Y a-t-il un plan de circulation pour Livry-Gargan ?

La transparence constitue un fondement essentiel de la démocratie et de la participation citoyenne. Le droit d’accès aux informations publiques et aux documents administratifs est garanti par la loi du 17 juillet 1978, qui a créé la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA), chargée de veiller au respect de cette liberté. À Livry-Gargan, ces principes ont été évoqués à plusieurs reprises par divers acteurs locaux, dont Livry Participatif, qui a cherché à savoir si un plan de circulation existait pour la ville. Dans une lettre adressée à l’association, le maire de Livry-Gargan a confirmé que « la Ville n’a pas de plan de circulation » tout en précisant que « l’élaboration d’un plan d’étude de circulation est un projet envisagé ». Cet article revient sur la demande de l’association et sur les incohérences relevées dans les réponses de l’administration municipale.

Une première demande de transparence

Les citoyens et les associations comme Livry Participatif, ont régulièrement fait part de leurs préoccupations concernant la congestion du trafic, différentes problématiques d’aménagements sur l’ensemble des quartiers (secteur Dupleix, Liégeard, Jean-Baptiste-Clément, Gutenberg, Anatole-France etc.) pour les cyclistes, piétons, motards et automobiliste et relevé la dangerosité de certains carrefours. Sans un plan de circulation structuré, ces problèmes risquent de s’aggraver et de compromettre la qualité de vie des habitants.

C’est dans cette optique que, le 29 août 2023, Livry Participatif a adressé une demande à la mairie de Livry-Gargan afin d’obtenir une copie du plan de circulation de la commune, un document jugé essentiel pour la gestion des flux de transport, qu’ils soient automobiles ou doux. Cette demande s’appuyait sur des informations issues de documents d’urbanisme tels que le Plan Local d’Urbanisme (PLU) et le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD), qui faisaient tous deux mentions de la nécessité d’un plan de circulation global pour améliorer la lisibilité des infrastructures de transport et la gestion des mobilités à Livry-Gargan.

Le plan de circulation est un outil utile pour réguler la circulation, organiser les mobilités douces (piétons, cyclistes) et anticiper les besoins futurs de la ville en matière de transport durable. Livry Participatif considère ce document comme crucial pour évaluer les politiques locales, notamment en termes de sécurité routière et de fluidité de la circulation.

L’association n’a alors reçu aucune réponse de la municipalité devant être analysé en droit administratif français comme un refus tacite de communication.

Saisine de la CADA : un recours pour le droit à l’information

Face au silence de la municipalité, Livry Participatif a décidé de saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) le 1er décembre 2023. Cette instance indépendante est chargée de garantir le droit des citoyens à accéder aux documents administratifs et de se prononcer sur les litiges liés à la communication de ces documents. La demande soumise à la CADA portait sur l’obtention du plan de circulation, mais aussi sur les études et analyses éventuelles ayant présidé à son élaboration.

Le 25 janvier 2024, la CADA a rendu un avis favorable à la demande de Livry Participatif, confirmant que le plan de circulation, s’il existait, revêtait bien le caractère de document administratif et devait donc être librement communicable à tout citoyen en faisant la demande, en vertu de l’article L311-1 du Code des relations entre le public et l’administration. Cet avis réaffirmait un principe fondamental : la transparence est une obligation pour les administrations publiques. La commission a donc invité la municipalité de Livry-Gargan à se conformer à ces règles et à fournir les documents demandés.

Une réponse municipale en décalage avec les attentes

Le 29 mars 2024, la mairie de Livry-Gargan a finalement répondu à Livry Participatif par l’intermédiaire de sa direction des affaires juridiques. Cette réponse, loin de dissiper les doutes, a suscité de nouvelles interrogations. Dans ce courrier, la municipalité indique qu’aucun plan de circulation n’existe à Livry-Gargan, et qu’aucune étude n’a été réalisée pour en élaborer un. En lieu et place du document demandé, la mairie indique fournir un plan de la ville, un document cartographique, sans les informations attendues sur les flux de circulation, les aménagements prévus ou les mesures prises pour réguler la mobilité dans la commune.

Cette réponse est d’autant plus troublante que, pendant plusieurs années, des documents d’urbanisme tels que le PLU et le PADD ont fait référence à un plan de circulation, et que les services techniques de la ville ont plusieurs fois évoqué ce document dans leurs échanges avec les conseillers de quartier et les habitants lorsque ceux-ci interrogeaient la mairie sur les nombreux sens unique installés en ville. L’affirmation de la mairie, selon laquelle aucun plan de circulation n’existe, vient donc contredire de nombreuses communications officielles.

Cette contradiction est d’autant plus regrettable qu’outre le fait d’avoir entravé des initiatives de participations citoyennes elle est susceptible d’entraîner une rupture de confiance, voire un problème d’acceptation démocratique, dans les relations citoyen—administration—élus

Conclusion : un enjeu de transparence et de participation

L’absence d’un plan de circulation dans une ville de la taille de Livry-Gargan, combinée aux déclarations contradictoires de la mairie et des services techniques, met en lumière des dysfonctionnements importants dans la planification urbaine et la gestion des mobilités.

Un tel plan est indispensable pour structurer la circulation, améliorer la sécurité routière, les mobilités douces et alternatives, en phase avec les enjeux environnementaux actuels.

Vue aérienne de Livry-Gargan, prise depuis le nord-ouest en direction du sud-est, montrant la disposition urbaine de la commune avec ses parcs et quartiers résidentiels.

Observations sur le PLUi de Grand Paris – Grand Est

Dans le cadre de l’enquête publique sur le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi), qui s’est déroulée entre mai et juillet 2024, Livry Participatif, présente ses observations et propositions.

Ce document vise à informer les citoyens sur les enjeux du PLUi et à formuler des recommandations pour un urbanisme plus respectueux du patrimoine, de l’environnement et des besoins des habitants.

Partie 1 : Contexte Démocratique et Enjeux

L’élaboration du PLUi a suscité des inquiétudes sur la qualité de la concertation citoyenne.

Insuffisance de la concertation préalable : Les phases de 2022-2023, présentées comme des étapes de « concertation », se sont avérées être de simples séances d’information sur le « dispositif réglementaire ». Cette approche ne correspondant pas à l’esprit de la concertation préalable définie par le Code de l’environnement, visant un débat approfondi sur les objectifs, les caractéristiques et les impacts du projet, ainsi que sur les alternatives possibles 1. L’absence de concertation effective sur le PLUi au niveau des conseillers de quartier de Livry-Gargan a été l’un des motifs de démission de nombre d’entre eux en 2022, témoignant d’un dysfonctionnement du processus participatif 2.

Mésinformation et faible médiatisation : La réduction du nombre de réunions publiques et la faible médiatisation autour du PLUi en 2024 ont entraîné une baisse de la participation citoyenne et une perception de mésinformation. Les deux réunions publiques organisées en 2024 ont souffert d’un manque de visibilité dû à leur concomitance avec des événements nationaux majeurs, limitant ainsi l’attention du public.

Simultanéité avec les élections législatives anticipées : La concomitance de l’enquête publique avec la période électorale engendre une problématique démocratique significative, créant un cadre peu propice à une participation citoyenne effective et optimale.

Risques en termes d’acceptation démocratique :

  • Risque de contestation et d’opposition accru, les décisions étant perçues comme moins légitimes.
  • Fragilisation de la cohésion sociale, l’acceptation démocratique reposant sur un large consensus et une participation active du citoyen.

Partie 2 : Observations et Propositions

I. Patrimoine Bâti Historique

Le PLUi voit le déclassement de plusieurs bâtiments et séquences bâties historiques à Livry-Gargan, suscitant des inquiétudes quant à la préservation de ce patrimoine. Livry Participatif recommande le maintien du classement des bâtiments suivants :

  • Castel Guy Mollet (11 avenue Moutiers) : Centre emblématique de Livry-Gargan accueillant de nombreuses activités associatives.

  • Anciennes écoles Jacob : Témoins de l’architecture scolaire des années 1930.

  • Pavillon Dionnet (63 avenue du Consul-Général-Nordling) : Ancien pavillon familial de Jean-Pierre Dionnet, fondateur du magazine Métal Hurlant, lieu de création d’un mouvement culturel international.

  • Bâtiment des anciennes eaux thermales du Lac de Sévigné (48 boulevard Roger Salengro) : Vestige de l’histoire thermale de la ville au 19ème siècle.

  • Gare de l’Abbaye (place Gabriel-Beillon) : Dernier vestige de la ligne Bondy-Aulnay, sauvée de la démolition grâce à une mobilisation citoyenne en 2006.

  • Vestiges de l’ancienne Plumasserie de Livry (21 Allée des Charmilles et 73 avenue de Rosny) : La Tour de l’horloge et la grille avenue de Rosny, témoignages du passé industriel de la ville.

  • Immeubles du Boulevard de Chanzy : Bâtiments remarquables des 19ème et 20ème siècles, participant à l’identité architecturale du boulevard.

Concernant les séquences bâties, Livry Participatif regrette l’absence de communication préalable concernant leur déclassement et interroge également l’intégration de l’École Vauban dans le règlement graphique du PLUi, qui semble incomplète.

Photographie, « Maison DIONNET » 2024.

II. Patrimoine Naturel

Le PLUi propose également le déclassement de plusieurs espaces verts et la modification du classement de certains parcs, suscitant des inquiétudes quant à la préservation du patrimoine naturel de la commune.

Le parc Georges-Clemenceau, classé en zone Ns (zone de protection des espaces naturels) dans le PLU de 2005, a été déclassé dans le PLU de 2015. Ce parc est pourtant un élément crucial de la trame verte de Livry-Gargan, servant de corridor écologique entre la forêt de Bondy et le parc de la Poudrerie.

Le Lac de Sévigné, classé comme « séquence paysagère remarquable » dans le PLU précédent, est déclassé en simple « secteur d’attention écologique » dans le PLUi. Cette modification, accompagnée de modifications réglementaires, menace la protection des arbres centenaires et la cohérence écologique du site.

Le parc de la Poudrerie, classé en zone N (espace boisé classé) dans les PLU communaux est en partie classé en zone Nl (zone naturelle à vocation de loisirs) sur le territoire de Livry-Gargan dans le PLUi. Cette différence de classement nuit à la cohérence de la protection environnementale du parc.

Proposition d’extension du périmètre de la séquence remarquable sur cette zone avec une intégration de l’ancienne infirmerie et des anciens postes de gardes.

III. Risques Naturels et Anthropiques

Livry-Gargan est exposée à des risques naturels importants, notamment les mouvements de terrain liés à la dissolution du gypse et le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux . Le parc Georges-Clemenceau, situé sur une zone à forte vulnérabilité géotechnique, est particulièrement concerné par ces risques. Il est recommandé la prise en compte de ces risques dans le PLUi, notamment en matière d’urbanisation et de constructibilité.

L’effondrement de la chaussée survenu le 4 octobre 2023 sur le chemin des Postes illustre la réalité de ces risques. L’expert mandaté par le Tribunal Administratif a confirmé l’un effondrement lié à la présence de cavités souterraines, corroborant les études du CEREMA sur la dissolution du gypse.

IV. Mobilités et Stationnement

Le PLUi classe les stations du tramway T4 en « gares », ce qui est en contradiction avec la réglementation en vigueur et les réalités fonctionnelles de ces stations. Cette classification a des implications urbanistiques importantes, notamment en termes de normes de stationnement.

Livry Participatif note des difficultés de stationnement dans les zones pavillonnaires proches du T4, aggravées par la construction de nouveaux logements collectifs et propose des modifications règlementaires afin de libérer autant que faire se peut les rares places disponibles en secteur pavillonnaire.

L’analyse des normes de stationnement dans le cadre du PLUi révèle des différences significatives entre les communes en termes de densité de stationnement par zone et révèle que les taux appliqués à Livry-Gargan sont souvent alignés avec les moyennes observées dans d’autres communes. Cette approche uniformisée semble ne pas tenir compte des réalités spécifiques du terrain à Livry-Gargan.

Livry Participatif recommande une transposition des taux de 1.9 appliqués à Vaujours pour les zones UA et UB de Livry-Gargan, compte tenu de la densité d’urbanisation le long de la nationale 3 pour mieux gérer la pression sur les infrastructures locale, ou à défaut, considérer une augmentation. Une augmenter les taux de stationnement pour les zones pavillonnaires est également à envisager.

V. Logements et Constructions

La territorialisation de l’offre de logements, qui désigne la répartition des nouvelles constructions au sein des différentes communes de l’Établissement Public Territorial (EPT) Grand Paris Grand Est, prévoit une obligation de 229 logements annuels pour Livry-Gargan. En examinant la période de 2018 à 2022, il apparaît que la ville a considérablement surpassé cet objectif. En effet, 1 596 droits à construire ont été accordés, traduisant 173% de la cible annuelle.

Le projet « Équipement scolaire et intergénérationnel » au 75 boulevard Roger Salengro, sur une parcelle classée en zone UC, suscite des préoccupations. Décidé sans concertation préalable, il pourrait entraîner la destruction d’arbres centenaires, la minéralisation d’un corridor écologique, et une augmentation de la densité de population dans un quartier résidentiel.

VI. Absence de Continuité Ecologique

Le PLUi ne définit aucune continuité écologique clairement établie à Livry-Gargan, mettant en danger la biodiversité locale. L’association recommande la création de corridors écologiques, notamment une trame verte et bleue, pour relier les zones naturelles et permettre la circulation des espèces.

Une forte fragmentation urbaine caractérise Livry-Gargan, posant des risques significatifs à la fois pour la biodiversité dont la santé humaine. Cette fragmentation entraîne la dégradation des habitats naturels, réduit la connectivité écologique et augmente l’exposition des habitants aux nuisances environnementales.

Conclusion

Un développement urbain harmonieux et durable nécessite une prise en compte équilibrée des enjeux patrimoniaux, environnementaux et sociaux. Il est primordial que le PLUi reflète les aspirations des habitants et garantisse la préservation du cadre de vie à Livry-Gargan.

Télécharger

  • Observations concernant le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) – Grand Paris – Grand Est. 24 juin 2024. Livry-Gargan. Livry Participatif.

  • Addendum – Observations concernant le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) – Grand Paris – Grand Est. 1er juillet 2024. Livry-Gargan. Livry Participatif.

SYNTHESE DES PROPOSITIONS

CONTEXTE DEMOCRATIQUE

  1. Report (ou extension) des délais d’enquête : Pour pallier ce problème, il apparaît souhaitable de prolonger ou de reporter les délais de l’enquête publique au-delà de la période électorale, permettant ainsi une participation citoyenne plus large et plus sereine.
  2. Campagnes d’information : Un renforcement des campagnes d’information spécifiques sur le PLUi, indépendamment des élections, permettrait d’assurer l’information et l’implication des citoyens dans les décisions locales.
  3. Coordination des calendriers locaux et intercommunaux : À l’avenir, une meilleure coordination des calendriers locaux et des enquêtes publiques doit être envisagée pour éviter de telles situations où le citoyen, comme à Livry-Gargan, s’est trouvé dans l’obligation de choisir entre le conseil municipal et une réunion publique, phase primordiale de l’enquête publique.

PATRIMOINE BATI HISTORIQUE

1. Maintenir l’intégrité historique et culturelle de Livry-Gargan :

1.1 Maintenir le classement du Castel Guy Mollet dans le PLUi, en tant que centre emblématique de Livry-Gargan. Construit dans un style de petit château, il accueille de nombreuses activités associatives et événements qui font vivre la ville. Son entretien semble aujourd’hui délaissé, mettant en péril ce lieu classé dans le PLU de 2015. La préservation de ce bâtiment est essentielle pour maintenir son rôle central dans la vie communautaire.

1.2 Maintenir le classement des anciennes écoles Jacob dans le PLUi. Témoins de l’architecture typique des écoles Jules Ferry des années 1930, alliant la brique rouge et la céramique, elles font partie intégrante du patrimoine éducatif de Livry-Gargan. Leur déclassement met en péril cette mémoire historique. Il est impératif de protéger ces bâtiments pour préserver le patrimoine éducatif de la ville.

1.3 Maintenir le classement du pavillon Dionnet dans le PLUi et ajouter l’ancienne grille du portail. Ancien pavillon familial de Jean-Pierre Dionnet, fondateur du magazine Métal Hurlant, ce bâtiment est un témoin de l’histoire culturelle récente de Livry-Gargan et un exemple de maison bourgeoise parisienne. Il possède une importance historique locale et une valeur culturelle précieuse pour la ville et le département, ayant été le lieu de création du magazine Métal Hurlant en 1975. La menace de déclassement met en péril ce patrimoine de renommée internationale.

1.4 Maintenir le classement du bâtiment des anciennes eaux thermales du Lac de Sévigné dans le PLUi. Ce bâtiment rappelle l’ambition de Livry-Gargan de devenir une station thermale au 19ème siècle. Vestige unique de ce pan méconnu de notre histoire, il était classé dans le PLU de 2015. Sa protection est nécessaire pour préserver ce patrimoine unique.

1.5 Maintenir le classement de la gare de l’Abbaye dans le PLUi. Construite en 1875, cette gare est le dernier vestige de la ligne Bondy-Aulnay et a été au cœur de débats publics et de mobilisations citoyennes. Elle était classée dans le PLU de 2015 mais risque d’être déclassée.

1.6 Maintenir le classement des immeubles du boulevard Chanzy dans le PLUi. Ces immeubles, avec leur architecture typique de la fin du 19ème et du début du 20ème siècle, participent à l’identité de Livry-Gargan. Leur déclassement pourrait entraîner une dégradation irréversible de ce patrimoine. Il est essentiel de conserver ces bâtiments pour maintenir l’intégrité architecturale et historique du boulevard.

1.7 Maintenir le classement de la Tour de l’horloge et ajouter la grille sise avenue de Rosny (Vestiges de l’ancienne Plumasserie) dans le PLUi. La tour elle-même se distingue par sa construction en pierre, intégrée harmonieusement dans son environnement. La grille située à l’angle de l’avenue de Rosny et de l’allée des Charmilles provient d’une large allée du parc, reliant directement la propriété au grand chêne.

1.8 Maintenir le classement des immeubles historiques du boulevard de Chanzy dans le PLUi. Afin de prévenir la dégradation ou la disparition de ces immeubles qui contribuent à l’identité visuelle et culturelle de Livry-Gargan.

2. Intégrer pleinement l’École Vauban dans le règlement graphique du PLUi : Il convient d’intégrer pleinement l’École Vauban dans le règlement du PLUi, notamment dans le règlement graphique.

3. Maintenir le classement des immeubles et des autres bâtiments historiques de Livry-Gargan déclassés dans le PLUi, ou à défaut justifier de leur préservation réglementaire :

  • 19 avenue Aristide Briand
  • 87 boulevard Edouard Vaillant
  • 1 boulevard Edouard Vaillant – 2 av. Quesnay
  • 26 allée Bayard
  • 21 allée Bayard
  • 23 allée Bayard
  • 25 allée Bayard
  • 6 avenue Emile Zola

4. Maintenir le classement des séquences bâties de Livry-Gargan déclassées dans le PLUi, ou à défaut justifier de leur préservation réglementaire.

PATRIMOINE NATUREL ET ENVIRONNEMENTAL

  1. Reclassification des parcs et jardins communaux en « séquences paysagères remarquables » ou, à défaut, leur transposition réglementaire en « Espaces Verts Paysagers et Écologiques (EVPE) ». Cette démarche vise à maintenir la cohérence avec le Plan Local d’Urbanisme de 2015 tout en préservant le niveau réglementaire actuel. Les sites concernés par cette mesure incluent : Parc Lefèvre, Parc de la Mairie, Lac de Sévigné, Parc Vincent Auriol, Parc Bellevue, Parc Georges Pompidou, Parc des Friches, La Roseraie, Square Henri Legrand
  2. Reconnaitre le parc du Castel Guy Mollet en « séquences paysagères remarquables » ou, à défaut, sa transposition réglementaire en « Espaces Verts Paysagers et Écologiques (EVPE) ».
  3. Reconnaitre que certains arbres du parc du Castel Guy Mollet mériteraient un classement individuel « Arbre remarquable » au titre de leurs formes, de leur ancienneté et de leur intérêt paysager.
  4. Reclassification du châtaignier 96 allée des charmilles en « Arbre remarquable ».
  5. Reconnaitre « Arbre remarquable » les arbres :
    • Les arbres situés à l’angle de la rue du Dr Roux et de l’avenue de la Poudrerie
    • Le Peuplier noir de la porte ouest du Parc Forestier de la Poudrerie
    • Les sept chênes situés dans l’enceinte du collège Édouard-Herriot
  6. Reclassification de l’alignement d’arbres du Secteur Clemenceau.
  7. Vérifier la transposition des alignements d’arbres : Assurer que les nouvelles désignations en simples alignements dans le PLUi incluent des mesures de protection équivalentes à celles prévues pour les séquences paysagères remarquables. Si nécessaire, adapter et renforcer les réglementations pour éviter toute diminution de la protection.

PARC GEORGES CLEMENCEAU

  1. Requalification des parcelles du parc Georges-Clemenceau et des parcelles du parc du Château en « séquences paysagères remarquables » ou, à défaut, leur transposition réglementaire en « Espaces Verts Paysagers et Écologiques (EVPE) » pour garantir leur préservation en pleine terre et assurer la continuité écologique et paysagère.
  2. Reclassification des parcelles du parc Georges-Clemenceau et des parcelles du parc du Château en zone « N » pour refléter leur potentiel de biodiversité tel qu’exprimé dans le PLUi, et ainsi garantir leur protection écologique.

PRISE EN COMPTE DES RISQUES NATURELS ET ANTHROPIQUES

  1. Prendre en compte les risques d’ilots de chaleur présents sur la ville en termes d’urbanisme et de constructibilité, notamment dans le quartier Gargan et dans la moyenne haute sur le quartier Jacob, secteur du parc Georges-Clemenceau.
  2. Réglementations proactive et prise en compte des risques élevés d’effondrement lié à la présence de cavités souterraines d’origine anthropique (anciennes carrières) en termes d’urbanisme et de constructibilité, notamment dans le quartier Jacob et le secteur du parc Georges-Clemenceau.
  3. Prendre en compte les risques élevés liés à l’aléa de dissolution du gypse en termes d’urbanisme et de constructibilité, notamment sur lesquartiers des coteaux de l’Aulnoye, le quartier Jacob, le secteur du parc Georges-Clemenceau, et la bande limitrophe à Clichy-sous-Bois, tels que révélés par les études du CEREMA.

LE LAC DE SÉVIGNÉ

  1. Reclassification du Lac de Sévigné en « séquences paysagères remarquables » ou, à défaut, transposition réglementaire en « Espaces Verts Paysagers et Écologiques (EVPE) ».
  2. Classer l’ensemble du Lac de Sévigné en zone « N » dans le PLUi afin d’aligner les politiques publiques avec le projet de déminéralisation et d’harmonisation écologique du site pour une approche cohérente et intégrée de la gestion des espaces naturels.
  3. Procéder à une réintégration en zone UC « Pavillonnaire » du secteur UB dans le quart sud-est du lac afin de préserver le caractère résidentiel, de prévenir toute menace sur les écosystèmes, et d’assurer les continuités et corridors écologiques.
  4. Procéder à une protection individuelle des platanes et autres essences d’arbres pluri-centenaires et autres arbres remarquables du lac de Sévigné.

PARC DE LA POUDRERIE

  1. Protection du Zonage « N » du Parc de la Poudrerie : Afin de maintenir la cohérence du PLUi sur l’ensemble du parc de la Poudrerie, il est essentiel de reclasser ce parc en zone « N » sur le territoire de Livry-Gargan. Ce reclassement garantirait une continuité avec le zonage initialement prévu dans le PLU pour les communes de Vaujours et Livry-Gargan, consolidant ainsi la protection environnementale de cet espace naturel.
  2. Élargissement du Périmètre de Protection de la Séquence Bâtie de l’ancienne poudrerie et les habitations de la cité jardin dans un seul périmètre étendu et cohérent pour inclure l’ensemble des structures existantes afin de préserver et valoriser ce patrimoine unique.

PARC DES FRICHES

  1. Reclasser le parc des Friches en zone « N » dans le PLUi. Cette reclassification vise à aligner les politiques publiques et à harmoniser le zonage du PLUi avec la classification ZNIEFF, garantissant une approche cohérente et intégrée de la gestion des espaces naturels.

MOBILITÉS ET STATIONNEMENT

  1. Considérer une transposition des taux de 1.9 appliqués à Vaujours pour les zones UA et UB de Livry-Gargan : Compte tenu de la densité d’urbanisation le long de la nationale 3, cette mesure semble nécessaire pour mieux gérer la pression sur les infrastructures locales. À défaut, considérer une augmentation.
  2. Revoir les normes pour les zones pavillonnaires : Augmenter les taux de stationnement pour les zones pavillonnaires afin de ne pas augmenter la pression sur ces zones.
  3. Prendre en considération les études de stationnement existantes sur la ville.

LOGEMENTS ET CONSTRUCTIONS

  1. Procéder à une réduction des droits à construire à Livry-Gargan dans le règlement du PLUi afin de garantir la préservation du secteur pavillonnaire.
  2. Procéder à une réintégration en zone « Pavillonnaire » des secteurs suivants afin de préserver leur caractère résidentiel :
    • La zone située rue Georges Clémenceau, Rue du Château, et Rue de Vaujours.
    • La zone située au sud du Boulevard Roger Salengro, ainsi que l’îlot compris entre l’Avenue Léon Blum et l’Allée des Chênes.
    • Les îlots situés entre l’Allée de Rosny et l’Allée des Charmilles, ainsi qu’entre l’Allée des Charmilles et l’Allée Diderot.
    • Le quartier délimité par l’Avenue César Collaveri, l’Allée Victoire Lemeaux, la Rue Graffan, et la Rue François Villon.

PROJET DE « SEPTIEME PARC »

  1. Étude d’impact sur la biodiversité par un organisme indépendant et participation d’associations environnementales nationales et locales.
  2. Mesure de sauvegarde des habitats de la faune locale et de l’équilibre écologique local.
  3. Sauvegarde des arbres ayant déjà colonisé la parcelle dont l’existence est visible sur les images aériennes de celle-ci.
  4. Adaptation du nouveau parc à la nature existante, sans destruction de celle-ci pour « modeler » un projet de parc urbain.
  5. Classement en zone N et non NL afin de protéger le site d’une minéralisation inutile.
  6. Communication et publication des études pour une totale transparence du projet et une information relevant d’un exercice minimum de la démocratie participative.

EMPLACEMENTS RÉSERVÉS

  1. Maintien du zonage pavillonnaire UC du 75 boulevard Roger Salengro : Préserver la classification en zone UC pavillonnaire, ce qui permet de maintenir le caractère résidentiel et la faible densité de la zone.
  2. Classement en « Séquence paysagère remarquable » ou en « Espaces Verts Paysagers et Écologiques » (EVPE) du 75 boulevard Roger Salengro : Reclassifier le site pour reconnaître officiellement sa valeur écologique et paysagère, et garantir sa protection. Protéger l’ensemble de la végétation existante sans consommation de pleine terre, incluant la sauvegarde des essences d’arbres notables. Maintenir ces arbres pour leurs avantages écologiques, esthétiques et de santé publique.
  3. Opposition à la minéralisation du 75 boulevard Roger Salengro et à tout projet entraînant une minéralisation de la parcelle, notamment la création d’un « Équipement scolaire et intergénérationnel » tel que défini dans le PLUi. La minéralisation peut avoir des impacts négatifs sur l’environnement, notamment en augmentant les îlots de chaleur urbains et en réduisant la biodiversité.

ABSENCE DE TRAME DE CONTINUITÉ ÉCOLOGIQUE DANS LA VILLE

1. Identification des corridors écologiques : Il est crucial d’identifier et de cartographier les corridors écologiques existants et potentiels à Livry-Gargan.

2. Mise en place de mesures de protection : Protéger les zones identifiées par des règlements d’urbanisme spécifiques et des mesures de gestion environnementale.

3. Créer des passages au sein des zones UA et UB (îlots de fraîcheur, couloirs verts, etc.) pour relier les zones pavillonnaires.

4. Continuité intercommunale : Travailler en synergie avec les communes voisines pour assurer une continuité écologique à l’échelle de l’EPT. Une trame verte avait été annoncée dans le cadre de l’OAP Chanzy lors de la réunion publique de présentation du PLUi menée à Livry-Gargan le 17 avril 2023 (point 4 : inscrire l’aménagement dans la trame verte, création d’îlots de fraîcheur, développement des espaces verts dans les zones tampons, etc.).

5. Mise en place des trames écologiques : Pour Livry-Gargan, il est crucial de prendre en compte les caractéristiques spécifiques de son environnement, de sa biodiversité et des réservoirs écologiques identifiés.

6. Trame Verte :

6.1 Connecter les parcs et les espaces verts : Créer des corridors écologiques dans les projets d’aménagement urbain en utilisant des haies, des alignements d’arbres et des bandes enherbées pour relier les différentes zones vertes, notamment entre :

  • Le parc forestier de la Poudrerie, le parc Georges-Clemenceau et la forêt de Bondy
  • Le parc de la mairie de Clichy, l’étang Verchin, le parc et lac de Sévigné, le parc Lefevre, le parc de la Mairie et le parc forestier de la Poudrerie.

6.2 Protéger et renforcer les espaces verts existants : Assurer que les parcs et jardins publics et privés jouent pleinement leur rôle de réservoirs de biodiversité, en préservant les séquences remarquables identifiées dans le PLU communal de 2015 ou en les transposant en Espaces Verts Paysagers et Écologiques (EVPE).

6.3 Encourager les jardins « verts » : Promouvoir la création et l’entretien de jardins écologiques parmi les habitants, afin de contribuer à la continuité écologique et à la biodiversité locale.

7. Trame Bleue :

7.1 Restaurer et protéger les berges des cours d’eau et des plans d’eau (exemple : le lac de Sévigné).

7.2 Créer des zones tampons : Réduire la pollution des eaux en créant des zones tampons autour des cours d’eau et des plans d’eau.

7.3 Protéger la circulation des eaux souterraines : Prévenir la minéralisation des zones de pleine terre pour protéger les nappes souterraines, en lien avec

7.3 Protéger la circulation des eaux souterraines : Prévenir la minéralisation des zones de pleine terre pour protéger les nappes souterraines, en lien avec la trame brune, notamment dans le quartier Danton.

8. Trame Noire

8.1 Favoriser une trame noire : Notamment entre le parc forestier de la Poudrerie, le parc Georges-Clemenceau et la forêt de Bondy, en concordance avec la trame verte.

8.2 Réduire l’éclairage nocturne : Diminuer l’éclairage nocturne dans les zones sensibles pour la faune nocturne, en utilisant des détecteurs de présence si nécessaire.

8.3 Utiliser des éclairages dirigés et à intensité réduite : Installer des éclairages dirigés et à intensité réduite dans les zones proches des habitats naturels.

8.4 Utiliser des couleurs d’éclairage plus neutres : Adopter des couleurs d’éclairage plus neutres pour la vie nocturne.

9. Trame Brune

9.1 Protéger les sols de la pollution et de la dégradation.

9.2 Promouvoir des pratiques de gestion des sols favorables à la biodiversité : Telles que l’utilisation de compost et de paillis organiques.

9.3 Sensibiliser à l’importance des sols et des habitats souterrains pour la biodiversité.

9.4 Lutter contre la minéralisation des sols : Prévenir la couverture excessive des sols naturels par des surfaces imperméables (Cf. parc Clemenceau).

10. Trame Blanche

10.1 Créer des zones naturellement moins bruyantes par la mise en place des trames vertes.

10.2 Faire respecter les interdictions : Interdire l’utilisation de feux d’artifice, de pétards, etc.

Notes

  1. Articles L. 121-15-1 à L. 121-21 et R. 121-19 à R. 121-24 du Code de l’environnement ↩︎
  2. Article le Parisien du 26 juillet 2023 : Démissions en série dans les conseils de quartiers (Livry-Gargan) ↩︎
Photographie de la réunion publique sur le Schéma Directeur de la Région Île-de-France Environnemental (SDRIF-E), montrant des intervenants et des participants dans un auditorium, du 1er février au 16 mars 2024.

Réunion publique de l’enquête publique SDRIF-E

NOTE DE SYNTHESE DE LA RÉUNION PUBLIQUE

relative au projet de Schéma Directeur de la région Île-de-France – Environnemental (SDRIF-E)

Organisée par la Commission d’enquête (Code de l’environnement)

Enquête publique du 1er février 2024 au 16 mars 2024 (45 jours)

Jeudi 29 février 2024

Forum des Images, 2 Rue du cinéma — 75001 Paris.

Intervenants :

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête
  • Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France en charge du Logement, de l’Aménagement durable du territoire et du SDRIF-E
  • Madame Valérie BELROSE, Conseil régional d’Ile-de-France, Déléguée au SDRIF-E

Animateur :

  • Monsieur RESSAC, Animateur

Observateurs de Livry Participatif : 2

Nota : Le choix d’une réunion unique a permis d’assurer un nombre de participants, venus de toute l’Île-de-France, remplissant aux quatre cinquièmes l’amphithéâtre du Forum des Images retenu pour l’occasion. Si l’emplacement central du Forum des Halles, où convergent de nombreux moyens de transport tels que les lignes A, B et D du RER, pouvait sembler idéal pour cette réunion, il est à regretter que les organisateurs n’aient pas pris en compte les fermetures de plus en plus précoces des lignes B et D, empêchant les participants des banlieues proches et lointaines de rejoindre leur domicile. Ainsi, près de la moitié des participants ont dû quitter les lieux avant que soit traité le volet biodiversité. Ce problème de transports, récurrent en Île-de-France, où les banlieues sont ces dernières années de plus en plus isolées en matière de transports nocturnes, a rendu plus prégnant le souhait des participants d’organiser à minima une deuxième réunion.

Les participants comprenaient une forte présence associative, avec de multiples interventions qualitative évoquant des dossiers locaux sensibles (sur l’ensemble du territoire régional). Ces interventions ont mis en avant des aspects factuels des dossiers ne se limitant pas à leur dimension émotionnelle. Plusieurs élus étaient également présents, apportant une lecture différente des sujets, intégrant parfois des éléments non exempts d’un certain sens partisan.

Comme cela est désormais fréquent lors des réunions publiques, le jeu des questions/réponses se fait par lots. Si ce principe de poser plusieurs questions avant que les réponses soient données à l’avantage d’optimiser le temps de la réunion et d’éviter les redites, force est de constater que cette méthode tend à diluer les sujets et nuit parfois à l’intelligibilité des réponses.

Nous observons que la Commission d’enquête a pris la décision de centraliser la consultation en organisant une seule réunion publique pour l’ensemble du territoire francilien sur la phase finale d’enquête. Il convient donc de noter une différence organisationnelle avec la phase de concertation préalable, qui s’était déroulée entre les 16 décembre 2022 et 31 mai 2023 sous l’égide des garants de la Commission nationale du débat public (CNDP), et durant laquelle des réunions et ateliers avaient été organisés dans chaque département. Il avait alors été observé par les garants de la CNDP que certaines collectivités territoriales n’avaient pas adéquatement relayé l’information ni accueilli les initiatives. Cette carence, raison de la faible participation du public, avait alors été jugée préjudiciable à la garantie du droit des citoyens à l’information et à la participation.

Introduction

La session est ouverte par Monsieur Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête. Celui-ci souligne l’importance de cette unique réunion consacrée au Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) environnemental. Cette unique session a été organisée conformément aux dispositions du code de l’environnement pour débattre des aspects environnementaux du SDRIF.

Modalités de la réunion : La réunion offre aux participants diverses modalités pour poser leurs questions, incluant la possibilité de les soumettre par écrit, afin de faciliter la participation de tous, y compris des personnes moins à l’aise avec la prise de parole en public. Des feuilles et stylos sont proposés aux participants à cet effet à l’entrée de la salle.

Présentation des commissaires enquêteurs : La commission d’enquête, composée de 17 commissaires enquêteurs nommés par le président du tribunal administratif de Montreuil, est présentée. Le choix de Montreuil comme lieu de nomination est justifié par le fait que le siège de la région Île-de-France se trouve à Saint-Ouen, qui relève de ce tribunal. Ces commissaires ont déjà réalisé de nombreuses permanences à travers les huit départements d’Île-de-France, assurant une présence d’au moins une permanence par canton, dont les arrondissements de Paris sont considérés comme tels.

  • Monsieur Jean-Pierre CHAULET – Président – Général de Gendarmerie (ER)
  • Monsieur Jean-Jacques BALAND – Commissaire enquêteur – Ingénieur (ER)
  • Monsieur Jean-Charles BAUVE – Commissaire enquêteur – Architecte DPLG
  • Monsieur Jean-Luc BOISGONTIER – Commissaire enquêteur – Chef de secteur TP (ER)
  • Monsieur Jordan BONATY – Commissaire enquêteur – Chef d’entreprise en activité
  • Monsieur Laurent DANÉ – Commissaire enquêteur – Chef de projets informatiques
  • Madame Monique DELAFOSSE – Commissaire enquêtrice – Architecte honoraire
  • Madame Marie-Claire EUSTACHE – Commissaire enquêtrice – Architecte urbaniste
  • Monsieur Reinhard FELGENTREFF – Commissaire enquêteur – Gérant de société industrielle (ER)
  • Monsieur André GOUTAL – Commissaire enquêteur – Commissaire divisionnaire (ER)
  • Madame Annie LE FEUVRE – Commissaire enquêtrice – Juriste
  • Monsieur Yves MAËNHAUT – Commissaire enquêteur – Ingénieur en ingénierie en retraite
  • Madame Catherine MARETTE – Commissaire enquêtrice – Architecte DPLG (ER)
  • Monsieur Bertrand MAUPOUME – Commissaire enquêteur – Cadre de la Défense en retraite
  • Madame Nicole SOILLY – Commissaire enquêtrice – Cadre supérieur Poste en retraite
  • Monsieur Philippe ZELLER – Commissaire enquêteur – Ministre plénipotentiaire hors classe en retraite
  • Monsieur Jean-Yves COTTY – Commissaire enquêteur – Inspecteur honoraire de l’éducation nationale (ER)

Monsieur RESSAC, animateur de la soirée, détaille l’organisation et le déroulement prévu de la réunion consacrée au projet de SDRIF environnemental. La soirée est structurée en deux phases principales : une introduction de vingt minutes pour présenter le projet de SDRIF environnemental, suivie d’une discussion approfondie sur six thématiques majeures.

  1. La sobriété foncière, le ZAN et la densification.
  2. Les logements.
  3. Les transports et les mobilités.
  4. L’activité économique et l’emploi.
  5. La biodiversité, le cadre de vie.
  6. Les autres problématiques qui n’auraient pas été abordées au cours de ces chapitres précédents

Il est prévu que chaque sujet bénéficie d’environ 25 minutes de discussion, permettant aux participants de s’exprimer et de poser des questions de manière structurée. L’objectif initial est de terminer la réunion aux alentours de 22h50 ou 22h55, bien que l’animateur précise que la durée pourrait être ajustée en fonction des besoins et des interactions durant la soirée, avec l’accord de l’Assemblée si nécessaire.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, propose une présentation sur la révision du SDRIF. Il commence par reconnaître la complexité de couvrir le sujet en seulement vingt minutes et note que la présentation sera faite conjointement avec Valérie BELROSE, déléguée générale en charge du SDRIF.

  • Il explique que la révision du SDRIF est motivée par deux principaux facteurs : une initiative volontaire de la région et une obligation légale. L’initiative volontaire découle d’un engagement pris par la présidente de région suite à la COP francilienne de septembre 2020, qui vise à adapter le SDRIF de 2013 aux nouvelles réalités, incluant les transitions énergétique et climatique ainsi que les implications du monde post-Covid. D’autre part, l’obligation légale est définie par la législation issue de la Convention citoyenne pour le climat, d’août 2021 et amendée en juillet 2023, qui requiert que toutes les régions françaises révisent leurs documents d’urbanisme pour s’aligner sur des objectifs environnementaux actualisés pour un calendrier fixé à fin 2024 – mi-2025.
  • Le Vice-Président détaille ensuite les objectifs de cette révision, qui vise à définir le cadre de l’urbanisme en Île-de-France jusqu’en 2040. Il souligne que le SDRIF est un document hautement réglementé et normé, conçu pour être en harmonie avec d’autres schémas régionaux tels que le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE), le Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement (SRHH), et le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie d’Île-de-France (SRCAE), entre autres. Il ajoute également que le SDRIF doit être validé par le Conseil d’État et promulgué par arrêté ministériel pour prendre effet légal.

Il conclut en présentant les grands axes du SDRIF-E révisé, qui visent à équilibrer le développement environnemental et économique de la région. Le document met l’accent sur la transition environnementale, notamment par le biais du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), du Zéro Émission Nette (ZEN), et de la promotion d’une économie circulaire. D’autre part, il aspire à un développement plus solidaire et équilibré économiquement, favorisant une approche polycentrique qui réduirait les inégalités entre les territoires. Le concept de la « région des 20 minutes », inspiré par le principe de « ville du quart d’heure » de Carlos Moreno, est également promu pour améliorer la qualité de vie en réduisant les temps de trajet et en augmentant l’accessibilité aux services et infrastructures essentiels.

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, fournit une présentation exhaustive sur la progression et les principes structurants du SDRIF Environnemental, en mettant un accent particulier sur le calendrier de développement, les processus de consultation publique et les objectifs stratégiques majeurs de cette initiative.

  • Calendrier et processus d’élaboration : Elle commence par détailler le calendrier d’élaboration du SDRIF-E, en notant que le processus a officiellement débuté avec un vote à la fin de l’année 2021. Cette étape a donné le coup d’envoi à une période de concertation préalable qui s’est étendue sur toute l’année 2022 et jusqu’à la fin du premier trimestre 2023. En avril 2023, un avant-projet a été présenté, recueillant près de 300 retours de la part des collectivités et des partenaires. Ces retours ont été cruciaux pour la formulation d’une première version du document, qui a été approuvée par le Conseil régional en juillet 2023. Actuellement, le document traverse une phase d’enquête publique qui se conclura le 16 mars, après quoi une nouvelle version sera préparée pour adoption à l’été suivant. Une fois finalisée, cette version sera soumise pour approbation au Conseil d’État et devrait entrer en vigueur à la fin de l’année 2024 ou au début de 2025.
  • Concertation publique : Elle souligne les efforts significatifs de concertation qui ont été menés à l’automne 2022, avec une série de consultations diverses recueillant de nombreuses contributions à travers différentes plateformes, incluant une plateforme numérique, un bus de consultation qui a parcouru les territoires, ainsi que des ateliers participatifs dans les lycées et neuf réunions publiques. Elle précise que la Commission nationale du débat public a supervisé ces efforts et a globalement approuvé la manière dont la concertation a été conduite, permettant d’enrichir le diagnostic initial et d’affiner les propositions du SDRIF.

Objectifs et principes directeurs du SDRIF, structuré autour de deux piliers fondamentaux :

  1. La Sobriété : Ce pilier vise à réduire la consommation foncière, les émissions de gaz à effet de serre, et la consommation de ressources matérielles. L’objectif est d’atteindre le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) et le Zéro Émissions Nettes (ZEN) d’ici 2050. Madame BELROSE explique que, contrairement aux autres régions métropolitaines françaises qui doivent réduire leur artificialisation de 50% entre 2021 et 2031, l’Île-de-France, compte tenu de sa situation démographique et économique particulière, ainsi que de ses efforts antérieurs pour limiter l’étalement urbain, adopte une approche modérée. La région vise une réduction de 20% par décennie, avec une stratégie progressive jusqu’au zéro artificialisation en 2050.
  • Le Polycentrisme : Ce second pilier cherche à équilibrer le développement territorial de l’Île-de-France, en diminuant la dépendance à Paris et en répartissant de manière plus homogène les centres d’activité à travers la région. Madame BELROSE mentionne la mise en place d’un réseau de 140 villes ou groupes de villes, composé de 27 centralités structurantes et 113 polarités, destiné à soutenir ce développement équilibré.

Mise en œuvre et suivi : Elle conclut en discutant des étapes post-adoption du SDRIF, notamment la nécessité pour les documents d’urbanisme locaux, comme les SCOT et les PLU, de se mettre en conformité avec le SDRIF d’ici 2027 et 2028 respectivement. Un dispositif de suivi est en place pour assurer que les directives du SDRIF sont intégrées dans la planification urbaine et régionale. Madame BELROSE indique que des rapports annuels seront produits pour évaluer la progression et que le SDRIF sera complètement réévalué en 2029.

En résumé, Valérie BELROSE présente le SDRIF comme un document complexe mais essentiel pour orienter le développement durable et équilibré de l’Île-de-France, s’attaquant à des défis environnementaux tout en soutenant la croissance et l’équité régionales.

Sobriété foncière, ZAN et densification

Monsieur RESSAC, explique l’organisation prévue pour la discussion des thèmes à aborder durant la soirée. Il commence par annoncer que le premier sujet de discussion sera la sobriété foncière, le ZAN (zéro artificialisation nette) et la densification, pour lequel 25 minutes sont allouées jusqu’à 20h35. Il précise que chaque sujet sera traité dans un créneau similaire de 25 minutes, incluant les discussions sur les logements, les transports et mobilité, les activités économiques, ainsi que la biodiversité et le cadre de vie.

Il souligne que si moins de temps est nécessaire pour aborder un thème, cela pourrait potentiellement libérer plus de temps pour les autres sujets. Cependant, l’objectif est de ne pas excéder les 25 minutes allouées pour chaque thème. Monsieur RESSAC rappelle également les règles pour intervenir : les participants doivent demander la parole et attendre qu’un micro leur soit apporté. Il mentionne que deux personnes dans la salle sont chargées d’apporter les micros aux intervenants et demande que les micros soient rendus après chaque intervention.

Une première série de questions est alors lancée

QUESTIONS 

Luc BLANCHARD, co-président de France Nature Environnement Île-de-France, aborde les directives énoncées par Valérie BELROSE.

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il souligne une spécificité de l’Île-de-France, où une réduction de l’artificialisation de seulement 20% est prévue, contrairement aux autres régions françaises qui doivent atteindre 50%. Il soulève des inquiétudes selon lesquelles, avec une réduction aussi limitée, l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050 ne serait pas réalisable. Cette position est renforcée par l’avis de l’autorité environnementale qui a également critiqué le document, affirmant qu’il est impossible d’atteindre le ZAN d’ici 2050 avec les mesures actuelles proposées pour l’Île-de-France.

Une citoyenne représentant le collectif de riverains « Sauvons les jardins du ruisseau » de Paris 18e intervient :

  • Classement au patrimoine de l’UNESCO : Elle demande des mesures de protection spécifiques pour la petite ceinture parisienne, tel qu’un classement au patrimoine de l’UNESCO et monument historique de Paris. Elle plaide pour la protection des animaux habitant cette zone et la classification de tous les arbres présents, soulignant que de nombreux arbres ont été détruits sous prétexte qu’ils étaient des rejets. Son intervention met en lumière une demande communautaire pour des actions concrètes afin de lutter contre le réchauffement climatique par la préservation des espaces verts urbains.

Franck EMMANUEL, membre du Groupe régional d’expertise sur le changement climatique et la transition écologique en Île-de-France (GREC), présente une analyse critique du projet d’urbanisme, mettant en lumière les défis liés à l’intensification de la densité urbaine dans le contexte des changements climatiques.

  • Densification et adaptation climatique : Il souligne que le projet prévoit la construction de 70 000 logements par an, tout en notant que la métropole parisienne, déjà fortement impactée par les vagues de chaleur, montre les limites d’une telle densification sans adaptation suffisante au changement climatique.
  • Contradictions dans la végétalisation urbaine : Il pointe une contradiction dans le projet entre l’augmentation de la densité urbaine et la nécessité de végétaliser les espaces pour améliorer le microclimat urbain. Il note que, de 2012 à 2021, près de 4% des espaces ouverts urbains ont disparu, principalement les jardins résidentiels. Il critique également la stratégie de végétalisation hors sol comme non soutenable en cas de sécheresse prolongée et propose la création d’un plan pour optimiser la circulation de l’air frais en ville, en associant les trames bleues et vertes et en élargissant la trame verte autour des voies fluviales.
  • Vulnérabilité aux vagues de chaleur : La section 1.2.2 du SDRIF-E révèle que 98% de la population de l’hypercentre de Paris est vulnérable aux vagues de chaleur, un pourcentage qui s’étend également à des zones fortement artificialisées dans la petite couronne nord et sud-est. Monsieur Emmanuel suggère que ces enjeux de santé publique justifient un chapitre spécifique dans le projet pour éviter les erreurs de constructions actuelles qui exacerbent les problèmes, telles que l’utilisation de matériaux absorbant la chaleur.
  • Préservation des espaces agricoles : Enfin, il soulève des préoccupations concernant la préservation des espaces agricoles, spécifiquement autour du Plateau de Saclay et du Triangle de Gonesse, appelant à des plans spécifiques pour protéger ces zones agricoles cruciales. Ces éléments nécessiteraient une réévaluation minutieuse pour s’assurer que le développement urbain reste compatible avec les impératifs écologiques et sociaux.

[Applaudissements]

  • Révision démographique et urbanisme : Franck EMMANUEL aborde les questions d’urbanisme et de démographie dans le cadre d’une planification centrée sur une révision polycentrique. Il soulève des préoccupations sur les hypothèses de poursuite de l’augmentation de la population dans l’Île-de-France, questionnant la pertinence et la nécessité de cet accroissement continu. Il considère que soutenir le dynamisme des régions connaissant une dépopulation pourrait préserver la qualité de vie des Franciliens et suggère de reconvertir les immeubles de bureaux pour ajuster l’offre immobilière à une population potentiellement moins dense.
  • Transport et densité urbaine : Il poursuit en discutant de la section 3.2.1 du plan, qui traite de la valorisation des lignes de transport existantes dans les villes denses du cœur de la région. Il exprime le besoin de clarifier les projections d’augmentation de la population dans ces zones densément peuplées et questionne les stratégies de préservation des espaces naturels face à cette croissance.
  • Espaces verts et végétalisation : Monsieur EMMANUEL mentionne également le plan régional prévoyant la création de 111 nouveaux espaces verts et de loisirs, principalement dans les vallées de la Seine, tout en critiquant l’exclusion du cœur et de l’hyper centre des aménagements envisagés. Il propose la renaturation des berges de la Seine comme une solution potentielle pour intégrer ces zones centrales dans les efforts de végétalisation.

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC intervient pour limiter l’intervention de Franck EMMANUEL, notant qu’il a dépassé le temps alloué de quatre minutes et rappelant la nécessité de permettre à d’autres participants de s’exprimer. Il lui demande de conclure et de rendre le microphone.

Marianne BELT, consultante en aménagement du territoire, pose deux questions.

  1. Elle s’interroge d’abord sur la répartition des efforts de réduction de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) à travers l’Île-de-France, questionnant les critères utilisés pour cette répartition.
  • Sa seconde question concerne les outils et bases de données employés pour mesurer la consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF), l’artificialisation et la désartificialisation des sols, ainsi que les défis rencontrés dans ce domaine.

Vianney ORJEBIN, conseiller régional de l’Île-de-France et Président du groupe de la France insoumise et apparentés.

  • Evaluation des objectifs de ZAN : Il soulève des questions critiques concernant la trajectoire de zéro artificialisation nette (ZAN) prévue par la région. Il récapitule les chiffres présentés précédemment : une réduction de 20% de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) et de 10% de l’artificialisation des sols chaque décennie jusqu’en 2040, passant de 774 hectares par an à 495 hectares par an de 2030 à 2040, pour atteindre ensuite zéro hectare par an net en 2050. Monsieur ORJEBIN questionne le réalisme et la sincérité de cette trajectoire, soulignant qu’elle semble impliquer un effort considérable, voire impossible, pour respecter ces objectifs.
  • Consultation et recommandations sur la trajectoire ZAN : Il interroge également sur le choix de cette trajectoire spécifique malgré les recommandations de divers acteurs, incluant non seulement les groupes d’opposition de gauche mais aussi le Conseil économique, social et environnemental d’Île-de-France (CESER), des agriculteurs rencontrés au Salon international de l’agriculture, et des associations de défense environnementale, particulièrement celles mobilisées à Saclay et à Gonesse, qui préconisent une approche plus stricte vers le zéro-artificialisation nette.

Monsieur RESSAC invite le représentant du GREC à partager sa présentation détaillée avec la commission d’enquête via le site internet dédié, afin que les contributions puissent être officiellement prises en compte dans le processus de décision.

Céline MALAISÉ, conseillère régionale et présidente du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne à la région Île-de-France.

  • Processus de consultation du SDRIF : Elle exprime ses préoccupations concernant le processus et le contenu de la révision du SDRIF. Elle regrette la limitation à une seule réunion publique pour une enquête de cette importance, soulignant que cela constitue un défi public.

[Applaudissements]

  • Réalisme et légalité de la trajectoire ZAN : Elle critique le SDRIF pour son approche jugée anachronique, affirmant que la trajectoire vers le zéro artificialisation nette (ZAN) n’est pas réalisable ni pour 2030, ni pour 2040, ni pour 2050, en s’appuyant sur les observations de l’autorité environnementale. Elle dénonce le refus initial d’instaurer un moratoire sur le SDRIF et l’exclusion des projets initiés par l’État de la comptabilité ZAN, mentionnant que cela pourrait entraîner la destruction de 2250 hectares d’espaces agricoles, forestiers et naturels. Parmi les projets non comptabilisés, elle cite la construction de la ligne Paris-Normandie et des développements à Val d’Europe près de Disneyland. Elle critique également le caractère insincère du projet, qui selon elle, le fragilise juridiquement face aux urgences climatique et sociale, augmentant le risque de recours légaux et de retards dans sa mise en œuvre. Elle pointe aussi le caractère antisocial du projet, soulignant l’absence de mesures pour le rééquilibrage territorial Est-Ouest.
  • Insuffisance de la consultation publique : Sur la méthode de consultation, Madame MALAISÉ rapporte que seulement 0,04% des Franciliens ont participé à la consultation préalable, ce qu’elle considère insuffisant pour un débat de cette ampleur. Elle mentionne également un commentaire fait par un membre de la commission d’enquête lors d’une permanence, suggérant que les décisions étaient déjà prises, ce qui pourrait expliquer le faible engagement du public.
  • Validité des contributions publiques et des critiques locales : En conclusion, elle interroge sur le devenir des contributions publiques concernant la construction de nouvelles prisons et d’autres infrastructures qui empiètent sur les terres agricoles, ainsi que les avis négatifs émis par diverses collectivités et la demande de la métropole du Grand Paris de retirer la clause anti-vétos, soulignant la légitimité de ces préoccupations.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête.

  • Gestion des réunions publiques et participation citoyenne : Il explique que la décision de tenir une seule réunion publique a été prise par la commission d’enquête en raison de la faible participation observée lors des huit réunions organisées durant la période de concertation préalable. Il rapporte que la réunion la plus fréquentée durant cette période a rassemblé 90 personnes, tandis que d’autres n’ont attiré que dix participants. Sur cette base, il a été jugé plus efficace de concentrer les efforts sur une seule grande réunion dans une grande salle pour maximiser la portée et l’efficacité de l’engagement public.
  • Traitement des contributions des Personnes Publiques Associées (PPA) : Il aborde également la manière dont les questions soulevées par les PPA, qui incluent les départements, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et certaines communes, seront traitées. Monsieur CHAULET confirme que toutes les interrogations et commentaires seront transmis au Conseil régional pour réponses et précise que ces contributions sont incluses dans un document de 1 700 pages disponible dans le dossier d’enquête.

Intervention dans le public : Il faut faire des formations, pour comprendre tout ça ?

  • Logistique de l’enquête publique :  Jean-Pierre CHAULET présente des aspects logistiques et de participation publique liés à l’enquête sur le SDRIF. Il rappelle que lors de la précédente enquête qu’il a présidée en 2007, qui avait coïncidé avec le projet du Grand Paris Express et n’avait pas abouti, 360 permanences avaient été organisées, attirant peu de participants. Cette expérience a influencé la décision de réduire le nombre de permanences à 240 pour l’enquête actuelle, toutes situées dans les chefs-lieux de canton, pour maintenir une forme d’équité entre les communes. À ce jour, il y a eu 200 observations enregistrées dans les 158 cantons prévus, et par voie électronique, 2 560 observations ont été déposées, avec une anticipation que le total pourrait atteindre près de 4 000 observations électroniques. Le Président note que l’option électronique n’existait pas lors des enquêtes précédentes, comme en 2007.
  • Enregistrement : Il précise également que la réunion actuelle est enregistrée, les questions posées seront intégrées dans un compte-rendu qui sera annexé au rapport final de la commission d’enquête. Il ajoute que certaines des questions posées pendant cette session, qui recoupent des préoccupations déjà exprimées précédemment, seront transmises au Conseil régional pour réponse. Cette réunion est donc considérée comme faisant partie intégrante du processus d’enquête mené par la commission.

Intervention dans le public : « Il a fallu une heure pour nous expliquer que ce qu’on dit ici est enregistré et que ça sera éventuellement pris en compte. Ça fait une heure qu’on écoute des abstractions et qu’on ne sait même pas pourquoi on parle. »

Le Président de la Commission d’enquête répond à cette préoccupation en confirmant que les discussions sont effectivement enregistrées et que ces enregistrements seront inclus dans un compte-rendu officiel. Il reconnaît un manquement dans la communication de ce fait au début de la réunion, admettant que c’était un oubli et soulignant qu’il n’est pas dans l’intention de la réunion de créer des polémiques mais de mener des discussions constructives.

Monsieur Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France, prend alors la parole pour apporter plusieurs éléments de réponse :

  • Zéro artificialisation nette (ZAN) : Il indique que la loi 3C prévoit une réduction des émissions de 50% pour certaines régions non concernées par le SDRIF, incluant les Outre-mer, la Corse et l’Île-de-France, contrairement à la déclaration de Monsieur BLANCHARD qui mentionnait l’Île-de-France comme seule exception « il y a deux régimes différents, mais il faut être précis ». Il indique que l’État et l’autorité environnementale n’ont pas le même avis concernant la soutenabilité de la trajectoire environnementale.

[Ces affirmations entrainent une vive réaction dans la salle. Le vice-Président réagit en disant « non mais si c’est pour faire la classe, ça n’a pas grand intérêt, enfin vous passerez certainement une bonne soirée, mais je pense que vous n’aurez pas fait avancer les choses., alors sinon, on ne répond pas, il faut aussi faire une réunion, on vous écoute et on ne répond pas, je ne suis pas sûr que vous fassiez avancer le débat. »]

  • Jardins du Ruisseau, il explique que le classement UNESCO des jardins du ruisseau ne dépend ni de la région ni du SDRIF et souligne que les actions de renaturations urbaines sont renforcées par le SDRIF et la protection spécifique des arbres est du ressort des PLU, spécifiquement ceux en révision à Paris.
  • Densification et adaptation climatique : Concernant l’intervenant du GREC, le Vice-Président précise que celle-ci comportait beaucoup de choses et qu’il ne lui a pas été possible de tout noter. Il revient sur la remise en cause de la trajectoire des 70 000 logements par an, et précise que c’est une trajectoire légale et obligatoire. Le SDRIF est soumis à passage en Conseil d’État, la loi dite NGP impose 70 000 logements par an à la région de France, s’y soustraire ou ne pas s’y plier rendrait le document illégal, le SDRIF risquerait alors d’être retoqué par le Conseil d’État. Il indique que le SDRIF ne prévoit pas de densification sur ce qu’on appelle la zone hypercentre, contrairement à un accroissement de densité sur le reste du territoire, pour tenir les demandes de l’État, parmi lesquelles figure l’application de la loi NGP sur les 70 000 logements par an, puisqu’il n’y a pas de densification prévue sur Paris, et une partie de sa micro-couronne.
  • Révision démographique et urbanisme : Sur les mesures liées aux questions très pratiques de la construction, le vice-Président indique que le problème n’est pas une volonté de faire, mais cite-le « PAR », c’est-à-dire les orientations données de manière générale, et non les orientations réglementaires. La réalité selon lui est que le Code de la construction ne permet pas au SDRIF-E d’aller plus loin que de l’évocation, sauf à être en schéma de non-légalité, et donc là encore, d’avoir un document qui soit retoqué par le Conseil d’État.
  • Espaces verts et végétalisation : Le Vice-Président indique que contrairement à ce qui a été dit, il existe a une cartographie extrêmement précise de la sanctuarisation de la Ceinture Verte, ce qui est d’ailleurs une des nouveautés et un des éléments forts de ce document, avec un point dur avec l’État, point sur lequel il reviendra par rapport à l’intervention de Madame MALAISE, sur la prison de Noiseau.
  • Soutenir les régions qui perdent de la population : Il affirme que c’est déjà le cas. L’Île-de-France, chaque année, est ponctionnée de pratiquement 1 milliard d’euros de ses recettes, au titre du fonds de solidarité entre les régions, qui n’est alimenté que par deux régions, l’Île-de-France à 95%. Donc la région de l’Île-de-France contribue du fait de ce vase communiquant organisé par l’État. Et l’augmentation de population francilienne n’est pas due à un solde migratoire positif vis-à-vis de nos régions françaises, mais à une augmentation de population via un solde démographique positif et un solde migratoire extérieur.
  • Questions de croissance, notamment sur les quartiers de gare évoquées plus tôt, elles ne sont pas dans le PAR, elles sont dans les orientations réglementaires. Elles y figurent, elles sont de 15%.
  • Répartition des ENAF : « Les espaces naturels agricoles et forestiers (ENAF) sont réparties en fonction de trois… enfin, les artificialisations d’ENAF,. D’une part, c’est ce qu’on appelle les PNC, les potentiels non cartographiés, donc là, c’est une règle de trois, en fonction commune centralité, commune de gare, ou commune de grande couronne. C’est l’application de la loi avec un hectare garanti à minima par commune. C’est une enveloppe d’un peu plus de 1 700 hectares sur les transports et les projets de transition énergétique. Et puis ensuite, c’est énormément de coûts partis. Alors, quand on parle de 10 600 hectares, il y a 4 000 hectares qui sont déjà des coûts partis, c’est-à-dire qui sont déjà enclenchés en réalisation, voire pour certains, achevés, puisque le compte démarre depuis 2021. Et l’outil de suivi des données, c’est le MOS, le mode d’occupation des sols, qui est piloté par l’Institut Paris Région »
  • Trajectoire ZAN : « Monsieur ORJEBIN, sur la question de la trajectoire, vous revenez sur ce que disait Monsieur BLANCHARD, si je vous donnais un chiffre, la région Bretagne, qui est amenée à diminuer de 50%, part de plus de 3 000 hectares d’artificialisation par an. La région Île-de-France part d’une base de 775 hectares, et donc la région Bretagne, même en divisant par deux, sera toujours supérieure à ce qui était aujourd’hui sans même tenir compte d’une diminution. Et effectivement, la région Île-de-France est la seule qui a divisé par quatre, entre-temps, son artificialisation. Donc nous ne partons pas du même niveau, y compris en sachant que nous sommes la région la plus dense d’Europe en termes de population. »
  • Processus de consultation du SDRIF : « Madame MALAISÉ, moi je noterai trois choses. La première, c’est la première fois que je vous vois à une réunion publique, alors qu’on en a déjà eu huit lors de la consultation.

La deuxième, sur la question des grands projets d’État. Aujourd’hui, ils sont intégrés à la trajectoire et aux 10 600 hectares. La circulaire sur les grands projets de l’État permettra d’en sortir, mais dans la version du mois de juillet, ils y sont tous à deux exceptions près. La LNPN (Ligne Nouvelle Paris Normandie), puisque c’est un point à ce jour de blocage entre l’État et la région, et ces 300 hectares concernent à la fois la région Normandie et à la fois la Région Francilienne, et le centre pénitentiaire de Noiseau, que la Région ne soutient pas, qui représente 15 hectares. Enfin, si, juste pour dire que la concertation était large, Monsieur le Président de la Commission d’Enquête le disait, on en est à 2450/2460 contributions. Lors du SDRIF de 2013, on a été à moins de 2700 contributions il y a plus de deux semaines, ce qui terminera très largement au-dessus du nombre de contributions dans le cadre de l’Enquête publique qui avait été fait il y a dix ans ».

Valérie BELROSE, Déléguée au SDRIF-E, apporte des précisions sur la répartition des capacités d’urbanisation au sein du territoire francilien, suite à la question d’une consultante dont elle ne se souvient pas du nom. Elle s’excuse pour cet oubli.

  • Gestion des capacités d’urbanisation : Valérie BELROSE clarifie la répartition des capacités d’urbanisation sur le territoire francilien, mentionnant que 40% des capacités d’urbanisation sont attribuées par le biais d’outils de potentiels non cartographiques alloués aux communes ayant un rôle clé dans l’organisation territoriale. Elle évoque également l’existence de « pastilles » dans le SDRIF, une méthode déjà utilisée dans le schéma directeur précédent, qui sont déclinées en zones de 25 hectares et de 10 hectares.
  • Utilisation des « pastilles » dans le zonage : Elle explique que les « pastilles » dans le SDRIF sont attribuées de manière stratégique pour tenir compte des projets déjà engagés, qualifiés de « coûts partis » par le Vice-Président. Elles sont également influencées par les retours des territoires suite à une concertation étendue et continue avec les collectivités locales. Les projets soumis sont évalués selon quatre grilles analytiques pour déterminer leur viabilité sur des terrains particuliers, en prenant en compte les enjeux de conservation du patrimoine naturel, la protection du paysage, et la sauvegarde des services écosystémiques.
  • Évaluation environnementale et viabilité des projets : Deux des grilles servent à évaluer les enjeux environnementaux pour éviter l’urbanisation dans des zones à forte valeur écologique. Une grille d’analyse porte sur les risques pour la santé et l’environnement, tandis qu’une autre grille, de nature plus positive, est utilisée pour identifier les zones où l’urbanisation pourrait être bénéfique en tenant compte de l’accessibilité et des capacités de densification. Chaque projet est examiné à travers ces grilles pour sélectionner les options les plus pertinentes et écarter celles jugées moins appropriées.

QUESTIONS 

Julie OZEN, représentante d’une association agréée de protection de l’environnement de toute l’Île-de-France :

  • Non-Régression des Règles Environnementales : Elle questionne la conformité du SDRIF-E avec le principe de non-régression en droit de l’environnement, spécifiquement l’article L-110-1, paragraphe neuf, du Code de l’environnement. Elle soulève des préoccupations sur la régression de certaines règles environnementales du SDRIF-E par rapport au SDRIF 2013, citant un exemple où la réouverture des rus n’est plus une obligation dans la règle OR numéro 23. Elle demande combien de règles OR ont régressé par rapport à 2013 et interroge sur la réaction attendue du Conseil d’État face à ces régressions.

Alex JOUBERT, résident du 13ème arrondissement :

  • Zéro-Artificialisation Brut : Il exprime son inquiétude concernant les impacts du concept de zéro-artificialisation brut sur les territoires ruraux, éloignés des dynamiques économiques. Il argumente que ce concept pourrait figer les inégalités territoriales en privant ces zones de nouvelles opportunités de développement. Monsieur JOUBERT demande également des précisions sur les économies d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) réalisées par le nouveau SDRIF comparativement aux versions précédentes, questionnant spécifiquement combien d’hectares le nouveau SDRIF permet d’économiser par rapport aux précédentes politiques d’utilisation des sols.

Bernard LOUP, Président du Collectif pour le Triangle de Gonesse,

  • Cartographie dans le SDRIF : Il soulève des préoccupations significatives concernant la présentation des cartes dans le SDRIF. Il critique la difficulté de distinguer entre les forêts et les espaces agricoles en raison de l’utilisation inconsistante des couleurs. Par exemple, la forêt de Montmorency est indiquée en vert tandis que la forêt de Carnelle et de l’Isle Adam est en gris, créant une confusion visuelle pour les utilisateurs de la carte. Il recommande une révision de la cartographie pour unifier et clarifier la représentation des forêts et des espaces agricoles, en utilisant des couleurs cohérentes ou appartenant à la même famille de couleurs.
  • Centralité des espaces : En outre, il critique les indications de centralité sur les cartes, particulièrement en ce qui concerne l’agglomération de Cergy et l’aéroport de Roissy. Selon lui, classer l’aéroport de Roissy au même niveau de centralité qu’une agglomération urbaine constitue un non-sens, car un aéroport ne peut servir de pôle de centralité urbaine.
  • Planification urbaine et agricole du Triangle de Gonesse : Bernard LOUP aborde également des problèmes spécifiques de planification urbaine dans le Triangle de Gonesse. Il exprime son désaccord avec le maintien de trois pastilles d’urbanisation qui, selon lui, compromettent la continuité et la fonctionnalité agricole de la région. Il est opposé à l’ajout de nouvelles pastilles pour le projet Agoralim, qui est censé promouvoir la production agricole et non l’urbanisation des terres agricoles. Monsieur LOUP insiste sur l’absence de consultation adéquate concernant un projet de cité scolaire dans le triangle, mettant en question la pertinence de son emplacement en dehors des zones urbaines, ce qui contredit les principes d’un aménagement vertueux.
  • Manque de Consultation : Il demande une concertation sérieuse, notant les risques de submersion des discussions par des consultations plus générales et inadéquates. Loup conclut en appelant à la suppression des trois pastilles d’urbanisation proposées pour le Triangle de Gonesse, les considérant totalement inappropriées et en contradiction avec les objectifs de préservation des terres agricoles. « On ne va pas déménager l’administration d’État de la Défense de Paris pour la mettre sur le triangle de Gonesse et bétonner les terres agricoles ».

[Applaudissements]

« Je souhaite une concertation au Conseil Régional et que vous organiserez une concertation comme la prison. Les jeunes pour leur formation ont le même droit que ceux qui purgent leurs peines. Je ne vois pas pourquoi ces lycéens seraient plus maltraités que des prisonniers. »

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Impact du Zéro Artificialisation Net (ZAN) sur les zones rurales : Il répond à la question de M. Joubert concernant l’impact du ZAN sur les zones rurales et souligne que, même avec un ZAN ajusté à plus de 20%, les zones rurales pourraient rencontrer des difficultés majeures. Il explique que la région Île-de-France, en particulier la petite couronne, est déjà quasiment au niveau de ZAN du fait de ses disparités territoriales. Il mentionne que dans la grande couronne, la nécessité de maintenir un minimum d’aménagement est due à la réalité du rapprochement emploi-travail, qui requiert un développement adapté.
  • Comparaison des propositions de SDRIF de 2013 et Actuelles : Il compare ensuite les propositions actuelles du SDRIF à celles de 2013, en mettant en avant une réduction significative de l’empreinte d’urbanisation. Les pastilles d’aménagement ont été réduites de 17 475 hectares en 2013 à 4960 hectares dans la proposition actuelle, soit une réduction de près de quatre fois. De même, le potentiel plan cartographié a été diminué de moitié, passant de 7 750 hectares à 3 335 hectares.
  • Développement spécifique du Triangle de Gonesse : Il précise que le nord du triangle est maintenu pour l’aménagement à la demande des acteurs institutionnels et économiques du Val-d’Oise, avec des plans incluant potentiellement une cité solaire. Il note que l’enquête publique actuelle permet à chacun de s’exprimer sur ce projet. Pour le triangle sud, il est sanctuarisé malgré les demandes de l’agglomération d’ajouter trois nouvelles pastilles d’aménagement, ce qui n’a pas été inclus dans le SDRIF voté.
  • Centralité autour de Roissy : Il indique que celle-ci ne concerne pas uniquement l’aéroport mais inclut un bloc de quatre communes : Roissy, Mitry-Mory, Tremblay-en-France et le Mesnil-Amelot. Cette précision est importante pour comprendre que les projets d’aménagement ne se limitent pas à l’aéroport mais englobent un ensemble plus vaste de territoires communaux avec des enjeux d’aménagement considérables.

REPONSES

Valérie BELROSE, déléguée au SDRIF-E :

  • Révision des Orientations Réglementaires (OR) du SDRIF :  Valérie BELROSE répond aux préoccupations concernant une éventuelle régression des normes environnementales dans la nouvelle version du SDRIF en précisant que l’élaboration des 148 orientations réglementaires a été un projet d’envergure. Elle souligne que leur révision a été guidée par une analyse approfondie effectuée par l’Institut Paris Régions en 2019. Cette évaluation du schéma directeur précédent a permis d’identifier les aspects efficaces et ceux nécessitant des améliorations. L’objectif était de maintenir ou d’augmenter le niveau d’exigence environnementale par rapport à l’ancien schéma.
  • Renforcement des normes environnementales : Elle explique que certaines exceptions précédemment permises dans les espaces agricoles ont été supprimées pour prévenir le mitage agricole, ce qui reflète un renforcement des règles. Concernant la réouverture des rivières, Madame BELROSE note que bien que la formulation des règles ait été ajustée, l’étendue de leur application a été augmentée, ce qui compense toute modification de la rédaction. Elle assure que chaque règle a été soigneusement examinée en collaboration avec le Conseil d’État, et qu’à aucun moment ce dernier n’a signalé une régression des normes environnementales.
  • Engagement envers la protection environnementale :  Elle conclut en affirmant que la région n’a pas l’intention de régresser sur le plan environnemental, et qu’elle est prête à revoir tout point que le Conseil d’État pourrait identifier comme problématique, soulignant l’engagement de la région à travailler de manière proactive avec le Conseil d’État pour assurer la conformité et l’efficacité du SDRIF.

Logement

QUESTIONS 

Didier MIGNOT, Conseiller régional membre du groupe de la gauche communiste écologiste et citoyenne, et élu du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis :

  • Problèmes de communication et organisation : débute son intervention en abordant un problème de communication, en mentionnant qu’un mail du secrétaire général de la région avait excusé l’absence de réception d’invitations à certaines réunions publiques, certaines ayant été reçues trop tardivement.
  • Crise du logement en Île-de-France : Il soulève ensuite une question sur le logement, rappelant le célèbre appel de l’abbé Pierre il y a 70 ans, et constatant que la situation n’a guère évolué de manière positive. Il décrit une situation où 12 700 sans-abris et 150 000 personnes sans domicile fixe luttent pour leur survie dans des conditions précaires, y compris dans des voitures ou des caves. Il met en lumière le problème persistant des logements sociaux avec près de 800 000 demandes en attente en Île-de-France, où la moyenne d’attente atteint désormais dix ans dans le cœur de l’agglomération. Il critique le marché du logement qui laisse de nombreux Franciliens dans des conditions insalubres ou subissant des loyers exorbitants.
  • Critique de la proposition du SDRIF sur le logement social : Didier MIGNOT exprime son inquiétude quant à la proposition du SDRIF qui envisage une norme potentiellement instable juridiquement et qui, selon lui, ne repose sur aucune étude sérieuse. Il critique cette norme pour son approche qualifiée de « honteusement anti-ghetto », qui empêcherait la construction de nouveaux logements sociaux dans les villes où ils représentent plus de 30% du parc existant. Selon lui, cela pourrait réduire la construction de logements sociaux de 21%, une mesure qu’il juge totalement contre-productive et en déphasage avec les besoins réels des populations.
  • Solutions proposées pour la crise du logement : Il appelle à une action déterminée pour résoudre cette crise du logement, en proposant la réquisition des logements vides, la transformation des bureaux inutilisés en habitations, et en insistant sur la nécessité de construire de manière équitable des logements sociaux dans toute l’Île-de-France. Didier MIGNOT conclut en plaidant pour une véritable mixité sociale qui ne serait pas unilatérale, mais qui comprendrait à la fois les zones défavorisées et les enclaves de richesse, afin de créer une société plus équilibrée et juste.

Un participant interroge quant à la façon dont Monsieur le Conseiller régional entend concilier de telles constructions nouvelles et l’écologie.


Une citoyenne :

  • Critiques de la communication et de l’accessibilité de l’information : Elle exprime ses difficultés à suivre le jargon technique lors des réunions sur le SDRIF, critique la communication déficiente autour de ce projet. Elle souligne un déséquilibre, notant que « on a un unicentrisme, puisqu’on a une seule réunion », contrairement au principe de polycentrisme que le SDRIF est censé promouvoir. Elle déplore l’absence d’efforts pour informer le public à l’échelle nécessaire, remarquant qu’« il y a juste un article du Monde hier, un article, vous vous rendez compte ? ».
  • Insuffisance de la planification des aspects pratiques de la vie : Elle aborde également les lacunes du SDRIF en matière de considération pour les aspects pratiques de la vie quotidienne, tels que l’alimentation et la santé, qui semblent être omis. « Trois fois par jour, on s’alimente ». Donc l’alimentation ne fait pas du tout partie du schéma du SDRIF », critique-t-elle, soulignant l’absence d’une stratégie claire pour intégrer ces éléments vitaux dans la planification urbaine.
  • Méthodologie Contestée de l’Urbanisation : La citoyenne critique aussi la méthode de « course aux pastilles » pour l’urbanisation, suggérant que cela se fait au détriment de la qualité de vie : « Vous avez décidé des choses, vous avez passé des drones au-dessus des cartes, tout ce qui est vert, c’est du vert, et puis derrière, il y a des PPU. » Elle souligne que cette approche pourrait conduire à une densification excessive qui ne tient pas compte de la nécessité de maintenir des espaces vivables et sains.
  • Questionnement sur l’utilité à Long terme des infrastructures : Elle conclut en remettant en question l’efficacité de construire des infrastructures sans une vision claire de leur utilité à long terme : « Et dernière chose, ce n’est pas parce que vous construisez des transports (que vous aurez des usagers), c’est comme construire des berceaux, ce n’est pas parce que vous construisez des berceaux que vous allez avoir des naissances. »

[Applaudissements]

Monsieur RESSAC, Lecture d’une question sur papier : La région fait-elle des études sur le réemploi de construction obsolète ? L’identification de potentiel et des contraintes et pollutions du sol, notamment, est-elle réalisée dans ce cadre-là ? Quelle est la part de ce potentiel que pourrait imposer le SDRIF qui permettrait de limiter des densités très fortes et non désirées des futurs logements ? Peut-on envisager un pourcentage de surface construite par territoire ?

Monsieur RESSAC, Lecture d’une deuxième question sur papier : Pourquoi les élus régionaux ont-ils retiré la commune de Saint-Maur-des-Fossés des polarités du SDRIF, alors qu’elles ne respectent pas l’obligation légale de disposer de 25% de logements sociaux ?

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Polycentrisme et offre de santé : Le Vice-Président aborde le concept de polycentrisme, soulignant qu’il vise à créer des bassins de vie cohérents. Ces derniers intègrent divers éléments tels que le logement, l’emploi, les services publics, la santé, les opportunités d’études et les nœuds de transport.
  • Communication autour de la réunion : Il mentionne qu’il y a eu une communication active concernant la réunion, avec la diffusion de six vidéos sur les réseaux sociaux de la région, plusieurs articles de presse et des affiches dans toutes les communes franciliennes.
  • Agriculture et transmission agricole : Il souligne l’importance du maintien de l’agriculture en Île-de-France, notamment en abordant la question de la transmission agricole, étant donné que la moitié de la population agricole est à la retraite dans les dix prochaines années.
  • Trames blanches et santé : Le Vice-Président évoque l’introduction de trames blanches dans le SDRIF, une nouveauté qui vise à traiter les questions de santé et de bruit. Il explique que les communes sont encouragées à travailler sur ces aspects dans le cadre de leurs Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).
  • Logements et mixité sociale : Il insiste sur l’importance de maintenir une mixité sociale dans la construction de logements, notamment en prescrivant deux tiers de logements accessibles dans la production de logements, favorisant ainsi la diversification de l’offre.
  • Réemploi des matériaux et friches : Il met en avant le travail sur le réemploi des matériaux et la valorisation des friches, avec notamment le recensement des friches réalisé par l’Institut Paris Région, comprenant environ 4 600 hectares de friches recensées en Île-de-France.
  • Logement et densification urbaine : Il souligne que la construction de logements se fait principalement dans les enveloppes urbaines déjà existantes, avec un objectif de plus de 90 % de logements recréés dans ces zones, favorisant ainsi la densification urbaine.
  • Centralité et SRU à Saint-Maur : Il précise que la centralité a été retirée à la demande de la commune de Saint-Maur. Il explique que la centralité, qui permet des potentiels d’extension urbaine supplémentaires, est distincte de la loi SRU, qui impose un taux de logement social.

Le Président CHAULET répond à une interrogation sur l’absence de discussion concernant l’eau et l’air lors de la réunion publique, expliquant que le choix des thèmes à aborder était limité pour cette séance. Il expose les 16 thèmes sur lesquels la commission d’enquête travaille :

  1. Accessibilité et visibilité des documents mis à l’enquête.
  2. Densification.
  3. Mobilités.
  4. Politique des logements.
  5. Espaces d’air et biodiversité.
  6. Activité économique et emploi.
  7. Cadre de vie et santé.
  8. Sobriété foncière et les ânes.
  9. Qualité de l’air.
  10. Qualité des sols.
  11. Énergies renouvelables.
  12. Continuités écologiques et trames.
  13. Eau.
  14. Agriculture.
  15. Adaptation au changement climatique.
  16. Autres problématiques.

Intervention dans le public : « C’est pour ça qu’il aurait fallu faire plusieurs réunions ! »

Transports et mobilités

Intervention dans le public : «Une réunion, ça ne suffit pas. »

Intervention dans le public : « Rajoutez une réunion. »

QUESTIONS 

Denis MILLET, président du collectif opposé à l’A-104 Bis, s’adresse à l’assemblée. Il se présente en tant que président du collectif agissant contre ce projet dans les Yvelines, notamment à Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, et d’autres localités telles qu’Orgeval et Médan. Monsieur Millet souhaite discuter du projet par rapport au SDRIF-E, où le « E » représente l’environnement.

  • Objectifs environnementaux du SDRIF-E : Dans son intervention, Denis MILLET souligne les objectifs environnementaux du SDRIF-E, notamment la réduction de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre liées aux bâtiments et à la construction, ainsi que la diminution de la part modale de l’automobile dans les déplacements franciliens. Il critique ensuite le projet de « deux fois deux voies » maintenu et soutenu financièrement par la région, affirmant qu’il entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre de 14 %, l’artificialisation de près de 40 hectares de terres, et une augmentation de la consommation énergétique de 14%. Denis MILLET remet en question la cohérence des objectifs environnementaux du SDRIF-E à la lumière de ce projet, arguant que la construction de nouvelles voies routières ne favorise pas la réduction de la part modale de l’automobile ni la mobilité à 20 minutes, mais au contraire incite les gens à parcourir de plus longues distances en voiture.

[Applaudissements]

  • Urgence climatique et échec des politiques de réduction des émissions : Denis MILLET fait référence au rapport du GIEC de 2022, soulignant l’urgence d’agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il critique le soutien apporté à des projets qui vont à l’encontre de ces objectifs, accusant ces projets d’augmenter les émissions de gaz à effet de serre, de détruire la biodiversité, d’artificialiser les sols et d’encourager l’utilisation des véhicules motorisés. Il critique également les mesures de compensation envisagées et appelle à une réévaluation des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre financées par les Franciliens.
  • Divergences entre expertise technique et décisions politiques : Monsieur MILLET, relate les démarches entreprises lors de l’élaboration du SDRIF E. Il mentionne avoir eu l’occasion de rencontrer l’équipe Projet du SDRIF grâce à Monsieur Olivier BLON, délégué spécial à la santé environnementale et à la lutte contre la pollution de l’air. Il aborde ensuite le projet de « deux fois deux voies », soulignant qu’après des discussions avec les équipes régionales, il a été convenu que ce projet, ancien de plus de 20 ans voire 30 ans, n’était pas adapté. Les experts ont suggéré un autre type d’aménagement, incluant un franchissement de la Seine mais non routier.
  • Questionnement sur la viabilité à long terme des politiques actuelles : Denis MILLET exprime son désarroi quant à l’écart entre cet avis d’experts et ce qui est présenté dans le SDRIF E. Il se demande si ce décalage est motivé par une idéologie politique, l’approbation par principe des projets d’autres élus, ou le besoin de se positionner comme un élu constructeur. Il critique la contradiction entre les discours matinaux sur le réchauffement climatique, la biodiversité et la consommation énergétique, et les actions concrètes entreprises par les élus l’après-midi. Monsieur MILLET interroge sur la durabilité de cette « schizophrénie » et exprime son inquiétude quant aux conséquences désastreuses du projet sur la qualité de vie des habitants, la biodiversité, le changement climatique et la consommation énergétique.

Murielle JOSSELIN, résidant à Athis-Mons, prend la parole pour exprimer avec humour ses sentiments quant au SDRIF. Elle adresse ses remerciements aux organisateurs de la réunion tout en soulignant la complexité de leur tâche, affirmant préférer être à sa place qu’à la leur ce soir.

  • « Vous allez voir, c’est assez amusant parce qu’en fait mon cas est un copié-collé du cas du monsieur. On ne s’est pas concerté, mais on a les mêmes mots parce qu’en fait, le mot schizophrénie est précisément le mot que j’ai écrit.
  • Mais je vais d’abord m’adresser à Madame BELROSE pour la remercier parce qu’en réalité, par son propos liminaire, en fait, elle a fait sauter les deux projets contre lesquels je me bats. Donc je suis super contente. Je vais repartir de cette soirée hyper contente. C’est-à-dire qu’en fait, à cinq minutes de chez moi, à pied, il y a un super petit bois et il y a un jardin botanique créé par des riverains. Si le franchissement de seine prévu par le SDRIF nouvellement venait à voir le jour, ce jardin disparaîtrait et je n’aurais plus de nature à dix minutes à pied. Donc merci, madame, de me confirmer que le franchissement de seine ne se ferait pas puisqu’il ne me permettrait plus d’avoir de la nature en moins de dix minutes. Et de la même façon, vous expliquez que les trames Blanches vont faire qu’on va arrêter de cumuler les nuisances sonores pour les populations. Et là, nous, à Athis-Mons et à Ablon-sur-Seine, on est super contents parce qu’en fait on a déjà les trains et les avions. Et on va pouvoir enfin éviter le fameux problème de port qui créerait des nuisances épouvantables.
  • Donc on est exactement sur la même problématique que monsieur, sur des projets schizophrènes. Bon, c’est l’impression que j’ai… Alors tout à l’heure, on parlait de régression par rapport aux OR. Quand j’ai lu le thème, enfin le document, je me suis dit super, ça part dans la bonne direction. Et en fait, plus je lisais les exceptions, plus je me disais, on marche sur la tête. Bon.
  • Et dernière chose, concernant les cartes. Quand je vois que le thème c’est placer la nature au centre du projet, je me dis super, on va commencer par regarder quels sont les espaces importants et comment les préserver et on placera les projets en fonction sur ces cartes. Et en fait, je me rends compte que finalement, il y a des porteurs de projets qui placent leurs projets et après on essaye de remettre un petit peu de nature, çà et là, pour essayer de compenser les désastres qu’on commet par ailleurs. Donc voilà, je suis bien désolée, mais je suis exactement dans le cas de figure de monsieur et ensemble, on va repartir tous les deux très confiants grâce au propos liminaires de madame BELROSE et j’espère aussi, grâce au fait que vous allez tenir compte de notre détermination à ne pas lister des projets néfastes, détruire notre cadre de vie. Voilà. Merci. »

[Applaudissements]

Fabien GUILLAUD-BATAILLE, conseiller régional du groupe communiste et administrateur d’Île-de-France Mobilité :

  • Pratiques démocratiques et participation citoyenne : Monsieur GUILLAUD-BATAILLE exprime sa consternation face à la décision de la commission d’enquête de réduire le nombre de réunions publiques en fonction de la participation observée lors des événements précédents. Il argumente que cette pratique est contraire aux principes démocratiques fondamentaux qui exigent des efforts constants pour encourager et faciliter l’engagement civique, indépendamment des taux de participation passés. « Qu’on nous réponde, les gens ne viennent pas, ne s’intéressent pas, ne viennent pas en permanence, donc on fait plus de réunions, on fait moins de permanence. Je trouve ça ahurissant ! Dans une démocratie, je trouve ça ahurissant. » 

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« 240 permanences vous trouvez ça ahurissant ? »

Fabien GUILLAUD-BATAILLE :

« Vous nous avez dit, texto, que votre expérience faisant que les gens ne venaient pas, vous aviez réduit la fréquence. Point. Moi, c’est tout ce que j’ai entendu. »

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

« On a dit… qu’il y avait 240 permanences, il y a plein de gens qui sont venus en permanence. »

  • Transparence et accessibilité de l’information :  Fabien GUILLAUD-BATAILLE critique vivement la pratique consistant à fournir des documents d’annexe excessivement volumineux (1 700 pages), ce qui, selon lui, décourage la participation du citoyen moyen. Il met en lumière la difficulté pour les résidents de l’Île-de-France de s’engager de manière significative dans les discussions politiques après leurs journées de travail et leurs responsabilités familiales.

[Applaudissements]

  • Inégalités dans l’accessibilité des transports et exclusion sociale : Il remet en cause l’efficacité du concept des « 20 minutes » promu par le SDRIF, soulignant que cette idée ne tient pas compte des réalités vécues par les travailleurs à bas revenu qui doivent souvent parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail, exacerbant ainsi les inégalités sociales et l’exclusion.
  • Impacts environnementaux du transport routier et politiques de mobilité : L’élu exprime ses préoccupations concernant l’impact environnemental néfaste des camions qui traversent l’Île-de-France. Il critique la réticence des décideurs à adopter des mesures pour réduire l’utilisation du transport routier et promouvoir des alternatives plus durables, mettant en lumière le décalage entre les discours environnementaux et les actions concrètes qui favorisent la continuation des pratiques nuisibles. « Quand on vous dit polycentrisme, quand on vous a proposé de faire une grande ligne ferrée à l’est de la Seine-et-Marne, vous l’avez refusé. Alors que, très honnêtement, la Seine-et-Marne, si on ne fait pas des choses…, il y a de la route, de la route, de la route… Rien sur les camions, sur la logistique qui est en train de coloniser la Grande Couronne avec ses entrepôts, dévaster nos axes routiers à force d’avoir des camions, des livraisons, des livraisons, des livraisons, pareil, pas un mot, pas grand-chose. Alors, vous me direz, il y a le Plan Mobilité Île-de-France, comme ça, ça permet de reporter la question à un autre moment, ce qui est bien arrangeant. »
  • Politiques de transport et leurs impacts environnementaux : Aujourd’hui, sur les axes routiers, rien sur les camions, les camions de transit, et rien sur le fret, le fret fluvial, le fret ferré qui sont à l’abandon, et où, pour le coup, si on veut enlever des camions qui sont quand même responsables à 80% des émissions de microparticules et de gaz à effet de serre dans notre région, c’est à ce moment-là qu’on va pouvoir enlever des camions qui sont à 80% des émissions de microparticules dans notre région.

Audrey BOETIE, représentante du collectif Vivre Sans BIP et des parents d’élèves contre le BIP, exprime ses préoccupations quant à l’inclusion du projet routier BIP dans le SDRIF.

  • Elle présente ce projet comme une route inutile, initialement justifiée par des projets abandonnés tels que Europa City et le Dôme de Sarcelles. Madame BOETIE représente deux collectifs : Vivre Sans BIP, opposé à ce projet depuis des décennies, et un nouveau collectif de parents d’élèves. En tant que mère de deux enfants dont l’école primaire et le collège seraient affectés par le BIP, elle souligne les dangers potentiels pour la santé des enfants.
  • Elle explique que le BIP traverserait près de quarante établissements scolaires, exacerbant les problèmes de pollution atmosphérique et sonore déjà présents en raison des couloirs aériens de Roissy. Audrey BOETIE met en lumière les dangers pour la santé des enfants, notamment les risques de maladies pulmonaires, leucémies, diabète, maladies cardiovasculaires, retards cognitifs et maladies neurodégénératives associés à l’exposition à la pollution de l’air. Elle souligne que la pollution de l’air cause la mort d’une personne sur dix en Île-de-France, réduisant ainsi l’espérance de vie des enfants.
  • Elle attire l’attention sur le fait que la construction du BIP détruirait le seul espace vert accessible aux enfants, la ferme Le Moine, et demande aux élus de protéger les enfants en retirant ce projet du SDRIF. Elle rappelle les mobilisations précédentes contre le projet, notamment une marche ayant rassemblé un millier de personnes en octobre. Elle conclut en appelant les élus à agir pour la santé et le bien-être des enfants.

[Applaudissements]

Henry DUPAS, conseiller municipal de Meudon :

  • Extension de la Ligne 12 du métro : Monsieur DUPAS exprime le soutien de la Ville de Meudon aux orientations régionales concernant le développement des transports en commun, soulignant l’importance de ces derniers dans les politiques environnementales. Il considère l’extension de la ligne 12 du métro comme essentielle pour renforcer le réseau de transport du territoire du Grand Paris-Saint-Ouest, en assurant des connexions clés entre les pôles de développement régionaux.
  • Connexion et prolongement de la ligne de métro : Il requestionne l’arrêt prévu du projet d’extension entre Issy-les-Moulineaux et Meudon, plaide pour un prolongement jusqu’à la manufacture de Sèvres. Argumente que cela desservirait des zones clés incluant des institutions culturelles telles que la scène musicale et le musée départemental du Grand siècle, ainsi que des zones d’activités économiques importantes comme le campus, le trapèze de Boulogne, et l’île Seguin. Il Mentionne l’arrivée prochaine de grands acteurs économiques tels que Thalès et Bouygues Télécom dans ces zones.
  • Impact stratégique d’une extension de métro sur les connexions régionales : Monsieur DUPAS souligne que l’extension proposée de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres créerait des liaisons stratégiques avec la ligne 15 Sud, actuellement en cours d’achèvement, ainsi qu’avec la ligne 9 et le RER C à la station Issy RER. Affirme que cette extension, soutenue par des études confirmant sa faisabilité technique et son intérêt économique, répondrait aux besoins de développement des transports collectifs face aux défis environnementaux régionaux.

Il conclut en appelant à la planification et au financement nécessaires pour réaliser l’extension de la ligne 12 jusqu’à la manufacture de Sèvres, afin de répondre de manière adéquate aux exigences de développement des transports collectifs dans la région.

Marie-Catherine ARRIGHI, co-présidente de l’association Protection Arbre et Faune (PAF), référente pour la région Île-de-France. Elle évoque la centralité de la nature dans le projet du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), particulièrement avec l’ajout du suffixe « E » pour Environnement. Elle compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire.

  • Conservation des Arbres et Environnement Urbain : Marie-Catherine ARRIGHI compare les défis environnementaux en Île-de-France qui sont différents à ceux des îles comme la Corse, où le développement économique justifie certaines exceptions, notamment en termes d’autonomie alimentaire. Madame ARRIGHI met en avant les risques liés à la récente modification de l’article L350-3 du Code de l’Environnement qui, depuis 2022, permet l’abattage des arbres d’alignement lors des aménagements routiers, soulignant que cela a conduit à une augmentation des projets d’aménagement qui résultent dans la coupe massive d’arbres en Île-de-France. Elle mentionne spécifiquement l’abattage prévu de 450 arbres sains sur la RD 920, et l’abattage récent de 100 arbres centenaires à Montrouge, exacerbant les problèmes de santé publique liés aux îlots de chaleur. En conclusion, elle plaide pour un classement protecteur de tous les arbres d’alignement de la région, afin de préserver la qualité de l’air, réguler les températures, et soutenir la biodiversité et le bien-être des habitants.

Monsieur RESSAC : Intervient plusieurs fois durant la séance, suggérant à M. le Vice-président et Mme BELROSE de répondre aux préoccupations exprimées, mentionnant le manque de temps à 21h32 pour une conclusion immédiate, et gérant les interventions du public qui réclame une autre réunion pour approfondir les discussions. Il tente de maintenir l’ordre lors des interruptions, en rappelant l’importance de respecter l’ordre des prises de parole.

Voyant l’heure avancer, de nombreuses personnes dans le public demande de prévoir une réunion supplémentaire, d’autant que la fermeture de certains transports se fait désormais particulièrement tôt (dont les RER B et D).

Question du public sur les Transports :

  • Intervention du public : Un participant demande des éclaircissements afin de savoir si le SDRIF version environnementale envisage un plan de transport adéquat, mentionnant une ambiguïté entre le financement de la ligne 4 depuis 10 ans et la proposition limitée à des services de bus entre zones industrielles, soulignant un engagement de dix ans sans résultats clairs.

Intervention de Jean-Christophe LAGARDE, Ancien maire de Drancy

  • Développement urbain et transport à Drancy : Drancy, une ville de la petite couronne de Paris, est actuellement incluse dans le pré-projet du SDRIF. Avec une population actuelle de 72 000 habitants, prévue pour atteindre 80 000 habitants d’ici 2040, Drancy se distingue comme la seule ville de cette taille sans transport en commun lourd (comme le métro) dans son centre. En comparaison, les villes voisines telles que La Courneuve, Aubervilliers, Le Blanc Mesnil et Bobigny disposent de plusieurs stations de métro. Actuellement, 82 % de la population de Drancy travaille à l’extérieur de la ville, et avec les difficultés croissantes d’accès à Paris en voiture, l’absence de transports en commun adéquats pourrait contribuer à une forme de ghettoïsation. Cette situation est exacerbée par la présence de gares de triage au nord et à l’ouest de la ville, qui fragmentent l’accès aux transports en commun périphériques. Une amélioration significative des infrastructures de transport est essentielle pour intégrer efficacement Drancy à la métropole du Grand Paris.
  • Mobilité durable et pistes cyclables : Le développement des pistes cyclables est entravé par les contraintes des infrastructures existantes dans les villes historiques. Pour créer des pistes cyclables, il est souvent nécessaire de supprimer des places de stationnement, ce qui pose problème dans des zones où les résidences ne disposent pas d’options de stationnement alternatif, comme c’est le cas dans certaines rues pavillonnaires de Drancy. Ces résidences sont souvent des pavillons ouvriers sans parking intégré. Pour favoriser l’adoption du vélo, qui est à la fois économique et écologique, il est crucial de permettre aux municipalités de compenser la perte de stationnement en créant de nouvelles options de stationnement « vert », c’est-à-dire perméables, pour soutenir la transition vers un mode de transport plus durable et faciliter l’accès aux transports en commun.

Intervention du public : Un participant critique la construction de la gare de Gonesse, perçue comme inutilement située « en plein champ » et souligne l’opportunité manquée de développer plutôt des infrastructures de stationnement.

Transport et Impact Environnemental :

  • Monsieur RESSAC soulève des préoccupations posées en question écrites : « Comment surmonter la contradiction entre la construction de moyens de transport qui vont desservir des champs et ne pas urbaniser ce triangle de Gonesse. Cela va à l’encontre de la préservation des terres agricoles puisque le transport appellera finalement une urbanisation, nous dit-on dans ces questions. »

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Pont d’Athis-Mons : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT discute du projet du pont d’Athis à Athis-Mons, qui est prévu dans le cadre du SDRIF à la demande du département de l’Essonne. Il note que la position du département pourrait changer et que l’enquête publique actuelle sert à évaluer l’opinion publique locale sur des projets clivants comme celui-ci. Il mentionne que 80% des demandes reçues concernent une dizaine de projets, soulignant l’importance de la commission d’enquête dans l’évaluation de ce projet.
  • Projet port HAROPA : Aborde le projet HAROPA, soulignant qu’il est imposé par l’État dans une zone favorable à la multimodalité mais défavorable à la biodiversité. Il exprime des réserves sur la viabilité environnementale du projet, mentionnant que les études d’impact doivent encore déterminer sa faisabilité.
  • Questions sur le transport : Monsieur DUGOIN-CLEMENT rapporte que le SDRIF planifie 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport, impliquant 71 projets. Il adresse les critiques concernant le manque de zonage agricole naturel (ZAN) et la contradiction perçue entre les objectifs de réduction de l’artificialisation des sols et les projets d’infrastructure proposés. Il précise que le SDRIF promeut le fret fluvial et ferroviaire et le développement de sites multimodaux.
  • BIP Val d’Oise : Il évoque le BIP (Boulevard Intercommunal du Parisis) avec ses deux tronçons historiques est et ouest, indiquant que le SDRIF n’adopte que le tronçon est. Il souligne l’importance des retours de l’enquête publique et des collectivités locales, qui sont divisées sur le sujet.
  • Infrastructure A104 et jonction A13-A15 : Mentionne que le bouclage de l’A104 n’est pas retenu dans le SDRIF révisé, et que la jonction A13-A15 est partiellement adoptée. Les enquêtes publiques jouent un rôle clé dans ces décisions.
  • Développement de la ligne 12 à Meudon et du métro à Drancy : Affirme l’importance de l’extension de la ligne 12 du métro pour Meudon et de la nécessité de désenclaver Drancy par le développement des transports lourds, intégrés dans les 770 kilomètres de nouvelles lignes de transport.
  • Lignes 17 Nord et 18 : Il clarifie que la ligne 17 Nord n’était pas uniquement destinée à desservir EuropaCity, mais fait partie d’une stratégie plus large pour le développement économique du nord du Val-d’Oise. Il explique que bien que EuropaCity ait été abandonné, la partie nord du triangle de Gonesse est toujours destinée à l’aménagement, malgré les réserves locales exprimées par la Communauté d’agglomération Roissy Pays de France.
  • Rôle du SDRIF et des autres documents cadres : Monsieur DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF n’est pas un schéma de transport mais un schéma d’urbanisme qui doit être en harmonie avec le Plan de Déplacement Urbain d’Île-de-France (PDUIF) et d’autres documents réglementaires, facilitant ainsi le financement et la mise en œuvre des axes de transport.
  • Conservation des arbres d’alignement : Il répond sur la protection des arbres d’alignement en Île-de-France, expliquant que le dépassement des directives réglementaires actuelles pourrait conduire à des actions illégales. Toutefois, il est ouvert à enrichir le plan d’action régional avec des mesures de conservation supplémentaires, tout en respectant les cadres légaux.

Activité économique et emploi

REPONSES

Intervention de Madame Fabienne MIROLA, collectif Contre la Ligne 18 et contre l’artificialisation des terres :

  • Critique générale sur l’artificialisation et la planification urbaine : Fabienne MIROLA exprime sa préoccupation concernant l’approche fragmentée des problèmes d’artificialisation, de transport et d’urbanisme. Elle critique ce qu’elle perçoit comme un double discours dans les politiques publiques, notamment en matière de réduction de l’artificialisation des sols, affirmant que les réductions annoncées de 20% ne prennent pas suffisamment en compte les projets étatiques dans les calculs. Elle demande des preuves que ces projets sont effectivement intégrés dans les statistiques présentées.
  • Cas spécifique du Plateau de Saclay : Fabienne MIROLA dénonce l’opération d’intérêt national sur le plateau de Saclay, remettant en question la validité de cet intérêt. Elle soulève l’incohérence dans les données de planification, où les aménagements du plateau ne sont pas comptés dans les calculs de l’artificialisation. Elle cite l’exemple d’un projet à Courbevoie, couvrant 94 hectares, qui n’est pas reflété dans les documents officiels. Elle appelle à la transparence avec un tableau détaillé des projets de l’État intégrés dans les mesures d’artificialisation.
  • Critique de la Ligne 18 du Métro : Fabienne MIROLA questionne l’utilité de la ligne 18 du métro, prévue pour traverser des zones peu densément peuplées, en fonctionnant bien en dessous de sa capacité aux heures de pointe. Elle décrit l’impact environnemental négatif de cette ligne, notamment l’artificialisation directe de 22 hectares, la mise hors service de 80 hectares de terres fertiles, la perturbation des corridors écologiques et l’encouragement potentiel d’une urbanisation extensive autour des cinq stations envisagées. Elle mentionne également le projet de doublement d’une voie routière qui suit le tracé de la ligne 18, contradictoire avec les objectifs de réduction du trafic routier.
  • Problèmes avec la ZPNAF (Zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière) : Fabienne MIROLA critique le traitement de la ZPNAF dans le projet de SDRIF, indiquant que des empiétements sont possibles en raison de l’absence de délimitations juridiques claires. Elle soulève aussi des inexactitudes dans la représentation cartographique des espaces agricoles protégés, signalant un manque de mesures réglementaires pour leur protection.

Monsieur RESSAC : Remercie Mme MIROLA pour son intervention, tout en notant qu’elle s’est écartée du format attendu de la réunion. Il souligne la nécessité de respecter le cadre de la discussion pour permettre à tous les participants de s’exprimer.

Antoine TORRACCA, qui indique habiter à Rosny-sous-Bois et être élu au développement économique :

  • Planification urbaine et densification : Antoine TORRACCA souligne que le SDRIF prévoit une augmentation de 16% des logements autour des gares. Cependant, il critique le manque de précision du SDRIF concernant la planification de la mixité fonctionnelle, notamment l’absence d’objectifs clairs pour l’intégration des emplois, des services, des équipements et des espaces verts au-delà des logements.
  • Problématique des infrastructures et des emplois : Antoine TORRACCA exprime des inquiétudes sur le fait que la programmation des logements n’est pas accompagnée d’une augmentation correspondante des équipements et des opportunités d’emploi. Il prévoit un déséquilibre croissant, en particulier dans l’Est parisien, où les résidents doivent déjà parcourir de longues distances pour rejoindre leurs lieux de travail. Cela pourrait renforcer les déséquilibres existants et aggraver la situation des transports.
  • Distribution géographique des extensions urbaines : Antoine TORRACCA note que les extensions urbaines prévues dans le SDRIF sont majoritairement situées à l’est de Paris, notamment à Marne-la-Vallée et Sénart, avec moins de développement à l’ouest. Il questionne la capacité des réseaux de RER à gérer l’augmentation de la charge sans pousser davantage les gens à utiliser leurs véhicules personnels.
  • Implications régionales et économiques : Antoine TORRACCA argue que le schéma directeur actuel, en ne planifiant pas de manière cohérente le développement des emplois là où ils sont nécessaires, risque de rendre la région moins vivable et moins attractive pour les actifs, ce qui pourrait diminuer l’attractivité économique de la région et encourager la migration hors de l’Île-de-France.

Antoine TORRACCA : Conclut en affirmant qu’il y a un problème significatif avec le schéma actuel qui doit être résolu pour éviter d’aggraver les déséquilibres existants et de compromettre le développement économique et la qualité de vie dans la région.

Claire BORCHOUX, représentante de l’association SOS Bords-de-Seine à Ablon-sur-Seine :

  • Critique du projet HAROPA : Claire BORCHOUX exprime une opposition ferme au projet HAROPA, un projet économique d’aménagement d’un grand port sur une zone naturelle de 110 hectares, avec une planification initiale d’utilisation de 50 hectares de terres humides. Souligne que ces terres devraient être bétonnées pour accommoder des infrastructures fluviales capables de gérer de grandes péniches, similaires à de gros bateaux maritimes. Elle critique l’approche privilégiant le transport fluvial qui, malgré son image écologiquement favorable par rapport au transport routier, reste polluant en raison de l’usage de carburants lourds et du rallongement des trajets dû aux méandres de la Seine.
  • Impact environnemental et propositions alternatives : Met en doute l’avantage écologique du fluvial, affirmant qu’il faudrait au moins 30 ans pour que les bateaux opèrent à l’hydrogène. Propose le transport ferroviaire comme une alternative moins polluante. Mentionne que les activités fluviales sont en baisse et que les développements récents comme à Achères et Bonneuil n’ont pas augmenté l’efficacité du transport fluvial. Dénonce le bétonnage continu et la destruction de zones naturelles pour des raisons économiques. Décrit les conséquences locales du projet sur Ablon-sur-Seine et les environs, incluant des préoccupations sur l’augmentation du bruit, la pollution, et le trafic, exacerbés par la proximité de l’aéroport d’Orly. Elle indique que le nord du Val-de-Marne, y compris Villeneuve-Saint-Georges, subira des impacts disproportionnés par rapport aux bénéfices économiques qui favoriseraient d’autres régions. Soulève des préoccupations sanitaires et écologiques graves dues à l’augmentation prévue de l’activité industrielle et fluviale.

Monsieur RESSAC : Interrompt pour demander à Claire BORCHOUX de conclure et passer le micro à un autre participant, soulignant la nécessité de partager le temps de parole et de progresser dans la discussion.

Participant anonyme : Suggère la nécessité d’une autre réunion pour discuter plus amplement des problématiques soulevées, indiquant que le temps alloué est insuffisant pour traiter tous les points importants.

Kevin L. :

  • Analyse psychosociale du SDRIF et du Vice-Président : Ce participant propose une analyse psychosociale de l’approche du SDRIF et du comportement du vice-président, suggérant une influence inconsciente de croyances formées durant l’enfance sur ses décisions politiques actuelles. Il utilise une métaphore, comparant l’intervention à une séance chez le psychanalyste, pour illustrer son point que le vice-président pourrait bénéficier d’une prise de conscience de ses présupposés inconscients.
  • Critique de l’approche économique basée sur la construction : Kevin L. critique la croyance que la construction et l’urbanisation entraînent nécessairement un développement économique et des emplois, en citant les propos répétés du vice-président selon lesquels le SDRIF n’autorise l’expansion urbaine que s’il y a développement économique. Il conteste cette perspective en se référant au triangle de Gonesse, un projet spécifique du SDRIF, où il conteste l’efficacité de la création d’emplois liée aux nouvelles infrastructures, comme une gare.
  • Opposition entre agriculture et développement économique : Kevin L. remet en question la dichotomie perçue entre agriculture et développement économique, affirmant que le développement économique peut et doit inclure l’agriculture. Il défend l’idée que l’agriculture elle-même génère de l’emploi et contribue au développement économique, contrairement à la vision traditionnelle qui oppose souvent développement industriel et conservation agricole. Encourage un changement de perspective, suggérant que le vrai développement économique de l’avenir réside dans l’agriculture durable, et non dans l’urbanisation étendue.

[Applaudissements]

Intervention de Michèle G. :

  • Questionnement sur la pertinence de la Ligne 17 : Michèle G. soulève des questions sur l’évaluation socio-économique justifiant l’intérêt de la ligne 17, initialement conçue pour desservir le projet Europa-City, prévu pour attirer 31 millions de visiteurs par an mais depuis abandonné. Elle interroge la pertinence de maintenir la ligne qui dessert principalement le triangle de Gonesse, situé en plein champ à 2 km des premières habitations et à 6 km du cœur de ville de Gonesse, où se trouve La Fauconnière, une grande cité avec plus de 6500 habitants.
  • Demandes locales de transport : Michèle G. signale que les habitants de La Fauconnière, situés à 10 minutes à pied du RER D, ne perçoivent pas le besoin de nouvelles gares en plein champ. Elle rapporte que les demandes locales s’orientent plutôt vers l’amélioration des services existants comme le RER D et le RER B, le prolongement des tramways, et l’augmentation de l’offre de bus.
  • Redondance des infrastructures de transport : Michèle G. pointe du doigt la redondance des infrastructures de transport desservant des zones déjà bien connectées. Elle cite le parc des expositions et l’aéroport Charles de Gaulle (CDG), qui sont déjà desservis par le RER B, avec des projets en cours tels que le CDG Express. Elle critique la construction de la ligne 17 qui ajouterait une troisième option de transport lourd pour l’aéroport, qualifiant cela de gaspillage financier considérable.
  • Allocation des ressources : Michèle G. dénonce le gaspillage des ressources financières investies dans la ligne 17, arguant que cet argent pourrait être mieux utilisé pour répondre aux besoins de transport dans d’autres banlieues comme Drancy et zones nécessitant davantage de support en matière de mobilité.

[Applaudissements important.]

Monsieur RESSAC : Remercie l’intervenante pour ses commentaires sur la ligne 17 et le triangle de Gonesse, indiquant que la commission d’enquête a pris note des préoccupations exprimées. Encourage à continuer de communiquer ces préoccupations par écrit au président CHAULET pour un examen plus approfondi.

Charlotte NENNER, conseillère régionale Pole écologiste :

  • Critique des projets de gares transformées en centres commerciaux : Charlotte NENNER exprime son opposition à la transformation des gares en Île-de-France en grands centres commerciaux, en particulier le projet à la gare d’Austerlitz à Paris, qu’elle décrit comme une « aberration urbaine ». Elle soulève des inquiétudes concernant la prolifération des nouveaux immeubles de bureaux en dépit de la sous-occupation actuelle des espaces de bureaux dans la région. Questionne la pertinence de tels projets de transformation des gares qui omettent de prioriser le transport de voyageurs et le fret ferroviaire, notant que la plupart des chantiers sont alimentés par camion plutôt que par fret ferroviaire, ce qu’elle considère comme désuet et inapproprié.
  • Besoins fondamentaux des gares et propositions : Charlotte NENNER plaide pour que les gares en Île-de-France soient conçues comme de véritables gares, mettant l’accent sur le transport plutôt que sur les activités économiques. Insiste sur la nécessité d’incorporer des installations telles que des parkings vélo sécurisés, une présence humaine accrue, et une accessibilité complète pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Critique la vision des gares comme de simples centres commerciaux ou de bureaux, en faisant référence à l’échec du projet de transformation de la gare du Nord, envisagé comme un grand centre commercial, jugé non viable dans le contexte économique actuel où les gens ne font pas leurs courses en gare.

François CHOVET, Conseiller de quartier Paris-Centre :

  • Impact démographique sur l’agriculture régionale : François CHOVET soulève une préoccupation concernant le vieillissement des exploitants agricoles en Île-de-France et les implications de leur départ imminent à la retraite. Questionne le devenir des fermes et exploitations qui seront vacantes à la suite de ces départs.
  • Transition agricole et planification régionale : François CHOVET interroge sur les mesures prévues par le SDRIF pour accompagner le changement démographique parmi les exploitants agricoles. Demande si le SDRIF prévoit des stratégies pour convertir l’agriculture dominante, actuellement axée sur la production céréalière chimique destinée à l’exportation, vers des modèles d’agriculture de proximité plus durables qui pourraient mieux répondre aux besoins alimentaires locaux des Parisiens et des Franciliens.

[Applaudissements]

Bernard LOUP, représentant du collectif pour le Triangle de Gonesse :

  • Critique sur la politique d’emploi régionale : Bernard LOUP soulève des préoccupations de longue date (13-14 ans) sur la politique d’emploi dans sa région, insistant sur le besoin de diversité d’emplois plutôt que sur le simple nombre d’emplois. Il critique la concentration d’emplois dans la plateforme de Roissy, notant que malgré la présence de nombreux emplois, la variété professionnelle est limitée, avec seulement environ 500 métiers différents sur les 10 000 métiers présents, ce qui ne répond pas aux besoins de réduction du chômage local.
  • Problématique de transport et diversité d’emploi : Conteste l’idée que l’accès insuffisant aux transports soit la principale barrière à l’emploi sur la plateforme de Roissy. Il argue que c’est plutôt le manque de diversité d’emplois qui contraint les résidents à chercher du travail vers Paris, exacerbant les problèmes de mobilité et de chômage.
  • Vision pour une ville de 20 minutes : Bernard LOUP appelle à une répartition plus équilibrée et diversifiée des emplois à travers les territoires pour permettre aux gens de travailler localement, soutenant l’idéal d’une « ville de 20 minutes » où les résidents peuvent accéder à l’emploi, aux services et aux loisirs à une courte distance de chez eux. Il critique la spécialisation excessive des territoires dans des secteurs tels que la logistique et le commerce, qui ne favorise pas un développement régional équilibré.
  • Contraste avec le mode de vie à Paris : Bernard LOUP compare les conditions de vie des cadres résidant à Paris, qui ont la possibilité de se rendre au travail à vélo, avec celles des habitants de la banlieue, soulignant les inégalités en termes d’accès aux emplois diversifiés et aux modes de transport durables.

[Applaudissements]

REPONSES

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Intégration des projets de l’état dans le SDRIF : confirme que les projets de l’État, à l’exception de la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN) et de la prison de Noiseau, sont intégrés dans le SDRIF. Il souligne que le SDRIF s’impose à l’État, limitant les projets étatiques qui ne sont pas inclus dans ses dispositions. Pour des détails supplémentaires, il invite à consulter l’annexe 2 des orientations réglementaires.
  • Contrôle et influence du SDRIF sur les projets de développement : Les Opérations d’Intérêt National (OIN) telles que celles à Villaroche et autres sites en Île-de-France sont soumises aux directives du SDRIF. Lorsque l’État demande l’inclusion de nouveaux projets, comme HAROPA sur Ablon, cela peut créer des situations complexes en raison des contraintes du SDRIF.
  • Gestion de l’urbanisme et densification autour des gares : La définition de ce qui est construit autour des gares est régie par les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) des communes ou intercommunalités. Le SDRIF, opérant à une échelle de 1:150,000, émet des préconisations sans pouvoir se substituer aux PLU. Le vice-président évoque l’importance du polycentrisme pour rééquilibrer l’emploi et le logement, précisant que des zones dans la moyenne couronne sont désignées pour le développement économique.
  • Chiffres clés et zones protégées pour le développement économique : Il fournit des données spécifiques sur les terrains alloués ou préservés pour le développement industriel et économique : 790 hectares pour le développement industriel d’intérêt régional ; 14 525 hectares de sites d’activité productive d’intérêt régional préservés pour empêcher leur conversion en logements ; et 12 561 hectares de sites économiques existants identifiés pour être préservés et modernisés.
  • Critiques sur la psychanalyse et le respect mutuel : reconnaît l’utilité potentielle de la psychanalyse pour améliorer sa patience et son empathie tout en soulignant qu’il s’abstient de juger les autres, affirmant que cela représente une forme de respect. Cette remarque fait suite à une suggestion faite par un intervenant.
  • Clarifications sur le développement économique et l’utilisation des terres : Il précise que 87 % des extensions urbaines récentes ont été réalisées sur des terrains déjà artificialisés, réduisant ainsi l’impact sur les espaces naturels agricoles et forestiers. Il insiste sur le fait que la majorité des développements urbains ne sont pas nécessairement destinés à l’activité économique directe, mais à la logistique.
  • Développement du Triangle de Gonesse et Ligne 17 : discute du développement économique dans le Triangle de Gonesse, en particulier la distinction entre la partie nord, où le développement économique est maintenu, et la partie sud, qui a été sanctuarisée. Cette initiative fait partie d’un plan de relance pour le Val-d’Oise, soutenu par l’État et divers acteurs régionaux. Il mentionne le projet Agoralim qui vise à promouvoir la diversité des emplois, y compris l’agriculture, dans cette région.

Un membre du public l’interrompt pour contester les affirmations …

  • Transmission agricole et politique agricole de la région : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT précise que le SDRIF est principalement un schéma d’urbanisme et ne traite pas directement de la transmission agricole. Toutefois, il souligne que la région Île-de-France, région qui investit le plus dans l’agriculture en France, soutient activement l’installation de nouveaux agriculteurs et la conversion à l’agriculture biologique ou à l’agriculture de conservation des sols. Il mentionne également la protection des terres agricoles, qui est intégrée dans le SDRIF comme des zones sanctuarisées.
  • Préoccupations sur les gares et la multimodalité : En réponse aux critiques sur le développement autour des gares, notamment le projet à la gare d’Austerlitz, Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT dirige les questions vers les autorités municipales de Paris, rappelant que bien que le SDRIF formule des recommandations, les gares appartiennent à la SNCF et sont régies par les PLU des communes. Il insiste sur le fait que le SDRIF promeut la multimodalité et la diversité des usages autour des gares pour inclure l’emploi et améliorer l’accès par des mobilités douces.
  • Clarifications sur les zones d’activité économique : Concernant le développement des zones d’activité, il précise que le Marché d’Intérêt National (MIN) de Rungis nécessite des zones d’activité au nord pour son expansion, car le sud n’offre pas les terrains nécessaires pour le développement envisagé. Il affirme connaître les détails des dossiers impliqués et les défend contre les critiques.

Des interventions du public montrent un désaccord marqué avec les explications fournies…

Une voix s’élève pour demander une autre réunion…

Biodiversité et cadre de vie

QUESTIONS 

Citoyenne, ancienne professeure de sciences de la vie et de la terre, aujourd’hui Écologue :

  • Importance des continuités écologiques : Elle explique que les continuités écologiques sont essentielles pour la migration des espèces, leur survie, et la diversification génétique. Ces corridors écologiques aident les espèces à trouver de la nourriture, à échapper aux prédateurs, et sont cruciaux pour l’intégration de la nature en milieu urbain, améliorant le bien-être des résidents et créant des îlots de fraîcheur « en tant qu’écologues, je précise bien écologues et pas écologistes, puisque toute la biodiversité compte à l’heure où, je ne vous apprends rien non plus, l’IPBES, qui se préoccupe d’alerter, nous dit que nous sommes très probablement, ou en tout cas si on continue ainsi, en train de vivre la sixième extinction de masse, qui est créée par l’homme, il y a un consensus scientifique dessus […] les corridors écologiques, ils sont nécessaires à la survie des individus, ils en ont besoin pour se nourrir, pour échapper aux prédateurs, et c’est indispensable au niveau de l’espèce, puisque ces corridors, ils permettent une diversification génétique […] Je rappelle que nous, l’humain, nous faisons partie de cette biodiversité, nous sommes la biodiversité, nous sommes le vivant. Ces corridors, ils permettent aussi une pénétration de la nature en ville, on en a parlé avec tous les avantages que cela apporte. Le lien au vivant, les îlots de fraîcheur, le fait que les études montrent que l’on se sent mieux quand on a la possibilité d’aller dans un espace dit de nature »
  • Cadre légal et réglementaire – SRCE : L’intervenante référence le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), un instrument légal qui vise à préserver et à restaurer les continuités écologiques en Île-de-France. La première édition de ce schéma a été réalisée en 2013 et est actuellement en phase de révision. Elle souligne l’obligation légale de ces schémas de prendre en compte la biodiversité dans toute planification régionale.
  • Critique des projets de développement en cours : Elle critique spécifiquement la prolongation de la ligne 18 du métro parisien, arguant qu’elle détruit des corridors écologiques vitaux. Elle met en garde contre les dangers de ces nouveaux projets de développement qui, selon elle, menacent la biodiversité et la survie des espèces locales. Elle exprime une frustration face à la contradiction entre les objectifs déclarés de préservation de la biodiversité et les actions qui semblent aller à l’encontre de ces objectifs.
  • Littérature réflexion écologique : Enfin, elle encourage à élargir la perspective sur l’écologie et la biodiversité en recommandant des lectures qui remettent en question les approches conventionnelles et promeuvent une vision plus intégrée et respectueuse de l’environnement « [Philippe] Descolas, pour commencer, il y a même des B.D, lisez le petit traité d’écologie sauvage, c’est vraiment assez révolutionnaire pour changer la vision du monde, même la mienne qui était déjà convaincue. ».
  • Interrogations et demandes d’éclaircissement :

1. Comment intégrer le SRCE révisé dans le SDRIF ? – L’intervenante questionne la manière dont la révision en cours du SRCE sera intégrée dans le SDRIF, cherchant à comprendre comment les directives écologiques sont incorporées dans les plans de développement régional.

2. Conformité avec la législation sur les continuités écologiques – Elle demande comment le SDRIF actuel respecte les lois exigeant la préservation et la restauration des continuités écologiques, indiquant une préoccupation sur la possible non-conformité avec les lois existantes.

3. Elle s’étonne de l’affirmation précédente du Vice-Président parlant des Friches comme de lieux sans intérêts pour la biodiversité alors que ce sont au contraire des lieux très riche en termes d’écosystème.

Jean Marie D., résidant à Ozoir-la-Ferrière se présente, sans préciser le nom de celle-ci, comme représentant un groupe intercommunal de 2000 personnes :

Il commence par exprimer sa gratitude envers les équipes du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), en particulier Mme BELROSE et M. DUBOIS-CLEMENT, pour leur gestion des pressions liées à un projet de développement contesté.

  • Projet de Développement Contesté : Il critique un projet proposé par la communauté de communes des Portes-Briardes, visant à construire 1500 logements et une zone industrielle sur 40 hectares de terres agricoles très fertiles, utilisées pour l’agriculture depuis longtemps. Ce projet avait déjà été partiellement rejeté l’année précédente.
  • Correspondance et Pression Politique : Monsieur D. mentionne une lettre récente de M. Jean-François ONETO, Président de la communauté de communes et maire d’Ozoir-la-Ferrière, adressée à Mme PECRESSE, présidente de la région Île-de-France, copiée à d’autres responsables, insistant pour que le projet soit revu malgré son rejet antérieur et les désapprobations continues.
  • Impacts Environnementaux et Infrastructurels : Jean-MarieD. aborde les conséquences environnementales et écologiques du projet, notamment l’impact sur la biodiversité et les problèmes écologiques. Il soulève des inquiétudes concernant la congestion du trafic local exacerbée par l’ajout potentiel de 5000 résidents supplémentaires, qui utiliseront une route déjà surchargée, entravée par sa proximité avec des axes routiers majeurs.

REPONSES

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Cadre légal de la commission d’enquête : Jean-Pierre CHAULET précise que la commission d’enquête opère selon le Code de l’environnement, ce qui la contraint à émettre un avis qui peut être favorable, favorable avec réserves et recommandations, ou défavorable. Cette structure répond à la nécessité de formaliser une évaluation claire des projets examinés.
  • Fonctionnement et impact des avis de la commission : Il souligne que même si le SDRIF définit des orientations pour des projets potentiels, cela ne garantit pas que ces projets seront réalisés jusqu’à leur terme. Il partage son expérience avec le projet de prolongement de la ligne 1 du métro au-delà de Vincennes, qui a été stoppé malgré sa présence initiale dans le SDRIF de 2013, à la suite d’un avis défavorable de la commission d’enquête qui a été suivi par le ministre des Transports.
  • Exemple spécifique de projet contesté : Il fait référence à des projets spécifiques comme la prison de Magnanville et le CDG Express, questionnant la possibilité d’émettre un avis négatif sur ces initiatives si les griefs sont suffisamment sérieux et bien documentés dans les contributions au registre de l’enquête ou exprimées lors des réunions publiques.
  • Évolution des procédures d’enquête : Il exprime des préoccupations concernant la tendance à minimiser le rôle des commissions d’enquête au profit d’une procédure simplifiée où le public exprime son avis via l’article L123-19 du Code de l’environnement, sans qu’une véritable interaction ou réponse soit nécessaire de la part des autorités décisionnelles. Cependant, il assure que la commission qu’il préside fournira un rapport détaillé reflétant toutes les opinions et contributions reçues.
  • Engagement envers la transparence et la responsabilité : Le Président conclut en affirmant l’engagement de sa commission à mener des enquêtes rigoureuses et à produire des rapports qui reflètent fidèlement les avis et les préoccupations du public, renforçant ainsi la transparence et la responsabilité dans le processus de prise de décision sur les projets d’urbanisme et d’infrastructure.

QUESTIONS 

Florence B., se présente en tant que citoyenne militante et exprime son désappointement vis-à-vis des révisions apportées au SDRIF, en particulier l’ajout de l’élément « E » pour environnement, qu’elle juge insuffisant face à l’urgence écologique :

  • Critique des Orientations Réglementaires : Florence BEGE critique les orientations réglementaires du SDRIF, soulignant leur manque de fermeté. Selon elle, le document utilise des formulations trop souples telles que « il faudrait privilégier » ou « il serait souhaitable que », plutôt que d’imposer des restrictions claires pour freiner l’urbanisation et préserver les espaces naturels.
  • Impact sur la biodiversité et la bétonnisation : Elle exprime une inquiétude quant à la continuation des politiques de densification et de croissance économique qui, à son avis, compromettent la qualité de vie en réduisant les espaces de nature, de biodiversité et de fraîcheur, surtout dans les zones densément peuplées de Paris et de sa grande banlieue.
  • Projet « Green Dock » : Florence B. présente le projet « Green Dock à Gennevilliers comme un exemple des défauts du système actuel. Ce projet d’entrepôt logistique prévoit de s’installer près d’une réserve Natura 2000 et générerait environ 1200 rotations de camions par jour, exacerbant la pollution et la congestion déjà critiques. Elle déplore le manque d’incitation pour l’utilisation du fret ferroviaire, malgré l’existence d’infrastructures adéquates.
  • Destruction des espaces de friche : Elle mentionne la destruction récente d’une friche industrielle à « Green Dock », précédemment un habitat pour des espèces menacées ou protégées, pour illustrer le manque de considération pour les friches urbaines dans le SDRIF. Elle précise que les friches sont des espaces cruciaux pour la biodiversité qui ne sont pas suffisamment valorisés ou protégés par les réglementations actuelles.
  • Demandes et recommandations : Florence B. formule des demandes spécifiques pour une meilleure prise en compte environnementale dans le SDRIF :
  1. Requalifier les friches avec une haute valeur écologique pour en assurer la préservation.
  2. Donner la priorité à la renaturation des berges de la Seine.
  3. Favoriser le fret ferroviaire sur les nouveaux projets logistiques pour réduire l’impact environnemental.

En conclusion, Florence BEGE appelle à des actions réglementaires plus strictes pour intégrer de manière effective les principes écologiques dans le développement urbain et régional, afin de protéger l’environnement tout en répondant aux besoins de développement.

Monsieur TESSIER, citoyen, présente la situation de Saint-Quentin-en-Yvelines, mentionnant des préoccupations locales concernant le projet de développement urbain sur des espaces naturels et agricoles.

  • Projet de base de loisirs : Il critique le plan du SDRIF qui envisage de transformer une partie nord-est de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, qui comprend un champ agricole, des jardins familiaux, et une friche d’un ancien camping, en secteur d’urbanisation préférentielle. Il souligne que cela est en contradiction avec les objectifs de préservation de l’espace agricole et de biodiversité.
  • ZAC de Satory : Il exprime également des inquiétudes sur l’impact écologique de la ZAC de Satory, en particulier son extension prévue vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre, soulignant le besoin de définir clairement la lisière entre la zone sanctuarisée et la zone de développement industriel.

Il s’interroge sur la manière dont ces développements respecteront les distances de sécurité écologique et l’impact sur la faune et la flore locale.

Question d’une citoyenne de Versailles :

La citoyenne, Présidente d’une association de Versailles, soulève une question sur l’intégration d’un programme régional pour la forêt et le bois de l’Île-de-France dans le SDRIF.

  • Protection des forêts : Elle cite un arrêté du ministère de l’Agriculture datant de 2019 qui propose de classer certaines forêts de l’Île-de-France en forêt de protection pour des motifs écologiques et de bien-être public.
  • Liste des forêts : Elle mentionne une liste de dix forêts prioritaires pour ce classement, y compris des forêts proches de Versailles, et demande si ces zones sont intégrées et respectées dans le schéma directeur.

Patrick MAGNY, de Magnanville, Président de l’association « Tous mobilisés contre une prison à Magnanville », soulève des préoccupations concernant le projet de construction d’une prison à proximité de zones résidentielles et scolaires.

  • Critiques des critères d’implantation des projets d’état : Il critique l’absence de critères explicites concernant l’implantation des grands projets d’État, notamment des centres pénitentiaires, par rapport à la proximité des établissements scolaires et des zones résidentielles, ainsi que la considération des impacts sur la biodiversité durant les phases de concertation et d’enquête publique.
  • Réponse insuffisante aux propositions alternatives : Il mentionne que malgré les multiples propositions alternatives suggérées pour le projet, incluant l’utilisation de friches industrielles, toutes ont été rejetées sans réponse suffisante à ses courriers et interrogations.
  • Il rapporte que la présidente est également informée et n’est pas favorable à l’implantation du projet de centre pénitentiaire, soulignant les problèmes de proximité avec des établissements sensibles et l’utilisation de terres agricoles.
  • Problèmes de mobilité et accès : Le projet est situé dans une zone où l’accès est déjà saturé, exacerbant les difficultés pour les résidents et mettant en question les assurances données par les responsables du projet (mention de « la Pige » sans autres détails), qui affirment que l’accès ne poserait pas de problème.

Patrick MAGNY exprime le désir de revisiter la discussion sur ce sujet à l’avenir, indiquant que le dossier contient de nombreux éléments qui méritent une attention approfondie et une évaluation ultérieure.

Séverine GARNIER, membre du parc naturel régional Brienne de Morin et conseillère municipale :

  • Proposition de couronne verte : Elle propose la création d’une « couronne verte » autour de Paris, qui intégrerait les parcs naturels d’Île-de-France, y compris le cinquième parc, Brienne de Morin. L’objectif est de développer le tourisme, des zones humides, de promouvoir la biodiversité, l’artisanat, et les promenades pour améliorer le bien-être général. Cette initiative vise à équilibrer la densité urbaine du centre de l’Île-de-France avec des espaces de loisir et de bien-être périphériques.

Antoine TORRACCA :

  • Zones carencées en espaces verts : Antoine TORRACCA, de Rosny-sous-Bois, soulève la question des zones carencées en espaces verts, particulièrement dans les zones urbaines denses où le SDRIF encourage une construction massive près des gares. Il critique le manque de protection offerte par le SDRIF pour les espaces verts existants dans ces zones densément peuplées et suggère que la région finance directement la plantation d’arbres et soutienne à la fois les municipalités et les propriétaires privés dans leurs efforts de verdurisation. Il Propose des solutions innovantes comme la couverture des autoroutes pour créer des parcs au-dessus, afin de rendre ces zones plus vivables. Il appelle à ce que le SDRIF serve d’outil pour que les communes puissent exploiter ces opportunités, malgré leur coût élevé, en s’appuyant sur les capacités de financement régionales.

Julie OZEN, conseillère municipale de Vigneux-sur-Seine :

Elle évoque ses difficultés à accéder à des dossiers publics en tant que citoyenne, ce qui l’a motivée à devenir conseillère municipale.

  • Phase de concertation sur le SDRIF : Elle rapporte avoir soulevé une question spécifique lors de la phase de concertation sur le SDRIF concernant le patrimoine architectural, sans avoir obtenu de réponse satisfaisante. Elle souligne la difficulté de recevoir des réponses adéquates aux questions posées lors de telles consultations, en raison de la complexité et de l’étendue des sujets abordés dans le SDRIF.
  •  
  • Patrimoine Architectural : Sa question concerne la préservation du patrimoine architectural dans le cadre du développement urbain prévu par le SDRIF. Elle s’interroge sur l’existence de dispositions légales qui pourraient obliger les collectivités à prioriser la réhabilitation des équipements publics existants plutôt que leur destruction pour la construction de nouveaux bâtiments. Cette approche serait en lien avec la sobriété foncière et la conservation du patrimoine.
  • Demande de Réglementation Spécifique : Julie OZEN demande si le SDRIF pourrait inclure une orientation réglementaire incitant les collectivités à réhabiliter leur patrimoine architectural existant avant d’envisager sa destruction pour de nouveaux développements.

Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT, Vice-Président de la Région Île-de-France :

  • Malentendu sur la biodiversité : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT commence par corriger un malentendu concernant ses précédents commentaires sur la biodiversité lors de l’intervention de madame Baudry. Il s’excuse pour un lapsus malheureux où il avait mentionné une « biodiversité inintéressante » au lieu de souligner l’intérêt particulier de la biodiversité dans la zone concernée par les projets HAROPA, précisant que tout projet serait soumis à une rigoureuse évaluation environnementale.
  • Renforcement des Corridors Écologiques : Le Vice-Président explique que les corridors écologiques ont été renforcés dans le nouveau SDRIF par rapport à celui de 2013. Les trames vertes ont été élargies, et les « trames brunes », une nouveauté du SDRIF, ont été introduites. Le kilométrage des fronts verts a été triplé, et leur nombre a quadruplé, témoignant d’un engagement accru envers la protection et le renforcement de la biodiversité.
  • Interconnectivité des thèmes du SDRIF : Il aborde la complexité des interconnections entre les différents thèmes du SDRIF, reconnaissant que tous les aspects sont interdépendants, ce qui rend la gestion et la planification très complexes. Cette imbrication montre que la biodiversité est intégrée dans tous les secteurs abordés par le SDRIF.
  • Intégration du SRCE : Concernant le Schéma Régional de Cohérence Écologique (SRCE) actuellement en révision, il mentionne que ce schéma est intégré dans le SDRIF par un travail de croisement des données entre les services de l’État et de la région. Ce processus assure que les différentes politiques sont alignées et consistantes entre elles, bien que l’achèvement et la ratification du document soient nécessaires pour confirmer cette concordance.
  • Réduction de l’artificialisation : Jean-Philippe DUGOIN-CLEMENT souligne une réduction significative de l’artificialisation dans la région, avec une réduction de 17 475 hectares à moins de 5000 hectares d’ouverture à l’artificialisation dans le nouveau SDRIF, marquant une réduction substantielle par rapport aux chiffres de 2013.
  • Gennevilliers et la Biodiversité : Concernant le site de Gennevilliers évoqué par une intervenante, il clarifie que le SDRIF ne prévoit pas d’extension urbaine pour ce site. Il explique que les friches, bien qu’artificialisées légalement, sont sujettes à des études environnementales préalables dictées par le code de l’environnement, garantissant les mesures de compensation et d’accompagnement nécessaires.
  • Projet à Ozoir-la-Ferrière : En réponse aux préoccupations sur un projet à Ozoir-la-Ferrière, il rappelle que l’enquête publique est un moment clé pour confirmer, ajuster, ou infirmer les plans prévus. Il valorise la participation des citoyens à ce processus, crucial pour déterminer le futur urbanistique et environnemental de la région.
  • Base de Loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines : Sur les inquiétudes concernant la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines, il note que la gestion de l’espace est guidée par les demandes locales et que l’agglomération a joué un rôle clé dans les propositions actuelles. Il ouvre la possibilité de discussions détaillées en aparté pour rassurer les citoyens sur les spécificités du projet.
  • Engagement envers les zones naturelles et la biodiversité : Il réaffirme l’engagement du SDRIF à renforcer les corridors écologiques et la biodiversité à travers des trames vertes et brunes étendues, en réponse aux préoccupations exprimées sur la protection de l’environnement dans le développement régional.
  • Défis des Projets d’État à Magnanville et Noiseau : Il reconnaît les controverses entourant le projet de la prison de Magnanville, soulignant son emplacement problématique proche des établissements scolaires et des résidences. Il critique la méthode de l’administration d’État, qui semble imposer ses projets sans tenir compte de l’opposition locale. Pour Noiseau, il mentionne des projets dans la ceinture verte sanctuarisée, décrivant ces projets comme « datés » et inappropriés au contexte actuel de préservation.
  • Gestion des zones densément peuplées et carencées en espaces verts : Il admet les défis de densification près des gares et la carence en espaces verts dans ces zones. La région soutient financièrement la désimperméabilisassions et la création d’espaces verts, et encourage la renaturation des zones urbaines.
  • Politique de réhabilitation du patrimoine architectural : Le SDRIF encourage la réhabilitation des bâtiments publics plutôt que leur destruction, soutenu par des aides financières régionales à travers le programme « Réhabiliter Plutôt que Construire », afin de favoriser une utilisation plus durable des ressources foncières.
  • Protection des forêts et réponse aux classifications de protection : Bien que le classement des forêts relève de l’autorité de l’État, le SDRIF inclut et soutiendra toutes les forêts nouvellement classées par l’État, affirmant un engagement régional envers la protection des espaces naturels importants.
  • Processus décisionnel : Le Vice-Président met en avant l’importance des enquêtes publiques comme moyen d’intégrer les retours des citoyens dans les décisions finales concernant les projets urbains et environnementaux. Il insiste sur le fait que l’administration régionale prend sérieusement en compte toutes les contributions pour façonner une politique plus inclusive et réactive.

Conclusion

Jean-Pierre CHAULET, Président de la Commission d’enquête :

  • Jean-Pierre CHAULET remercie les participants pour leur comportement citoyen, contribuant au bon déroulement de la réunion.
  • Il informe que l’enquête publique sur le SDRIF est en cours et qu’elle se terminera le 16 mars.
  • Il précise que le dossier d’enquête complet, incluant trois cartes détaillées pour une meilleure compréhension des enjeux, est disponible dans 158 lieux désignés pour l’enquête.
  • Ces documents peuvent être consultés pendant les heures d’ouverture habituelles de ces mairies, sans la nécessité de la présence des membres de la commission d’enquête.

Question soulevée par une personne du public : La participante exprime sa préoccupation concernant l’intégration des besoins des personnes handicapées, malades, et âgées dans les planifications urbaines. Elle souligne que ces groupes, constituant une part significative de la population française, nécessitent des logements adaptés et un accès facilité aux services médicaux et paramédicaux, souvent concentrés dans les grandes villes et sur Paris.

Réponse de Jean-Pierre CHAULET : Il encourage la personne à formaliser sa question par écrit, soit en utilisant les registres papier disponibles dans les 158 lieux d’enquête, soit par internet sur le registre numérique. Il rappelle que les contributions peuvent être soumises jusqu’à la fin de l’enquête publique le 16 mars, sans toutefois promettre une réponse directe lors de cette réunion.

Annexe

LISTE DES PROJETS :

Projets de transports en commun :

  • Projet routier A104 Bis dans les Yvelines (Carrières-sous-Poissy, Achères, Andrésy, Triel, Orgeval, Médan).
  • Avenue du Parisis, anciennement Boulevard Intercommunal du Parisis (BIP) dans le Val d’Oise, en particulier le tronçon Est.
  • Jonction autoroutière A13-A15.

Projets de transports en commun :

  • Ligne 12 du métro (prolongement) à Meudon jusqu’à la manufacture de Sèvres.
  • Ligne 17 Nord du Grand Paris Express desservant le Triangle de Gonesse et l’aéroport Charles de Gaulle.
  • Ligne 18 du métro (prolongement) sur le plateau de Saclay.

Projets d’aménagement urbain et économique :

  • Aménagement du Triangle de Gonesse.
  • Projet de centre commercial à la gare d’Austerlitz à Paris.
  • Projet de construction de 1500 logements et d’une zone industrielle à Ozoir-la-Ferrière par la communauté de communes des Portes Briardes.
  • Extension de la ZAC de Satory vers la forêt de la Haute-Vallée de la Bièvre.
  • Projet d’urbanisation d’une partie de la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Projets d’infrastructures fluviales et logistiques :

  • Projet de pont à Athis-Mons dans l’Essonne.
  • Projet HAROPA Port à Ablon-sur-Seine et Gennevilliers.
  • Projet « Green Dock » d’entrepôt logistique à Gennevilliers près d’une réserve Natura 2000.

Programmes immobiliers pénitentiaire

  • Le projet de construction d’un centre pénitentiaire à Magnanville.

LISTE DES ENTITES 

Associations et collectifs :

Instances et organismes publics :

Partis et groupes politiques :

Établissements publics et entreprises :

INDEX DES SIGLES :

BIP : Boulevard Intercommunal du Parisis (projet routier)
CDG : Charles de Gaulle (aéroport)
CDG Express : Charles de Gaulle Express (projet de liaison ferroviaire directe entre Paris et l’aéroport)
CESER : Conseil Économique, Social et Environnemental Régional
ENAF : Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers
EPCI : Établissement Public de Coopération Intercommunale
GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat
HAROPA : Le Havre, Rouen, Paris (projet de fusion des ports)
IPBES : Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (Plateforme Intergouvernementale sur la Biodiversité et les Services Écosystémiques)
LNPN : Ligne Nouvelle Paris Normandie
MIN : Marché d’Intérêt National
MOS : Mode d’Occupation des Sols
Natura 2000 : Réseau de sites écologiques protégés à l’échelle de l’Union Européenne
OIN : Opération d’Intérêt National
OR : Orientations Réglementaires
PDUIF : Plan de Déplacements Urbains d’Île-de-France
PLU : Plan Local d’Urbanisme
PMR : Personnes à Mobilité Réduite
PPA : Personnes Publiques Associées
SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale
SDRIF : Schéma Directeur de la Région Île-de-France
SDRIF-E : Schéma Directeur de la Région Île-de-France – Environnemental
SNCF : Société Nationale des Chemins de Fer français
SRCAE : Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Énergie
SRCE : Schéma Régional de Cohérence Écologique
SRHH : Schéma Régional de l’Habitat et de l’Hébergement
SRU : Solidarité et Renouvellement Urbains (loi)
ZAC : Zone d’Aménagement Concerté
ZAN : Zéro Artificialisation Nette
ZEN : Zéro Émission Nette
ZPNAF : Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière

PLUS LOIN :

BIBLIOGRAPHIE :

  1. Région Île-de-France. (2023). Bilan code environnement SDRIF.
  2. Région Île-de-France. (2024). Compte rendu du Conseil Régional.
  3. Inspection générale de l’environnement et du développement durable. (2022). Rapport public.
  4. Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logement. (2022). Bilan CRHH 2021.
  5. Commission Nationale du Débat Public. (2019). Dossier de concertation ADP-T4.
  6. Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable. (2015). Rapport CGEDD sur la loi NOTRe.
  7. Préfecture du Nord. (2020). Rôles et acteurs de la prévention des risques naturels.
  8. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Schéma régional de l’habitat et de l’hébergement.
  9. Institut Paris Région. (2020). SRHH – Document complémentaire.
  10. CLCV Paris. (2023). Logement – Aide aux locataires.
  11. Région Île-de-France. (2022). Délibération CP2022-245RAP.
  12. Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis. (2023). Annexe CD2023-06-08_12_d_anx.
  13. Agence de l’eau Seine-Normandie. (2022). SDAGE 2022-2027.
  14. Agence Régionale de Santé Île-de-France. (2017). Evaluation de l’impact sur la santé – Plaine Commune.

GLOSSAIRE

Artificialisation : Transformation d’un sol à caractère naturel, agricole ou forestier par des actions d’aménagement, pouvant entraîner son imperméabilisation totale ou partielle.

Biodiversité : Diversité des organismes vivants, qui s’apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l’organisation et la répartition des écosystèmes.

Centralité : Lieu ou pôle urbain concentrant une densité importante de population, d’activités économiques, d’équipements et de services.

Compensation écologique : Ensemble de mesures visant à contrebalancer les pertes de biodiversité causées par la réalisation d’un projet d’aménagement.

Concertation : Processus par lequel le public est invité à donner son avis, en amont, sur un projet, une politique ou un document de planification.

Continuités écologiques : Ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales (corridors écologiques).

Densification : Augmentation de la densité de construction dans les zones déjà urbanisées.

Désartificialisation : Action de transformer un sol artificialisé en un sol non artificialisé.

Écosystème : Unité écologique de base formée par le milieu (biotope) et les organismes qui y vivent (biocénose).

Enquête publique : Procédure légale permettant de consulter le public sur un projet, plan ou programme, et de recueillir ses observations et propositions avant finalisation.

Friches : Terrains laissés à l’abandon, inexploités ou sous-exploités, souvent en milieu urbain ou industriel.

Gaz à effet de serre : Gaz qui absorbent une partie des rayons solaires en les redistribuant sous la forme de radiations, entraînant un phénomène de réchauffement planétaire.

Monocentrisme : Le monocentrisme en urbanisme désigne un modèle d’organisation spatiale d’une ville ou d’une région où il existe un centre unique et dominant, souvent le centre-ville, autour duquel gravitent toutes les activités économiques, culturelles et sociales principales.

Multimodalité : Utilisation de plusieurs modes de transport pour un même déplacement ou au sein d’un même territoire.

Polycentrisme : Organisation territoriale caractérisée par plusieurs centres ou pôles complémentaires, par opposition au monocentrisme.

Renaturation : Action de restaurer un milieu plus ou moins artificialisé vers un état proche de son état naturel d’origine.

Résilience : Capacité d’un système, d’une communauté ou d’une société à résister, à s’adapter et à se remettre des effets d’un choc ou d’une perturbation majeure.

Services écosystémiques : Bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des écosystèmes, tels que l’approvisionnement en nourriture et en eau, la régulation du climat, le support pour la culture et le bien-être.

Trame verte et bleue : Outil d’aménagement du territoire, constitué de grands ensembles naturels et de corridors les reliant ou servant d’espaces tampons, reposant sur une cartographie.

Ville du quart d’heure : La ville du quart d’heure est le modèle d’une ville où tous les services essentiels sont à une distance d’un quart d’heure à pied ou à vélo, concept relancé sous cette dénomination en 2015 par Carlos MORENO, un urbaniste franco-colombien né en Colombie en 1959, avec l’objectif de réduire les transports motorisés et ainsi de limiter la pollution de l’air, le bruit et les dangers de la circulation et les émissions de gaz à effet de serre. Dans le passé, d’autres architectes proposèrent des concepts similaires comme Le Corbusier mais le développement de l’automobile mit un arrêt à leurs projets.

ZAN (zéro artificialisation nette), pour réduire le rythme de l’artificialisation vers un urbanisme raisonné, en préservant les sols de l’artificialisation et en intensifiant les actions en faveur de la renaturation et de la dépollution des sols. 

ZEN (zéro émission nette), pour réduire fortement les émissions, tout en accroissant la séquestration du carbone.

Zéro déchets, ou une meilleure intégration de l’économie circulaire, pour réduire la vulnérabilité de l’Ile-de-France dans son approvisionnement sans accroître sa dépendance de l’extérieur, en favorisant les initiatives de recyclage ainsi qu’une gestion plus vertueuse des déchets.

Avis d’enquête parcellaire n°16

Livry Participatif, en tant que relais d’information dans le cadre de la démocratie participative en ville, a choisi de reproduire et de diffuser l’avis d’enquête parcellaire N°16 émanant de la Direction de la Coordination des Politiques Publiques et de l’Appui Territorial. Cette initiative vise exclusivement à garantir la transparence et un meilleur accès à l’information.

L’enquête débutera le lundi 18 septembre 2023 et se clôturera le vendredi 6 octobre 2023, soit une période de 19 jours consécutifs. Son objectif est de permettre la détermination des emprises nécessaires à la réalisation du tunnel de la ligne 16 du métro automatique du réseau de transport public du Grand Paris Express, reliant la gare Noisy-Champs à la gare Saint-Denis Pleyel.

Le commissaire enquêteur sera à la disposition du public à la Mairie de Livry-Gargan, le vendredi 6 octobre 2023 de 9h00 à 12h00.


République Française

PREFET DE LA SEINE SAINT-DENIS

Préfet de la Seine-Saint-Denis

Direction de la Coordination des Politiques Publiques et de l’Appui Territorial

AVIS D’ENQUÊTE PARCELLAIRE N°16

Portant sur des emprises en sous-sol nécessaires à la réalisation du tunnel de la ligne 16 du métro automatique du réseau de transport public du Grand Paris Express reliant la gare Noisy-Champs à la gare Saint-Denis Pleyel

À
Aulnay-sous-Bois – Le Blanc-Mesnil – Le Bourget – Livry-Gargan – Gournay-sur-Marne – Sevran

Par arrêté PRÉFECTORAL N° 2023 2528 EN DATE DU 18 AOÛT 2023, sera procédée du lundi 18 septembre 2023 au vendredi 6 octobre 2023 inclus, soit 19 jours consécutifs, à une enquête parcellaire sur le territoire des communes d’Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, Le Bourget, Livry-Gargan, Gournay-sur-Marne, et Sevran en vue de déterminer, d’après les états et les plans parcellaires annexes au présent arrêté, la liste des propriétaires et ayants droit des immeubles concernés par le projet de réalisation du tunnel de la Ligne 16 du métro automatique du réseau de Transport public du Grand Paris Express reliant la gare « NOISY-CHAMPS » à la gare « SAINT-DENIS PLEYEL » et de procéder, à l’amiable ou par voie d’expropriation, aux acquisitions foncières nécessaires à sa réalisation.

Cette enquête est conduite par M. Pierre VIGEOLAS, retraité, ancien commandant de police en qualité de commissaire enquêteur.

Pendant toute la durée de l’enquête, un exemplaire du dossier soumis à l’enquête ainsi qu’un registre d’enquête, préalablement cotés et paraphés par le maire, seront déposés dans les lieux définis dans le tableau suivant afin que chacun puisse, aux heures habituelles d’ouverture au public, en prendre connaissance et éventuellement consigner ses observations.

Mairie d’Aulnay-sous-Bois
Service urbanisme/réglementation des constructions
16 bd Félix Faure 93600 Aulnay-sous-Bois

Mairie du Blanc-Mesnil
Direction aménagement
1 place Gabriel Péri 93150 Le Blanc-Mesnil

Mairie du Bourget
Service urbanisme
65 avenue Division Leclerc 93350 Le Bourget

Mairie de Livry-Gargan
Service urbanisme
3 place François Mitterand 93891 Livry-Gargan

Mairie de Gournay-sur-Marne
Service urbanisme
10 avenue Maréchal Foch
93460 Gournay-sur-Marne

Mairie de Sevran
Pôle urbain
28 avenue du Général Leclerc 93270 Sevran

Chacun peut également adresser ses observations par écrit au commissaire enquêteur à la mairie concernée. Elles sont annexées sans délai au registre d’enquête.

Le commissaire enquêteur sera à la disposition du public aux lieux de permanences, dates et horaires suivants :

MAIRIE D’AULNAY-SOUS-BOIS lundi 18 septembre 2023 de 9h00 à 12h00

MAIRIE DU BLANC-MESNIL mardi 26 septembre 2023 de 14h00 à 17h00

MAIRIE DU BOURGET lundi 26 septembre 2023 de 14h00 à 17h00

Mairie de Livry-Gargan vendredi 6 octobre 2023 de 9h00 à 12h00

MAIRIE DE GOURNAY-SUR-MARNE jeudi 21 septembre 2023 de 14h00 à 17h00

MAIRIE DE SEVRAN vendredi 6 octobre 2023 de 14h à 17h00

À l’expiration du délai d’enquête, les registres et les documents annexés seront transmis dans les vingt-quatre heures au commissaire enquêteur après avoir été clos et signés par le maire.

Le commissaire enquêteur examine les observations consignées ou annexées aux registres d’enquête, dressera le procès-verbal de l’opération et donnera son avis sur l’emprise des ouvrages projetés.

Au plus tard un mois après la fin de l’enquête, le commissaire enquêteur transmet au préfet de la Seine-Saint-Denis, direction de la coordination des politiques publiques et de l’appui territorial, bureau de l’utilité publique et des affaires foncières, les exemplaires du dossier d’enquête déposés dans les mairies, accompagnés du registre et des pièces annexées, avec le rapport et l’avis signés.

Le préfet adresse, dès leur réception, une copie du rapport et de l’avis à la Société du Grand Paris.

Le secrétaire général de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, le sous-préfet de l’arrondissement du Raincy, les maires des communes concernées, la Société du Grand Paris et le commissaire enquêteur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui est publié au bulletin d’informations administratives de la préfecture de la Seine-Saint-Denis, et dont une copie est également adressée au directeur de l’unité départementale de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports ainsi qu’aux présidents des établissements publics territoriaux Paris Terres d’Envol et Grand Paris – Grand Est.


Plan de circulation allée Dupleix

MISE EN SENS UNIQUE DE L’ALLEE DUPLEIX

UN ENJEU CRUCIAL POUR LE QUARTIER DANTON

Le présent rapport vise à analyser en détail les problèmes récurrents de sécurité routière qui affectent la portion de l’allée Dupleix située entre l’allée de l’Ourcq (et allée du Canal) et l’avenue Fernand-Pelloutier. Cette section de la voie est malheureusement le théâtre fréquent d’incidents liés aux violences routières, résultant à la fois d’un engorgement important du trafic automobile aux heures d’affluences  et de vitesses excessives observées dans le sens allée de l’Ourcq vers Fernand-Pelloutier, en dépit du double sens de circulation en vigueur.

L’intensité du trafic automobile dans cette zone, combinée aux vitesses excessives constatées, génère une situation dangereuse pour les usagers de la route, qu’ils soient automobilistes, motards, cyclistes ou piétons. Les comportements agressifs et imprudents des conducteurs contribuent à l’escalade des incidents de violence routière. Malgré la réglementation en vigueur établissant un double sens de circulation, la fluidité et la sécurité sur l’allée Dupleix sont compromises au quotidien.

Le traitement de la problématique de l’allée Dupleix a été caractérisé par une approche conjointe et a été l’occasion d’une synergie impliquant différents acteurs, un représentant du conseil de quartier Danton, un représentant des riverains de l’allée et un représentant de Livry Participatif, tous habitants de l’allée concernée. Cette démarche a donnée lieu à une co-présentation des différents enjeux à la municipalité par les trois parties le mercredi 17 mai 2023 ainsi qu’a la remise d’une proposition signée par 95 % des riverains, Livryens et Aulnaysiens confondus. Le sujet de l’allée Dupleix a d’ailleurs fait l’objet de questions de riverains lors de la réunion de quartier Danton du 6 avril 2023.

Vue de la portion 82-110 allée Dupleix :

Vue d’ensemble de l’allée Dupleix :

OpenStreetMap

I. Enjeux situationnels et contexte

1. Excès de vitesse et risques associés

Les véhicules circulant dans cette section de l’allée Dupleix dans le sens allée de L’Ourcq vers Fernand-Pelloutier présentent un danger évident en raison de leur propension à rouler à des vitesses largement supérieures aux limites autorisées. Cette infraction courante engendre des risques accrus pour la sécurité des usagers de la route et des riverains. De plus, les résidents de la seconde partie de l’allée sont particulièrement exposés à ces dangers, compte tenu de la vitesse excessive des véhicules et de flagrants non-respect des règles de priorité lorsqu’ils traversent la zone pavillonnaire.

Les excès de vitesse constatés compromettent la sécurité routière de manière significative. Ils réduisent le temps de réaction disponible en cas d’imprévu et augmentent considérablement la distance nécessaire pour s’arrêter en cas de nécessité. De ce fait, les piétons, les cyclistes et les autres usagers de la route sont exposés à un risque accru d’accidents graves. Ces comportements mettent en péril la sécurité des habitants et perturbent le bon fonctionnement de la circulation dans cette partie de l’allée Dupleix.

2. Impact sur le croisement Dupleix-Pelloutier

Le croisement entre l’allée Dupleix et l’avenue Fernand-Pelloutier constitue une préoccupation majeure en matière de sécurité routière. Les véhicules qui s’approchent de ce croisement à grande vitesse négligent fréquemment les règles de priorité, ce qui entraîne un risque élevé de collisions. Cette situation met non seulement en péril la sécurité des usagers de la route présents à cet endroit, mais perturbe également la fluidité du trafic et crée un climat d’insécurité, anxiogène pour les piétons et les cyclistes fréquentant cette zone.

II. Ressorts et déclencheurs accidentogènes

1. L’impact des applications de navigation sur la sécurité routière

Les problèmes de sécurité routière auxquels l’allée Dupleix est confrontée sont principalement attribuables à une utilisation inappropriée de cette voie par les automobilistes, qui sont souvent incités à l’emprunter par des applications de navigation telles que « Waze » ou « Google Map », particulièrement depuis les réaménagements provisoires fait par le département sur l’axe Westinghouse—Jean-Jaurès. La circulation dans le sens décroissant, c’est-à-dire de l’allée de l’Ourcq vers l’avenue Fernand-Pelloutier, se caractérise par un non-respect fréquent des règles de vitesse et de priorité. Ces applications fournissent à tort des informations erronées en indiquant que la circulation est en sens unique, ce qui entraîne des comportements inappropriés de la part des conducteurs et donne un aperçu précis des dangers d’un sens de circulation inadapté.

Ces problèmes d’utilisation inappropriée de l’allée Dupleix et de non-respect des règles de circulation entraînent un climat d’insécurité pour les riverains et nuisent à la qualité de vie dans cette zone résidentielle. Les conflits entre les automobilistes et les riverains, ainsi que le risque accru d’accidents, rendent cette situation préoccupante en termes de sécurité routière. A noter que Livry-Participatif ainsi que certains riverains ont procédé au signalement de l’Allée Dupleix en double sens de circulation sur la section 82-110 le 23 avril 2023 auprès des services de Google Maps. Toutefois, l’application ayant en août 2023 décliné la proposition de modification, une réitération de ce signalement a été effectuée subséquemment. La mise en place d’un sens interdit ne permettant plus l’accès à l’allée Dupleix via l’allée de l’Ourcq réglerait ce problème.

Cette situation crée un environnement dangereux pour les riverains qui empruntent l’allée de Fernand-Pelloutier en direction de l’allée de l’Ourcq. Ces usagers sont confrontés quotidiennement à des agressions de la part de conducteurs pressés de rejoindre rapidement la RN3 sans passer par le boulevard Jean-Jaurès.

Il est à noter que les cas d’accidents ou de blocages de la circulation constatés ces 4 dernières années sur l’allée de l’Ourcq, l’allée Dupleix et le croisement Dupleix-Pelloutier sont liés à l’utilisation de l’allée Dupleix comme itinéraire de délestage permettant un accès rapide à l’ex-RN3, à l’instar de l’accident survenu le matin du samedi 26 août allée de l’Ourcq. 

2. Dangers et nuisances, risques naturels et d’infrastructures :

La circulation intense et la vitesse excessive des véhicules dans l’allée Dupleix représentent des dangers significatifs pour la sécurité des riverains. Les conséquences de ces comportements imprudents peuvent être graves, notamment pour les enfants, les personnes à mobilité réduite traversant la rue et les usagers de deux-roues. La présence d’un flux de véhicules inadapté à une allée pavillonnaire engendre des embouteillages fréquents, entraînant des perturbations importantes de la circulation et des nuisances sonores, en particulier aux heures de pointe.

La circulation de poids lourds aggrave encore davantage la situation. Leur présence exerce une pression supplémentaire sur la chaussée, accélérant sa détérioration prématurée. De plus, les vibrations générées par ces véhicules lourds pénètrent dans les habitations riveraines, perturbant le confort des résidents. Certains passages de véhicules se font ressentis à l’intérieur des maisons, ce qui témoigne de l’impact néfaste sur la qualité de vie des habitants.

Il convient de souligner la présence notable d’une nappe phréatique localisée entre 1 et 2 mètres de profondeur dans la zone concernée. Cette caractéristique géotechnique, induit diverses implications structurelles et environnementales. En premier lieu, la capacité portante du substrat est potentiellement compromise, elle rend en effet le sol plus susceptible aux affaissements en particulier si le trafic lourd continue d’exercer une pression sur la chaussée. Cette situation amplifie la dégradation prématurée de la chaussée. Par ailleurs, sans aborder les risques environnementaux inhérents à d’éventuels incidents routiers entraînant des déversements de substances polluantes, impliquant des fuites de carburant ou d’autres liquides, il conviendra de considérer les répercussions potentielles sur la nappe en question.

Par ailleurs, en raison de l’intensification du trafic sur l’allée, les riverains ont observé de multiples interventions de Veolia. Ces interventions ont été nécessaires pour réparer les conduites suite à des fuites probablement engendrées par le trafic accru aggravant l’aléa de mouvement.

3. Impact sur l’environnement et la biodiversité

En plus des conséquences néfastes sur la sécurité routière, l’utilisation inappropriée de l’allée Dupleix par les véhicules qui génère une pollution supplémentaire semble avoir un impact sur l’environnement et la biodiversité. Les zones résidentielles revêtent une importance particulière pour la biodiversité de la ville, et participent aux « tissu vert » de la commune, abritant des jardins servant d’îlots de fraîcheur et qui offrant de précieux refuge pour la faune comme pour la flore locale notamment d’un refuge LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).

La surreprésentation des véhicules et leur présence continue, en dehors de la réglementation routière actuelle et de l’utilisation conventionnelle de cette voie pavillonnaire, engendrent, de fait, une émission excessive de polluants, au regard des prévision normalement attendus et compromet un équilibre écologique fragile.

En effet, les émissions de gaz d’échappement provenant des véhicules circulant à des vitesses excessives sont mal adaptés aux zones résidentielles et contribuent à la pollution de l’air.

III – Un impact sur l’ensemble du quartier Danton 

1. Un plan de circulation à remanier

La situation problématique de l’allée Dupleix a un impact significatif sur l’ensemble du quartier Danton. Les travaux du conseil de quartier Danton, menés entre 2015 et 2022, au cours de leurs 3 précédents mandats, ont clairement démontré la nécessité de mettre fin à l’utilisation du quartier Danton comme un raccourci rapide entre les voies départementales D 970 (Westinghouse—Jean-Jaurès. Ex RN 370) et D 933 (ex RN3). Ces réflexions ont été réalisés en étroite collaboration et en accord avec les services techniques de la municipalité.

Cette problématique semble devoir être considérés comme un élément central du plan de circulation afin de réduire la congestion du trafic, d’apaiser la circulation et de garantir la sécurité des résidents. L’utilisation détournée des voies du quartier Danton comme raccourcis rapides représente un danger supplémentaire pour les cyclistes qui souhaitent bénéficier du plan vélo de la ville.

Il est a noter que les préconisations des conseillers de quartiers ainsi que les observations faites par Livry Participatif recoupent parfaitement l’expertise de terrain exprimés par les signataires de la proposition présentée au Maire de Livry-Gargan.

2. Une conservation de la nature résidentielle du quartier

La proposition de rendre l’allée Dupleix à sens unique dans le sens décroissant (de l’allée de l’Ourcq à Fernand Pelloutier) doit être examinée avec prudence, car elle ne manquerait pas d’avoir des conséquences néfastes sur l’essence même du quartier Danton.

Si une telle mesure était mise en place, elle officialiserait la création d’un axe direct jusqu’à l’avenue Gambetta, puis via le boulevard Edouard-Vaillant jusqu’à l’ex-RN3, qui aggraverait la situation existante en transformant le quartier Danton en une voie rapide de délestage déjà conseillée de façon inconséquente par certaines applications de navigation.

Avec la disparition du risque de rencontrer un véhicule en sens inverse du fait du double sens, seul élément actuel de nature à inciter les automobilistes les plus prudents à « lever le pied », les violences routières seraient encouragées.

Cela nuirait à la nature résidentielle du quartier et mettrait en danger les nombreux enfants qui empruntent quotidiennement ces allées pour se rendre aux établissements scolaires.

Si l’objectif principal est de préserver l’identité résidentielle du quartier Danton, il est essentiel de maintenir un environnement calme et sûr pour les résidents, en particulier pour les nombreux enfants qui empruntent quotidiennement les allées pour se rendre à l’école. Dès lors, la préservation du caractère pavillonnaire de l’allée Dupleix trouve un alignement parfait avec les orientations exprimées par la municipalité lors de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) communal en 2015. Ces orientations, semblent être réaffirmées dans le cadre du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) qui sera soumis au vote en 2024.

3. Nuisances et coûts des ralentisseurs et chicanes

La mise en place de ralentisseurs dans l’allée Dupleix soulèverait des préoccupations importantes en termes de nuisances pour les riverains et aurait un coût significatif pour la collectivité. La mise en place d’un sens unique avec circulation du numéro 82 vers les derniers numéros de la rue apaiserait naturellement la vitesse (les excès étant toujours constatés dans le sens inverse) et économiseraient donc la pose de tels équipements.

Par ailleurs, contrairement à ce qui a été réalisé dans l’allée des Bosquets, l’installation de chicanes pour ralentir la circulation dans l’allée Dupleix n’est pas une option souhaitable. Les chicanes, bien qu’efficaces pour réduire la vitesse des véhicules, poseraient des problèmes de visibilité et condamneraient certaines entrées carrossables. Cette situation ne ferait qu’aggraver les problèmes de stationnement dans le quartier à long terme, tout en créant des obstacles visuels de nature accidentogène.

Recommandations :

Dans le but de préserver le caractère résidentiel de l’allée Dupleix et d’empêcher son utilisation comme itinéraire de dégagement rapide, les recommandations suivantes sont formulées :

Recommandation n°1. Mise en place d’un sens unique sur la dernière section de l’allée Dupleix  :

Il est recommandé de mettre en place un sens unique dans cette partie de l’allée Dupleix dans le sens de l’avenue Fernand-Pelloutier vers l’allée de l’Ourcq (petits vers grands numéros, du 82 allée Dupleix vers le 108). L’inversion de ce sens ne ferait qu’aggraver la situation, comme expliqué précédemment.

La mise en sens unique de l’allée Dupleix dans le sens « Pelloutier vers l’allée de l’Ourcq » permettrait par ailleurs de gagner au moins une place de stationnement (près du passage piéton du croisement Pelloutier-Dupleix) et encouragerait les riverains, de par la limitation du risque d’être percuté en sortie de garage, à utiliser leur garage privatif, tout en réduisant le risque d’accidents causés par des conducteurs pressés.

Recommandation n°2. Inversion de sens de l’allée de l’Ourcq :

Il est par ailleurs souhaitable d’inverser le sens interdit actuel de l’allée de l’Ourcq, ceci afin de ne pas bloquer les automobilistes empruntant l’allée du Canal. Cela aurait également l’avantage d’éliminer le risque actuel pour les automobilistes venant de l’allée de l’Ourcq et tournant sur leur gauche pour prendre l’allée Dupleix face aux automobilistes arrivant de l’allée du canal à très vive allure pour également prendre l’allée Dupleix.

Ce changement de sens créerait certes une ligne droite entre l’allée de l’Ourcq et l’allée du canal de l’Ourcq, à l’identique de ce qui existait avant la mise en sens unique inverse de l’allée de l’Ourcq. Il est à noter que cette ancienne situation n’était pas accidentogène et que cette allée, très courte, est actuellement régulièrement empruntée à contre-sens du fait de l’absence de crainte d’être verbalisé sur un laps de temps très court. L’inversion de sens n’amènerait donc pas de nouveaux risques, d’autant que l’installation de deux stops, un en sortie de l’allée du canal et un en sortie de l’allée de l’Ourcq, serait de nature à limiter les risques sur une circulation qui resterait très limitée.

En revanche, la mise en sens unique de l’allée Dupleix dans le sens croissant transformerait l’allée de l’Ourcq en unique voie d’accès pour les habitants de l’allée Dupleix venant de toute direction autre que le boulevard Westinghouse, causant pour les riverains des nuisances s’ajoutant à l’obligation d’emprunter l’allée Dupleix pour tout déplacement.

Recommandation n°3. Informer les applications de navigation de la situation réelle sur voie :

Les applications de navigation étant au cœur du problème, la mise en sens unique dans le sens croissant de l’allée Dupleix obligerait celles-ci à revoir totalement leurs conseils de navigation et à revenir vers un usage, plus cohérent et responsable, des départementales plutôt que des zones résidentielles. Ces modifications profiteraient à tous les usagers du quartier Danton et sécuriserait en partie les croisements avec le T4 (au niveau des arrêts du T4 l’Abbaye et Henri-Sellier). En toute circonstance, quelle que soit la solution retenue, il importe que les autorités municipales informe les applications de navigation de la configuration réelle des voies et s’assure de leur mise à jour appropriée. À défaut de mise en conformité, ces applications seraient alors seules responsables de leurs directives inexactes et de leurs possibles conséquences.

Recommandation n°4. Limitation de la circulation des poids lourds :

Quel que soit le sens de circulation, l’allée Dupleix n’est pas adaptée à un flux de poids lourds dont certains ne sont d’ailleurs pas en mesure de circuler sans être bloqués au niveaux des croisements avec les rues perpendiculaires.

Recommandation n°5 : Éviter l’Installation de ralentisseurs :

Face aux préoccupations croissantes en matière de sécurité routière et de qualité de vie des résidents, il est essentiel d’évaluer toutes les options d’aménagement routier disponibles. Cependant, après analyse des spécificités de la zone et des retours des riverains, il apparaît préférable d’éviter l’installation de ralentisseurs sur l’allée Dupleix en raison de l’impact sur la qualité de vie : Les ralentisseurs, bien que conçus pour réduire la vitesse des véhicules, engendreraient des nuisances sonores et ondulatoires à chaque passage, perturbant ainsi la tranquillité des riverains ; des effets sur les véhicules : Les ralentisseurs peuvent causer des dommages aux véhicules, en particulier à ceux à faible garde au sol, et causer une usure prématurée ; des coûts d’installation et d’entretien : la mise en place et l’entretien régulier des ralentisseurs peuvent engendrer des coûts supplémentaires pour la collectivité.

Exemple de l’allée des Bosquets : Il convient de noter que ces solutions ont été retenues sur l’allée des Bosquets située à Aulnay-sous-Bois, qui est limitée à 30 km/h et où le stationnement en chicane et les ralentisseurs obligent les véhicules à respecter la vitesse maximale autorisée. Bien que celle-ci soit parallèle à l’allée Dupleix les deux allées ne présentent pas les mêmes caractéristiques en terme d’habitats et de largeur de voie disponible, il n’est donc pas possible de reporter les mêmes solutions.

Conclusion :

L’évaluation de cette problématique met en évidence l’importance de la participation citoyenne dans la prise de décision locale par la démonstration d‘une expertise d’usage. En travaillant en collaboration avec les riverains et le conseil de quartier, il a été démontré que la démocratie participative peut conduire à des solutions plus équilibrées et durables.

Des mesures concrètes doivent être prises pour améliorer la sécurité routière dans l’allée Dupleix. La réduction des excès de vitesse, le respect des règles de priorité et l’aménagement approprié de la voirie sont des éléments clés pour assurer la sécurité des usagers de la route et des résidents de la zone. Les présentes recommandations vont dans ce sens tout en limitant les investissements en aménagements de voirie. Elles s’inscrivent dans la ligne présentée lors des réunions du PLUi en protégeant les zones pavillonnaires et en facilitant la mise en place d’un plan de circulation apaisé et écoresponsable.

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023,

G. Mijouin & al. (Coord.)., Livry Participatif

Références :

Avanozian, I. (2019, 19 juin). Notes prises lors de la réunion de circulation de l’Atelier Danton. Responsable de services techniques.

Brugeat, R. (Coord.). (2022, 14 juillet). Note de synthèse de l’atelier mobilités interquartier [Document de synthèse]. Espace Jules-Verne, salle Roger-Joly, n°2. Compte rendu initial du 24 mai 2022, mise à jour du 14 juillet 2022. Validé par G. Mijouin, L. Gonnin, et S. Flour.

Brugeat, R. (2022, 14 juillet). Communication électronique adressée à Monsieur S. Aidoudi, Adjoint du quartier Danton et Madame C. Noally, Responsable du service Vie associative, jumelage, conseils de quartier) [E-mail].

Mijouin, G. (Livry Participatif) & Tellier, A. (Conseil de quartier Danton). (2023, avril). Proposition concernant l’allé Dupleix [Pétition].

Mijouin, G. (Président). (2022, 30 avril). Plan présenté lors de la Réunion du 30 avril 2022 à Monsieur Pierre-Yves Martin, Maire de Livry-Gargan [Carte]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 30 avril). Tableau présenté lors de la Réunion du 30 avril 2022 [Tableau]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 24 janvier). Communication électronique adressée à S. Aidoudi et C. Noally [E-mail]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2022, 24 janvier). Tableaux des problèmes de circulation transmis à la municipalité [Tableau]. Conseil de quartier Danton.

Mijouin, G. (Président). (2019, 19 juin). Plan présenté à la mairie de Livry Gargan pour le conseil de quartier Danton [Carte]. Conseil de quartier Danton.

Ville d’Aulnay-sous-Bois. Plan de situation des piézos et carte de la nappe phréatique. (2013, janvier). [Carte]. Extrait du PLU. Modifications couleurs par Livry Participatif en août 2023.

Ville de Livry-Gargan. Plan Local d’Urbanisme. (2015).

Ville de Livry-Gargan. Plan de zonage du Plan Local d’Urbanisme. (2017, 28 février). Réalisation cartographique de la direction développement territorial [Carte]. Mise à jour le 6 février 2017 et modifié le 28 février 2017.

Livry Participatif. (2023, 23 avril). Signalement concernant l’erreur de sens de circulation sur la portion 82-110 allée Dupleix [Communication électronique]. Plateforme : Google Maps.

Livry Participatif. (2023, 24 mai). Réunion publique du quartier Danton [Document de synthèse].

La Cour des comptes lance sa deuxième consultation citoyenne

La Cour des comptes lance sa deuxième consultation citoyenne pour renforcer l’implication des citoyens et la transparence

Paris, le 6 septembre 2023 – Aujourd’hui, le Premier président de la Cour des comptes, Pierre MOSCOVICI, a annoncé le lancement de la deuxième consultation citoyenne de la Rue Cambon, marquant ainsi un pas de plus vers une institution ouverte et transparente, fidèle à l’article 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui stipule que « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

Comme en 2022, année de sa première édition, cette consultation, ouverte à tous, invite les contribuables à proposer des sujets de contrôle et d’enquête via une plate-forme citoyenne dédiée. Cette initiative vise à encourager une participation active des administrés dans la supervision des institutions publiques. L’appel à contributions est ouvert jusqu’au 6 octobre, donnant ainsi aux citoyens l’opportunité de façonner les travaux de la Cour des comptes.

Cette année, une nouveauté remarquable a été introduite : en plus de soumettre des sujets à la Cour des comptes, les citoyens pourront également proposer des enquêtes aux chambres régionales et territoriales des comptes (CRTC). Cette expansion vers des enjeux locaux permettra de mettre en lumière des problématiques régionales, départementales ou municipales, tout en stimulant les CRTC à accomplir leur mission d’évaluation.

Le Premier président Pierre MOSCOVICI a encouragé les administrés à participer activement en déclarant : « Faites-vous plaisir. Nous souhaitons faire de la Cour une véritable maison des citoyens. » Toutefois, il a souligné la nécessité d’un pragmatisme en rappelant que la Cour a ses limites, mais qu’elle s’efforce de faire autant que possible.

Les premiers rapports « d’initiative citoyenne » publiés en juillet dernier ont abordé des sujets sensibles tels que le recours par l’État aux cabinets de conseil privés et les soutiens publics aux fédérations de chasseurs. Ces rapports reflètent les préoccupations et les intérêts des citoyens, et d’autres sujets importants sont attendus cette année.

La Cour des comptes invite donc tous les citoyens à participer activement à cette démarche de transparence et d’implication, contribuant ainsi à renforcer la confiance entre les institutions publiques et les contribuables.

Pour plus d’informations et pour soumettre vos propositions, veuillez visiter la plate-forme citoyenne de la Cour des comptes à l’adresse suivante : https://participationcitoyenne.ccomptes.fr/

L’ouverture par la Cour des comptes de cette initiative de démocratie participative, s’étendant vers les CRTC, offre à tous la possibilité d’appeler l’attention de cette institution sur des problématiques locales, favorisant plus de transparence des finances municipales ou intercommunales.

Vue de l'avenue Liégeard à Livry-Gargan en automne avec des arbres alignés et des voitures garées le long de la rue.

Lettre des riverains de l’avenue Liégeard

Nota : Dans le cadre de notre activité en tant qu’agent facilitateur de la démocratie participative à Livry-Gargan, Livry Participatif relaye une lettre ouverte qui nous a été transmise par les riverains de l’Avenue Liégeard (quartier Centre).


LETTRE OUVERTE DES RIVERAINS DE L’AVENUE LIEGEARD

** L’AVENUE LIÉGEARD N’EST PAS UNE RN3 bis **

Juillet – Août 2023

À l’attention des autorités municipales et de Monsieur le Maire,

Nous, riverains de l’avenue Liégeard, exprimons ici notre profonde colère et notre inquiétude face à la situation actuelle qui affecte notre quartier. Nous tenons à affirmer clairement que l’avenue Liégeard ne peut être assimilée à une RN3 bis, contrairement à ce que semble avoir décidé la mairie de manière unilatérale.

Depuis les travaux entrepris récemment aux alentours de notre avenue, nous avons constaté avec une grande inquiétude l’augmentation significative du volume de véhicules convergeant désormais, de manière obligatoire et dans les deux sens de circulation, sur l’Avenue Liégeard. Les flux de circulation ainsi générés sont absolument inacceptables. La situation est devenue invivable, tant sur le plan respiratoire que sonore. Ces modifications ont été apportées sans la moindre concertation de la part de la mairie, transformant notre avenue en une sorte de déviation de la Nationale 3.

Il est particulièrement alarmant de constater que ces changements se sont opérés alors que des axes majeurs, tels que l’avenue Moutiers, autrefois très fréquentés, ont été changés en sens unique, associés à une section de piste cyclable se terminant en plein milieu de carrefours très passants et donc significativement dangereux.

Il est d’autant plus déconcertant d’apprendre que ces modifications seraient justifiées par l’application d’un prétendu plan de circulation imposé à notre ville. Cependant, le responsable de la voirie a admis, lorsque nous avons demandé à consulter ce plan, qu’en réalité, aucun plan de ce type n’existait…

Nous nous trouvons désormais confrontés à une réalité où des changements ponctuels et désordonnés ont été imposés sans réflexion ni consultation préalable des riverains concernés.

N’hésitez pas ! … venez voir ce qui se passe sur L’Avenue Liégeard qui est devenue un axe problématique, figurant même sur Waze comme axe rouge à certains moments, tandis que la RN3 conserve sa fluidité, sans que cela ne semble susciter de préoccupations au sein de la mairie.

Pendant que nous subissons des nuisances sonores inacceptables jour et nuit, en semaine comme en week-end, et qui persistent souvent jusqu’à une heure du matin pour reprendre dès six heures,Madame la directrice de cabinet de Monsieur le Maire, Madame MAAMAR, nous annonce à la dernière minute l’annulation d’un rendez-vous prévu avec Monsieur le Maire, repoussé à la rentrée.

Malgré une pétition signée par l’ensemble des riverains concernés, demandant depuis de nombreuses semaines à être reçus en urgence par Monsieur le Maire pour exposer la situation actuelle et proposer une solution évidente. Mais Madame la directrice de cabinet préfère différer ce rendez-vous au prétexte de l’intégration de ces modifications dans un plan global afin d’éviter de « générer des troubles ». Mais de qui se moque-t-on ? Dommage de ne pas y avoir pensé plus tôt ! Cette attitude nous laisse perplexes. Comment ne pas considérer ce que nous endurons, du fait d’une décision unilatérale et inconséquente de la municipalité, comme des troubles ? Les nuisances sonores et respiratoires, les violences routières, auxquelles nous faisons face chaque jour de la semaine, à toute heure, et même de nuit, depuis des semaines, n’existent-elles pas ?

Alors que certains riverains avaient pris une journée de congé afin de pouvoir échanger avec Monsieur le Maire sur une situation devenue alarmante en raison des niveaux sonores régulièrement subis (115 décibels enregistré au lieu des 35 habituels), associés aux taux de pollution correspondants, ont été ignorés. Ignorer l’impact de plus de 15 à 20 voitures passant parfois en moins d’une minute 30 sur la qualité de l’air que respirent les riverains est-il justifiable ?

La directrice de cabinet affirme qu’il n’y a pas de seuil de nuisances sonores à ne pas dépasser, laissant cette décision à la ville et qualifie même une pétition signée par 100 % des riverains de « simple effet de mode » dont la mairie n’a pas à tenir compte. En échange, il est proposé une nouvelle étude de la situation… comme si les riverains avaient besoin d’attendre pour documenter ce qu’ils subissent quotidiennement depuis les travaux, réalisés sans aucune réunion d’information préalable sur l’avenue Liégeard contrairement aux affirmations municipales.

L’installation annoncée d’un radar pédagogique, censé sensibiliser à la vitesse, ne peut en rien atténuer le problème du nombre croissant de véhicules empruntant désormais notre avenue. Les riverains sont les premiers touchés par cette situation, contrairement à ce que semble retenir Madame MAAMAR et les autorités municipales. L’aspect préoccupant pour la santé et la sécurité des riverains semble ignoré.

Alors que l’importance de réduire notre empreinte carbone est soulignée, les riverains de Liégeard se trouvent contraints de respirer davantage de polluants, tout en étant contraints, en pleine période estivale, de garder les fenêtres fermées ou de porter des bouchons d’oreilles, mais apparemment, cela ne semble pas suffisant pour maintenir le rendez-vous avec Monsieur le Maire. Le report du rendez-vous est justifié par l’absence de progrès réalisé pour évaluer la situation ou étudier les propositions des riverains. Cela démontre clairement le manque d’intérêt accordé à une situation pourtant insoutenable depuis plusieurs semaines.

Il n’est pourtant pas bien difficile de comprendre que translater un axe passant sur une autre avenue, moins large, qui devient à son tour un axe passant est tout simplement une incongruité totale. Le cas de Moutiers et Liégeard est un exemple criant de cette aberration, d’autant plus que la mairie ne peut fournir d’explication technique à ces changements.

Il conviendra de souligner que certains autres axes qui eux étaient passant, bénéficient dorénavant du phénomène inverse et que tout cela a contribué au flux massif sur Liégeard. Et que peut-on imaginer comme explication car lorsque nous avons soulevé le problème pour Moutiers, Montesquieu, Richelieu et Aguesseau entre autres, la réponse qui nous a été fournie est qu’aucune explication technique ne pouvait être fournie et que cela faisait suite à des demandes de particuliers !


En dernier lieu, il ne pourrait qu’être bénéfique à l’enrichissement du processus démocratique local et pour la bonne information des riverains, que les données quantitatives des flux de trafic automobile captées par le radar pédagogique (dans les deux sens) récemment déployé en amont de l’avenue Liégeard, soient rendues publiques.

Nous appelons donc à la considération immédiate de notre situation par les autorités municipales. Nous espérons que nos préoccupations seront prises en compte de manière sérieuse et que des mesures correctives seront entreprises rapidement. Les riverains de l’Avenue Liégeard méritent de vivre dans un environnement paisible et sain, sans être confrontés aux nuisances sonores et environnementales qui les affectent actuellement.

Nous restons dans l’attente d’une réponse et d’une action urgente.

Cordialement,

Les Riverains de l’Avenue Liégeard

Image :

Photographie du Lac de Sévigné

Grand Angle : Le Projet d’aménagement du lac de Sévigné

Le lac de Sévigné est un plan d’eau situé dans le secteur sud du quartier Centre de Livry-Gargan. Ce lac a longtemps été un lieu de détente et de loisirs pour les habitants de la ville, mais il a également subi des dégradations environnementales au fil des années. En réponse à cette situation, sur l’initiative du Conseil de quartier Centre dès sa création en 2015, a été formulé une proposition globale de réaménagement du site. La ville de Livry-Gargan a par la suite lancé un projet de développement du lac de Sévigné à partir de 2019 visant à restaurer son environnement naturel tout en améliorant les équipements de loisirs et de détente pour les visiteurs. La participation citoyenne a ainsi aidé à identifier les besoins locaux et les préférences des habitants, qui ont été la figure de proue de ce projet. Dans ce dossier, nous allons examiner les différents aspects de ce projet de développement.

Le projet de développement vise à restaurer l’environnement naturel du lac tout en améliorant les équipements pour les visiteurs. Les objectifs spécifiques du projet sont les suivants :

  • Améliorer la qualité de l’eau du lac
  • Restaurer les berges et les habitats naturels environnants
  • Améliorer les infrastructures pour les visiteurs
  • Favoriser et promouvoir la biodiversité et l’utilisation durable du lac et de ses environs.

Le projet de développement du lac de Sévigné à Livry-Gargan est une initiative visant à mettre en valeur le dernier vestige de l’abbaye de Notre-Dame de Livry, où la Marquise de Sévigné avait séjourné pendant de nombreuses années. Le lac de Sévigné est devenu un lieu de convivialité, populaire pour la baignade, la pêche et les guinguettes début XXe. Cependant, le délaissement du Lac et l’absence et les défauts d’entretien au fil des années ont entraîné des problèmes environnementaux tels que la pollution de l’eau et la dégradation des rives.

Histoire du lac de Sévigné

Origines du lac

Construite en 1197 par le roi Philippe-Auguste pour honorer la mémoire d’un membre de la famille Garlande, seigneurs de Livry, l’abbaye avait pour mission de garder le tombeau de cette famille et de prier pour le repos de leur âme. Faisant corps avec les vœux d’obéissance et la pauvreté, la vie monastique y était partagée entre l’étude, la psalmodie et le travail manuel. Quarante abbés y ont vécu jusqu’à la Révolution.

Le célèbre abbé de Coulanges, abbé commendataire et oncle de Marie de Rabutin Chantal, la Marquise de Sévigné, y résida de 1624 à 1687. Dans ses lettres à sa fille, la Marquise de Sévigné s’extasiait sur la beauté de Livry, trouvant l’endroit « au-dessus de tout ». Elle séjourna surtout à l’abbaye à partir de la mort de son mari en 1651, et continua même après la mort de son oncle. L’abbaye fut confisquée et vendue pendant la Révolution, puis rachetée au XIXe siècle par le vice-amiral Jacob, qui en fit sa demeure de 1842 jusqu’à sa mort en 1854.

« La beauté de Livry est au-dessus de tout ce que vous avez vu : les arbres sont plus beaux et plus verts, tout est plein de ces aimables chèvrefeuilles : cette odeur ne m’a point encore dégoûtée ; mais vous méprisez bien nos petits buissons, auprès de vos forêts d’orangers. »

— Lettre 281, Paris, 30 Mai 1672, Madame de Sévigné à Madame de Grignan

En 1864, Robert de Vey, alors propriétaire des lieux, fit effectuer des fouilles qui mirent au jour quatre sources abandonnées et perdues pendant la Révolution, baptisées : Sévigné, Sainte-Marie, Notre-Dame-de-Livry et Amiral Jacob. Les propriétés thérapeutiques des eaux furent expertisées et classées au même titre que celles d’Enghien. Monsieur de Vey fit alors construire et vendre des lots pavillonnaires autour du lac. Cette vente se poursuivit jusqu’à sa mort en 1884. Après la Société de Sévigné-les-Eaux, d’autres sociétés exploitèrent successivement les sources, mais les curistes n’étaient pas nombreux.

Plan topographique du lac de Sévigné
Plan topographique du lac de Sévigné

En 1912, la ville de Livry-Gargan demanda à être classée « station hydrominérale », mais cette demande fut refusée, marquant la fin de l’aventure thermale pour Livry. En 1979, la ville fit ériger une plaque en hommage à Madame de Sévigné près du lac, lequel avait été privé du marronnier sous lequel la Marquise aimait s’asseoir, abattu par les Allemands pendant la guerre de 1870. Au début du XXe siècle, le lieu a été dédié à la détente avec de nombreuses manifestations telles que des bals, des guinguettes et des kermesses. Il a finalement été aménagé en un espace public fleuri.

Le projet de développement du lac de Sévigné consiste à valoriser cet espace en créant un lieu de détente et de loisirs pour les riverains.

Utilisation du lac au fil du temps

Le lac situé dans le domaine de l’Abbaye de Livry a été créé comme une pièce d’eau d’agrément et reçoit les eaux du petit cours d’eau appelé le Rouailler. Ce dernier prend sa source à Clichy-sous-Bois, traverse Livry pour finalement se jeter dans la Morée. Le cours d’eau a depuis été canalisé. À l’origine, le lac était situé dans un parc à la française au XVIIe siècle, mais il a été entouré de peupliers au milieu du XIXe siècle. Autour du lac, il y avait des sources utilisées par les chanoines augustins de l’Abbaye de Livry pour leurs vertus thérapeutiques.

Au cours de la première moitié du XXe siècle, l’érection de plusieurs bâtisses sur les rives du lac est établie. Pendant la seconde moitié du siècle, une politique de préemption a été mise en place sous l’égide d’Alfred-Marcel Vincent et des municipalités successives dans le but d’un réaménagement futur. Dans les années 1980, la question de l’installation d’une brigade de gendarmerie sur les abords du lac de Sévigné a été soulevée. La dernière opération de curage du Lac de Sévigné, consistant à extraire les sédimentations et vases accumulés au fond du milieu aquatique et a en le nettoyer la cuve remontent à 1988, il y a 35 ans. A noter enfin en 1998 de la part de la Police judiciaire, la réalisation d’opérations de recherche notamment menées dans les eaux du Lac de Sévigné et le canal de l’Ourcq par les enquêteurs après un maricide commis non-loin de la pièce d’eau.

En fin d’année 2007, le monde associatif a investi les alentours du lac de Sévigné, 11 allée de Stalingrad, avec l’installation le 15 décembre du Centre communal de la vie associative (CCVA), voulu comme un outil d’information, d’échange et de fonctionnement pour les associations livryennes. Ce centre a été remplacé le 1er septembre 2014 par un « Pôle seniors et personnes handicapées ». Finalement, après plusieurs changements de destination, le lieu accueille depuis le 8 mai 2018 la Maison des Anciens combattants et de la mémoire. Aujourd’hui, le lac demeure l’un des lieux emblématiques de la ville.

Carte postale ancienne, début du XXe siècle.

Potentiel du site et enjeux pour la ville

Valorisation du patrimoine historique

L’ensemble des parcelles situées aux abords du lac a une superficie totale de 7 862 m², y compris la parcelle appartenant au ministère de l’Éducation nationale. La majorité des parcelles qui bordent le lac appartiennent à la commune. Certaines parcelles sont des propriétés privées et d’autres appartiennent au Département de la Seine-Saint-Denis. La promenade plantée, qui fait le tour du lac, est ouverte jour et nuit et est issue d’un ancien parc, baptisé « le jardin de Mme de Sévigné ». Le lac est aujourd’hui interrompu par des propriétés privées et le square Ahmed-Merabet sur le quart Nord. Le site est inscrit au Plan Local d’Urbanisme en tant qu’élément de paysage identifié. D’un point de vue historique, il est l’unique vestige du site de l’abbaye et présente une histoire hydrothermale avec une exploitation des vertus thérapeutiques depuis le XVIIIe siècle au moins. Un large patrimoine iconographique existe, avec des cartes postales datant du début du XXe siècle représentant le lac, et des plans anciens.

Plan cadastral, Direction générale des finances publiques, 2023

Valorisation et restauration du patrimoine hydrologique

L’une des étapes du projet consiste en la réhabilitation et la préservation de l’environnement naturel du lac de Sévigné. Ce dernier est traversé par le collecteur départemental du Rouailler, qui est un ru canalisé. Le maintien du niveau d’eau du lac est assuré par le département qui pompe l’eau depuis l’étang Clichy, en passant par l’étang de Verchin. En période de faible pluviométrie, le lac est alimenté par les eaux souterraines. Toutefois, il reçoit également des eaux pluviales potentiellement chargées en matières organiques (telles que des eaux usées) et en hydrocarbures. Des mesures spécifiques devront donc être prises pour réduire la présence de polluants dans le lac 1.

Valorisation et restauration de l’environnement naturel

Le site présente une biodiversité ordinaire, mais importante d’un point de vue floristique et ornithologique, avec une vingtaine d’espèces animales et une trentaine d’espèces végétales. Un enjeu environnemental existe, avec des objectifs de réduction des polluants, une déminéralisation des berges et une protection des habitats naturels environnants. Des mesures spécifiques devront donc être prévues.

Voir aussi : Note de synthèse « Réunion publique : Atlas de la Biodiversité »

Concernant l’environnement du site, il est à noter des zones de pleine eau colmatées avec un fond mou d’épaisseur variable et une eau trop peu oxygénée, ainsi qu’une forte présence de l’avifaune, notamment de poules d’eau, de mouettes, de cygnes, de canards colverts, d’oies de Bernaches, de cormorans ou de hérons cendrés et quelques tortues. Le patrimoine végétal du lieu est constitué d’une trame principale composée de platanes et de trames secondaires, ponctuée de bouleaux à papier, de saules, de platanes de roselières et d’autres végétaux aquatiques ainsi que d’une végétation spontanée riche. Les arbres ont été implantés au cours des différentes époques traversées. Le boulevard Roger-Salengro arbore un alignement urbain présentant divers marronniers et tilleuls. Le lac est apprécié pour son histoire singulière et pour sa spécificité en matière de biodiversité dans un environnement urbanisé.

L’analyse sédimentaire indique des dépassements de seuils en matière de métallicité et la présence d’hydrocarbures. Toutefois, les résultats écotoxicologiques indiquent la non-toxicité des sédiments. Le 29 mai 2021, l’association « Mare Barois » et l’association « Aimant Club Pavillonnais 93 — ACP93 » ont organisé une opération de pêche à l’aimant pour nettoyer le lac de Sévigné de nombreux déchets métalliques, tels que des vélos, des mobylettes, des plaques d’égout, ainsi que plusieurs dizaines de sacs plastiques, des jouets, des barrières et de nombreuses autres typologies de polluants.

Voir aussi : Fiche Pourquoi il ne faut pas donner de pain aux oiseaux ?

Enfin, la présence de la Renouée du Japon (Reynoutria japonica), une plante herbacée vivace qui apprécie les berges des cours d’eau et qui est originaire d’Asie orientale, est notable. Elle est considérée comme fortement invasive et perturbe les écosystèmes.

Amélioration du site pour les visiteurs

Le projet vise également à améliorer les infrastructures pour les visiteurs leur permettant de profiter pleinement du lac tout en minimisant leur impact sur l’environnement.

Dessin d’aménagement du lac de Sévigné en 1975, Magazine municipal de Livry-Gargan

Historique du projet d’aménagement

2015—2017 : Réflexions préliminaires et étude sondagière.

Depuis sa création en 2015, le Conseil de quartier Centre s’est engagé dans un projet de réaménagement et de réhabilitation du lac de Sévigné, considérant celui-ci comme un véritable atout pour Livry-Gargan. Le projet d’aménagement des abords du lac a été repris, en incluant les maisons vétustes qui avaient été préemptées par la municipalité sur une longue période.

En 2017, les conseillers du quartier Centre ont élaboré un questionnaire destiné aux habitants concernant le lac de Sévigné. Ce questionnaire visait à enrichir leur diagnostic en identifiant les usages, la perception et les attentes des riverains concernant l’aménagement et l’animation du site. Disponible en ligne sur le site de la ville, il avait alors recueilli 260 réponses.

  • 70 % des interrogés considèrent le lac comme un lieu prisé pour la promenade et les jeux d’enfants.
  • 54 % estiment l’espace calme et paisible
  • 56 % observent un manque de propreté du site
  • 45 % trouvent que c’est un lieu où les animations sont peu développées.

Parmi les attentes des publics, 29 % des interrogées voudraient voir se développer les espaces verts et 24 % les animations.

Parallèlement aux travaux de réflexions sur le lac de Sévigné, le conseil de quartier Centre formule des pistes de réflexion sur l’OAP Centre-ville à la demande de la municipalité, il y souhaite alors une intégration forte du projet Sévigné.

2018 : Constitution d’un dossier de proposition par les conseillers du quartier Centre.

Conscient de l’intérêt majeur que présente le lac de Sévigné et après la persistance d’un travail de réflexion et de propositions, le conseil de quartier Centre, renouvelé en 2017 a souhaité composer en 2018 un dossier détaillé de « Propositions pour l’aménagement du lac de Sévigné », dossier soumis à l’administration municipale ; devançant ainsi la date d’une « étude paysagère » prévue en juin 2018, afin de préparer, rassembler et étayer leurs idées en vue des futurs débats.

La première partie du dossier porte sur l’absence de mesures concrètes prises par l’administration municipale depuis de nombreuses années en ce qui concerne le lac de Sévigné. Elle met l’accent sur les projets et les initiatives menés à l’échelle locale, nationale et internationale. La seconde partie, quant à elle, dresse une liste complète des idées avancées par les conseillers de quartier. Trois grands axes d’aménagement émergent alors.

  • La participation des plus jeunes livryens et l’accès à l’éducation à la biodiversité,
  • L’aspect patrimonial, historique et immobilier du site
  • L’action culturelle et festive possible sur ce site.

Le dossier souligne l’importance particulière de la proposition concernant l’entretien du lac, considérant qu’il est impensable de prévoir des aménagements futurs sur les abords du lac sans la mise en place d’un véritable système d’assainissement. De plus, le dossier établit une échelle de priorité en fonction des coûts et tente de démontrer le faible coût de certaines propositions simples à réaliser sur le plan économique.

Enfin, le document présente l’aménagement du lac comme un facteur efficace d’augmentation de l’attractivité de la ville, créant à terme des liens entre le lac de Sévigné et les autres espaces vert communaux tels que le parc de la Mairie et le parc Lefebvre, mettant ainsi en valeur une caractéristique paysagère distinctive de Livry-Gargan dans une Seine-Saint-Denis fortement urbanisée, la valorisation de la ville en tant que « poumon vert » du département apparaissant comme un atout majeur. Le projet, présenté en conseil de quartier le 20 novembre 2018, est synthétisé en 5 centres d’intérêt majeurs :

  1. La création d’un jardin partagé ou pédagogique,
  2. La création d’un espace ornithologique,
  3. La mise en valeur du patrimoine historique du site (avec notamment remise en état de la maison de la source),
  4. La création d’une activité dominicale et estivale,
  5. Le devoir de mémoire.

2019—2020 : Chantier de réaménagement avorté

Le 20 novembre 2018, un calendrier prévisionnel a été présenté pour chaque axe retenu, prévoyant les différentes étapes du chantier. Il est notamment prévu une visite de site en présence des associations, ainsi que le lancement du marché de démolition dès décembre 2018. Les démolitions sont quant à elles prévues pour le 1er trimestre 2019, tandis que l’inauguration est programmée en juin et l’aménagement des jardins pour le 2e semestre de la même année.

Lors du conseil de quartier du 11 avril 2019, un nouveau calendrier est présent avec un descriptif du projet de démolition :

  • Permis de démolir : avril 2019
  • Démarrage des travaux de démolition : mai 2019
  • Réception des travaux : juin 2019

« Le projet consiste à démolir les maisons appartenant à la ville afin de libérer le terrain et l’aménager en espaces verts accueillant différents projets supportés par des associations :

Parcelle n° 3824 créations de jardins partagés : responsabiliser les usagers sur l’importance de la préservation de l’environnement et faire découvrir la biodiversité locale.

Parcelle n° 77 – 78 création d’un espace ornithologique : enrichir la biodiversité existante sur site et réaliser des actions pédagogiques.

Parcelle n° 75 valorisation de la source Marie : mettre en valeur un des seuls vestiges de l’abbaye. Le hangar est situé au-dessus de la source et l’entrée est liaisonnée avec celui-ci. Le démolir risquerait d’endommager la source. »

2021 : Concertation et appel à un bureau d’étude

En 2021, la municipalité a mandaté un bureau d’étude pour étudier les possibilités d’aménagement du site. Le 6 juillet de la même année, une première concertation de type « diagnostic en marchant » s’est tenue entre le conseil de quartier et le bureau d’étude autour du lac de Sévigné. Les sujets abordés lors de cette concertation comprenaient notamment :

  • L’adaptation des espaces aux usages (mobilier urbain, bancs, mobilité…) ;
  • La déminéralisation des abords du lac (ou dé-bétonisation des berges) ;
  • La préservation de la biodiversité et de l’avifaune, avec la création d’un espace ornithologique (conservation des arbres et de la végétation existante) ;
  • L’aménagement d’un tour de lac pour créer une continuité de parcours ;
  • La réappropriation de l’identité et de l’histoire locale (notamment la Marquise de Sévigné, l’ancienne abbaye et la réhabilitation des bâtiments des eaux thermales) ;
  • La volonté d’accéder à l’eau tout en préservant la sécurité.

Le 29 septembre 2021, le bureau d’étude présente lors d’un atelier de présentation et de concertation trois projets d’aménagement, appelés « scénarios ». Les services municipaux présentent également un projet d’aménagement de la forêt-jardin et de la butte de permaculture, avec deux calendriers prévisionnels.

  • Scénario 1 : « Au fil de l’eau » avec mise en place de deux promenades : Une proche de l’eau et une en hauteur avec descentes sur chemin de bois et promenade basse Ouest et Est sur berges à lattis. Clôture contemporaine totale du site permettant la réduction des nuisances sonores et cheminement sur pilotis face au refuge pour l’Avifaune. Terrasse de type « Deck », devant le pavillon principal face au lac et ses gradins sur l’eau. Création d’un parvis ou « Terrasse urbaine » coté voie départementale. Création d’une « placette des sources » au niveau de la Maison de la source.

  • Scénario 2 : « Mail urbain » avec grande terrasse « guinguette » sur le lac, une « Île aux oiseaux » conséquente permettant l’éloignement de l’avifaune des berges, sans clôture, espace totalement ouvert sauf le potager urbain sans réductions des nuisances. Avancées ponctuelles sur l’eau, Garde-corps qualitatif et promenade unique continue.

  • Scénario 3 : « Entre clôture et ouverture » Segmentation des abords du Lac. Identique au scénario 1 côté Ouest avec Clôture, promenade du scénario 1 descentes sur chemin de bois et promenade basse sur berges à lattis. Parc ouvert coté Est avec promenade ouverte et avancées ponctuelles

Calendrier prévisionnel de création de la forêt jardin :

  • 1er décembre 2022 : début du chantier (aménagement du sol, création des circulations)
  • décembre 2022/janvier 2023 : (mise en place des clôtures, intégrations des végétaux)
  • 1er février 2023 : validation de la fin du chantier

Calendrier prévisionnel de création de la butte de permaculture :

  • Du 1er au 30 janvier 2023 : Début du chantier, espace de culture, constructions, végétaux et finitions.

Le 12 octobre 2021 lors de la tenue d’un Conseil de Quartier, le Maire de Livry-Gargan propose au président du conseil de rendre un avis sur les trois scénarios présentés. Après analyse et appréciation du conseil de quartier, un consensus autour de la proposition d’aménagement n° 1 dite « Au fil de l’eau » a été rapidement observé. Cette proposition semble alors être la plus en adéquation avec les propositions initialement émises dans une continuité paysagère et historique cohérente, et dans la ligne directrice des propositions de 2018. Dans son avis du 23 octobre 2021, le conseil de quartier a analysé le scénario comme « un vrai projet de réhabilitation patrimonial, architectural et environnemental », et a présenté les éléments qu’il considère prépondérants du projet :

  • Une large déminéralisation de l’espace, une métamorphose en véritable parc urbain fermé ;
  • La volonté d’accès à l’eau facilité sur une promenade Ouest, puis sur une promenade Est, en retrait avec plusieurs avancées directement sur l’eau, ainsi qu’au travers une double promenade haute et basse sur site ;
  • Une terrasse pour pavillon de l’Inspection de l’Éducation nationale ;
  • Le parvis du parc et la placette des sources ;
  • La parcelle pour le refuge ornithologique, la conservation des ambiances sauvages liées à la végétation dense en bords de lac.

Il est cependant noté que la réhabilitation de la façade des anciens thermes (actuel bâtiment des anciens combattants) semble avoir été oubliée dans les scénarios. Enfin, il est souligné que la fermeture du lac, bien qu’apportant des avantages, pose une problématique visuelle si elle n’est pas intelligemment pensée en adéquation avec son environnement. Dans un second temps, une surveillance diurne semble indispensable. Enfin, une attention particulière doit être portée aux problématiques de stationnement pour conserver l’accès des PMR et l’accessibilité intergénérationnelle du lieu.

2022 : Publicité auprès des Livryens

En octobre 2021, une réunion d’information sur site, des riverains des abords immédiats du Lac est organisée. Le 27 janvier 2022, une réunion publique permet de présenter les premières conclusions de cette démarche de concertation et de recueillir les avis et les questions des participants. Cette réunion met alors en évidence les interrogations des habitants concernant la fermeture potentielle du lac, la sécurité et les incivilités aux abords, ainsi que l’importance des liens intergénérationnels.

Nous ne pouvons qu’encourager la municipalité de Livry-Gargan à poursuivre cette démarche participative en impliquant les habitants à chaque étape de la réalisation du projet d’aménagement du lac de Sévigné et de ses abords. Cela permettrait de renforcer la cohésion sociale, de valoriser le patrimoine local et de créer un environnement de qualité pour tous les habitants de la commune.

2022—2023 : Plan de financement et lancement de l’AMO

Tableau issu de la Décision du Maire abrogeant et remplaçant la décision n°2022-013 portant demande de subvention dans le cadre de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) 2022 pour le projet d’aménagement des abords du lac de Sévigné :

Entre le 25 mai 2022 et le 21 juin 2022, la ville de Livry-Gargan publie un avis de marché pour une mission de maîtrise d’œuvre pour les travaux de requalification du site du lac de Sévigné. La part indicative de l’enveloppe financière prévisionnelle affectée aux travaux par le maître d’ouvrage est fixée à 2 500 000 euros HT et se décompose comme suit :

  • Phase 1 : 350 000 euros HT
  • Phase 2 : 950 000 euros HT.
  • Phase 3 : 1 200 000 euros HT

Les critères d’attribution ne sont pas spécifiés, mais il est indiqué que le prix n’est pas le seul critère pris en compte. Les variantes ne sont pas autorisées, et il n’y a pas d’options. La conclusion du marché s’effectue le 9 novembre 2022 et l’attribution est rendue publique le 5 décembre 2022 en faveur de la SARL d’Architecture A.E.I (8 rue Jean-Baptiste-Clément, Le Pré-Saint-Gervais) et d’Artelia (47 avenue de Lugo, Le Pré-Saint-Gervais].

Projet de développement 

Objectifs du projet

Le projet d’aménagement du site du lac de Sévigné vise à préserver et valoriser le cadre de vie urbain, architectural, paysager et environnemental en préservant la biodiversité existante. Les objectifs du projet sont la valorisation de la source Marie, la préservation et l’enrichissement de la biodiversité, l’organisation d’activités pédagogiques et la mise en place de panneaux d’information pour communiquer sur la faune et la flore. Le site a pour vocation d’accueillir un public intergénérationnel et le projet vise à le rendre attractif. En ce qui concerne spécifiquement la biodiversité, les objectifs sont la création d’un observatoire, d’une zone refuge pour la faune, l’enrichissement de la biodiversité existante, ainsi que la réalisation d’actions pédagogiques et de sensibilisation.

Les principaux objectifs déclarés du projet dans l’avis de marché pour une mission de maîtrise d’œuvre en 2022 sont :

Urbains et paysagers

  • Rendre à la promenade du lac sa continuité périphérique
  • Requalifier les espaces

Hydrauliques et écologiques

  • Supprimer les sources de pollution
  • Conforter les berges tout en recréant du lien entre les promeneurs et l’eau
  • Renaturer les berges du lac tout en agissant sur le rééquilibrage de l’écosystème local
  • Réguler la pression de l’avifaune sur le milieu aquatique et terrestre
  • Réduire les obstacles visuels et physiques

Patrimoniaux

  • Redonner aux équipements architecturaux identitaires [thermes, pavillon du lac, terrasse, cabane des sources, etc.] une place au sein de l’aménagement
  • Valoriser l’histoire du lieu par une signalétique dédiée
  • Les acteurs impliqués dans le projet

Le projet est une initiative du conseil de quartier Centre, il est piloté par les services Espaces verts, Urbanisme, Vie associative et Développement durable de la ville de Livry-Gargan. Le projet est soutenu par des acteurs et partenaires de la ville tels que des associations locales, le Conseil Départemental de la Seine–Saint-Denis et la Région Île-de-France.

Les principaux acteurs impliqués ou ayant été impliqués dans le projet sont :

  • Le Conseil de quartier Centre ;
  • La ville de Livry-Gargan (Services Espaces verts, Urbanisme, Vie associative Développement durable) ;
  • A.E.I. ;
  • Artelia ;
  • Rubus ;
  • La Métropole du Grand Paris
  • La Région Île-de-France
  • L’Agence des Espaces verts
  • Le Département de Seine–Saint-Denis
  • La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO)

Principaux aménagements, programmes et partenariats :

Le plan de développement du lac de Sévigné comporte plusieurs volets, chacun visant à atteindre les objectifs spécifiques du projet. Les volets principaux sont les suivants :

Espace-observatoire ornithologique : Partenariat avec la LPO

Selon le rapport de développement durable 2021 de Livry-Gargan, la ville a conclu une convention avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) pour la « labellisation Zone Refuge LPO du Lac de Sévigné » en tant que Refuge LPO. Ce programme permettrait ainsi à la ville de bénéficier de l’accompagnement de la LPO pour sauvegarder et mettre en valeur la biodiversité et les paysages locaux, adapter le projet d’aménagement en fonction des défis écologiques, impliquer les citoyens et valoriser l’engagement de la ville en faveur de l’environnement. En effet, l’accompagnement de la LPO inclurait un diagnostic de la biodiversité locale, une analyse des enjeux écologiques, la conception d’un plan d’action pour une gestion écologique des espaces verts, et la sensibilisation des citoyens entre autres. Les préconisations de la LPO devraient ainsi permettre à la ville d’optimiser l’aménagement du site du lac de Sévigné pour favoriser la biodiversité.

Le rapport stipule que, la convention, d’une durée de cinq ans (2022-2026), a un budget alloué de 16 834 €, dont une contribution de 2 000 € de la Région Île-de-France via le budget participatif écologique. La LPO assisterait la ville dans la mise en œuvre d’actions de gestion respectueuses de l’environnement et réaliserait à terme, un bilan des actions menées. La ville indique ainsi s’être engagée – comme à l’accoutumée lors de la création de tel refuge – à créer des conditions propices à l’installation de la faune et de la flore sauvages, à renoncer aux produits phytosanitaires chimiques, à réduire son impact sur l’environnement et à interdire la chasse sur le site 2. Le projet est piloté par le service du Développement durable et implique également les services des espaces verts, de la vie associative, de l’urbanisme et du périscolaire.

Nous noterons ici qu’en l’état de nos connaissances, le Refuge LPO ne concerne qu’une fraction des abords du lac de Sévigné (parcelles 78 et 77, soit 620m² environ), des panneaux pédagogiques alertant sur les dangers de nourrir les oiseaux avec du pain ont été installés au premier trimestre 2023 par la LPO. À ce jour, ces panneaux semblant être les seuls éléments visibles découlant de ce partenariat sur le site.

Forêt-jardin comestible et butte de permaculture

Le projet consiste en la conception d’une forêt-jardin comestible, pensée avec une large palette de plantes comestibles à différentes hauteurs, y compris des arbres, des arbustes, des plantes vivaces herbacées et des herbes aromatiques.

Élaborée en concertation avec le conseil de quartier, qui avait initialement proposé l’installation d’une microforêt native, et sur la proposition du directeur des espaces verts, qui s’est particulièrement investi dans ce dossier, l’idée de créer une forêt-jardin en suivant la méthode de Martin CRAWFORD, expert britannique en agroforesterie, a été largement approuvée. Cette méthode permaculturelle comestible est plus qualitative et vise à maximiser les interactions mutuelles positives entre les plantes afin de maintenir la fertilité du sol par les plantes elles-mêmes. Elle utilise une arborescence diffuse pour aboutir à un système en bonne santé et productif en favorisant les îlots de fraîcheur. Ce projet vise à créer un système plus résilient, à minimiser l’énergie nécessaire pour entretenir le site, à augmenter la diversité et l’interconnectivité floristique, et à réduire l’entretien de la zone.

L’objectif du projet de conception d’une forêt-jardin comestible et d’une butte de permaculture est de créer un espace de découverte pour les usagers, qui leur permettra de mieux comprendre les concepts du développement durable et de l’agriculture urbaine. La forêt-jardin comestible doit être conçue comme un espace vivant, où les visiteurs pourront découvrir les différentes textures, couleurs et odeurs des plantes comestibles. Des panneaux explicatifs devront également être installés pour permettre aux visiteurs d’identifier les différentes essences végétales.

Il convient de noter que la zone ornithologique sera séparée de l’espace de culture afin de préserver la faune qui y vit. Une haie fruitière comestible sera également installée pour abriter les oiseaux et leur offrir de la nourriture.

Le bureau d’étude Rubus a été mandaté pour la réalisation de cette étude.

Labellisation Nature 2050 : programme de préservation de la biodiversité

Nature 2050 est un programme national d’action porté par CDC Biodiversité et le Fonds Nature 2050, qui vise à renforcer l’adaptation des territoires au changement climatique et à préserver la biodiversité. Le deuxième appel à candidatures lancé par CDC Biodiversité et la Métropole du Grand Paris a permis d’identifier sept communes, dont Livry-Gargan, pour des projets locaux d’adaptation au changement climatique basés sur la préservation et la restauration de la biodiversité urbaine. Le projet d’aménagement des berges du lac de Sévigné à Livry-Gargan a reçu un avis favorable définitif du jury et devrait bénéficier d’un soutien financier pour la réalisation des travaux, ainsi que d’un suivi écologique à long terme jusqu’en 2050.

Les étapes à venir

Les travaux réalisés

En mai-juin 2019, premières démolitions : 2 pavillons furent démolis.

En 2021, une étude sur le curage et la faisabilité de l’aménagement est budgétée à 60 000 euros.

Les prochaines étapes du projet définies en mai 2022

Suivant la mission de maîtrise d’œuvre de 2022 pour les travaux de requalification du site conjointement attribué à A.E.I et d’Artelia, les prochaines étapes à venir se définissent ainsi :

  • Les études de diagnostic (DIAG)
  • Les études d’avant-projet (AVP)
  • Les études de projet (PRO)
  • L’assistance à la passation des marchés de travaux (ACT)
  • Le visa (VISA) des études partiellement ou totalement réalisées par l’entreprise titulaire (ou les entreprises titulaires)
  • La direction de l’exécution des marchés de travaux (DET)
  • L’assistance lors des opérations de réception et pendant la période de garantie de parfait achèvement [AOR]
  • L’ordonnancement, la coordination et le pilotage du chantier (OPC)

Calendrier du projet défini en mai 2022 :

Suivant la mission de maîtrise d’œuvre de 2022, le calendrier du projet doit être organisé en secteurs dont les phases d’intervention s’étaleront sur les exercices budgétaires des années 2022 à 2024. Nous noterons que la phase dévolue à exercice budgétaire 2022 n’a pas encore démarré à date :

Phase 1 : travaux en 2022

  • Curage du lac

Phase 2 : travaux en 2023

  • Entrée de site
  • Promenade Est

Phase 3 : travaux en 2024

  • Promenade Ouest
  • Maison et placette des sources
  • Sanctuaire de biodiversité
  • Square Ahmed-Merabet

Conclusion, bilan et perspectives au 1er trimestre 2023

Bilan du projet

Le projet de réaménagement du lac de Sévigné est un projet important et ambitieux toujours en phase d’étude, avec le lancement de l’Assistance à Maîtrise d’Ouvrage (AMO) avec pour objectif une amélioration de la qualité de vie des habitants. Bien que le lac ait longtemps été un lieu de détente et de loisirs pour les habitants de la ville, il a subi des dégradations au fil des années. Les prochaines étapes à venir sont la phase de diagnostic, les études d’avant-projet, les études de projet et l’assistance à la passation des marchés de travaux. Le projet a connu plusieurs phases d’errance avec des étapes d’aménagement maintes fois reportées. La mission de maîtrise d’œuvre de 2022 présentait un calendrier de réalisation des premiers travaux en 2022, avec le curage du lac, toutefois ce curage n’a toujours pas été effectué au troisième trimestre de 2023. Le projet d’aménagement du lac de Sévigné est porteur de plusieurs enjeux importants pour la ville de Livry-Gargan :

  • Amélioration du cadre de vie : la mise en valeur du lac de Sévigné permettra d’offrir aux habitants un lieu de promenade et de détente agréable et attractif, améliorant ainsi le cadre de vie.
  • Développement de la biodiversité : la création d’une forêt-jardin et d’un espace ornithologique favorisera le développement de la biodiversité, en offrant un lieu propice à la cohabitation entre l’homme et la nature.
  • Mise en valeur du patrimoine historique : la remise en état de la maison de la source et la mise en valeur du patrimoine historique permettront de faire découvrir aux visiteurs l’histoire et le patrimoine de la ville.
  • Valorisation de l’image de la ville : la mise en valeur du lac de Sévigné permettra de valoriser l’image de Livry-Gargan et de renforcer son attractivité.

En conclusion, le projet de réaménagement du lac de Sévigné est audacieux, les différentes phases d’étude et de réalisation du projet seront déterminantes pour sa réussite, et il est essentiel de tenir compte des enjeux environnementaux afin de proposer des solutions durables et respectueuses de l’écosystème du lac. L’objectif est de créer un espace naturel de qualité qui permette à tous les visiteurs de profiter du lac tout en préservant son écosystème fragile. Des efforts devront également être déployés pour rendre le site accessible aux personnes à mobilité réduite, afin que tout le monde puisse en profiter.

Lac de Sévigné et démocratie participative : Perspectives pour l’avenir

Le projet d’aménagement du lac de Sévigné, initié en 2015 par les conseillers de quartier et soutenu par des acteurs locaux et des partenaires de la municipalité tels que des associations locales, le Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis et la Région Île-de-France, est entièrement porté par la municipalité, qui a fait sienne ce projet ; ce qui est notable et à saluer. Nous noterons cependant que, depuis 2021, les conseillers de quartier ainsi que les habitants semblent avoir été délaissés dans la réalisation de ce projet avec une quasi absence de communication d’information et de documents entre le conseil de quartier et la municipalité. Les conseillers de quartier n’ont également pas été informés des derniers partenariats et détails du projet (AMO, Inventaire LPO de la biodiversité, typologie des subventions, partenariat avec les acteurs institutionnels…). Ils ont été informés de manière similaire au grand public et dans une temporalité équivalente.

Considérant que la démocratie participative est un élément clé pour la réussite de tout projet d’aménagement urbain, car elle permet d’impliquer les parties prenantes, notamment les habitants et les utilisateurs de la zone, dans le processus de décision et qu’ils sont les premiers concernés par les changements dans leur environnement, leur avis doit être pris en compte pour garantir la pertinence du projet. Nous notons également que la communication entre les parties prenantes et les habitants est lacunaire, ce qui peut créer des frustrations et des malentendus. En outre, l’absence de consultation citoyenne et de participation active des habitants peut mettre en péril le succès du projet et compromettre la légitimité de la décision finale.

De quoi quelques perspectives peuvent se dégager : il semble nécessaire de rétablir la communication entre les conseillers de quartiers et la mairie, ainsi qu’avec les résidents de la zone concernée et, de manière globale, avec l’ensemble des habitants. La participation citoyenne doit être encouragée et facilitée à toutes les étapes du projet. La dernière réunion publique à ce sujet datant de plus d’un an et de nombreux acteurs s’étant greffés aux projets, l’organisation d’une nouvelle réunion dédiée semble éminemment souhaitable. Des consultations régulières et des canaux de communication ouverts pourraient être mis en place pour permettre aux habitants de s’exprimer et de contribuer à la décision finale.

En conclusion, le projet d’aménagement du lac de Sévigné est un exemple de la nécessité d’une démocratie participative dans les projets d’aménagement urbain. La prise en compte de l’avis des parties prenantes et la consultation citoyenne permettent de favoriser l’appropriation du projet par la population locale et d’optimiser la pertinence du projet retenu.

Mise à jour le 24 mai 2023, précisions sur la nature du Refuge LPO

Licence Creative Common (CC BY-NC 4.0), 2023,R. Brugeat, Livry Participatif

Annexe :

Références :

  • Balleraud, L., Brugeat, R. & al. (2018). Propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné (p. 62) [Propositions]. Conseil de quartier Centre de Livry-Gargan.
  • Brugeat, R. (2022, janvier 10). Lac de Sévigné [Facebook]. Conseil de quartier Livry-Gargan Quartier Centre. 
  • Conseil municipal de Livry-Gargan. (2022a). Procès-Verbal du 7 avril 2022 [Review of Procès-Verbal du 7 avril 2022, par P.-Y. Martin, S. Mantel, L. Trillaud, & F. Bitatsi-Trachet].
  • Conseil municipal de Livry-Gargan. (2022b). Procès-Verbal du 10 février 2022 [Review of Procès-Verbal du 10 février 2022, par P.-Y. Martin, H. Carratala, & M.-L. Hode].
  • Conseil municipal de Livry-Gargan. (2022c). Procès-Verbal du 15 décembre 2022 [Review of Procès-Verbal du 15 décembre 2022, par P.-Y. Martin, H. Carratala, & M.-L. Hode].
  • Conseil municipal de Livry-Gargan. (2022d). Procès-Verbal du 20 octobre 2022 [Review of Procès-Verbal du 20 octobre 2022, par P.-Y. Martin, S. Mantel, L. Trillaud, & F. Bitatsi-Trachet].
  • Lemaire, A. [Alexandre L. (2021, mai 29). Lac de Sévigné [Facebook]. Conseil de quartier Livry-Gargan Quartier Centre. 
  • Martin, P.-Y. (2015). Agenda 21 (p. 56). Ville de Livry-Gargan.
  • Martin, P.-Y. (2022a, janvier). Réunion publique sur le projet d’aménagement du Lac de Sévigné. LG Mag, 209, 32.
  • Martin, P.-Y. (2022b, janvier). Réunion publique sur le projet d’aménagement du Lac de Sévigné (Ville de Livry-Gargan) [LG Mag]. https://www.calameo.com/read/001022119ab4044223c09
  • Meyer, R. (1984). Installation d’une brigade de Gendarmerie au Lac de Sévigné. France Magazine : Le Miroir de La Vie Locale, 1, 30.
  • Service Développement Durable. (2021). Rapport développement durable (No 1). Ville de Livry-Gargan.
  • Service Développement Durable. (2022). Rapport développement durable (No 2; p. 26). Ville de Livry-Gargan.
  • Ville de Livry-Gargan. (s. d.-a). Conseil de quartier du 8 novembre 2016. Conseil de quartier, Livry-Gargan.
  • Ville de Livry-Gargan. (s. d.-b). Conseil de quartier du 8 novembre 2016 [Compte-rendu].
  • Ville de Livry-Gargan. (s. d.-c). Conseil de quartier du 10 février 2021. Conseil de quartier, Livry-Gargan.
  • Ville de Livry-Gargan. (s. d.-d). Conseil de quartier du 29 septembre 2015 [Compte-rendu].
  • Ville de Livry-Gargan. (2015). Révision du PLU de Livry-Gargan. Atelier de travail, Livry-Gargan.
  • Ville de Livry-Gargan. (2018a). Budget principal de la ville—Budget primitif (p. 9).
  • Ville de Livry-Gargan. (2018b). Rapport d’orientations budgétaires (p. 16).
  • Ville de Livry-Gargan. (2019). Budget principal de la ville—Budget primitif (p. 11).
  • Ville de Livry-Gargan. (2020). Budget principal de la ville—Budget primitif (p. 16).
  • Ville de Livry-Gargan. (2021a). Budget principal de la ville—Budget primitif (p. 15).
  • Ville de Livry-Gargan. (2021b). Rapport d’orientations budgétaires (p. 34).
  • Ville de Livry-Gargan. (2021c, juin 24). Présentation de l’étude de préconisation pour l’aménagement du site du Lac de Sévigné. Atelier de travail, Livry-Gargan.
  • Ville de Livry-Gargan. (2021d, octobre 7). Aménagement de la zone refuge LPO du site du Lac de Sévigné. Budget participatif écologique de la Région Île-de-France. 
  • Ville de Livry-Gargan. (2021e, octobre 8). Préserver et mettre en valeur la biodiversité du lac de Sévigné : Votez pour l’aménagement d’un Refuge LPO [Facebook]. Ville de Livry-Gargan. 
  • Ville de Livry-Gargan. (2022a). Budget principal de la ville—Budget primitif (p. 12).
  • Ville de Livry-Gargan. (2022b). Rapport d’orientations budgétaires (p. 39).
  • Ville de Livry-Gargan. (2022c). Marché public : Mission de maîtrise d’œuvre pour les travaux de requalification du site du Lac de Sévigné.

[1] Sur ce point, nous noterons une incohérence entre l’étude réalisé par AEI et Artelia en 2021 faisant passer le trajet de l’eau par temps de pluie de l’Étang de Verchain vers le lac de Sévigné et le conseil municipal du 20 octobre 2022 lors duquel il a été affirmé qu’il n’existe pas de connexion directe avec le lac de Sévigné. (Conseil municipal de Livry-Gargan, 2022, p. 23)

[2] Ces engagements sont issus de la « Charte des Refuges LPO », notons que cette charte, comme l’indique la LPO sur son site internet « engage moralement le propriétaire ou le gestionnaire du terrain à protéger la nature sur celui-ci. Cette charte est commune aux particuliers, entreprises, collectivités et établissement. » et que la création du Refuge LPO ne remet pas en cause les droits sur la propriété, le propriétaire conservant la libre et entière disposition du bien et la jouissance de celui-ci. Il est enfin précisé que « L’agrément « Refuge LPO » n’a pas de valeur juridique. Il n’entraîne aucune plus-value du terrain concerné ni aucun statut de protection de celui-ci hormis le droit du propriétaire. »

Photographie du Lac de Sévigné à Livry-Gargan, avec des arbres et des maisons en arrière-plan par une journée ensoleillée.

Lac de Sévigné, le projet en janvier 2022

https://www.facebook.com/groups/728432500616186/posts/4546338768825521/

Les premières conclusions vous seront présentées lors de la réunion publique programmée le 27 janvier à 18h, à l’Espace Jules-Verne.

Le conseil de quartier Centre s’est attaché depuis sa création en 2015 à travailler activement autour d’une proposition de réaménagement et de réhabilitation du lac de Sévigné. Nous avons toujours pensé qu’il était un atout pour notre ville. C’est pour ainsi dire le  » projet mobilisateur  » de notre quartier. Après un long travail de réflexion et propositions, nous avons notamment composé et soumis en 2018 un dossier détaillé de  » propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné  » (voir ici : https://www.livry-gargan.fr/…/Dossier_de_propositions…).

Nos propositions sont intrinsèquement liées à la préservation de la biodiversité locale. 🐦🌲🦇🐝🌾🦜🍀

Ce dossier constituait seulement un avant-goût du travail du Conseil de quartier Centre pour le Lac de Sévigné. La réalisation d’un tel projet ne pourra se faire que sur le temps long.

Aussi une étude à été menée en 2020 avec un cabinet d’études spécialisé afin de déterminer ce qui est concrètement réalisable et vers quel chemin nos objectifs doivent être concentrés. Cette étude a débouché sur trois scénarios concernant les possibilités d’aménagement du lac. L’objectif étant de faire un choix parmi ces scénarios (voir ici : https://www.livry-gargan.fr/…/CR-Conseil-Centre…).

Des projections ont été également faites pour l’aménagement de la forêt-jardin et de la butte de permaculture. Également, en partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, le site sera aménagé afin d’accueillir une faune diversifiée et sera labellisé (voir ici : https://budgetparticipatif.smartidf.services/…/amenagem…).

N’hésitez pas à venir nous donner votre avis et à poser vos questions lors de ce rendez-vous de concertation !

Parmi les sujets toujours évoqués :

  • Déminéralisation des abords du lac,
  • Préservation de la biodiversité🐝🦇🌲🍀, et de l’avifaune avec un espace ornithologique🐦🌾 ,
  • Aménagement d’un tour de lac,
  • Réappropriation de l’identité et de l’histoire locale (marquise de Sévigné, ancienne abbaye, les eaux thermales),
Photographie des abords du Lac de Sévigné à Livry-Gargan, montrant des oiseaux au bord de l'eau.

Dossier de propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné

https://www.facebook.com/groups/728432500616186/posts/3939774686148602/

Lac de Sévigné – Livry-Gargan, 2021

Bonjour à tous,

Vous êtes nombreux à nous questionner quant à nos propositions sur l’aménagement du Lac de Sévigné.

Nos propositions sont intrinsèquement liées à la préservation de la biodiversité locale. 🐦🌲🦇🐝🌾🦜🍀

▶️ 📎 Vous pourrez trouver dorénavant nombreuses de nos propositions faites en 2018 dans le  » Dossier de propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné  » 🔗 https://www.livry-gargan.fr/…/les-conseils-de-quartiers…

Ce dossier constitue seulement un avant-goût du travail du Conseil de quartier Centre pour le Lac de Sévigné, aussi une étude est en cours pour déterminer ce qui est concrètement réalisable et vers quel chemin devons-nous concentrer nos objectifs.

En effet, la réalisation d’un tel projet ne pourra se faire que sur le temps long.

Nous serons par ailleurs bientôt sur le lac en vue d’un diagnostic en marchant.

Lac de Sévigné – Livry-Gargan, 2021