal de l’Ourcq vers l’Avenue Fernand-Pelloutier) avec 39 réponses sur Livry-Gargan et 29 sur Aulnay-sous-Bois. Le changement de sens de circulation doit se faire avant la fin d’année et un point de suivi sera fait en février.

Le riverain ayant évoqué la mise en place d’un stop sur l’allée du Canal de l’Ourcq l’interrompt et insiste sur son souhait que le panneau « Stop » soit installé en préalable pour protéger les abords immédiats de sa maison. Des riverains de Dupleix lui indique qu’il est actuellement le seul à être protégé des violences routières grâce à des barrières ancrées à l’angle de son domicile et que la situation actuelle met en danger tout le quartier.

Monsieur MIJOUIN questionne Monsieur le Maire quant à la possibilité d’une intervention auprès de la société Google pour lui demander de rectifier les informations incorrectes qu’elle transmet à ses utilisateurs via différentes applications telles que Waze ou Google Maps. Il note que Google Maps persiste à présenter l’allée Dupleix, actuellement en double sens, comme un itinéraire à sens unique, en contradiction avec la direction souhaitée par les habitants. Ceci en dépit des multiples tentatives de résolution, incluant quatre démarches effectuées par des riverains et les signalements de cette problématique par Livry Participatif à l’attention de Google, aucune action corrective n’a été entreprise par cette société. Monsieur MIJOUIN est d’avis que l’implication officielle de la mairie dans cette affaire conférera une plus grande légitimité à la résolution de cette situation auprès desdites sociétés.

Monsieur le Maire répond que la Mairie a en effet des possibilités de se faire entendre. Il revient ensuite sur sa conclusion en expliquant qu’à l’issue de l’expérimentation, selon les retours, une réflexion sur les aménagements complémentaires pourra être menée.

~~~~~~

Questions diverses

En fin de réunion, plusieurs riverains attirent l’attention de Monsieur le Maire sur deux préoccupations majeures.

  • La première concerne le très mauvais état de la chaussée dans leur quartier, les nids-de-poule, les fissures et les dégradations de la chaussée.
  • La seconde préoccupation porte sur l’augmentation importante de la taxe foncière de plus de 20 % en 2023. Les riverains s’interrogent sur l’utilisation des fonds publics et se demandent pourquoi ils subissent une augmentation significative de leurs impôts fonciers. Certains d’entre eux font valoir qu’ils ont déjà contribué financièrement aux infrastructures locales par le biais de taxes d’aménagement et de travaux qu’ils ont effectués.

Monsieur le Maire répond en affirmant que des investissements significatifs ont été réalisés dans la voirie, représentant un montant de 3 millions d’euros. Cependant, certains riverains rappellent qu’ils ont déjà contribué financièrement à travers diverses taxes et qu’ils ont l’impression d’avoir virtuellement financé la réfection de leur rue.

La Directrice de cabinet intervient et souhaite expliquer les principes de l’action publique et d’intérêt général, soulignant que les priorités sont fixées en fonction des besoins de la ville, avec un accent particulier sur les écoles et les infrastructures « essentielles ». Elle précise que les recettes fiscales ne sont pas directement attribuées aux rues en fonction de leurs contributions, mais plutôt allouées en fonction des besoins globaux de la municipalité, la finalité d’actions étant censées intéresser une population considérée dans son ensemble, dans le cas présent celui des livryens.

Enfin, un riverain exprime des inquiétudes concernant la viabilité à long terme de l’augmentation substantielle de la population dans la région. Cette augmentation démographique a déjà entraîné des problèmes de circulation automobile, comme en témoigne la réunion. De plus, il souligne l’absence d’infrastructures adéquates pour répondre aux besoins de cette population croissante. Cette préoccupation met en évidence des défis en termes de planification et d’aménagement du territoire.


[1] NDLR : l’Allée des Bosquets

[2] CEREMA  Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cérema)


Pétition des riverains :

Photographie de l'Hôtel de Ville de Livry-Gargan, un bâtiment administratif avec des drapeaux français à l'avant, situé dans un environnement urbain.

Réunion publique dédiée à la circulation routière sur Chartres-Liégeard

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE

Circulation routière avenue Liégeard et allée de Chartres

Organisée par la Mairie de Livry-Gargan

13 septembre 2023 — Salon d’honneur de l’Hôtel de Ville — Livry-Gargan

Étaient présents :

Présentation faite par :

  • M. Pierre-Yves MARTIN — Maire de Livry-Gargan ; Conseiller départemental ; Vice-Président de l’EPT Grand-Paris-Grand-Est en charge des finances, de l’administration générale et de l’achat responsable ; Conseiller métropolitain à la Métropole du Grand Paris, délégué à la Cohérence Territoriale ;
  • Monsieur Jean-Claude LAFARGUE, Adjoint chargé des espaces publics de la voirie et de l’assainissement ;
  • M. Jérôme LEFEVRE, Chef de service principal de la Police municipale ;
  • M. Wahid ZIGHED, Directeur général des services techniques.

Observateurs de Livry Participatif : 3


Nota : La réunion visait à analyser les conséquences du trafic routier sur l’avenue Liégeard et de Chartres, suite aux modifications apportées aux sens de circulation des avenues avoisinantes. Une lettre ouverte des riverains de l’avenue Liégeard avait été précédemment rendue publique le 31 août 2023.

En contradiction avec la nature publique de la réunion, annoncée dans la communication officielle de la mairie, il a été constaté que l’entrée à cette réunion était soumise à un tri sélectif basé sur le lieu d’habitation des participants. L’accès à la mairie a ainsi été refusé par la Chef de cabinet du Maire à deux observateurs de Livry Participatif ce qui a été rendu publique le soir même sur les différents réseaux de l’observatoire.

Cette modalité opérationnelle, en décalage avec les préconisations initiales, soulève des questions relatives à la gouvernance et à l’intégrité des processus de consultation publique. Livry Participatif bénéficiant d’observateurs résidents l’avenue Liégeard une note de synthèse a néanmoins pu être réalisé.


La réunion commence par une intervention de Monsieur le Maire qui rappelle l’objet de la réunion, c’est à dire la circulation sur l’avenue Liégeard. Il cède alors la parole à Monsieur Wahid ZIGHED, Directeur général des services techniques. Ce dernier présente verbalement des données partielles de radar en termes de fractions de flux (2/3 descendants et 1/3 montant). Les riverains demandent alors le volume exact de véhicules circulants quotidiennement sur l’avenue Liégeard et les vitesses constatées. Ils demandent également les documents techniques et relevés du radar placé près des premiers numéros de l’avenue.

Interrogation sur les données de trafic :

  • Une riveraine, soucieuse de comprendre l’impact des changements récents, insiste sur la nécessité de communiquer aux riverains des informations précises et quantitatives relatives au trafic routier sur l’avenue Liégeard. Elle exprime un intérêt particulier pour les données enregistrées par les radars pédagogiques, récemment installés.

Réponse du responsable des services techniques :

  • Monsieur ZIGHED, reconnaît une omission dans la préparation des données. Il précise que, bien qu’il dispose d’une répartition du trafic en termes de pourcentages (un tiers ascendant et deux tiers descendant), les chiffres bruts, ne sont malheureusement pas disponibles lors de cette réunion.

Rappel historique par une riveraine :

  • Celle-ci revient sur l’annulation tardive d’une précédente réunion, décidée par Madame MAAMAR, Directrice de cabinet du maire. Cette annulation avait pour objectif de permettre l’installation d’un radar pédagogique, censé quantifier précisément le trafic. Elle souligne également l’absence flagrante de concertation préalable des riverains de l’avenue Liégeard concernant les travaux effectués sur l’avenue Moutier, ayant des répercussions notables sur la présente avenue Liégeard.

Éclaircissements sur le flux descendant :

  • Un riverain rappelle une alerte émise il y a un an concernant le flux descendant. Il attribue ce flux à l’afflux notable de véhicules en provenance de la Nationale 3. Il exprime une certaine frustration face à l’absence de mesures concrètes prises depuis lors, malgré les engagements antérieurs de la mairie.

Origine du flux ascendant selon un livryen :

  • Un autre habitant pointe du doigt le flux ascendant actuel, qu’il attribue directement aux aménagements réalisés sur l’avenue Moutier. Il suggère que ces modifications, réalisées sans une consultation adéquate, ont transformé l’avenue Liégeard en une annexe non officielle de la Nationale 3.

Question sur la pollution et réponse du responsable des services techniques :

  • Face aux inquiétudes exprimées des riverains liés à la pollution sonore et atmosphérique, le responsable des services techniques tente de rassurer l’assemblée en comparant l’avenue Liégeard à la Nationale 3. Il avance que, malgré les désagréments, la pollution sur l’avenue Liégeard demeure inférieure à celle de la Nationale 3.
  • Cette comparaison suscite de vives réactions et contestations parmi les riverains. Ils rappellent que l’avenue Liégeard, de nature résidentielle, ne peut être assimilée à une artère telle que la Nationale 3. Une habitante insiste sur la spécificité pavillonnaire de l’avenue, mettant en avant l’incompatibilité avec une pollution similaire à une nationale.
  • Une riveraine rappelle les normes et détaille les objectifs en matière de pollution sonores intégré dans le PLU de 2015 que Monsieur le Maire a réalisé à savoir : la lutte contre les nuisances sonores, que les riverains de l’ex-RN3 sont exposés à des valeurs de 75dBs pouvant aller jusqu’à 80dB dans quelques secteurs, que les riverains des voiries communales de dessertes sont exposés à des valeurs de 55 à 65 dB, qui sont des valeurs normales d’exposition pour ce type de voirie. Elle explique que les enregistrements dépassent toutes ces mesures sur l’avenue Liégeard, atteignant plus de 90 dB.

Il lui est répondu que la mairie n’est pas tenue de faire respecter une limite sonore et qu’il n’existe pas de règles en la matière.

(NDLR : Cette affirmation est à modérer voire contestable. En fait le Maire est garant de la tranquillité publique de ses administrés. Sa négligence ou son inaction peut engager la responsabilité de la commune en cas de litige. En outre, le Code de la santé publique (article R. 1334-33) fixe les valeurs limites de l’émergence à ne pas dépasser.)

  • Des riverains soulignent la nature résidentielle de l’avenue Liégeard, en se référant au PLU actuel qui interdit la construction d’immeubles dans ce secteur. Dans ce contexte, comment justifier un niveau de pollution sonore et atmosphérique équivalent à celui d’une nationale, corroborant ainsi l’opinion des riverains qui considèrent que l’avenue Liégeard n’a pas vocation à jouer le rôle d’une annexe de la Nationale 3 ?

Monsieur le Maire indique que l’ensemble des modifications réalisé ces derniers mois sont le fruit du travail et des demandes des conseillers de quartiers[1], il explique cependant être conscient des préoccupations exprimées, s’engage à prendre des mesures concrètes. Il annonce (à titre d’expérimentation) :

  1. Le rétablissement du double sens de circulation sur une partie de l’avenue Moutiers
  2. L’instauration d’un sens interdit sur une partie de la Roseraie, afin de limiter le trafic en provenance de la RN3.

De plus, il souhaite l’installation de deux radars pédagogiques sur des rues adjacentes, dans le but de mesurer avec précision les répercussions du trafic.


[1] Plusieurs conseillers du quartier Centre interrogés ont infirmé avoir travaillé et proposé un nouveau plan de stationnement impactant les axes Liégeard, Moutiers et Chartres. Il est également à noter qu’au cours de la réunion publique du 20 avril 2023, il a été souligné que la mairie avait mandaté le conseil de quartier Centre en 2023 pour travailler sur deux axes : l’aménagement du Lac de Sévigné, en mettant l’accent sur la revalorisation des berges, et la sensibilisation aux « écogestes ».


Courrier Réunion publique du 8 septembre 2023


Des participants, incluant M. Jérôme LEGAVRE, Dr Franck ATLAN, Mme Clémentine AUTAIN, M. Stéphane BLANCHET, Mme Jeanne MARCHAND, et Mme Corinne RAOULT, se tiennent devant l'entrée de la Clinique Vauban à Livry-Gargan pour une conférence de presse et réunion publique en septembre 2023, discutant de la situation et des initiatives pour la réouverture de la clinique.

Conférence de presse – réunion publique pour la Clinique Vauban (Sept. 2023)

NOTE DE SYNTHÈSE

CONFÉRENCE DE PRESSE — RÉUNION PUBLIQUE

«Sauvons l’offre de soin de la Clinique Vauban»

Organisée par le Député de la 12e de la Seine-Saint-Denis

Clichy-sous-Bois — Coubron — Livry-Gargan — Montfermeil — Le Raincy — Vaujours

22 septembre 2023 — Parvis de la Clinique Vauban, 135 Av. Vauban — Livry-Gargan

Étaient présents :

Intervention faite par :

  • M. Jérôme LEGAVRE — Député de la 12e Circonscription de la Seine-Saint-Denis ;
  • Dr Franck ATLAN — Médecin généraliste en consultation non-programmé à la clinique Vauban ;
  • Mme Clémentine AUTAIN — Députée de la 11e Circonscription de la Seine-Saint-Denis 
  • M. Stéphane BLANCHET — Maire de Sevran, Vice-Président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis ;
  • Mme Jeanne MARCHAND — Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) ;
  • Mme Corinne RAOULT — Conseillère municipal minoritaire du Raincy ;
  • Mme Adila X. – Sage-femme à la clinique Vauban ;
  • M. Kamel BRAMHI, Secrétaire général de l’Union Départementale de Seine-Saint-Denis de la CGT ;
  • M. Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal minoritaire de Livry-Gargan – Président de groupe (liste Alec Émergence) ;

Personnalités publiques présentes en soutien  :

  • M. Pierre-Marie SALLE — Conseiller municipal minoritaire du Raincy ;
  • M. Michel NUGUES — Conseiller municipal minoritaire du Raincy ;
  • Mme Nathalie JOLY — Conseillère municipal minoritaire de Livry-Gargan ;
  • Mme Annie LEMASSON — Présidente d’Alec Emergence ;

Personnalités publiques retenues par d’autres obligations mais ayant exprimées leur soutien en se faisant représenter :

  • Mme Nadège ABOMANGOLI, Députée de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis ;
  • M. Maxime LAISNEY, Député dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne ;
  • Mme Fatiha KELOUA HACHI, Députée de la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis ;
  • Mme  Aurélie TROUVE, Députée de la 9e circonscription de Seine-Saint-Denis.

72 personnes présentes dans le public

  • Observateurs de Livry Participatif : 4

PRÉSENTATION

Monsieur Jérôme LEGAVRE, Député de la 12e Circonscription de la Seine-Saint-Denis, ouvre la conférence de presse publique et remercie l’ensemble des personnes présentes, que précise que Mme Nadège ABOMANGOLI, députée de la 10ème circonscription de Seine-Saint-Denis, Maxime LAISNEY, député dans la 10e circonscription de Seine-et-Marne (Chelles) et Mme Fatiha KELOUA HACHI, députée de la 8e circonscription de la Seine-Saint-Denis de (Rosny-Villemomble) et enfin M. Aurélie TROUVÉ, députée de la 9ème circonscription de Seine-Saint-Denis qui sont retenus par d’autres obligations mais qui apportent un soutien à la mobilisation pour le sauvetage de la clinique Vauban et dont certains collaborateurs parlementaires ont fait le déplacement et les remercie également. Jérôme LEGAVRE continue :

« Pourquoi avons-nous convoqué cette conférence de presse ? Pour alerter l’attention sur le gâchis insupportable et sur le désastre qui est en cours. Vous avez derrière moi les locaux de la clinique Vauban. Les journalistes présents ont pu filmer les locaux de cette clinique. Des locaux qui sont aujourd’hui, pas en totalité, mais en très grande partie vides. Et très franchement, je tiens à dire, ça rend malade, ça arrache les tripes de voir des locaux aussi vastes : une maternité, un service de chirurgie, dans lesquels exerçaient des spécialistes, dans lesquels exercent encore deux médecins généralistes qui pratiquent un nombre très important de consultations non programmées. Dans cette clinique travaillaient 120 personnels, et vous avez juste à côté un centre de radiologie flambant neuf, et il faudrait accepter que tout cela disparaisse. Il faudrait accepter de tirer un trait sur cette clinique. Alors, bien évidemment, tout ça est un gâchis insupportable, une aberration absolument scandaleuse.

Je passe très très vite sur la responsabilité écrasante du propriétaire de cette clinique, le groupe AVEC et de son patron, Bernard BENSAÏD, dont les préoccupations sont très franchement très éloignées de la santé de la population. Cette affaire est aujourd’hui entre d’autres mains. La question qui nous est posée, c’est : cette clinique et l’offre de soins qui y était assurée, est-elle maintenue ou bien va-t-elle disparaître ? Vous avez bien compris que le combat que nous engageons est un combat pour que l’offre de soins, l’activité de cette clinique soit maintenue. C’est absolument indispensable, parce que je donnerai quelques faits. Je ne vais pas tout indiquer, le docteur ATLAN en dira davantage. C’est un fait connu de tous que ce département est un désert médical. C’est un fait connu de tous que la situation des maternités est alarmante, que tous les signaux sont au rouge. 25 000 consultations non programmées sont effectuées au sein de cette clinique. Cela m’a été confirmé par la Directrice du Groupement hospitalier de territoire que j’ai rencontré. Les urgences de Montreuil, les urgences de Saint-Denis, les urgences d’Aulnay-sous-Bois, d’ailleurs toutes les urgences dans ce département sont saturées, les urgences de nuit d’Aulnay-sous-Bois ont été fermées cet été. Cette directrice me confirme la chose suivante : si ces consultations non programmées ne sont pas assurées, les urgences dans le département ne pourront pas s’absorber. Donc c’est non seulement un gâchis insupportable, mais c’est à terme, et même à court terme, une catastrophe qui se profile pour la population. Donc nous ne pouvons pas accepter que cette clinique disparaisse.

Personnellement, étant donné mon engagement politique, personne ne sera surpris d’apprendre que je soutiens un projet permettant que l’hôpital public reprenne la main sur cette clinique. Mais j’entends tout faire pour que, encore une fois, l’activité, l’offre de soins assurées dans cette clinique soit maintenue et soit préservée. J’ai rencontré hier le maire de Livry-Gargan, qui ne peut être présent aujourd’hui, et nous avons discuté de la situation. Et le maire de Livry-Gargan m’a indiqué qu’il était disposé à s’adresser avec moi au ministre de la Santé, Aurélien ROUSSEAU, qui par ailleurs connaît très bien ce département, et à l’Agence Régionale de Santé. Tout le monde comprend bien que c’est eux qui, aujourd’hui, ont le pouvoir de décision. Donc ce combat, d’une certaine manière, ne fait que commencer. C’est un combat qui a vocation à rassembler et à unir le plus largement possible dans l’intérêt de la population. Et quand je dis le plus largement possible, c’est-à-dire l’ensemble des élus, quelles que soient leurs appartenances et sensibilités politiques, la population, bien évidemment, les organisations syndicales représentatives des personnels. Donc encore une fois, c’est un combat extrêmement urgent et nous nous adresserons, je l’ai dit, très vite, dans les jours qui viennent, au ministre de la Santé pour le saisir de cette situation, parce qu’il a les leviers nécessaires entre les mains pour faire bouger les lignes et obtenir que tout ce qui peut être sauvé, le soit. C’est indispensable. »

Intervention du Docteur Franck ATLAN :

« Bonjour à tous. Merci beaucoup, monsieur le député. Je ne parlerai peut-être pas avec la même éloquence ni dans la même durée, mais en tous les cas, je vais essayer d’être factuel en disant que c’est une situation qui est à l’image de ce qu’est la santé aujourd’hui. Vous voyez bien qu’on se retrouve dans une situation désastreuse. Tout le monde serait malade, et je vous remercie à tous, vraiment, a fortiori, messieurs les élus locaux, ainsi que les patients qui se sont déplacés […] pour tenter de sauver l’offre de soins sur tout le territoire. C’est indispensable. Nous nous sentons un petit peu délaissé dans notre pratique ici. Nous voyons bien qu’il y a un problème dans l’accessibilité aux soins sur les territoires. Je ne veux pas répéter le discours qui consiste à dire qu’on manque de médecins. On le sait qu’on manque de médecins, mais je vais quand même le marteler. On nous martèle depuis une décennie que nous sommes dans un désert médical, tant sur le plan local que national. Des médecins partent à la rentrée, et ils ne sont pas remplacés. Les médecins ont du mal à assumer leurs rendez-vous. Ils décommandent parfois leurs rendez-vous parce qu’ils sont épuisés, et ils ne sont pas remplacés. Les structures de consultations de proximité, de consultations non programmées, ont toutes leur place pour faire face à ce problème. Il s’agit de sauver, encore une fois, l’offre de soins. Il s’agit aussi de sauver l’accessibilité aux soins de la population, bien évidemment, pour ne pas creuser davantage ce désert plus qu’il ne l’est déjà.

Il est évident que la situation actuelle n’a pas été voulue par nous. Il faut bien dire que nous sommes, et je vois des collègues qui se sont déplacés, je les remercie, un peu les victimes d’une désinformation totale et d’une opacité totale de la part de nos dirigeants. Alors qu’on nous disait un mois avant que tout allait bien, que la clinique allait très bien, et que jamais il n’y aurait de liquidation… En tous les cas, je me battrai, moi, personnellement, jusqu’au bout pour faire valoir la nécessité du maintien d’une offre de soins sur ce territoire qui est déjà désert. Je n’envisage pas une fermeture, j’envisage simplement de trouver une solution avec, mesdames et messieurs, les politiques pour nous soutenir. Mesdames et messieurs les présidents des CPTS, c’est important aussi. Les présidents des professionnels de santé du territoire, pour que de façon collaborative, nous trouvions tous ensemble une solution pour maintenir cette offre de soins ici. Merci à tous. »

Interventions

Intervenante, sage-femme, de la clinique :

« Bonjour à toutes et à tous. La situation a été tellement bien détaillée par monsieur le député et mon confrère, le docteur ATLAN, que rajouter de plus, si ce n’est qu’exprimer avec émotion que la situation est critique. Par rapport à cette structure de proximité, qui a un si beau rôle, un si grand rôle dans les départements et aussi les communes avoisinantes, notamment de la Seine-et-Marne, nous sommes investis, dévoués, non pas depuis la fermeture, mais depuis la suspension des activités, des autorisations, le 25 mai très précisément. Nous sommes engagés, on s’engage du fond du cœur, tous les salariés, au nom de mes collègues et de moi-même, pour se battre aux côtés des élus, des personnes affluentes, des docteurs, mes collègues, monsieur Kamel [BRAMHI] et ses confrères.

La cause est noble, c’est important, c’est une situation de crise, battons-nous, pensons aux salariés qui sont debout depuis le mois de mai. Au niveau des rémunérations, c’est très compliqué, on n’arrive pas à obtenir le droit. Nous sommes aidés par des personnels influents, mais c’est dur au quotidien. Nous avons vraiment besoin de vous, nous avons besoin de se faire entendre par les politiques, et cette structure en vaut la peine, je vous assure, c’est une belle histoire. »

Monsieur Kamel BRAMHI, Secrétaire général de l’Union Départementale de Seine-Saint-Denis de la CGT :

Merci pour cette conférence de presse, merci pour le travail en commun. Je vais démarrer par la santé, c’est quelque chose qui nous concerne tous. Ça ne peut pas être que les salariés qui se battent pour leur emploi. Bien évidemment, ça rayonne au cœur des usagers de la clinique. C’est une bataille compliquée, difficile, donc il va falloir la mener comme on essaie de le faire : les élus du territoire, les usagers, la population et les salariés. On n’est pas démunis, on a un projet alternatif, on a des réponses. Souvent le discours c’est de dire qu’on n’a pas le choix…, c’est la faute à… l’argent manque… Tout cela on peut l’évacuer très facilement. La Seine-Saint-Denis est un désert médical, c’est l’ensemble du territoire qui est un désert médical. Mettons-nous en tête qu’on va recevoir d’ici peu de temps 13 millions de touristes avec les J.O. . Les trois quarts vont être en région parisienne, avec le système de santé tel qu’il est, ça ne passe pas.

Une anecdote qu’on a eue pendant la fête de l’Huma, que nous a donné Christophe PERUDHOMME : un touriste allemand dans le sud de la France qui se pointe aux urgences à Saint-Tropez, 22h urgences fermées. On lui dit il faut aller plus loin, à 20km… on l’a retrouvé au petit matin mort dans sa voiture, parce qu’il n’a pas été pris en charge à temps. Si cette structure de soins n’est pas sauvée, à terme il y aura des drames. On est sur une ambition assez haute, généralement c’est le privé qui mord dans le public. Là, on souhaite que ce soit le public qui récupère une structure de soins privée. Et le reste on n’est pas des techniciens, il s’en débrouille…la bureaucratie, la gouvernance, l’argent c’est leurs métiers… nous on paie des cotisations, on paie des impôts, on a des besoins donc on veut préserver cette structure de soin. Dernier élément : lors de la fête de la ville (NDLR fête des associations) on était en déambulation avec le tract personne ne refuse le tract tout le monde connaît quelqu’un qui a accouché ici qui est passé par ici et qui souhaite que cette clinique demeure ce n’est pas une petite épicerie qu’on ferme c’est quelque chose qui rend vraiment service donc si on se déploie tous ensemble au bout du bout on va gagner… »

Madame Jeanne MARCHAND — Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (CPTS) 

« Bonjour, je suis ravie que vous soyez très nombreux aujourd’hui pour soutenir l’offre de soin sur le territoire de Livry-Gargan. Je suis la Directrice de la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé, ici, sur ce territoire. Nous avons essayé de faire notre maximum pour réagir suite à l’annonce très tardive de cette fermeture, puisqu’on l’a apprise fin juin, et que tout s’est passé très vite. Il est extrêmement important pour nous tous de renforcer l’offre de soins de ce territoire.

Je représente ici les praticiens et les professionnels de santé qui sont très inquiets. Ils ne peuvent pas être présents actuellement, car ils sont en consultation humaine et en soins. Ils ont un vrai besoin que tout le monde s’engage pour aider la santé. C’est un très beau projet de travailler avec le public, et j’espère vraiment que cela va marcher. On soutient à 100%. »

Madame Corinne RAOULT :

« Merci, Jérôme [LEGAVRE], avec Franck [ATLAN], pour l’invitation à cette conférence de presse. Je suis Corinne RAOULT, conseillère municipale d’opposition au Raincy, et je tiens à souligner que je m’associe vraiment à cette démarche. Il y a ici Monsieur Pierre-Marie SALLE et Michel NUGUES, élus d’opposition au Raincy. Nous sommes tous là pour soutenir vraiment l’activité de santé, et je souhaite que tous les élus nous rejoignent. Je tenais aussi à saluer la mémoire de mon mari Eric Raoult, qui était député de cette circonscription. Il s’est battu, il a sauvé il y a 15 ans l’activité. Et vraiment, en plus de tout ça, j’y mets tout mon cœur.»

Madame Clémentine AUTAIN :

« Bonjour à toutes et à tous,

C’est en voisine que je viens vous soutenir. Je suis particulièrement révoltée par cette insupportable situation qu’il y a ici. C’est-à-dire d’imaginer que, parce qu’un opérateur privé n’a pas rempli correctement sa mission, on se retrouve dans une situation où l’offre de soin va impacter tout un territoire avec des menaces sur notre santé. Donc c’est révoltant.

ORPEA, on connaît. On connaît par le scandale des EHPAD. Si la démonstration doit être faite que c’est dangereux de laisser au privé parfois des choses aussi importantes que notre santé, que de s’occuper du quatrième Age, que de s’occuper des petits, on le voit avec le prix du berceau sur scandale dans les crèches privées. On est devant un bien commun qui est essentiel et pour lequel nous avons besoin d’un service public. Ce qui ne veut pas toujours dire que c’est l’État…, que c’est le service public fait par uniquement des fonctionnaires. Il faut qu’on ait dans notre société l’idée que les besoins essentiels doivent être couverts par la puissance publique, via la responsabilité de le faire à égalité entre les territoires.

On a l’impression que ceux qui sont garants de cela sont aux abonnés absents, car la situation, d’après ce que vous décrivez, ne date pas d’hier matin, et que les choses n’étaient certes pas connues par les salariés en temps et en heure, ce qui est extrêmement grave de la part de ceux qui géraient cet établissement. Mais cela est connu depuis plus de 24 heures, et ce qui m’inquiète, c’est de voir le silence radio du côté de la puissance publique. Là, il faut agir. C’est grave qu’on en arrive sans cesse, quand il y a des drames de ce type, à faire appel à la puissance publique qui doit venir éponger tout ça et remettre sur pied…

Donc c’est pour cela que je fais ici devant vous un éloge du service public qui a bien des difficultés, qui fait que parfois des infirmières, des aides-soignantes, des médecins qui n’arrivent pas à travailler correctement dans le public vont aussi dans le privé juste pour pouvoir respirer et pour pouvoir faire correctement leurs missions. Et je crois qu’il faut se rappeler que nous avons besoin de biens aussi essentiels que l’offre de soins puisse être faite dans des conditions dignes, et que c’est bien l’espace public qui peut garantir cela dans la durée.

Et aujourd’hui, il y a la responsabilité du ministre de la santé, nous l’interpelons avec force, il doit agir et vite, et il doit agir sur deux terrains. D’abord, répondre ici […] On voit bien que si ça ne reprend pas très très vite tout le temps qui va nous être compté, c’est ce temps où on va avoir des catastrophes dans les naissances, dans l’offre de soins… Ça peut être des catastrophes humaines jusqu’à la mort de gens… On est sur un sujet qui est extrêmement grave. Il faut qu’il réagisse et qu’il réagisse aussi par rapport à notre département, c’est-à-dire que si on est mobilisés avec le Maire de Sevran, Stéphane BLANCHET, les camarades du Raincy, etc… C’est parce qu’on a un problème de désert médical et d’inégalité dans l’accès aux soins, et la Seine-Saint-Denis paye un prix très très lourd. Donc il faut réagir, car c’est intenable, globalement, qu’il puisse exister en France ce type de situation. Mais c’est doublement intenable parce que on est sur un territoire qui subit de l’inégalité structurelle dans tous les domaines (justice, transport, on connaît tous les problèmes de RER etc.) et en matière de santé on tire la sonnette d’alarme absolument.

J’aimerais remercier les représentants des personnels, les salariés de cet hôpital qui se mobilisent. Jérôme [LEGAVRE] pour avoir pris l’initiative de cette conférence de presse. Et vous tous et toutes, parce que, j’insiste, on va gagner. La condition, c’est qu’il y ait une immense mobilisation […] C’est qu’on arrive à joindre nos forces et nos légitimités, de les mettre ensemble. Et à ce moment-là, la population se mobilise, et c’est comme ça qu’on va gagner. Je ne veux pas adresser un message de désespoir ici, mais un message d’espoir. C’est parce qu’on va en parler, signer la pétition, faire en sorte que les médias nous entendent, sortir du silence que nous espérons avoir auprès du ministre, gain de cause. »

Monsieur Stéphane BLANCHET, Maire de Sevran :

« Merci, monsieur le député. Merci à vous toutes et tous pour cette mobilisation. L’invitation que vous avez offerte, c’est normal, vous êtes présents. Nous serons à disposition, vraiment à disposition. Il y a la force de l’intelligence collective, les propositions que vous faites pour conserver l’ouverture de cette clinique, et comme ils ont tout fait pour conserver l’ouverture de cette clinique… La Clinique Vauban ne doit pas fermer pour toutes les raisons que vous avez indiquées. Mais aussi parce… quel gâchis, quelle catastrophe énorme de ne pas tenir les leçons de la crise sanitaire que nous avons traversées et qui est encore là… On l’a dit et redit, on applaudit les personnels de santé, les professions paramédicales, tout le système hospitalier. Toute cette force, toute cette générosité de ces personnels qui sont convaincus de faire des métiers utiles. Mais alors, ne fermons pas la clinique. Faisons en sorte de garder tous ces emplois, et surtout au service de la population, de ses habitants. Cette société du soin dont on a besoin. Et comme ça a été dit à l’instant par Clémentine [AUTAIN], une logique de rentabilité ne suffit pas. Il faut une force du service public, il faut garantir l’intérêt général. Il faut que le ministre de la Santé soit interpellé par vous. Le département doit être aussi mobilisé à vos côtés. Prenez contact avec la vice-présidente de la Santé qui doit recevoir les syndicats et les personnels. C’est ce qu’elle m’a dit, et tout ça fait partie de cette démarche. Et évidemment, j’ai entendu parler de l’initiative que vous avez prise à Livry-Gargan pour la fête de la ville. Demain, c’est la fête de la ville à Sevran. Si c’est possible pour vous, c’est bien sûr accepter […] Sevran est une belle ville, je veux bien distribuer les tracts aussi, pour informer la population, je crois qu’il faut le faire. Il faut mobiliser tout le monde, le plus largement possible. C’est un combat qu’on va gagner, et pour ça, il faut que tout le monde soit partie prenante à votre disposition.»

Question d’une livryenne :

« ORPEA a été sauvé récemment grâce à l’intervention de la puissance publique, puisque c’est une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations qui est devenue actionnaire majoritaire de cette société de droit privé. Comment se fait-il que nous, propriétaires via cette filiale, de ces murs, n’obtenions pas que nos politiques fassent valoir notre droit ? C’est notre clinique, non seulement par le cœur ou par le dévouement des soignants, mais parce que nous avons le pouvoir décisionnaire. Que font l’ARS, que font les responsables politiques qui laissent notre bien commun partir à volo, je ne sais où ? »

Monsieur Jérôme LEGAVRE :

« Effectivement, la Caisse des Dépôts est l’actionnaire majoritaire d’ORPEA. La Caisse des Dépôts et Consignations, c’est l’État. Donc, l’État a, par définition, son mot à dire. Avec le maire de Livry, on va demander à être reçu par le Ministre de la Santé. Ça fait bien évidemment partie des arguments qu’on va mettre en avant. On s’adresse à l’ARS, au Ministère de la Santé, et on va tout faire pour qu’il nous reçoive dans les meilleurs délais. »

Monsieur Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal de Livry-Gargan :

« Bonjour à tous, merci d’être venus très nombreux. Nous sommes venus avec Madame JOLY, nous sommes conseillers municipaux de l’opposition. […] Il y a plusieurs pétitions qui circulent. Ce qui va porter l’espoir et nous permettre de réussir ce combat, c’est que tout le monde est uni. On a des partis différents qui sont présents, la population qui se manifeste et ça va au-delà de Livry-Gargan. Donc, j’aimerais juste dire : continuez. Surtout, il faut en parler autour de vous. Plus on sera nombreux à signer, plus on aura de poids. Merci à vous »

Monsieur Jérôme LEGAVRE :

« Je vous propose de conclure cette conférence de presse. Je vous remercie encore d’être venus à ce rassemblement et à cette conférence de presse qui est une première étape. On va tout faire, bien évidemment en direction du ministère, en direction de l’ARS. Vous avez bien compris que c’est le ministre de la Santé qui a la capacité de développer le dossier. Donc on s’adresse à eux, dans l’unité la plus large. Il y a une mobilisation à organiser. De notre capacité à mobiliser le plus largement possible dépend beaucoup de choses. Donc, mobiliser et rassembler le plus largement possible les élus, la population, les médecins. Je voudrais saluer la présence ici d’un membre du conseil de l’ordre de Seine-Saint-Denis, le docteur GAILLARD, qui a fait le déplacement et qui soutient le combat que nous avons engagé. Au long chemin, vous serez informés à chaque fois des interpellations en direction des pouvoirs publics et en premier lieu du ministre de la santé et des résultats de ces interpellations. Merci encore une fois, et à très bientôt. »

Plan de circulation allée Dupleix

MISE EN SENS UNIQUE DE L’ALLEE DUPLEIX

UN ENJEU CRUCIAL POUR LE QUARTIER DANTON

Le présent rapport vise à analyser en détail les problèmes récurrents de sécurité routière qui affectent la portion de l’allée Dupleix située entre l’allée de l’Ourcq (et allée du Canal) et l’avenue Fernand-Pelloutier. Cette section de la voie est malheureusement le théâtre fréquent d’incidents liés aux violences routières, résultant à la fois d’un engorgement important du trafic automobile aux heures d’affluences  et de vitesses excessives observées dans le sens allée de l’Ourcq vers Fernand-Pelloutier, en dépit du double sens de circulation en vigueur.

L’intensité du trafic automobile dans cette zone, combinée aux vitesses excessives constatées, génère une situation dangereuse pour les usagers de la route, qu’ils soient automobilistes, motards, cyclistes ou piétons. Les comportements agressifs et imprudents des conducteurs contribuent à l’escalade des incidents de violence routière. Malgré la réglementation en vigueur établissant un double sens de circulation, la fluidité et la sécurité sur l’allée Dupleix sont compromises au quotidien.

Le traitement de la problématique de l’allée Dupleix a été caractérisé par une approche conjointe et a été l’occasion d’une synergie impliquant différents acteurs, un représentant du conseil de quartier Danton, un représentant des riverains de l’allée et un représentant de Livry Participatif, tous habitants de l’allée concernée. Cette démarche a donnée lieu à une co-présentation des différents enjeux à la municipalité par les trois parties le mercredi 17 mai 2023 ainsi qu’a la remise d’une proposition signée par 95 % des riverains, Livryens et Aulnaysiens confondus. Le sujet de l’allée Dupleix a d’ailleurs fait l’objet de questions de riverains lors de la réunion de quartier Danton du 6 avril 2023.

Vue de la portion 82-110 allée Dupleix :

Vue d’ensemble de l’allée Dupleix :

OpenStreetMap

I. Enjeux situationnels et contexte

1. Excès de vitesse et risques associés

Les véhicules circulant dans cette section de l’allée Dupleix dans le sens allée de L’Ourcq vers Fernand-Pelloutier présentent un danger évident en raison de leur propension à rouler à des vitesses largement supérieures aux limites autorisées. Cette infraction courante engendre des risques accrus pour la sécurité des usagers de la route et des riverains. De plus, les résidents de la seconde partie de l’allée sont particulièrement exposés à ces dangers, compte tenu de la vitesse excessive des véhicules et de flagrants non-respect des règles de priorité lorsqu’ils traversent la zone pavillonnaire.

Les excès de vitesse constatés compromettent la sécurité routière de manière significative. Ils réduisent le temps de réaction disponible en cas d’imprévu et augmentent considérablement la distance nécessaire pour s’arrêter en cas de nécessité. De ce fait, les piétons, les cyclistes et les autres usagers de la route sont exposés à un risque accru d’accidents graves. Ces comportements mettent en péril la sécurité des habitants et perturbent le bon fonctionnement de la circulation dans cette partie de l’allée Dupleix.

2. Impact sur le croisement Dupleix-Pelloutier

Le croisement entre l’allée Dupleix et l’avenue Fernand-Pelloutier constitue une préoccupation majeure en matière de sécurité routière. Les véhicules qui s’approchent de ce croisement à grande vitesse négligent fréquemment les règles de priorité, ce qui entraîne un risque élevé de collisions. Cette situation met non seulement en péril la sécurité des usagers de la route présents à cet endroit, mais perturbe également la fluidité du trafic et crée un climat d’insécurité, anxiogène pour les piétons et les cyclistes fréquentant cette zone.

II. Ressorts et déclencheurs accidentogènes

1. L’impact des applications de navigation sur la sécurité routière

Les problèmes de sécurité routière auxquels l’allée Dupleix est confrontée sont principalement attribuables à une utilisation inappropriée de cette voie par les automobilistes, qui sont souvent incités à l’emprunter par des applications de navigation telles que « Waze » ou « Google Map », particulièrement depuis les réaménagements provisoires fait par le département sur l’axe Westinghouse—Jean-Jaurès. La circulation dans le sens décroissant, c’est-à-dire de l’allée de l’Ourcq vers l’avenue Fernand-Pelloutier, se caractérise par un non-respect fréquent des règles de vitesse et de priorité. Ces applications fournissent à tort des informations erronées en indiquant que la circulation est en sens unique, ce qui entraîne des comportements inappropriés de la part des conducteurs et donne un aperçu précis des dangers d’un sens de circulation inadapté.

Ces problèmes d’utilisation inappropriée de l’allée Dupleix et de non-respect des règles de circulation entraînent un climat d’insécurité pour les riverains et nuisent à la qualité de vie dans cette zone résidentielle. Les conflits entre les automobilistes et les riverains, ainsi que le risque accru d’accidents, rendent cette situation préoccupante en termes de sécurité routière. A noter que Livry-Participatif ainsi que certains riverains ont procédé au signalement de l’Allée Dupleix en double sens de circulation sur la section 82-110 le 23 avril 2023 auprès des services de Google Maps. Toutefois, l’application ayant en août 2023 décliné la proposition de modification, une réitération de ce signalement a été effectuée subséquemment. La mise en place d’un sens interdit ne permettant plus l’accès à l’allée Dupleix via l’allée de l’Ourcq réglerait ce problème.

Cette situation crée un environnement dangereux pour les riverains qui empruntent l’allée de Fernand-Pelloutier en direction de l’allée de l’Ourcq. Ces usagers sont confrontés quotidiennement à des agressions de la part de conducteurs pressés de rejoindre rapidement la RN3 sans passer par le boulevard Jean-Jaurès.

Il est à noter que les cas d’accidents ou de blocages de la circulation constatés ces 4 dernières années sur l’allée de l’Ourcq, l’allée Dupleix et le croisement Dupleix-Pelloutier sont liés à l’utilisation de l’allée Dupleix comme itinéraire de délestage permettant un accès rapide à l’ex-RN3, à l’instar de l’accident survenu le matin du samedi 26 août allée de l’Ourcq. 

2. Dangers et nuisances, risques naturels et d’infrastructures :

La circulation intense et la vitesse excessive des véhicules dans l’allée Dupleix représentent des dangers significatifs pour la sécurité des riverains. Les conséquences de ces comportements imprudents peuvent être graves, notamment pour les enfants, les personnes à mobilité réduite traversant la rue et les usagers de deux-roues. La présence d’un flux de véhicules inadapté à une allée pavillonnaire engendre des embouteillages fréquents, entraînant des perturbations importantes de la circulation et des nuisances sonores, en particulier aux heures de pointe.

La circulation de poids lourds aggrave encore davantage la situation. Leur présence exerce une pression supplémentaire sur la chaussée, accélérant sa détérioration prématurée. De plus, les vibrations générées par ces véhicules lourds pénètrent dans les habitations riveraines, perturbant le confort des résidents. Certains passages de véhicules se font ressentis à l’intérieur des maisons, ce qui témoigne de l’impact néfaste sur la qualité de vie des habitants.

Il convient de souligner la présence notable d’une nappe phréatique localisée entre 1 et 2 mètres de profondeur dans la zone concernée. Cette caractéristique géotechnique, induit diverses implications structurelles et environnementales. En premier lieu, la capacité portante du substrat est potentiellement compromise, elle rend en effet le sol plus susceptible aux affaissements en particulier si le trafic lourd continue d’exercer une pression sur la chaussée. Cette situation amplifie la dégradation prématurée de la chaussée. Par ailleurs, sans aborder les risques environnementaux inhérents à d’éventuels incidents routiers entraînant des déversements de substances polluantes, impliquant des fuites de carburant ou d’autres liquides, il conviendra de considérer les répercussions potentielles sur la nappe en question.

Par ailleurs, en raison de l’intensification du trafic sur l’allée, les riverains ont observé de multiples interventions de Veolia. Ces interventions ont été nécessaires pour réparer les conduites suite à des fuites probablement engendrées par le trafic accru aggravant l’aléa de mouvement.

3. Impact sur l’environnement et la biodiversité

En plus des conséquences néfastes sur la sécurité routière, l’utilisation inappropriée de l’allée Dupleix par les véhicules qui génère une pollution supplémentaire semble avoir un impact sur l’environnement et la biodiversité. Les zones résidentielles revêtent une importance particulière pour la biodiversité de la ville, et participent aux « tissu vert » de la commune, abritant des jardins servant d’îlots de fraîcheur et qui offrant de précieux refuge pour la faune comme pour la flore locale notamment d’un refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).

La surreprésentation des véhicules et leur présence continue, en dehors de la réglementation routière actuelle et de l’utilisation conventionnelle de cette voie pavillonnaire, engendrent, de fait, une émission excessive de polluants, au regard des prévision normalement attendus et compromet un équilibre écologique fragile.

En effet, les émissions de gaz d’échappement provenant des véhicules circulant à des vitesses excessives sont mal adaptés aux zones résidentielles et contribuent à la pollution de l’air.

III – Un impact sur l’ensemble du quartier Danton 

1. Un plan de circulation à remanier

La situation problématique de l’allée Dupleix a un impact significatif sur l’ensemble du quartier Danton. Les travaux du conseil de quartier Danton, menés entre 2015 et 2022, au cours de leurs 3 précédents mandats, ont clairement démontré la nécessité de mettre fin à l’utilisation du quartier Danton comme un raccourci rapide entre les voies départementales D 970 (Westinghouse—Jean-Jaurès. Ex RN 370) et D 933 (ex RN3). Ces réflexions ont été réalisés en étroite collaboration et en accord avec les services techniques de la municipalité.

Cette problématique semble devoir être considérés comme un élément central du plan de circulation afin de réduire la congestion du trafic, d’apaiser la circulation et de garantir la sécurité des résidents. L’utilisation détournée des voies du quartier Danton comme raccourcis rapides représente un danger supplémentaire pour les cyclistes qui souhaitent bénéficier du plan vélo de la ville.

Il est a noter que les préconisations des conseillers de quartiers ainsi que les observations faites par Livry Participatif recoupent parfaitement l’expertise de terrain exprimés par les signataires de la proposition présentée au Maire de Livry-Gargan.

2. Une conservation de la nature résidentielle du quartier

La proposition de rendre l’allée Dupleix à sens unique dans le sens décroissant (de l’allée de l’Ourcq à Fernand Pelloutier) doit être examinée avec prudence, car elle ne manquerait pas d’avoir des conséquences néfastes sur l’essence même du quartier Danton.

Si une telle mesure était mise en place, elle officialiserait la création d’un axe direct jusqu’à l’avenue Gambetta, puis via le boulevard Edouard-Vaillant jusqu’à l’ex-RN3, qui aggraverait la situation existante en transformant le quartier Danton en une voie rapide de délestage déjà conseillée de façon inconséquente par certaines applications de navigation.

Avec la disparition du risque de rencontrer un véhicule en sens inverse du fait du double sens, seul élément actuel de nature à inciter les automobilistes les plus prudents à « lever le pied », les violences routières seraient encouragées.

Cela nuirait à la nature résidentielle du quartier et mettrait en danger les nombreux enfants qui empruntent quotidiennement ces allées pour se rendre aux établissements scolaires.

Si l’objectif principal est de préserver l’identité résidentielle du quartier Danton, il est essentiel de maintenir un environnement calme et sûr pour les résidents, en particulier pour les nombreux enfants qui empruntent quotidiennement les allées pour se rendre à l’école. Dès lors, la préservation du caractère pavillonnaire de l’allée Dupleix trouve un alignement parfait avec les orientations exprimées par la municipalité lors de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) communal en 2015. Ces orientations, semblent être réaffirmées dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) qui sera soumis au vote en 2024.

3. Nuisances et coûts des ralentisseurs et chicanes

La mise en place de ralentisseurs dans l’allée Dupleix soulèverait des préoccupations importantes en termes de nuisances pour les riverains et aurait un coût significatif pour la collectivité. La mise en place d’un sens unique avec circulation du numéro 82 vers les derniers numéros de la rue apaiserait naturellement la vitesse (les excès étant toujours constatés dans le sens inverse) et économiseraient donc la pose de tels équipements.

Par ailleurs, contrairement à ce qui a été réalisé dans l’allée des Bosquets, l’installation de chicanes pour ralentir la circulation dans l’allée Dupleix n’est pas une option souhaitable. Les chicanes, bien qu’efficaces pour réduire la vitesse des véhicules, poseraient des problèmes de visibilité et condamneraient certaines entrées carrossables. Cette situation ne ferait qu’aggraver les problèmes de stationnement dans le quartier à long terme, tout en créant des obstacles visuels de nature accidentogène.

Recommandations :

Dans le but de préserver le caractère résidentiel de l’allée Dupleix et d’empêcher son utilisation comme itinéraire de dégagement rapide, les recommandations suivantes sont formulées :

Recommandation n°1. Mise en place d’un sens unique sur la dernière section de l’allée Dupleix  :

Il est recommandé de mettre en place un sens unique dans cette partie de l’allée Dupleix dans le sens de l’avenue Fernand-Pelloutier vers l’allée de l’Ourcq (petits vers grands numéros, du 82 allée Dupleix vers le 108). L’inversion de ce sens ne ferait qu’aggraver la situation, comme expliqué précédemment.

La mise en sens unique de l’allée Dupleix dans le sens « Pelloutier vers l’allée de l’Ourcq » permettrait par ailleurs de gagner au moins une place de stationnement (près du passage piéton du croisement Pelloutier-Dupleix) et encouragerait les riverains, de par la limitation du risque d’être percuté en sortie de garage, à utiliser leur garage privatif, tout en réduisant le risque d’accidents causés par des conducteurs pressés.

Recommandation n°2. Inversion de sens de l’allée de l’Ourcq :

Il est par ailleurs souhaitable d’inverser le sens interdit actuel de l’allée de l’Ourcq, ceci afin de ne pas bloquer les automobilistes empruntant l’allée du Canal. Cela aurait également l’avantage d’éliminer le risque actuel pour les automobilistes venant de l’allée de l’Ourcq et tournant sur leur gauche pour prendre l’allée Dupleix face aux automobilistes arrivant de l’allée du canal à très vive allure pour également prendre l’allée Dupleix.

Ce changement de sens créerait certes une ligne droite entre l’allée de l’Ourcq et l’allée du canal de l’Ourcq, à l’identique de ce qui existait avant la mise en sens unique inverse de l’allée de l’Ourcq. Il est à noter que cette ancienne situation n’était pas accidentogène et que cette allée, très courte, est actuellement régulièrement empruntée à contre-sens du fait de l’absence de crainte d’être verbalisé sur un laps de temps très court. L’inversion de sens n’amènerait donc pas de nouveaux risques, d’autant que l’installation de deux stops, un en sortie de l’allée du canal et un en sortie de l’allée de l’Ourcq, serait de nature à limiter les risques sur une circulation qui resterait très limitée.

En revanche, la mise en sens unique de l’allée Dupleix dans le sens croissant transformerait l’allée de l’Ourcq en unique voie d’accès pour les habitants de l’allée Dupleix venant de toute direction autre que le boulevard Westinghouse, causant pour les riverains des nuisances s’ajoutant à l’obligation d’emprunter l’allée Dupleix pour tout déplacement.

Recommandation n°3. Informer les applications de navigation de la situation réelle sur voie :

Les applications de navigation étant au cœur du problème, la mise en sens unique dans le sens croissant de l’allée Dupleix obligerait celles-ci à revoir totalement leurs conseils de navigation et à revenir vers un usage, plus cohérent et responsable, des départementales plutôt que des zones résidentielles. Ces modifications profiteraient à tous les usagers du quartier Danton et sécuriserait en partie les croisements avec le T4 (au niveau des arrêts du T4 l’Abbaye et Henri-Sellier). En toute circonstance, quelle que soit la solution retenue, il importe que les autorités municipales informe les applications de navigation de la configuration réelle des voies et s’assure de leur mise à jour appropriée. À défaut de mise en conformité, ces applications seraient alors seules responsables de leurs directives inexactes et de leurs possibles conséquences.

Recommandation n°4. Limitation de la circulation des poids lourds :

Quel que soit le sens de circulation, l’allée Dupleix n’est pas adaptée à un flux de poids lourds dont certains ne sont d’ailleurs pas en mesure de circuler sans être bloqués au niveaux des croisements avec les rues perpendiculaires.

Recommandation n°5 : Éviter l’Installation de ralentisseurs :

Face aux préoccupations croissantes en matière de sécurité routière et de qualité de vie des résidents, il est essentiel d’évaluer toutes les options d’aménagement routier disponibles. Cependant, après analyse des spécificités de la zone et des retours des riverains, il apparaît préférable d’éviter l’installation de ralentisseurs sur l’allée Dupleix en raison de l’impact sur la qualité de vie : Les ralentisseurs, bien que conçus pour réduire la vitesse des véhicules, engendreraient des nuisances sonores et ondulatoires à chaque passage, perturbant ainsi la tranquillité des riverains ; des effets sur les véhicules : Les ralentisseurs peuvent causer des dommages aux véhicules, en particulier à ceux à faible garde au sol, et causer une usure prématurée ; des coûts d’installation et d’entretien : la mise en place et l’entretien régulier des ralentisseurs peuvent engendrer des coûts supplémentaires pour la collectivité.

Exemple de l’allée des Bosquets : Il convient de noter que ces solutions ont été retenues sur l’allée des Bosquets située à Aulnay-sous-Bois, qui est limitée à 30 km/h et où le stationnement en chicane et les ralentisseurs obligent les véhicules à respecter la vitesse maximale autorisée. Bien que celle-ci soit parallèle à l’allée Dupleix les deux allées ne présentent pas les mêmes caractéristiques en terme d’habitats et de largeur de voie disponible, il n’est donc pas possible de reporter les mêmes solutions.

Conclusion :

L’évaluation de cette problématique met en évidence l’importance de la participation citoyenne dans la prise de décision locale par la démonstration d‘une expertise d’usage. En travaillant en collaboration avec les riverains et le conseil de quartier, il a été démontré que la démocratie participative peut conduire à des solutions plus équilibrées et durables.

Des mesures concrètes doivent être prises pour améliorer la sécurité routière dans l’allée Dupleix. La réduction des excès de vitesse, le respect des règles de priorité et l’aménagement approprié de la voirie sont des éléments clés pour assurer la sécurité des usagers de la route et des résidents de la zone. Les présentes recommandations vont dans ce sens tout en limitant les investissements en aménagements de voirie. Elles s’inscrivent dans la ligne présentée lors des réunions du PLUi en protégeant les zones pavillonnaires et en facilitant la mise en place d’un plan de circulation apaisé et écoresponsable.

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023,

G. Mijouin & al. (Coord.)., Livry Participatif

Références :

Avanozian, I. (2019, 19 juin). Notes prises lors de la réunion de circulation de l’Atelier Danton. Responsable de services techniques.

Brugeat, R. (Coord.). (2022, 14 juillet). Note de synthèse de l’atelier mobilités interquartier [Document de synthèse]. Espace Jules-Verne, salle Roger-Joly, n°2. Compte rendu initial du 24 mai 2022, mise à jour du 14 juillet 2022. Validé par G. Mijouin, L. Gonnin, et S. Flour.

Brugeat, R. (2022, 14 juillet). Communication électronique adressée à Monsieur S. Aidoudi, Adjoint du quartier Danton et Madame C. Noally, Responsable du service Vie associative, jumelage, conseils de quartier) [E-mail].

Mijouin, G. (Livry Participatif) & Tellier, A. (Conseil de quartier Danton). (2023, avril). Proposition concernant l’allé Dupleix [Pétition].

Mijouin, G. (Président). (2022, 30 avril). Plan présenté lors de la Réunion du 30 avril 2022 à Monsieur Pierre-Yves Martin, Maire de Livry-Gargan [Carte]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 30 avril). Tableau présenté lors de la Réunion du 30 avril 2022 [Tableau]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 24 janvier). Communication électronique adressée à S. Aidoudi et C. Noally [E-mail]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 24 janvier). Tableaux des problèmes de circulation transmis à la municipalité [Tableau]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2019, 19 juin). Plan présenté à la mairie de Livry Gargan pour le conseil de quartier Danton [Carte]. Conseil de quartier Danton.

Ville d’Aulnay-sous-Bois. Plan de situation des piézos et carte de la nappe phréatique. (2013, janvier). [Carte]. Extrait du PLU. Modifications couleurs par Livry Participatif en août 2023.

Ville de Livry-Gargan. Plan Local d’Urbanisme. (2015).

Ville de Livry-Gargan. Plan de zonage du Plan Local d’Urbanisme. (2017, 28 février). Réalisation cartographique de la direction développement territorial [Carte]. Mise à jour le 6 février 2017 et modifié le 28 février 2017.

Livry Participatif. (2023, 23 avril). Signalement concernant l’erreur de sens de circulation sur la portion 82-110 allée Dupleix [Communication électronique]. Plateforme : Google Maps.

Livry Participatif. (2023, 24 mai). Réunion publique du quartier Danton [Document de synthèse].

Vue de l'avenue Liégeard à Livry-Gargan en automne avec des arbres alignés et des voitures garées le long de la rue.

Lettre des riverains de l’avenue Liégeard

Nota : Dans le cadre de notre activité en tant qu’agent facilitateur de la démocratie participative à Livry-Gargan, Livry Participatif relaye une lettre ouverte qui nous a été transmise par les riverains de l’Avenue Liégeard (quartier Centre).


LETTRE OUVERTE DES RIVERAINS DE L’AVENUE LIEGEARD

** L’AVENUE LIÉGEARD N’EST PAS UNE RN3 bis **

Juillet – Août 2023

À l’attention des autorités municipales et de Monsieur le Maire,

Nous, riverains de l’avenue Liégeard, exprimons ici notre profonde colère et notre inquiétude face à la situation actuelle qui affecte notre quartier. Nous tenons à affirmer clairement que l’avenue Liégeard ne peut être assimilée à une RN3 bis, contrairement à ce que semble avoir décidé la mairie de manière unilatérale.

Depuis les travaux entrepris récemment aux alentours de notre avenue, nous avons constaté avec une grande inquiétude l’augmentation significative du volume de véhicules convergeant désormais, de manière obligatoire et dans les deux sens de circulation, sur l’Avenue Liégeard. Les flux de circulation ainsi générés sont absolument inacceptables. La situation est devenue invivable, tant sur le plan respiratoire que sonore. Ces modifications ont été apportées sans la moindre concertation de la part de la mairie, transformant notre avenue en une sorte de déviation de la Nationale 3.

Il est particulièrement alarmant de constater que ces changements se sont opérés alors que des axes majeurs, tels que l’avenue Moutiers, autrefois très fréquentés, ont été changés en sens unique, associés à une section de piste cyclable se terminant en plein milieu de carrefours très passants et donc significativement dangereux.

Il est d’autant plus déconcertant d’apprendre que ces modifications seraient justifiées par l’application d’un prétendu plan de circulation imposé à notre ville. Cependant, le responsable de la voirie a admis, lorsque nous avons demandé à consulter ce plan, qu’en réalité, aucun plan de ce type n’existait…

Nous nous trouvons désormais confrontés à une réalité où des changements ponctuels et désordonnés ont été imposés sans réflexion ni consultation préalable des riverains concernés.

N’hésitez pas ! … venez voir ce qui se passe sur L’Avenue Liégeard qui est devenue un axe problématique, figurant même sur Waze comme axe rouge à certains moments, tandis que la RN3 conserve sa fluidité, sans que cela ne semble susciter de préoccupations au sein de la mairie.

Pendant que nous subissons des nuisances sonores inacceptables jour et nuit, en semaine comme en week-end, et qui persistent souvent jusqu’à une heure du matin pour reprendre dès six heures,Madame la directrice de cabinet de Monsieur le Maire, Madame MAAMAR, nous annonce à la dernière minute l’annulation d’un rendez-vous prévu avec Monsieur le Maire, repoussé à la rentrée.

Malgré une pétition signée par l’ensemble des riverains concernés, demandant depuis de nombreuses semaines à être reçus en urgence par Monsieur le Maire pour exposer la situation actuelle et proposer une solution évidente. Mais Madame la directrice de cabinet préfère différer ce rendez-vous au prétexte de l’intégration de ces modifications dans un plan global afin d’éviter de « générer des troubles ». Mais de qui se moque-t-on ? Dommage de ne pas y avoir pensé plus tôt ! Cette attitude nous laisse perplexes. Comment ne pas considérer ce que nous endurons, du fait d’une décision unilatérale et inconséquente de la municipalité, comme des troubles ? Les nuisances sonores et respiratoires, les violences routières, auxquelles nous faisons face chaque jour de la semaine, à toute heure, et même de nuit, depuis des semaines, n’existent-elles pas ?

Alors que certains riverains avaient pris une journée de congé afin de pouvoir échanger avec Monsieur le Maire sur une situation devenue alarmante en raison des niveaux sonores régulièrement subis (115 décibels enregistré au lieu des 35 habituels), associés aux taux de pollution correspondants, ont été ignorés. Ignorer l’impact de plus de 15 à 20 voitures passant parfois en moins d’une minute 30 sur la qualité de l’air que respirent les riverains est-il justifiable ?

La directrice de cabinet affirme qu’il n’y a pas de seuil de nuisances sonores à ne pas dépasser, laissant cette décision à la ville et qualifie même une pétition signée par 100 % des riverains de « simple effet de mode » dont la mairie n’a pas à tenir compte. En échange, il est proposé une nouvelle étude de la situation… comme si les riverains avaient besoin d’attendre pour documenter ce qu’ils subissent quotidiennement depuis les travaux, réalisés sans aucune réunion d’information préalable sur l’avenue Liégeard contrairement aux affirmations municipales.

L’installation annoncée d’un radar pédagogique, censé sensibiliser à la vitesse, ne peut en rien atténuer le problème du nombre croissant de véhicules empruntant désormais notre avenue. Les riverains sont les premiers touchés par cette situation, contrairement à ce que semble retenir Madame MAAMAR et les autorités municipales. L’aspect préoccupant pour la santé et la sécurité des riverains semble ignoré.

Alors que l’importance de réduire notre empreinte carbone est soulignée, les riverains de Liégeard se trouvent contraints de respirer davantage de polluants, tout en étant contraints, en pleine période estivale, de garder les fenêtres fermées ou de porter des bouchons d’oreilles, mais apparemment, cela ne semble pas suffisant pour maintenir le rendez-vous avec Monsieur le Maire. Le report du rendez-vous est justifié par l’absence de progrès réalisé pour évaluer la situation ou étudier les propositions des riverains. Cela démontre clairement le manque d’intérêt accordé à une situation pourtant insoutenable depuis plusieurs semaines.

Il n’est pourtant pas bien difficile de comprendre que translater un axe passant sur une autre avenue, moins large, qui devient à son tour un axe passant est tout simplement une incongruité totale. Le cas de Moutiers et Liégeard est un exemple criant de cette aberration, d’autant plus que la mairie ne peut fournir d’explication technique à ces changements.

Il conviendra de souligner que certains autres axes qui eux étaient passant, bénéficient dorénavant du phénomène inverse et que tout cela a contribué au flux massif sur Liégeard. Et que peut-on imaginer comme explication car lorsque nous avons soulevé le problème pour Moutiers, Montesquieu, Richelieu et Aguesseau entre autres, la réponse qui nous a été fournie est qu’aucune explication technique ne pouvait être fournie et que cela faisait suite à des demandes de particuliers !


En dernier lieu, il ne pourrait qu’être bénéfique à l’enrichissement du processus démocratique local et pour la bonne information des riverains, que les données quantitatives des flux de trafic automobile captées par le radar pédagogique (dans les deux sens) récemment déployé en amont de l’avenue Liégeard, soient rendues publiques.

Nous appelons donc à la considération immédiate de notre situation par les autorités municipales. Nous espérons que nos préoccupations seront prises en compte de manière sérieuse et que des mesures correctives seront entreprises rapidement. Les riverains de l’Avenue Liégeard méritent de vivre dans un environnement paisible et sain, sans être confrontés aux nuisances sonores et environnementales qui les affectent actuellement.

Nous restons dans l’attente d’une réponse et d’une action urgente.

Cordialement,

Les Riverains de l’Avenue Liégeard

Image :