Nouvelle charte des quartiers 2022 : Analyse et décryptage (DOSSIER)

Tout en maintenant les conseils de quartier à Livry-Gargan, cap sur une modification en profondeur sur la nature de leurs fonctionnements, des quartiers et de la « démocratie participative » en ville.

Nous avons pu nous procurer en avance, la nouvelle charte des conseils de quartier rédigée par les équipes municipales pour le mandat de 2023 à 2025. En effet, il y a plusieurs jours, les conseillers n’ayant pas démissionné recevaient tous copie de la nouvelle mouture de la charte qui devait leur être présentée lors d’une cérémonie dite de clôture de mandat…

Observatoire de la démocratie participative et fort de notre expérience de plusieurs années au sein de cette instance, nous avons souhaité mener une analyse factuelle et objective sur les modifications apportées à cette charte, règlements intérieurs régissant le fonctionnement et la vie au sein des conseils de quartiers.

C’est donc un document qui a été revu et corrigé tant sur la forme que sur le fond qui a été présenté. Ainsi il a été procédé à une réorganisation des articles, à l’insertion de nouvelles notions et de nouveaux modes de fonctionnement, notamment avec l’obligation de présence d’un élu lors de chaque réunion. Décryptage, analyse, comparatif et conclusion :

Analyse et comparaison :

Nombreuses suppressions dans le préambule :

  • Réécrit et repensé, le préambule remplace la volonté exprimée dans la précédente charte de créer les Conseils de quartiers pour « donner la parole aux livryens » par celle de  «  permettre aux livryens de participer à la vie de la Cité ».  Les livryens n’ont pas besoin de « permission » pour participer à la vie de la cité, ils le font déjà quotidiennement en payant leurs impôts, en travaillant, en faisant vivre les associations et les commerces de la ville…  Cette réécriture supprime l’affirmation primordiale de la charte de 2019 de l’importance de donner la parole aux livryens.
  • Suppression de la nature de « lieu de vie collective » des conseils de quartier et de leur « relation de proximité entre les habitants et les élus créant du lien social dans un cadre privilégié » Pourquoi ne devraient-ils donc plus être en proximité avec les habitants ?
  • Suppression de la nature d’instance de « concertation et de propositions » du conseil de quartier. Il n’existe donc plus d’instance de concertation permettant de regrouper l’avis des habitants d’un même quartier.

L’assemblée citoyenne, créée depuis, n’apparaît pas dans la liste des instances consultatives, cette absence de mise à jour est-elle une erreur ? Par ailleurs, la multiplication des instances telle qu’elles apparaissent révèle un cloisonnement socioprofessionnel et générationnel. Quid alors des échanges intergénérationnels ?

Suppression du budget

Les conseils de quartier ne disposent statutairement plus d’aucun budget. Ni pour leurs fonctionnements propres, ni même pour réaliser leurs projets. A noter toutefois que, contrairement aux engagements des anciennes dispositions statutaires, les conseils n’ont jamais eu accès aux budgets qui leur étaient dévolus.

Suppression de la définition des conseils de quartier :

La définition présente dans l’article 1 a été supprimée. Les conseils de quartiers perdent ainsi leur nature d’instances consultatives de réflexions, d’échanges, de débats, de propositions et d’actions permettant une meilleure implication des citoyens dans la vie de la cité.

Suppression de toutes les compétences :

Suppression pure et simple de l’article sur les compétences dévolues aux conseils de quartiers.

Si le conseil de quartier n’est plus compétent sur rien, ne lui reste-t-il plus que des devoirs ?

révision des missions :

  • Contrairement à son intitulé, l’article 1 de la charte 2023 ne définit pas les conseils de quartiers mais indique leurs nouvelles missions.
  • Il est désormais imposé aux conseillers de participer à toute animation de la mairie, même si celles-ci sont en contradictions avec leurs rapports et recommandations. Les conseillers apparaissent alors comme une main-d’œuvre gratuite et muette. Cela pourrait être assimilé à du travail non rémunéré déguisé. Dans le cadre de cette participation obligatoire aux animations proposées par la ville, les conseillers de quartiers seront-ils considérés comme mandataires de la commune ?
  • Il avait été demandé par les conseils de quartier que leurs demandes fassent l’objet d’une procédure de suivi. La mairie retourne cette idée pour, sans se plier elle-même à l’exercice, soumettre les conseils à une “feuille de route” les limitant dans leurs travaux au cadre fixé par la mairie.
  • Suppression apparente de « la fête des quartiers », confirmant la suppression des conseils de quartier en tant que facteur de cohésion sociale et lien entre les riverains.

invisibilisation des quartiers :

  • L’identité des quartiers, qui correspondaient à des lieux de vie et des centres d’intérêt clairement identifiés, disparaît de la nouvelle charte (art 2).
  • Suppression du rattachement des candidatures des conseillers de quartier à leur quartier, la ville devient le point de référence, il serait donc désormais possible d’être conseiller de quartier sans avoir de lien avec celui-ci. On peut dès lors s’interroger sur le niveau d’implication de conseillers sans attaches avec le quartier (art 5).

Suppression de l’autonomie des conseils :

  • Omniprésence de l’adjoint de quartier : Les conseils de Quartier ne pouvant plus se réunir sans sa présence ou celle d’un élu, quid de l’autonomie des conseils ?
  • Omniprésence de la Direction de la Démocratie participative qui remplace le président du conseil de quartier dans le contrôle du bon fonctionnement des conseils, décide directement des intervenants extérieurs, de la mise à disposition de locaux et assure dorénavant l’interface entre les adjoints et les conseillers de quartiers.
    • Suppression du droit pour les conseils de disposer d’une salle. La mise à disposition d’une salle municipale devient une simple possibilité, un élément facultatif.
    • Suppression de la possibilité pour les conseils de quartiers de faire intervenir des personnes extérieures au conseil, à l’exception d’experts acceptés par la seule Direction de la Démocratie participative.
    • Suppression du droit pour les conseils de saisir tout élu. Les élus ne sont plus tenus de transmettre les éléments de réponse au président du conseil de quartier.
  • Un pré-tri des candidats sera effectué par le maire afin de prévenir « tous conflits d’intérêt » (nouvel article 5), de quelle nature ? Le fait d’être un agent municipal, soumis donc à l’autorité hiérarchique du maire, constitue-t-il un conflit d’intérêt que préviendra le Maire ?

En l’absence de critères définis, l’insertion de cette nouvelle notion de « conflit d’intérêt » interroge quant à l’indépendance des conseillers et leur représentativité. Elle mériterait donc un article spécifique définissant le conflit d’intérêt et garantissant la neutralité de l’intervention.

  • En 2019 TOUS les inscrits participaient en principe au tirage au sort (« tirage parmi la liste des inscrits »). En 2023 le tirage se fait parmi « UNE liste de candidats », ce qui confirme qu’un premier tri sera fait par le maire.
  • Les conseils de quartiers n’ont aucune possibilité de confirmer ou infirmer le relevé de décision qui leur est transmis après chaque séance et s’impose à eux. Les décisions engagent-elles également la mairie ? Dans quelles mesures ?
  • « une feuille de route sera transmise aux conseillers de quartier pour préciser la demande et les attentes » en cas de saisine du maire (article 1 de la nouvelle charte), cet alinéa pose ainsi un lien de subordination entre les conseillers (subordonnés) et la mairie (autorité hiérarchique). Les conseillers ne semblent plus membres d’une instance de démocratie participative mais d’une source de subordonnés non rémunérés sans droits ni recours.
  • Suppression de la clause d’exclusion sans présence effective, non excusées, en réunion pendant 3 mois.
  • Les conseillers n’ont plus leur mot à dire quant au planning semestriel. Aucune mesure ne prévoit les reports de réunion, ce qui était une demande récurrente des conseils de quartiers. Le délai de convocation de dix jours avant les séances du conseil est supprimé. Cette disposition serait-elle rendue obsolète par le strict respect du planning semestriel ?

Immixtion et dépréciation du rôle du Président :

Un certain nombre de missions anciennement attribuées au Président sont supprimées et certaines ne sont pas clairement réattribuées :

  • Qui organise le tirage au sort entre les conseillers à renouveler (art 10) ?
  • Le renouvellement de conseillers sur proposition du Président étant supprimé, qui propose le renouvellement dorénavant ?

Plusieurs dispositions sont supprimées :

  • Suppression du vice-président, Quid en cas d’empêchement du président (art 7) ?
  • Suppression de la coordination interne de l’activité des conseils. Le président n’est plus en charge de l’organisation et du suivi de l’activité des conseils.
  • Le président n’a plus la liberté de nommer le nombre et la fonction des référents nécessaires à la bonne organisation du conseil. Le nombre et la nature des référents sont directement choisis par la municipalité.
  • Le président ne peut plus nommer de référents suppléants. Il ne peut plus révoquer un référent en cas de manquement (dont non-respect de l’avis d’un conseil ou absentéisme manifeste).
  • Les réunions organisées à l’initiative du président ne peuvent plus avoir lieu en l’absence d’un élu. Les conseillers n’ont plus aucune possibilité de se réunir entre eux, ce qui leur supprime toute autonomie avec obligation de rédaction de compte rendu soumise à délais de 15 jours (art 18).
  • Nouvelle mesure, seule la Direction de la Démocratie participative contrôle les présences. Le président n’a plus aucune visibilité sur les présences ni archives de celles-ci, ce qui entraîne une perte d’autonomie pour les conseils.

Intervention dans le fonctionnement et la gestion des quartiers :

  • L’ancienne charte prévoyait un nouveau tirage au sort lorsque le nombre de conseillers de quartier était inférieur à 14 conseillers, ceci afin d’assurer un bon fonctionnement des conseils. Le nouveau seuil est rabaissé à 4 conseillers (art.13). Il convient pourtant de rappeler que la municipalité elle-même considérait en juin 2022 que le nombre de conseillers devenait trop restreint en dessous de 5 membres pour un bon fonctionnement, et a refusé de valider plusieurs démissions, pourtant approuvées par le président du conseil de quartier.

Ne devrait-il pas appartenir aux conseillers de définir eux-mêmes le seuil a partir duquel leur propre conseil ne pourra plus fonctionner ?

  • Suppression du conseil de quartier public, remplacé officiellement par une réunion publique de quartier lors de laquelle la présentation du bilan des actions du conseil de quartier devient facultative.
  • Suppression du bilan sur les réflexions du conseil de quartier.
  • Suppression de la possibilité de réunion en séance extraordinaire.
  • Suppression de la présentation publique de l’évaluation annuelle

De nouvelles règles difficilement intelligibles :

  • De nouvelles mesures sont applicables, ainsi « un seul représentant par foyer est admis » : Pourquoi cette nouvelle limitation ? Cela signifie-t-il qu’un conjoint doit s’effacer devant l’autre ou que l’avis d’un membre d’une famille vaut plus que celui des autres ? La notion de « foyer » s’entend-elle en tant que foyer familial ou foyer fiscal ? Ici encore, de nouvelles notions ne sont pas définies et entachent la lisibilité des règles s’appliquant aux conseillers de quartiers.

Les conseillers de quartier sont ici soumis à une règle plus stricte que celle s’appliquant aux agents communaux et conseillers municipaux.

  • Si cet article devait s’appliquer, sa logique s’appliquera t-elle à toutes les instances livryennes ? Le fait d’être le conjoint d’un élu est-il compatible avec un mandat dans une instance de démocratie participative ? Un foyer comptant un membre au Conseil Municipal des Jeunes Citoyens pourra t-il avoir un membre du foyer dans une autre instance de la ville ?
  • Suppression de la limitation du nombre de remplaçants. Ce point positif intègre une demande de longue date des conseils. Toutefois, rien n’est indiqué sur la participation et l’information de ces suppléants pour la durée de la mandature. Pour mémoire, lors de la dernière mandature, à la demande des présidents des conseils de quartier Centre et Danton, les suppléants ont été pleinement intégrés aux travaux du conseil même s’ils ne pouvaient participer aux votes.
  • Légère amélioration de la mesure de l’ancien article 2.1 de 2019 qui stipulait : “Les candidats à un mandat électoral, membres du conseil de quartier, sont tenus de se démettre de leur fonction au sein de celui-ci”. Cette mesure ne concerne plus que les conseillers entamant un mandat électoral quel qu’il soit. Cette rédaction pose toujours un problème, car l’ajout de « quel qu’il soit » pourrait laisser entendre une interprétation au sens large du terme « mandat électoral » alors que cette mesure devrait se limiter aux mandats politiques.

En effet, Un mandat électoral au sens large se définit comme étant une fonction, une charge dans une assemblée, confiée de manière temporaire par des électeurs à une personne élue afin qu’elle agisse par délégation en leur nom. Les mandats électoraux peuvent donc être associatifs, syndicaux … En ce cas, quid des mandats associatifs ? Suivant cette disposition, les présidents d’associations, responsables de Comités d’Entreprises … n’auraient plus le droit de participer aux conseils de quartier.

Suppression de la « Common decency »

L’ancienne charte stipulait : « Lors des séances de travail, les conseillers doivent être à l’écoute de chacun, respecter les points de vue et travailler en co-élaboration. Il est ainsi indispensable d’adopter une attitude responsable. ». Il est regrettable de supprimer des règles de bonne pratique respectées par l’ensemble des conseillers lors des mandatures précédentes.

Obligation de réserve :

Contrairement à la charte de 2019, les conseils de quartiers ne peuvent plus prendre « position » sur aucun sujet mais seulement faire des « recommandations ». Ainsi, la nouvelle charte ne permet plus de présenter de rapports en conseil de quartier mais seulement en séance plénière (regroupant l’ensemble les conseils), pour lesquelles aucune périodicité n’a été fixée. L’obligation de réserve risque ainsi de se changer en suppression du droit d’expression.

Clause de confidentialité

  • Cette clause entre en conflit avec le droit d’accès aux documents administratifs garanti par la Loi.
  • Cette clause est une source de blocages dans le fonctionnement des conseils de quartier, lors des précédentes mandatures elle s’est révélée être un obstacle dans les échanges avec les riverains.
  • Le nouvel article 16 confirme le lien de subordination hiérarchique entre les élus et les conseillers de quartiers. Il reformule sous une forme positive l’interdiction de communiquer muselant dans les faits les conseils de quartier. Il apporte une restriction supplémentaire en précisant que l’accord du maire doit être “clair et sans équivoque”.
  • Cet article interdit dans les faits aux conseils de mener des actions concrètes et de se faire connaître en dehors des actions imposées par la mairie.

Conclusion :

Une nouvelle charte qui, sous couvert de refonte et d’ajout d’articles, abouti à de multiples suppressions de droits et augmentation des devoirs des conseillers de quartiers, aggravant les conditions qui empêchaient déjà, lors de la mandature 2020-2022, les conseils de quartiers de tenir leur rôle d’instance de démocratie participative. En supprimant toutes compétences et toute autonomie aux conseils de quartier, pourra t-on encore parler de Démocratie participative ?

Livry Participatif, le 15 décembre 2022

Licence Creative Common (CC-BY-NC) 2022 Livry Participatif

Conseil municipal du 15 décembre 2022

Conseil municipal du 15 décembre

Retransmission sur YouTube :

Lien web mairie

Lettre ouverte : retransmission en ligne des conseils municipaux

Aux fins d’information du public nous reproduisons ci-après copie intégrale d’un courrier envoyé le 9 décembre 2022 à Monsieur Pierre-Yves MARTIN, Maire de Livry-Gargan.


Monsieur Pierre-Yves MARTIN

Maire de Livry-Gargan

Livry-Participatif constate la mise en place depuis le début de la « crise de la Covid-19 » d’un dispositif de diffusion en simultané sur YouTube des différents conseil municipaux ainsi qu’un dispositif de diffusion des enregistrements de ces mêmes conseils similaire au « replay », ou rediffusion à la demande. Nous souhaitons vivement vous remercier pour la mise en place de ce dispositif de diffusion publique au plus grand nombre, permettant de faire vivre le débat démocratique dans la localité. Nous souhaitons cependant attirer votre attention sur quelques dysfonctionnements et tenons à vous faire part de quelques-unes de nos propositions et demandes visant à l’amélioration du dispositif :

  1. La mise en place sur une page internet pérenne à disposition du public de liens direct (hyperlien) vers les différents enregistrements vidéo des conseils municipaux depuis 2020, ou le référencement des enregistrements afin de permettre leurs visionnages. En effet, les vidéos YouTube des conseils municipaux ne sont plus référencées ni sur le site internet de la ville, ni sur la page YouTube dédiée, ce qui ne permet plus l’accès à l’historique de ces vidéos si les liens hypertexte n’ont pas été sauvegardés par les habitants.
  • Un accès en ligne à l’enregistrement du conseil municipal du 24 novembre 2022 (retransmission en différé à la demande) sur YouTube ou sur le site internet de la ville. En effet, celui-ci, bien que diffusé en direct, n’a été proposé en rediffusion que pendant quelques heures avant d’être retiré de YouTube, probablement en raison d’un problème technique.

Vous l’aurez compris Monsieur le Maire, nous attachons une importance particulière à la retransmission en différé (à la demande) des conseils municipaux, ceux-ci faisant vivre le débat démocratique et fournissant un outil précieux au fonctionnement de la démocratie participative dans son volet informatif, non moins important que le volet collaboratif.

En espérant que nos propositions et demandes reçoivent une suite favorable, nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, en l’assurance de notre considération distinguée.

Copie : Diffusion publique

Pour le Conseil d’Administration de « Livry-Participatif »


Réunion publique « PLUi » organisée par Alec (nov. 2022)

NOTE DE SYNTHÈSE — RÉUNION PUBLIQUE «REFERENDUM SUR LE PLUI[1]»

ORGANISÉE PAR «ALEC ÉMERGENCE[2]»

Le 23 novembre 2022 — Espace Jules-Verne – Livry-Gargan

Présentation faite par :

  • Françoise BITASI-TRACHET — Conseillère municipal minoritaire (liste Alec Émergence) ;
  • Marie-Laure HODE — Conseillère municipal minoritaire (liste Livry-Gargan Passionnément) ;
  • Annie LEMASSON — Présidente d’Alec Emergence ;
  • Rébecca CHARLES-GARNIEL — Avocate au barreau de Seine–Saint-Denis pour Alec et d’élus minoritaires du conseil municipal de Livry-Gargan ;
  • Claude BOMBEL.

Présents :

25 membres dans le public dont :

  • Jérôme LEGAVRE — Député de la XIIe circonscription de la Seine–Saint-Denis ;
  • Nezha BARHANDI – Suppléante du député de la XIIe circonscription de la Seine–Saint-Denis ;
  • Laurent TRILLAUD — Conseiller municipal minoritaire (liste Alec Émergence).

Observateurs de Livry Participatif :

  • 2 membres.

Ouverture de réunion vers 19 h 45 par Mme Annie LEMASSON.

En propos liminaire, Mme LEMASSON rappelle que la proposition de referendum local a déjà été explicitée lors de la précédente réunion organisée par Alec, elle souhaite mettre l’accent cette fois-ci sur les différentes dispositions et procédures juridiques en cours, dont celles menées conjointement par Alec-Emergence et Livry-Gargan Passionnément.

Mme LEMASSON évoque un projet de 57 hectares pour lequel le conseil municipal a délégué, à l’occasion d’une délibération du 1er octobre 2020, son droit de préemption à l’EPF d’Île-de-France[4] (Établissement Public Foncier), émanation de la Société du Grand Paris (SGP). Elle indique qu’après avoir dénoncé cette décision, une plainte a été déposée devant les tribunaux. Alec Emergence souhaite l’organisation d’un referendum local sur le PLUi. Elle introduit enfin Maître CHARLES-GARNIEL, Avocate au barreau de Seine–Saint-Denis pour Alec et M. BOMBEL.

Monsieur BOMBEL évoque le PLUi et souhaiterait que celui-ci respecte des normes en matière sociale et environnementale, en empêchant les « cages à lapins », il constate que la densification de la population se fait au détriment de la qualité de vie et souhaiterait l’intégration de plus de transport en commun afin que la « RN3 ne devienne pas invivable ». Il rappelle que le métro du Grand-Paris traversera Livry-Gargan sans aucune station, alors qu’une station, Place de la Libération aurait véritablement été intéressante selon lui ; il souhaiterait un prolongement du T4 jusqu’à la gare de l’Est « comme auparavant », il rappelle que le bassin ne contient aucune université, ce qu’il trouve incompréhensible au vu du nombre d’habitants et évoque finalement le rachat de tous les établissements sis boulevard Robert-Schuman.

Monsieur BOMBEL évoque les méfaits de la bétonisation en matière d’urbanisme rappelant que les catastrophes naturelles étaient possibles sur Livry-Gargan qui a connu plusieurs phases d’inondation dans son histoire récente et qu’au vu des prévisions du GIEC[5], le processus pouvait se reproduire.

Maître CHARLES-GARNIEL expose la procédure de recours devant le tribunal administratif de Montreuil en vue d’une annulation de la délibération du conseil municipal du 1er octobre 2020 évoqué par Mme LEMASSON. Il est rappelé que la procédure avait été engagée fin 2020 aux fins de tenter de convaincre le tribunal de l’illégalité de la délibération, ainsi, il est expliqué que la commune a envoyé son mémoire d’argumentaire de réponse en février 2022 soit 4 pages. Depuis, une requête pour une audience a été déposée.

Maître CHARLES-GARNIEL expose que son mémoire fait une vingtaine de pages et qu’il porte sur plusieurs argumentaires, notamment :

  • Un défaut d’information des conseillers municipaux (ndr : de l’opposition) constituant une irrégularité d’information ;
  • Des irrégularités procédurales ;
  • Des irrégularités de la délibération même.

Il est également évoqué des problèmes dans l’extension du périmètre, des erreurs de droit et détournement de procédure ainsi qu’une absence d’actes préalables, une absence de concertation et d’études préalables. Maître CHARLES-GARNIEL souhaite donc que le tribunal annule la délibération, dès lors, elle explique que la municipalité aura le choix de refaire une délibération régulière portant toutes les corrections nécessaires relativement difficile à réaliser, ou bien d’annuler simplement le projet.

Sur interrogation d’un membre du public sur l’existence d’une jurisprudence relative à l’abandon de la souveraineté par une commune sur un territoire lui appartenant, Maître CHARLES-GARNIEL explique qu’il n’y a pas de jurisprudence sur ce cas en raison d’un projet relativement spécifique au territoire sur la région.

Monsieur BOMBEL espère que cette procédure entraînera une décision faisant jurisprudence et introduit Mme HODE.

Madame HODE prend acte de la thématique de la soirée et souhaite élargir le débat sur une « politique générale de la ville qui va dans le mauvais sens », elle explique se battre quotidiennement en tant qu’élue, conseillère municipale, contre une équipe municipale qui s’arrange avec la vérité. Elle fait part de plusieurs problèmes, notamment :

  • La fermeture de la crèche familiale sans aucun motif que Madame HODE qualifie « d’ânerie », elle explique que malgré un combat unitaire de l’opposition, le résultat fut un échec politique, mais une « expérience qui aura permis de comprendre les mensonges éhontés de la mairie ».
  • Le refus de communication de documents administratifs, pourtant communicables, de la part de la municipalité elle estime qu’« il n’y a pas de République autonome de Livry-Gargan » ainsi les lois en matière de communicabilité doivent être respectées.
  • La possibilité d’accès au Plan Pluriannuel d’Investissement (PPI) n’a pas été offerte à l’opposition, ce qui est en contradiction avec la réglementation, ainsi un recours a été formulé auprès de la CADA[6] qui a donné un avis favorable. Un recours au tribunal administratif, également favorable, aura permis de faire annuler le budget 2019 de la commune pour défaut d’information des conseillers municipaux.

Madame HODE évoque un véritable problème de transparence de la gestion de la mairie et poursuit :

  • Le marché Jacob ayant été accordé aux « Nouveaux constructeurs », il a été questionné les bases et critères de désignation en conseil municipal. Devant l’impossibilité d’obtenir les tableaux d’évaluations et les comptes-rendus ayant mené à ce choix, Mme HODE explique une nouvelle fois avoir saisi la CADA qui a rendu un avis positif. Rendez-vous pris en Mairie, Mme HODE explique avoir reçu une masse volumique de documents excessivement importante, sans pour autant avoir pu avoir accès aux tableaux d’évaluations et aux comptes-rendus ayant mené à la désignation des « Nouveaux constructeurs ». Enfin, Madame HODE évoque un financement qu’elle qualifie d’étrange à plus de 40 000 € de « Festi’musique » par une association créée la même année, festival qu’il semblerait que les « Nouveaux constructeurs » aient financé sans publicité en retour.
  • Concernant le projet de 57 hectares sur la Poudrerie, Mme HODE explique avoir été en attente d’une carte du projet lors du vote de la délibération sans que celle-ci soit fournie.

Madame HODE ne souhaite pas revenir sur l’absence de concertation concernant le projet de stationnement, laquelle est de notoriété publique. Elle considère pour sa part que le maire recule lorsqu’il y a une vraie volonté politique en face de lui au vu de l’exemple du sens unique de circulation qui a été finalement changé allée Firmin-Didot. Elle estime ainsi qu’il faut gagner juridiquement, mais aussi politiquement.

Madame G. est invitée à témoigner concernant une problématique dont elle a été témoin. Elle souhaite d’abord rappeler que le tribunal administratif est gratuit en première instance.

Madame G. expose ensuite que la municipalité a refusé la division d’un terrain allée Montpensier en deux lots aux motifs de la « Préservation d’îlot de verdure ». Une procédure ayant été effectuée, le tribunal administratif à donné raison aux propriétaires. Elle explique ensuite que le projet compromettait la potentielle construction d’un groupement immobilier sur les terrains.

Monsieur D. invité à témoigner concernant une habitation sise 57 bis avenue du Général-Nordling évoque son cas personnel pour lequel la mairie refuse un permis de surélévation d’un étage concernant une maison en rez-de-chaussée alors qu’elle a accordé un permis de construire pour un immeuble de 6 étages (5 étages + attique) jouxtant cette même propriété avec des ouvertures de fenêtre sur ce-même terrain adjacent ce qui est pourtant interdit par le PLU en vigueur. Monsieur D. indique que la municipalité a refusé toute médiation.

Mme LEMASSON évoque brièvement la procédure d’enquête publique concernant le Schéma de cohérence territoriale (SCOT) qui s’est déroulée sur une trentaine de jours seulement.

M. Jérôme LEGAVRE est invité à prendre la parole.

Le député indique soutenir les revendications estimant qu’il est normal que la population locale puisse se prononcer sur l’avenir de la ville. Il indique regretter la mainmise des promoteurs dans toutes les communes en général.

Monsieur Jérôme LEGAVRE explique que l’on voit de nombreux immeubles en construction « poussant comme des champignons » et de manière anarchique. Il évoque également une publication de Pierre-Yves MARTIN sur Facebook le 28 octobre 2022[7] sur laquelle il se faisait l’écho d’une certaine solidarité en construisant des logements sociaux, mais il estime que ce ne sont pas des logements sociaux qui sont majoritairement dans les constructions et que la publication ne reflète pas la réalité.

Le député propose une démarche commune avec les autres députées du département au sujet de l’EPF d’Île-de-France.

Madame G. souhaite attirer l’attention sur ce qu’elle considère être une « liquidation du CMS », et rappelle que le Centre Municipal de Santé accueille les patients depuis de nombreuses décennies sans dépassement d’honoraires, elle indique qu’il est voué à la disparition sans réaction des habitants en raison du départ de l’ancien directeur, redevenu simple médecin généraliste ces derniers mois et non remplacé, soit 2 généralistes, le départ de la seule dermatologue pour 2023 et pour le dentiste, également non-remplacé. Elle s’interroge enfin sur la rénovation toujours en cours du bâtiment et sur son utilité à terme.

En propos conclusifs, Madame LEMASSON propose aux membres de l’assistance la signature de la pétition proposant un referendum local sur le PLUi.

L’ordre du jour étant épuisé et personne ne demandant plus la parole, la réunion est levée à 21h30.

Licence Creative Common (CC-BY-NC) 2023 Livry Participatif


[1] Le Plan Local d’urbanisme intercommunal (PLUi) remplace les Plans Locaux d’Urbanisme (PLU).

[2] Association Livryenne Emergence Citoyenne dite « ALEC Emergence ».

[3] Association des Usagées du Centre Médical de Santé.

[4] Un établissement public foncier (EPF) est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui négocie et mène les procédures permettant de constituer des réserves foncières en amont de la phase de réalisation de projet d’aménagement public (Wikipédia)

[5] Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Organisme intergouvernemental.

[6] Commission d’accès aux documents administratifs

[7] https://www.facebook.com/pierreyves.martin.3/posts/pfbid0JXUQ93vt8UxnX859oYaQRgS6crN4BCtdSkqBTmd2GJxij9aCwqXDyV9doVqBLxNBl

Boîte à dons près du centre Kennedy à Pau, installée pour faciliter le don et le partage de biens.

Les projets lauréats du budget participatif départemental

Faisant suite à notre dernier article présentant l’ensemble des projets pour Livry-Gargan, nous présentons aujourd’hui les différents projets retenus pour ce premier budget participatif départemental.

Le 2 décembre 2022, une soirée a ainsi été organisée pour célébrer les lauréats de la première édition du budget participatif de la Seine-Saint-Denis. Ce budget a permis à touts les citoyens du département de présenter de nombreux projets, de voter et de s’exprimer sur chacun d’entre eux. De nombreux projet en faveur de l’environnement et de l’amélioration de la qualité de vie des habitants ont été présentées. À Livry-Gargan, au total six projets ont été retenu, parmi lesquels dont deux propositions issues de membres de Livry Participatif : l’installation d’hôtels pour moineaux et l’installation de boites à dons sur le même modèle que les boites à livres, favorisant ainsi la réutilisation des objets pouvant avoir une seconde vie. Ces projets devraient donc normalement êtres mis en œuvre par le conseil départemental de Seine-Saint-Denis courant 2023 ; au total, 3 millions d’euros seront alloués par le département, soit 125 000 euros par canton.

Liste des projets retenu :

  • Réduire les dangers de la route
  • Fleurissement et embellissement de la ville
  • Protection des noues
  • Boite à dons
  • Aménagements du parvis du collège Lucie Aubrac
  • Des Hôtels pour moineaux


Les projets Lauréats :

Une Boîte à Dons (ou Give Box) est une structure publique qui permet à chacun de donner et/ou de prendre des objets en bon état qui pourraient servir à d’autres. Ces boîtes sont semblables à de grandes armoires et sont accessibles librement par tout le monde. Elles permettent de déposer ou de récupérer des objets sans contrainte ni contrepartie, gratuitement. Les objets qui peuvent être donnés ou pris peuvent être très divers, comme des CD, des DVD, de la vaisselle, des livres, des bijoux, des jouets, du petit outillage, etc. L’objectif est de donner une seconde vie à ces objets, plutôt que de les jeter alors qu’ils pourraient encore être utilisés.

Le projet de Boîte à Dons s’inscrit dans une dynamique environnementale de lutte contre le gaspillage et favorise le réemploi d’objets encore utilisables. En permettant de donner ou de récupérer des objets, ces boîtes peuvent contribuer à réduire les déchets et à préserver les ressources naturelles. Elles peuvent également renforcer le lien social et développer les valeurs solidaires, en permettant à chacun de partager et de donner une seconde vie à des objets qui pourraient être utiles à d’autres.

Pour optimiser le fonctionnement de la Boîte à Dons, il est important que les objets déposés ou récupérés soient bien visibles et protégés des intempéries. Pour cela, il est recommandé de mettre en place une porte vitrée qui permet de voir les objets depuis l’extérieur tout en les protégeant de la pluie ou du vent. Le caractère éco-responsable de la Boîte à Dons peut être renforcé en intégrant une jardinière dans sa structure, dans laquelle on peut cultiver des plantes locales et mélifères. Ces plantes peuvent apporter de la biodiversité et des bienfaits pour l’environnement, tels que la production de nectar pour les insectes pollinisateurs. Un toit en pente peut également être installé sur la Boîte à Dons, afin de récupérer les eaux de pluies et de les utiliser pour assurer l’hydratation des plantes. Cela permet de limiter l’utilisation de l’eau potable pour l’arrosage et de préserver les ressources hydriques.

Le projet de comblement des noues à proximité du collège Lucie Aubrac et du groupe scolaire, ainsi que des habitations, vise à garantir la sécurité des piétons et/ou cyclistes. En effet, les noues, qui se trouvent à proximité immédiate des établissements scolaires, constituent un danger pour les enfants qui circulent en vélo, en trottinette ou à pied, comme l’ont montré plusieurs accidents déjà constatés. De plus, lors d’un ramassage citoyen qui a eu lieu le 9 avril 2022, les habitants ont récolté 62 kilos de déchets en moins de deux heures, uniquement dans les différentes noues de l’avenue.

Le projet de fleurissement et d’embellissement de la ville vise à en améliorer l’esthétique en y ajoutant de la végétation. Il se concentre sur une grande avenue départementale, dans le quartier de la Poudrerie, qui est caractérisé par une forte densité de population et une activité intense. Cette zone possède également un patrimoine naturel et forestier, mais manque de flore sur l’avenue elle-même, qui est urbanisée. L’objectif de ce projet est donc d’ajouter de la végétation sur cette avenue pour la rendre plus attrayante et pour apporter un peu de charme à la ville. En ajoutant des fleurs et des plantes, il est espérer rendre l’avenue plus agréable à regarder et à traverser, tout en mettant en valeur le patrimoine naturel de la ville.

Les moineaux sont des oiseaux très communs dans les villes, mais leur habitat est menacé par l’urbanisation et l’isolation extérieure des immeubles. En effet, ces conditions empêchent les moineaux d’avoir accès aux infructuosités, c’est-à-dire aux fruits et aux graines, qui sont nécessaires à leur survie et à leur reproduction. En quelques années seulement, cette situation a conduit à la quasi-disparition des moineaux dans les villes, ce qui a fait de cette espèce une espèce en danger.

Le projet d’installation d’hôtels à moineaux vise à lutter contre ce risque de disparition en offrant aux moineaux un habitat adapté dans les espaces urbains dépendant du département, ainsi que dans certaines écoles. Les hôtels à moineaux sont des structures qui permettent à plusieurs familles de moineaux de s’installer et de se reproduire. Ils sont constitués de nichoirs ou de groupements de nichoirs.

En installant ces hôtels à moineaux, on espère contribuer à la préservation de cette espèce emblématique, qui participe à l’écosystème urbain et à la vie sociale en animant les balcons, les jardins, les squares et les places. Ce projet a donc des enjeux écologiques et sociaux, et peut être particulièrement bénéfique pour la petite enfance, en permettant aux plus jeunes de découvrir ces oiseaux sociables de manière concrète, plutôt que de les voir uniquement comme des espèces disparues dans les livres.

Moineau friquet (Passer montanus)

Ce projet, porté par un élève du collège, consiste à mettre en place une structure permettant aux élèves du collège de se protéger des intempéries, en particulier de la pluie et de la chaleur, lors de leur attente pour l’ouverture de l’établissement.

Actuellement, les élèves n’ont pas de lieu où s’abriter et doivent rester dehors, exposés aux conditions météorologiques. Cette situation peut être particulièrement difficile à supporter pendant de longues périodes, notamment lors des grosses chaleurs. Actuellement, les élèves n’ont pas de lieu pour s’abriter de la pluie ou de la chaleur, et doivent se contenter de s’asseoir à même le sol pendant de longues périodes.

La création d’une structure d’abri permettrait ainsi de protéger les élèves et de leur offrir un endroit confortable pour attendre l’ouverture du collège.

Conseil municipal du 24 novembre 2022

Conseil municipal du 24 novembre

Retransmission sur YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=aRH2hQG7Q8I

Ordre du jour :

https://www.livry-gargan.fr/nos-actualites-109/conseil-municipal-du-24-novembre-8946.html

Propositions pour la transparence du tirage au sort des conseils de quartiers

PROPOSITION n°1

Dans quelques semaines, la municipalité organisera le tirage au sort des nouveaux conseillers de quartiers….

Afin d’assurer la transparence de la démocratie locale nous proposons que ce tirage au sort se fasse lors d’une séance publique ouverte à tous.

https://www.facebook.com/groups/livryparticipatif/permalink/5641825842519658/

PROPOSITION n°2

Afin de garantir la sincérité du tirage au sort, nous proposons un suivi de l’ensemble de la procédure de la candidature des conseillers de quartiers par des observateurs indépendants.

https://www.facebook.com/groups/livryparticipatif/permalink/5667394406629468/


Photographie d'une réunion publique du quartier centre à Livry-Gargan en 2022, montrant des participants assis, certains portant des masques.

Démission de 25 conseillers des cinq quartiers de Livry-Gargan : Pourquoi ?

COMMUNIQUÉ

le 14 octobre 2022 – Mise à jour du 18 octobre 2022

À l’occasion d’une séance plénière, organisée d’un commun accord entre les Présidents des quartiers Centre, Danton, Gargan et Poudrerie, ceux-ci ont annoncé leurs démissions ainsi que celles d’une majeure partie des conseillers de quartiers de Livry-Gargan.

Absence de concertation sur des sujets majeurs :

Malgré la volonté exprimée des conseillers de quartier de travailler sur des thématiques cruciales telles que la sécurité routière, les mobilités, la propreté, le stationnement … aucune réelle concertation n’a été mise en œuvre.

  • Ainsi, malgré la volonté exprimée de longue date des conseils de quartiers de travailler sur les diverses problématiques liées au stationnement, il a été décidé en juillet 2022, sans aucune consultation ou information préalable des conseils de quartier, de définir plusieurs zones en stationnement payant. Des réunions avaient pourtant été demandées par les conseils de quartier et promises par la mairie qui a retardé leur mise en place en 2021 et 2022 au motif de l’attente de la finalisation d’une étude commandée à un cabinet privé. Cette dernière, finalisée depuis janvier 2022 (comme signalé lors du conseil municipal du 7 juillet 2022), n’a toujours pas fait l’objet de la communication promise. Une demande de communication de cette étude, formulée le 29 juillet 2022 par trois conseils de quartiers, n’a toujours pas eu de suite.
  • Implantation de vélo-rues contre l’avis des conseils de quartiers, pourtant étayés par les rapports du CEREMA.
  • Les modifications de nombreux sens de circulation, sans information préalable, ont régulièrement entravé les travaux des conseils de quartiers relatifs au plan de circulation.

Démocratie participative approximative :

La municipalité refuse aux conseils de quartiers, et ce depuis plusieurs années, l’application des règles statutaires définies par la charte, votée en 2019 par le conseil municipal, sur de nombreux points :

  • Absence de budget de fonctionnement (art.4.8)
  • Restriction sur la possibilité de travailler avec d’autres instances locales (art.3)
  • Interdiction de communiquer avec les autres instances de démocratie participative locales (art.3)
  • Immixtion et non-respect du fonctionnement interne de la présidence des conseils (art.4.1),
  • Non-respect des obligations en matière de planning (art.4.3),
  • Non-effectivité de la présentation d’un bilan d’activité en réunion publique (art.4.10),
  • Non-effectivité de la réunion publique annuelle dont l’ordre du jour porte sur le bilan des actions et des réflexions menées par chaque conseil de quartier (art.4.3).
  • Non reconnaissance des référents désignés par le Président du conseil de quartier et impossibilité de faire état de la qualité de référent « interne » dans la communication avec la mairie (art.4.2),
  • Non respect de l’information sur les activités des conseils de quartier devant être faite régulièrement aux habitants par le biais des moyens de communication de la Ville (art.4.10).

Une instance en sursis ?

Dans le cadre de la campagne d’ampleur mise en place dans le journal municipal d’octobre afin de récolter de nouvelles candidatures pour le mandat 2023-2025 des conseils de quartiers, les conseillers ont eu la mauvaise surprise de découvrir de nouvelles mesures non conformes à la charte existante, sans aucune concertation ni même information préalable ; ce qui est regrettable pour la démocratie participative.

Ainsi, la limitation à deux mandats de conseiller par la mairie, en contradiction avec la charte en cours, n’a jamais été évoquée préalablement à la publication du magazine. Son application, qui entraînera un renouvellement quasi intégral des membres des conseils de quartiers, ne donc respecte pas les propres dispositions statutaires mises en place et approuvées par le conseil municipal en octobre 2019 où un taux de renouvellement de 50 % tous les deux ans avait été ratifié.

Essentiellement, la difficulté de procéder au renouvellement des conseillers, par manque chronique de candidats, ne pourra que s’accroître à moyens termes avec cette nouvelle limitation, dans un contexte où les conseils peinent à rester au complet et où les présidents ont dû, à de nombreuses reprises, alerter la mairie sur la lassitude fréquemment exprimée par les conseillers et sur leur sentiment de manque d’écoute et de retours de la part de la municipalité.

Nous regrettons que la municipalité ne respecte pas ses propres engagements.

Une charte à améliorer :

L’engagement bénévole des conseillers de quartiers consiste à donner de leur temps pour apporter à la municipalité une vision locale, issue de leurs expériences personnelles bien sûr, mais également de celles de leurs voisins et des personnes qui viennent échanger avec eux.

Bien que le désintéressement soit au cœur de leur engagement, les conseillers de quartiers de Livry-Gargan sont pourtant soumis à un ensemble de règles encore plus strictes que celles s’imposant aux agents communaux, ou aux conseillers municipaux :

  • Obligation de réserve,
  • Clause de confidentialité,
  • Impossibilité de faire état de sa fonction de « conseiller de quartier » en dehors du conseil.
  • Impossibilité de communiquer sur des informations, des travaux ou des rapports finalisés sans validation du Maire.

Conclusion

  • Nous souhaitons que la démocratie participative puisse vivre avec une réelle participation des citoyens, les conseils de quartier n’ayant pas vocation à être des alibis.
  • Nous constatons que nous ne sommes pas associés aux projets qui concernent notre quartier, même ceux sur lesquelles nous avons été porteurs de projet.
  • Malgré le temps engagé par l’ensemble des conseillers pour l’amélioration de la qualité de vie des quartiers au travers de plusieurs propositions et malgré de nombreux signaux d’alerte adressés à la mairie, nous n’avons pas été entendus dans nos inquiétudes.

Aménagement du lac : démolition de la  » Maison jaune « 

https://www.facebook.com/groups/728432500616186/posts/4551721694953895/

Le projet d’aménagement du lac avance, en effet, la maison dite  » Maison jaune  » par les riverains a été démolie cette semaine.


Les premières conclusions vous seront présentées lors de la réunion publique programmée le 27 janvier à 18h, à l’Espace Jules-Verne.

N’hésitez pas à venir nous donner votre avis et à poser vos questions lors de ce rendez-vous de concertation.

Photographie du Lac de Sévigné à Livry-Gargan, avec des arbres et des maisons en arrière-plan par une journée ensoleillée.

Lac de Sévigné, le projet en janvier 2022

https://www.facebook.com/groups/728432500616186/posts/4546338768825521/

Les premières conclusions vous seront présentées lors de la réunion publique programmée le 27 janvier à 18h, à l’Espace Jules-Verne.

Le conseil de quartier Centre s’est attaché depuis sa création en 2015 à travailler activement autour d’une proposition de réaménagement et de réhabilitation du lac de Sévigné. Nous avons toujours pensé qu’il était un atout pour notre ville. C’est pour ainsi dire le  » projet mobilisateur  » de notre quartier. Après un long travail de réflexion et propositions, nous avons notamment composé et soumis en 2018 un dossier détaillé de  » propositions pour l’aménagement du Lac de Sévigné  » (voir ici : https://www.livry-gargan.fr/…/Dossier_de_propositions…).

Nos propositions sont intrinsèquement liées à la préservation de la biodiversité locale. 🐦🌲🦇🐝🌾🦜🍀

Ce dossier constituait seulement un avant-goût du travail du Conseil de quartier Centre pour le Lac de Sévigné. La réalisation d’un tel projet ne pourra se faire que sur le temps long.

Aussi une étude à été menée en 2020 avec un cabinet d’études spécialisé afin de déterminer ce qui est concrètement réalisable et vers quel chemin nos objectifs doivent être concentrés. Cette étude a débouché sur trois scénarios concernant les possibilités d’aménagement du lac. L’objectif étant de faire un choix parmi ces scénarios (voir ici : https://www.livry-gargan.fr/…/CR-Conseil-Centre…).

Des projections ont été également faites pour l’aménagement de la forêt-jardin et de la butte de permaculture. Également, en partenariat avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux, le site sera aménagé afin d’accueillir une faune diversifiée et sera labellisé (voir ici : https://budgetparticipatif.smartidf.services/…/amenagem…).

N’hésitez pas à venir nous donner votre avis et à poser vos questions lors de ce rendez-vous de concertation !

Parmi les sujets toujours évoqués :

  • Déminéralisation des abords du lac,
  • Préservation de la biodiversité🐝🦇🌲🍀, et de l’avifaune avec un espace ornithologique🐦🌾 ,
  • Aménagement d’un tour de lac,
  • Réappropriation de l’identité et de l’histoire locale (marquise de Sévigné, ancienne abbaye, les eaux thermales),